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90ème anniversaire du PCF au Colonel Fabien : mémoire infidèle !

Publie le samedi 11 décembre 2010 par Open-Publishing
39 commentaires

La direction du PCF marque l’anniversaire du Parti par une série de débats et de projections au siège, place du Colonel Fabien les 10 et 11 décembre 2010.

La lecture du programme à de quoi étonner sur les objectifs politiques de l’initiative.

Cet anniversaire devrait être l’occasion de réaffirmer la raison d’être de notre parti, notre fidélité aux choix fondateurs du Congrès de Tours, à la rupture avec l’opportunisme réformiste. Le besoin de l’outil historique au service des travailleurs dans la lutte des classes, contre le capitalisme, qu’a été le PCF vient de s’exprimer encore plus nettement dans les dernières luttes.

Les communistes ont fait le choix en 2007 de maintenir leur parti le PCF, quand les principaux dirigeants remettaient en cause son existence même puis invitaient à sa « métamorphose ».
Les communistes sont en droit d’attendre aujourd’hui que la direction assume, défende l’histoire de leur Parti et sa continuité, sans hésiter à pousser la critique, mais en combattant fermement les attaques anticommunistes et révisionnistes d’où qu’elles viennent.

La commémoration à Fabien ne se place pas dans ces objectifs, c’est le moins que l’on puisse dire.

Le carton d’invitation met en exergue : « PCF réseau social depuis 1920 ». Voilà l’organisation de classe structurée, qui a permis l’intervention politique de millions de travailleurs dans leurs cellules de quartiers et d’entreprise, réduite au statut de Facebook !

Que signifie l’intitulé de la journée, « PCF : vers un nouveau siècle d’émancipation » ? L’émancipation de qui, de quoi, pour quoi ? Pour les communistes depuis 1920, sur la base de l’analyse marxiste, notre perspective politique porte un nom : le socialisme pour rompre avec le capitalisme. Il semble être passé aux oubliettes de Fabien.

Nous ne sommes pas contre la confrontation avec des personnalités politiques et des historiens qui nient la raison d’être du PCF, qui le combattent, encore qu’une célébration n’est guère le bon moment pour cela. Les 10 et 11 décembre, point même de confrontation : sur le plan historique, il n’y a que les mouvances « refondatrice », gauchiste et social-démocrate qui sont représentées.

Roger Martelli vient de quitter le PCF avec un fracas calculé. Pour lui, la « forme » parti, surtout la plus achevée, la forme « parti communiste », sont dépassées. Depuis une décennie, ses travaux « historiques », jadis mieux inspirés, s’efforcent péniblement d’étayer ce révisionnisme, de démontrer notre déclin inéluctable.
Le voilà qui préside au « cédérom sur l’Histoire du PCF » présenté ce jour. Le voilà qui est invité au débat « historique » sur « Maurice et Jeannette, un couple dans le siècle » (sic !). Il s’y retrouve aux côtés de l’historienne, pour le moins non communiste, auteur d’un livre du même titre, qui pratique le révisionnisme par le petit bout de la lorgnette.
Le sujet de l’autre débat historique est bien choisi aussi. Il est consacré à Charles Tillon, évidemment pour en retenir sa place de martyr d’un « stalinisme à la Française ». Parmi les intervenants, on trouve M. Claude Pennetier, historien de tendance trotskyste, auteur en 2007 d’un xème livre malhonnête, proprement dégueulasse, sur le PCF en 1940, accusé de collusion avec les nazis, que nous avons eu l’occasion de dénoncer sur ce site.

Comme film, les programmateurs n’ont pas trouvé mieux que « Goodbye Lénine » dont le sentimentalisme ne doit pas faire oublier la thèse centrale : le rejet de Lénine et du léninisme dans le passé révolu. « L’Atlantide, une histoire du communisme » de Marcel Trillat et Maurice Failevic s’applique d’une tout autre manière, mais toujours avec sentimentalisme, à force d’anecdotes et de témoignages vaseux, à montrer les erreurs, le sectarisme du communisme « balayé par le vent de l’Historie » et à faire passer la résignation à la fin (la « transformation-métamorphose ») du PCF.

Pour finir, un débat sur « la visée communiste pour le XXIe siècle » rassemble Anicet le Pors, qui a quitté le Parti en 1994, Marie-Pierre Vieu pour qui le PCF est un « parti outil usé » et les dirigeants de la JC et du PCF, Pierrick Annoot et Patrice Bessac, « responsable » des transformations du PCF au « congrès » extraordinaire de juin 2010. On voit la « visée » !

