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2007, la corrida et le vivant
L’homme adore ce qui est fort, la démesure, ce qui l’enthousiasme, le danger, le désir…mais parfois à en perdre la raison.
L’affrontement entre l’intelligence et la force de l’homme et la force et l’intelligence de l’animal peut être un spectacle magnifique. On se mesure entre humains, pourquoi pas entre homme et animal…mais à la loyale ! Dans la corrida espagnole ou de rejon, l’issue est réglée d’avance !
On me dit : La corrida est une tradition ! C’est vrai que les anciens, peut-être à cause de la dureté de leur vie, toléraient la cruauté envers les animaux. Aujourd’hui, nous savons que l’animal est sensible et peut vraiment souffrir. Nous découvrons que même, il peut avoir « une vie sociale, une subjectivité, une forme de conscience » ! (Le Nouvel Obs du 4/01/07) Non, nous ne pouvons plus tolérer de le torturer. Le faire, serait mépriser la vie même, qui est aussi la nôtre ! Vivons avec notre temps et ne gardons que les bonnes traditions !
On me dit : C’est une passion ! Un plaisir fort qui mêlé de peur enivre l’aficionado ! A la vue du sang et de la mort. Que le torero affronte…à sa place ! On charge l’animal innocent de tous les malheurs du monde…pour qu’il les expie à sa place ! On plante sur le dos de l’animal des banderilles dites de « châtiment » comme si c’était une faute de refuser de souffrir devant tous ces voyeurs ! Ce n’est plus de la raison. C’est un jeu sadique qui rend le passionné sourd et aveugle à la souffrance du taureau ! Drôle de passion !
On me dit : Mais ça intéresse beaucoup de gens, ou (tel politique) « Faut bien que le peuple s’amuse ! » Ça intéresse certains touristes ignorants qui veulent connaître même nos mauvaises pratiques, ou les snobs qui veulent se montrer ! Certains médias complices de cette barbarie font du battage, et certains politiques subventionnent avec les deniers de tous ! Un peu de respect pour le peuple, et pour ce pays qui n’a pas besoin de corrida, aiderait les responsables à trouver d’autres façons « d’amuser le populo » dont ils n’ont cure sinon pour leur extorquer leur élection !
La corrida crée souffrance et violence ! Le contraire de la vie que nous souhaitons. La souffrance peut faire progresser l’homme, mais là il s’agit de la souffrance de l’autre, l’animal ! La violence, vaut mieux ne pas en rajouter ! L’homme, qui a besoin de se dépasser, de voir grand, de vivre fort, a besoin aussi de maîtriser sa force, et de comprendre que la vie animale, entre autres formes de vie, lui est infiniment utile, respectable et à aimer.
Comme l’animal, « dont le cerveau est constitué des mêmes éléments de base que celui de l’homme, neurones et synapses », l’homme a reçu la vie. Pas de quoi « rouler les mécaniques » ! D’autant que cette vie nous a rendus interdépendants. La nôtre, de vie, dépend toujours de la sienne !
Notre intelligence (merci la Vie) nous permet de comprendre que nous pouvons participer à l’aventure de la vie qui s’est développée sur notre terre. Le sens de notre vie n’est-il pas de participer à l’amélioration et à la continuation de cette vie ? Dont nous sommes en partie responsables…
On semble inconscient de ce grand destin et on se tourne vers des ersatz qui nous endorment, loin de notre mission et du bonheur qui nous serait donné de la réaliser.
S’il est une chose qui vaille la peine de se bouger et de s’enthousiasmer, c’est bien la défense de la vie mise en péril aujourd’hui.
Protégeons et respectons les animaux, la nature. Luttons contre toute forme de souffrance, de violence et d’injustice. Défendons les vraies valeurs démocrates et humanistes.
L’Abolition de la corrida est aussi l’affaire de tous ceux qui aiment la vie.
