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4 Octobre 2002 : Sohane est brûlée vive, la mémoire à Vitry-sur-Seine

Publie le mercredi 5 octobre 2005 par Open-Publishing
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Et pourtant...la plaque posée en sa mémoire a été brisée.
Combien de lâchetés, combien de compromissions ont permis cela ?
Quelles garanties avons-nous que cela ne se reproduise plus en France ?

La mémoire de Sohane à Vitry-sur-Seine

Le 4 octobre, trois ans après la mort de Sohane, morte brûlée vive pour avoir refusé de se soumettre à la violence d’un jeune homme du voisinage, la mairie de Vitry inaugurera un lieu qui portera son nom et qui sera dédié "au respect et à l’égalité". Cette annonce a été confirmée par J.. Kennedy, responsable de la jeunesse auprès du maire de Vitry, à des représentant-e-s de la LDIF, du collectif Féminin-Masculin et d’ATTAC-Vitry venus l’interroger sur les cérémonies prévues cette année pour commémorer le souvenir de Sohane.

Le lieu choisi est une plate-forme en face de l’immeuble de la cité Balzac, où Sohane est morte. Lorsque l’ensemble du quartier environnant aura été rénové, des arbres borderont cette plate-forme qui sera un lieu ouvert sur la ville, un lieu de passage et de rencontre. Lors de la cérémonie d’inauguration de ce lieu le 4 octobre prochain, deux plaques seront déposées pour rappeler le souvenir de Sohane. L’une, déjà présente sur le terrain de la cité Balzac, mise en place à l’initiative de la Mairie, comporte le texte suivant :

"À la mémoire de Sohane, pour que garçons et filles vivent mieux ensemble dans l’égalité et les respect. Sohane Benziane - 1984 - 2002".

L’autre fabriquée à l’initiative de la Ligue du Droit International des Femmes et à la demande de Kahina, la sœur aînée de Sohane, porte en outre la mention "morte brûlée vive". Cette deuxième plaque qui fut placée d’abord sur la tombe de Simone de Beauvoir, puis sur une place à SaintGermain-des-Prés et enfin à la maison des projets de Vitry, témoigne de la nécessité de ne pas oublier les conditions de la mort de cette jeune fille, née à Vitry et devenue le symbole des violences parfois extrêmes dont sont victimes les femmes, simplement parce qu’elles osent affirmer leur liberté.

Le 4 octobre 2005 sera ainsi l’épilogue de trois années de démarches et de dialogue des associations signataires et de personnalités locales et nationales avec la mairie de Vitry. Cette cérémonie représentera une volonté commune de tous ceux et de toutes celles qui ont oeuvré pour que vive la mémoire de Sohane et que « plus jamais ça » ne se produise à Vitry comme ailleurs.

Il faut rappeler qu’en juillet 2005 la mairie de Paris et la mairie 15ème arrondissement avaient fait connaître la décision de donner le nom de Sohane à un centre d’accueil dans le 15ème arrondissement. La date de l’inauguration n’a pas encore été précisée.

Communiqué de la Ligue du droit international des femmes (LDIF), du Collectif Féminin-Masculin de Vitry et d’ATTAC-Vitry

Pour la LDIF : Annie Sugier

Pour le collectif Féminin/Masculin : Sandrine Bourret

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