La table de livres est éclectique et reprend tous les titres des éditeurs invités. Du coup les noms de Maurice Thorez, Louis Aragon, Georges Politzer côtoient ceux de Robert Hue ou de Jean-Christophe Le Duigou et même ceux de Daniel Bensaïd, Olivier Besancenot ou de Marc Lazard. Pour l’anniversaire, les portes sont ouvertes, bien au-delà de la famille et même des amis.

Voudrait-on brader l’héritage ?

Fort heureusement, la plupart des commémorations, un peu dans toute la France, à l’initiative de fédérations, de sections du Parti ont adopté un tout autre parti-pris.

Messages

  • Ouais !... ça va pas être facile de faire le tri dans l’héritage !

    René de Toulouse

  • Le besoin d’un ou de plusieurs partis révolutionnaires est essentiel pour ceux qui veulent changer VRAIMENT ce monde dominé par le capitalisme.
    Un parti révolutionnaire doit être efficace POUR son peuple et pas seulement pour lui-même en faisant plaisir à ses adhérents.
    90 ans d’histoire du PCF méritent un regard respectueux, très critique, sans être démobilisateur. Enfin cessons de penser que les bourgeois sont de cupides imbéciles ; ils ont compris la logique de leur système et la psychologie des individus, souvent avec plus de pertinence que ceux qui s’affirment révolutionnaires.
    La créativité politique est souvent insuffisante pour devenir projet et le peuple n’est pas toujours disponible.

    En ce moment, il n’est pas possible d’affirmer que la crise du capitalisme actuelle va déboucher sur une transformation radicale et démocratique. Toutes les bonnes volontés peuvent apporter leur contribution.

    • Je partage nettement le point de vue exprimé ci-dessus. En effet, l’Histoire du PCF mérite le respect, même si notre tâche consiste à aborder ses 90 ans par une démarche critique. Non seulement l’Histoire du PCF mais aussi celle du mouvement communiste et ouvrier ? Y compris, ça va de soi, l’épisode socialiste "réel", d’autant que la Chine et Cuba continuent d’exister.

      Il s’agit là d’un siècle de luttes et de sacrifices mais aussi de tentatives à faire vivre l’espérance d’une société de qualité supérieure au capitalisme.

      De toute façon, le parti communiste que l’on doit créer ne pourra pas faire l’économie d’une analyse historique fouillée et précise.

      Quelles seront les révolutions à venir, dont la nôtre, dans le contexte d’aujourd’hui, compte tenu des luttes passées, qui sont autant d’expériences dont il faut tirer les leçons afin d’éclairer notre marche en avant.

      Il faut bien élucider le mode de passage révolutionnaire au socialisme et le populariser auprès des masses : si le projet est électoral, il faut absolument informer les travailleurs et le peuple des formes contre-révolutionnaires à redouter. Toute révolution entraîne une contre-révolution. Et l’on se doit de prendre en considération l’appareil d’Etat répressif dans son optique à vouloir reconquérir le pouvoir.

      Souvenons-nous d’une programme commun qui s’est heurté à ses propres limites, faute d’avoir révisé les statuts politiques du Parti "APRES" la signature du programme. A force d’abandonner nos principes révolutionnaires, nous avons sombré dans la collaboration de classe et aidé à doubler le chômage tout en cassant notre industrie : la sidérurgie lorraine, la construction et la réparation navales (dont Marseille ne s’est jamais remise), l’abandon des mines du Pas de Calais, etc....

      Il semble que des organisations de gauche et d’extrême-gauche veuillent fonder un parti révolutionnaire. Si seul le NPA a entamé un processus en vue de s’allier et de s’élargir, notons que des tendances se sont organisées au sein du PCF sans franchir l’étape suivante : sortir du PCF pour résolument créer ce nouveau parti.

      Tout semble accréditer l’impression qu’un premier bilan critique s’établit sans concession mais que les blocages persistent à franchir un pas nouveau vers la création de ce parti politique révolutionnaire.

      Le travail qui nous attend est cependant urgent et colossal.

    • Je ne sais pas trop ce qu’est le respect quand il faut avaler, le Stalinisme, le pacte germano-soviétique, le suivisme à l’égard de la politique de l’URSS, Mai 68, la lutte contre le "gauchisme",... sans parler de l’effondrement stratégique du parti.