Rejoignez ceux qui militent à la Flac : www.flac-anticorrida.org ; au Crac : www.anticorrida.com, à l’Alliance : www.anticorrida.org ; à la Spa : http://www.spa.asso.fr/# ; à la Cvn : www.ecologie-radicale.org ; au Rac : http://www.antichasse.com/Accueil.html
Participez à la grande manifestation du 24 mars à Paris, avec toutes les associations de défense du vivant.
Claude Drocourt - Perpignan - drocourt-nature@aliceadsl.fr
Messages
1. 2007, la corrida et le vivant, 9 janvier 2007, 01:41
Entièrement d’accord.
Et à nimes, il font rien ?
Ce monument antique pourrait servir à autre chose que ce "spectacle" navrant d’un malheureux bovin traqué par un sadique habillé comme un clown.
Les concerts en plein air ont assez de succès, pas besoin de cette boucherie médievale.
Bien sûr ils vont pleurnicher :
"Bouh !!! et notre liberté de voir une bête se faire massacrer ? notre plaisir de voir du vrai sang ?"
Mais un peu de courage et d’imagination , mildiou ;
Tirez un volontaire au sort dans la foule, qui jouera le rôle de la bête.
Je suis sûr que TF1 rapplique direct avec ses caméras !
Et pas de sensiblerie, Aficionados ! l’homme est un animal comme un autre.
jyd.
2. 2007, la corrida et le vivant, 16 janvier 2007, 16:18
Avec La Face cachée des corridas, on plonge au coeur de ce monde obscur qu’est la tauromachie. C’est avec courage que l’auteur nous décrit, démontre, dénonce ce qui se passe derrière : la torture, l’argent, les magouilles, qui rabaissent cet art à ce qu’il est réellement : le business de la torture. Au fil des treize chapitres, chacun découvrira les aspects les plus méconnus de la tauromachie...
JULE HUGO
http://www.anticorrida.org/participer
3. 2007, la corrida et le vivant, 21 janvier 2007, 11:02
Pour critiquer valablement, encore faut-il connaître ce dont on parle et ne pas faire de contresens majeur. Dire : "On charge l’animal innocent de tous les malheurs du monde…pour qu’il les expie à sa place ! " relève du non-sens tauromachique total... et trouve, bien sûr, écho dans un certain type de sensiblerie actuelle plus attentive à la question (légitime !) des animaux qu’à la question (cruciale) des humains.
La corrida ne relève en rien du sadisme qu’on lui prête de l’extérieur. Elle joue sur le registre du symbolique : l’homme naît et vit... pour mourir. Comment va-t-il vivre sa vie ? Comment va-t-il affronter les forces du Mal et la Mort ? Voilà la question. La corrida le "met en scène". Et elle y apporte symboliquement une réponse faite de courage, de maîtrise de soi, d’intelligence et de savoir-faire, de beauté. Le symbolisme joue justement parce que la mort (celle du toro, programmée ; celle du torero, possible à chaque geste) est ausi présente ’en piste’ que ’dans le réel’.
C’est parce qu’il se joue sur ce terrain du symbolique que le "vécu" de la corrida est très difficile à exprimer avec des mots par les amateurs : allez expliquer pourquoi vous êtes touché par une musique, une peinture, un film ou une pièce de théâtre... pourquoi ils vous sont si essentiels...
On peut trouver anormal que ce symbolisme s’exprime ’aux dépens’ d’un être vivant, et combattre la corrida de ce point de vue. Mais sur le registre du sadisme et de sévices infligés à un animal, non ; cela relève de la malhonnêteté intellectuelle, ou même du "terrorisme" intellectuel au nom d’une "pensée unique" : pas forcément voulus peut-être, mais réels. Porter le débat sur le terrain adéquat serait la moinde des choses.
Jojo
4. 2007, la corrida et le vivant, 31 janvier 2007, 00:23
Comme le disait un torero célèbre,
Ici, on est ou on n’est pas
Tout est vrai
Il n’y a pas d’histoire...
C’est beau, vrai, et c’est aussi une des raison d’etre un afficionado, Le Panache...