Accueil > 250.000 à travers la France : ensemble pour l’avenir de l’assurance-maladie

250.000 à travers la France : ensemble pour l’avenir de l’assurance-maladie

Publie le samedi 5 juin 2004 par Open-Publishing

Selon la CGT, ce sont au total 250.000 personnes qui se sont mobilisées samedi à travers toute la France.

Les syndicats qui accusent le gouvernement d’avoir préparé une réforme "inéquitable" -et s’opposent notamment à l’augmentation du forfait hospitalier, de la CSG ou à la création d’une franchise d’un euro à la charge des patients pour chaque consultation médicale- espèrent que le gouvernement présentera en début de semaine un projet "modifié", avant que le Conseil d’Etat ne donne son avis sur le texte.

Samedi, le plus gros cortège de la journée a rassemblé 50.000 manifestants à Paris selon les organisateurs.

Le 1er février 2003, la première grande journée de manifestations pour la défense des retraites- alors que le gouvernement préparait encore sa réforme- avait rassemblé plus de 200.000 sur toute la France.

Samedi, en province, la mobilisation la plus importante a eu lieu à Marseille avec 30.000 selon les organisateurs, suivie du défilé de Toulouse avec entre 5.000 à 15.000 participants dans les rues selon les sources.

Ailleurs, les cortèges ont rassemblé 5.000 personnes à Bordeaux et Nantes selon les syndicats, 3.500 à Rennes selon la police, 3.000 à Pau et Montpellier (syndicats), 2.300 à Lyon selon la police, 2.200 à Saint-Brieuc, 2.000 à Lorient, entre 1.000 et 2.000 à Aurillac, Cherbourg et Quimper, 1.500 à Rouen et Albi (syndicats) 800 à

Privas, 750 à Périgueux, 700 à Brest, 500 à Morlaix ou encore 400 à Châteauroux.
A Paris, les manifestants rassemblés à l’appel de la CGT, de FO, de la CFDT, de la CFTC, de la CGC, de la FSU de l’UNSA, mais également d’organisations de praticiens hospitaliers, ont défilé dans le calme entre la place de la République et celle de la Nation.

"Ensemble pour l’avenir de l’assurance-maladie" pouvait-on lire sur la banderole en tête du cortège, tandis que les protestataires scandaient : "La Sécu, elle est à nous ! On s’est battu pour la gagner on se battra pour la garder !", "La Sécu c’est notre affaire, pas celle des hommes d’affaires".

Les secrétaires généraux de FO et de la CGT, Jean-Claude Mailly et Bernard Thibault, se sont d’ores et déjà déclarés "prêts à envisager une suite" à cette journée de mobilisation "si le gouvernement ne change pas significativement l’orientation générale de son texte", selon M. Thibault.

"Nous avons une proposition de réforme qui repose sur la recherche d’économies en matière de santé, avec le constat que le système serait plombé par les abus dont seraient responsables les patients, les salariés et les médecins, alors que la situation est beaucoup plus compliquée que celle là", a expliqué Bernard Thibault.
Fustigeant le volonté du gouvernement d’engager le débat sur ce projet de loi à l’Assemblée nationale au début des grandes vacances d’été, il a ironiquement souligné que "chacun a remarqué que les mois de juillet, pour le gouvernement, sont des mois propices aux grandes réformes sociales".

"Je crois que beaucoup de nos concitoyens peuvent remarquer que ce n’est pas un choix judicieux pour aider à ce que le débat soit réellement public, démocratique, que chacun ait bien connaissance des tenants et des aboutissants du projet gouvernemental" a-t-il expliqué.

"Mais" a-t-il prévenu, "je ne pense pas que le calendrier, si le gouvernement veut s’appuyer sur lui comme un élément de facilité, nous empêchera pour autant d’avoir des initiatives appropriées (...) et d’interférer encore pendant de longues semaines, pendant le débat parlementaire".