      Critique oui, respect, c’est un peu beaucoup non ?

      René de Toulouse

    • je m’en fous du PCF , et si on passait à autre chose ?.
      Comme je me fous de tous ces groupuscules qui vont à la chasse aux subventions pour se payer une existence médiatique.
      Et je commence à en avoir marre de prendre l’initiative de le dire ici ou ailleurs quand bon nombre de mes connaissances serait à même de vous l’expliquer.
      C’est comme vos analyses et le terrible décalage avec la réalité dont j’ai pu mesurer la pertinence au sujet de L’aventure BOVE qui ne méritait ni vos sarcasmes et encore moins votre mépris .Elle partait d’un bon sentiment et d’une réelle ambition de sortir de cette petite mort d’espoirs déçus.
      L’armée rouge est devenue un groupe folklorique .
      Alors ....

    • Oui moi aussi je me fous du PCF,... et même de tous ces groupuscules,... On est bien d’accord. Mais je me fous - et surtout me méfie - aussi des "bon sentiments" qui dégoulinent de toutes parts et qui n’aboutissent à rien. Prenons nos affaires en main, organisons notre vie, à notre niveau, solidairement avec d’autres c’est comme cela que nous deviendrons forts.

      René de Toulouse

    • Les condamnés faucheurs apprécieront...
      Le face à face VIVENDI/BOVE n’a toujours pas été égalé et ça ne dégoulinait pas de bon sentiments, mais de crudités sincères.
      Comment cette histoire a fait naufrage exactement...Je n’ai pas toutes les billes.

    • Je suis un faucheur (eh oui !),... et je considère que ces actions sont positives... Ça c’est de l’action concrète,... Cela dit les groupuscules politiques qui trépignent - y compris les écolos - et se présentent aux élections pour placer leurs copains - y compris Bové que l’on ne voit plus dans les champs depuis qu’il est sur les moquettes des palais européens - ils nous mènent en bateau.

      R de T

    • j’ai une grande admiration pour les faucheurs,leur courage et leur détremination est un exemple à suivre et répéter .

      Maintenant ça c’est autre chôse :

      "C’est comme vos analyses et le terrible décalage avec la réalité dont j’ai pu mesurer la pertinence au sujet de L’aventure BOVE qui ne méritait ni vos sarcasmes et encore moins votre mépris .

      le décalage entre la réalite d’un militant qui a pris la grosse tête,qui a gouté aux prisons,et qui a préféré le statut d’élu à plusieurs milliers d’euros par mois et en effet assez énorme.

      encore une fois :lamorale !!

      dire je me retire,puis apres dire je reviens,dire je ne continurais pas si je décolle pas dans les sondages,puis alors qu’ilne décolle pas,se maintenir signe un arrivisme excécrable ;

      Déja dans Politis un type de son comité de soutient disait :le coup de force a réussi !!

      hé oui un coup de force !!et tu parles de bons sentiments ???
      ben zut de zut !!

      mais pourquoi acceptez vous de vos amis ce que vous condamner chez vos ennemis ?
      Quelle morale !!!

      enfin Bové est sauvé ,la misére d’une faible retraite lui sera épargné .

      oui les honneurs,les place sbien rémunérées sont des poisons qui révélent la vari nature des hommes,et là Bové a fait vite et fort et sur de lui car apparment ses soutienst le défendent encore !

      l’épisode Europe écologie a confimé que Bové surf sur un mécontentement réel pour se placer !

    • Je n’ai aucun affect pour BOVE, je m’interroge sur les motifs de ceux qui ont tenté l’expérience autrement que part des jugements tel que naïfs, immatures etc, etc.
      J’ai un faible pour les histoires contemporaines.

    • Avaler le stalinisme ? Que nenni. L’analyser et le comprendre. Tu vois, camarade, tu réagis conformément aux attentes de l’idéologie bourgeoise. Au point de jeter le bébé avec l’eau du bain.

      Le stalinisme est historiquement partie intégrante du socialisme réel tel qu’il s’est construit et détruit au long du XXIème siècle. Ta réaction n’est pas celle d’un vrai révolutionnaire, mais celle d’un consommateur moralisateur d’histoire aux contours romantiques, ciselés dans le pur et le Bien aristotélicien, et donc pré-angélique. Tu es confit de morale et de la plus réactionnaire. Ton nez délicat répugne aux fortes odeurs et ta vue ne saurait regarder les paysages crus et indécents. Tu es, camarade, un révolutionnaire de salon ; un révolutionnaire du samedi soir. Un mec bien propre sur lui...

