24 juin : réussir la mobilisation pour se laisser la possibilité d’y croire ?

Alors que les appels à la grève se multiplient (Espagne, Italie, Pays Basque, Grèce…) en Europe, les syndicats français CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA appellent à la grève le 24 juin contre ‘la casse des retraites’ (nous en parlions ici et ici ). Après la démonstration de flop de FO le 15 juin, celle-ci prend une nouvelle dimenssion suite aux annonces du gouvernement. Et les syndicats, déjà confrontés à un pari difficile en cette veille de vacances et à une période démobilisatrice à plusieurs titres, ont fait monter la sauce, se mettant au pied du mur. Suite à leurs annonces martiales, ils n’ont plus le choix : ils doivent faire descendre beaucoup de monde dans la rue non pas pour gagner mais pour ne pas perdre. Car le nombre de manifestants, même si ce sera une nouvelle bataille de chiffres entre « organisateurs » et « police », sera très observé par les médias et par l’élysée. Mais aussi par les syndicats les plus timides, qui sont sceptiques sur la possibilité de mobiliser et se cherchent des portes de sortie.

Bien que certains syndicats professionnels fassent état de « très bonnes remontées » et de gens « qui ne font jamais grève, prêts à se mettre en grève », la dynamique ne semble pas particulièrement enthousiaste autour de cette journée. Et les appels par branche sont peu nombreux. Mais les annonces du gouvernement pourraient en décider certains à descendre dans la rue.

Quoi qu’il en soit, tout se jouera à la rentrée, et c’est d’ailleurs peut être cette certitude qui dissuadera certains de faire grève. Car on peut déjà prédire que les syndicats consacreront l’été à nous prédire une rentrée sociale agitée. Comme tous les ans…

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