      Le stalinisme est une réalité enfantée par le léninisme. Et le marxisme. Il est l’oeuvre du peuple soviétique comme le nazisme est aussi celui du peuple allemand. Il est à regarder les yeux ouverts. La conscience alertée, vigilante et lucide. Oui, les révolutionnaires du monde entier ont ce sang sur leurs mains.

      Pour ce qui me concerne, j’attends pas leur prix Nobel. Je résume : l’URSS est née en 1917 et est morte 80 ans après. Le Stalinisme, c’est les procès et les purges, les goulags et le socialisme/capitalisme d’Etat bureaucratisé. C’est aussi l’aube de l’Histoire moderne et l’espoir des peuples du monde. C’est ce mélange d’espérance ouvrière et révolutionnaire et cet abus dictatorial de pouvoir. Ce n’est pas un truc pour plaire ni pour déplaire. C’est la lutte héroïque et désespérée contre le nazisme, le fascisme, le franquisme. Contre Munich et les lâches diversions US/anglo-françaises. La honte naquit à Varsovie, à Nuremberg, à Oradour. En Espagne, en Italie.

      Toi qui parles, à part te "situer", peinard, après coup, dans le confort des 65 années de paix payées par l’URSS sur laquelle tu craches, tu as quoi comme courage et comme vertu, sinon ta grande gueule ?

      Va regarder Le jour le plus long et extasie-toi sur la propagande US des libérateurs de la France. Oublie Wilson, le Traité de Versailles, les Croix de feu, Doriot, Laval, Pétain, la milice et Vichy. Crache sur Fabien, Péri, Manouchian. Refais l’Histoire, camarade. Continue, n’hésite plus. Les Staline, Thorez et autres vendus de la classe ouvrière. Sois beau, plais à tes femmes, sois lyrique, héroïque, brillant. Jette tes anathèmes.

      Yalta, Hiroshima, la Corée du nord, le Vietnam, les B 52, le défoliant, le napalm, l’agent Orange, tout ça, tout ça... 8 mai 45, Sétif, Kherrata et Guelma, la démocratie, cette démocratie... A Kaboul (souviens-toi de la guerre stalinienne soviétique, compare-la à celle d’aujourd’hui, 40 nations civilisées, armées, coalisées... Bagdad en ruine...), de partout dans le monde... Crises à répétition, misère, famines, maladies...

      Staline, mon bon ! Crache, vilipende, stigmatise, camarade révolutionnaire sorti d’une usine à poupées vendables, commercialisables. Répands-toi, ne te gêne plus. Dis-nous la vérité, la pureté, la ligne droite, "morale", esthétique, digne de Dieu le Père...

      Le parti révolutionnaire se doit de dresser un bilan d’un siècle de luttes et de révolutions, pointer les erreurs, les déviations, les impasses. Pour ne pas les répéter. Pour, enfin, construire le socialisme. Lequel est un moment ultérieur de la lutte des classes, la prise du pouvoir par les travailleurs pour la nation et pour eux-mêmes...

    • il n’est pas question d’affect mais d’aveuglement de ceux qui ont soutenu Bové sur une action de carrieriste .

      et rappeler les conditions politiques de l’épisode Bové qui est une honte pour tout homme attaché à la démocratie (he" le coup de force a réussi" ,qu’ils t on craché à la figure surs que tu t’écraserais,)n’est pas un jugement naif,mais l’analyse d’une soumission incroyable à une idole.
      le besoin d’un maître fait toujours des dégats dans lemonde des prolos.

    • Discours ultra classique du militant bien formé qui sait valoriser ce qui l’arrange et écarter ce qui le gène. Au delà de ça il y a la réalité , celle du PCF - un petit groupuscule - qui est à l’agonie, qui n’a jamais été capable de tirer comme tu le dis les bilan de son action, et qui est bien incapable aujourd’hui de proposer quoi que ce soit. RdeT

    • Dis-toi bien que beaucoup de militants sont aujourd’hui plutôt paumés. Et, du reste, j’admire ceux qui se montrent bardés de certitudes.

      Ainsi que tu le dis, le PCF est aujourd’hui un groupuscule. Il achève son déclin. Ce pour quoi j’ai réagi, c’est son passé. Ou plutôt de ses militants. Il y eut 2 façons de lui donner sa vie : celle qui s’acheva contre un peloton d’exécution ; ou celle qui fut consacrée à militer : affichage, réunions de cellule, de section, prix du timbre (vrai sacrifice pour beaucoup), vente de l’Huma, distribution de tracts, manifs, grèves, etc... Toute une vie, quoi. Ce qui tutoie le sacré et mérite le respect. Essaie seulement d’imaginer tous ceux qui, un siècle durant, militèrent sincèrement, sans tricher, avec la force de leur seule conviction sur tous les continents.

      Quant au parti, en tant qu’appareil, son tort vint de ce qu’il lia son Histoire à celle de la révolution russe. Avec passion et démesure. Il s’embourba et creusa son erreur et sa tombe.

      Alors oui. Le bilan est à faire. Il est aujourd’hui désastreux. Il importe de construire un nouveau parti. Encore plus révolutionnaire et plus communiste. Mais point n’est besoin de cracher dans la soupe, de sortir son mépris et sa morgue. Je salue et toujours saluerai tous ceux qui moururent pour la cause. Les Casanova, les Péri, ceux de Chateaubriant et tous ceux qui passèrent dans les salles de torture gestapienne, algéro-française. Leur courage ni leur peur atroce ne méritent pas qu’on compte pour rien le don de leurs personnes. Je rends hommage à Hikmet, à Neruda, Amado, Eluard, Aragon et tous ceux qui hissèrent haut le drapeau du communisme jusqu’aux cimes de l’art et du combat.

      A nous d’inventer le parti et l’avenir. Et non de radoter nos frustrations mesquines et aveugles.

    • Je suis d’accord,... je ne suis pas pour coller le PCF devant un peloton d’exécution... on ne fusille pas un mourant. C’est vrai que nombre de militants sont paumés, j’en connais avec qui je fais pas mal de choses. Le problème c’est qu’ils trainent un passé à la fois glorieux et aussi pas très glorieux,... ils n’arrivent pas à s’en détacher... l’affect joue un rôle considérable chez eux et freine à la fois leur esprit critique et leur conscience de l’avenir.

      Le "cocon" dans lequel ils ont vécu, bardé de certitudes les laisse désarmés face à une situation qu’ils ne comprennent plus en terme d’analyse. Plus rien ne colle avec leurs vieux schémas d’analyse... et l’appareil est manifestement incapable d’assurer cette nécessaire transition.

      Ou bien le PC est capable d’assurer cette transition ou bien il va s’éteindre doucement, vidé de sa substance militante ou bien exploser, soumis à des forces politiques proches de lui qu’il ne contrôle plus.

      RdT

  • 1

    les conditions d’adhésion à l’internationale communiste et le PCF actuel

    la 1ere condition d’adhésion à l’Internationale Communiste

    Nous allons vérifier ensemble l’écart qui existe entre le PCF actuel et la base politique de la création du Parti Communiste de 1920.

    Le plus aisé est de faire cette vérification en listant les 21 conditions d’adhésion à l’internationale communiste en 1919, conditions qui vont être le socle historique de la scission avec la social-démocratie de l’époque qui avait été mouillée dans la boucherie de 1914-1918 en appelant les travailleurs de nations différents à s’entre-égorger .

    L’objet n’est pas centralement de discuter du bien fondé de la totalité de ces conditions qu’il faut voir suivant l’éclairage du traumatisme effroyable de la grande guerre mais de vérifier si une filiation entre le PCF de maintenant et le PC des origines est légitime.

    Je souhaiterai que les un(e)s et les autres participent à cette exploration et cette comparaison .

    "Le 2° Congrès de l’Internationale Communiste décide que les conditions d’admission dans l’Internationale sont les suivantes :"

    "1ere condition"


      "La propagande et l’agitation quotidiennes doivent avoir un caractère effectivement communiste et se conformer au programme et aux décisions de la III° Internationale.

     Tous les organes de la presse du Parti doivent être rédigés par des communistes sûrs, ayant prouvé leur dévouement à la cause du prolétariat.

      Il ne convient pas de parler de dictature prolétarienne comme d’une formule apprise et courante ; la propagande doit être faite de manière à ce que la nécessité en ressorte pour tout travailleur, pour toute ouvrière, pour tout soldat, pour tout paysan, des faits mêmes de la vie quotidienne, systématiquement notés par notre presse.

      La presse périodique ou autre et tous les services d’éditions doivent être entièrement soumis au Comité Central du Parti, que ce dernier soit légal ou illégal.

     Il est inadmissible que les organes de publicité mésusent de l’autonomie pour mener une politique non conforme à celle du Parti.

      Dans les colonnes de la presse, dans les réunions publiques, dans les syndicats, dans les coopératives, partout où les partisans de la III° Internationale auront accès, ils auront à flétrir systématiquement et impitoyablement non seulement la bourgeoisie, mais aussi ses complices, réformistes de toutes nuances. "

    Dans cette 1ere condition intervient plusieurs aspects.

     La soumission aux décisions de l’Internationale Communiste sont vides de sens actuellement, cette internationale a été dissoute le 15 Mai 1943 (chacun à son idée là dessus, mais disons que ça matérialise une rupture importante vers le nationalisme des PC dans le monde , quelque soit ce qu’on peut en penser).

     la propagande doit avoir un caractère communiste et être conforme au programme communiste (ça renverra au contenu des autres conditions d’adhésion).

     tous les organes de presse doivent être dirigés par des camarades surs définis comme "ayant prouvé leur dévouement à la cause du prolétariat".
    Pour l’instant ce qui est en premier ce n’est pas le dévouement au parti (après...) mais au Prolétariat ce qui est diffèrent.

    Cela correspond-il au système de sélection de la direction du journal l’Humanité actuel ?

     la propagande doit être faire en partant de faits de la vie actuelle, concrets et non en partant de concepts abstraits .

    De ce point de vue, pour le PCF, sauf pour ses plate-formes électorales, les comptes-rendus du quotidien de la classe populaire dans son journal existent mais la propagande communiste construite dessus n’existe pas .

     la soumission des organes de presse au parti doit être entière. De ce point de vue, c’est fini au PCF, l’Humanité est autonome et les liens avec le PCF ne se font pas suivant un contrôle démocratique du parti mais suivant des relations tenant d’autres ressorts et mécanismes.

     la propagande doit flétrir impitoyablement la bourgeoisie mais également les réformistes de toutes nuances.

    ben là non, car ça voudrait dire une contradiction sévère, s’attaquer à la ligne réformiste de la direction et sévèrement à des alliés...

    Le PCF ne remplit plus la 1ere condition d’adhésion à l’internationale communiste sur l’essentiel et pour plusieurs raisons qui ne dépendent pas toutes d’un contexte historique

    • Pour certains, la révolution se fait selon un mode militaire ! Heureusement, nous sommes en 2010 dans un pays développé, certes bourré d’injustices et piloté par des médias puissants et serviles. Mais ce n’est pas une raison pour se tromper de période historique. La fidélité à un dogme éternel est une attitude conservatrice.

    • T’es bien sûr que le NPA remplit chacune des conditions de 1920 ?

    • Je ne dis à aucun moment que ces conditions sont valables maintenant mais j’explore les relations entre le PC de sa création et le PCF de 2010.

      Quand on parle de 90eme anniversaire c’est forcement un sujet à explorer .

      Quelle est la filiation ?

      Faites au moins cet effort ....

    • On ne te parle pas de dogme universel, ni de mode militaire, ni d’autre chose que la comparaison entre des principes d’origine (comme le contrôle de ce qu’on dit au nom du parti) et ce qui se passe actuellement .

      Il ne s’agit pas d’approuver ou pas les principes de création du PC mais de voir si ils ont un quelconque rapport avec le PCF actuel.

      Tu peux indiquer et je t’approuverai en partie, que le Parti des origines n’a rien à voir avec le PCF , mais on ne peut se prévaloir de ses origines alors.

      La présence de médias puissants et serviles a pris un tour particulier. Néanmoins la bourgeoisie de l’époque disposait également de nombreux outils de domination idéologiques (plus nombreux que maintenant : comme le type de famille, l’école, l’armée de conscription, les chaires d’église, un appareil catholique réactionnaire et puissant, et evidemment la possession de nombreux journaux). Il en a moins maintenant mais plus puissants.

      Et la position du PCF vis à vis de la question de ses moyens de propagande est peu claire (comme le passage de l’huma hors du PCF ou bien la possession des locaux dans des combinaisons étranges).

      Personne ne se trompe d’époque historique.

      Mais le sujet est bien le 90eme anniversaire et si j’ai des camarades encore encartés et certaines structures minoritaires du PC qui sont encore dans le sens de la filiation en défendant des principes et des activités qui sont dans le sens de l’actualisation des principes de création du PCF, l’essentiel du parti, sa direction au premier chef ne correspond plus du tout aux raisons de création du Parti Communiste.

      Il y a une rupture sur tous les terrains entre le PCF actuel et celui des origines.

    • En fait, tu ne dis rien : t’esquives...

      Je serais d’accord avec toi SI les conditions s’étaient visiblement modifiées, mais pour qui examine la réalité, on est obligé de constater que :

       le socialisme réel s’est effondré, laissant plus puissant le capitalisme restant,

       qu’aussitôt, ce capitalisme s’est empressé de décréter une guerre dans le Golfe à grands renforts de nations coalisées,

       qu’il a réédité l’exploit d’une guerre au Terrorisme, c’est-à-dire à tout ennemi qu’il lui suffit de désigner comme étant l’axe du mal,

       que pour entrer en guerre, il n’a pas hésité à recourir à un attentat à New York et au Pentagone, à propos duquel de mauvaises langues subodorent que l’attentat en question est strictement américano-américain, que la suspicion gagne du terrain et les esprits, au point qu’un sénateur US, responsable de la chute politique de Nixon, en appelle (7 ou 8 déc) à rouvrir une enquête, affirmant à haute voix ses soupçons : ce sont les services US qui sont les auteurs dudit attentat,

       l’Europe et les USA sont présentement le théâtre de mouvements sociaux consécutivement aux mesures de rigueur (ah, l’euphémisme !) prises sur le dos de leurs peuples,

       et qu’il se dit par-ci, par-là que les Etats concernés mettent au point une police et une armée susceptibles de faire face à des mouvements insurrectionnels. Maintenant, c’est vrai, c’est pas l’Huma qui le dit. Et le conservatisme, c’est elle et le colonnel Fabien...

      Thibault et Chérèque se sont joués du mouvement des grèves. Mais, réponds, camarade : y avait, ici, des manifestants grévistes et là des flics casqués, bottés et en civil. Que se serait-il passé si, d’aventure, Chérèque et Thibault avaient VRAIMENT, REELLEMENT appelé à poursuivre la grève : grève générale illimitée, manifs, assemblées générales de masse, analyse du pouvoir en place, ses liens avec le système capitaliste mondialisé, des exemples à partir de Karachi, Woerth, Bettencourt, les vrais chiffres du chômage, les succès du resto du coeur, les matraques londoniennes, athéniennes, les mesures madrilènes, lisbonnaises (manif historique), tout ça face AUSSI à des pouvoirs de gauche. Ou dits tels.

      Dis, t’es sûr que tout se serait déroulé à la cool, élections, légalisme, pacifisme, autour de braséros prolos ?

      Hein, t’es sûr ? Sûr de chez sûr ?

    • ""Que se serait-il passé si, d’aventure, Chérèque et Thibault avaient VRAIMENT, REELLEMENT appelé à poursuivre la grève : grève générale illimitée, manifs, assemblées générales de masse, analyse du pouvoir en place, ses liens avec le système capitaliste mondialisé, des exemples à partir de Karachi, Woerth, Bettencourt, les vrais chiffres du chômage, les succès du resto du coeur, les matraques londoniennes, athéniennes, les mesures madrilènes, lisbonnaises (manif historique), tout ça face AUSSI à des pouvoirs de gauche. Ou dits tels.

      Dis, t’es sûr que tout se serait déroulé à la cool, élections, légalisme, pacifisme, autour de braséros prolos ?

      Hein, t’es sûr ? Sûr de chez sûr ?

      ""

      figure toi que jamais cela se passear bien,jamais,

      la bourgeoisie ne se laissera pas faire,et c’est pour cela que JAMAIS d’apres Cheréquze,Thibault,et autres fossoyeurs pcf du mouivement social,ne feront la révolution

      tu as bien fait de rappeler tes fondements de réformiste.

      oui il y aura affrontement majeur et c’est la dessus que se fait la différence entre vous et nous,entre révolutionnaire et réformiste de l’illusion electorale et qui commande toute les actions des uns et des autres.

      ou apprentissage de notre force en vue de pousser au renversement du capital ,ou eteignoir des luttes qu’on soutient pour mieux les canaliser dans un mur car biein sur le capital va pas se laisser faire hein comme c’est nouveau ça que le capital ne va pas se suicider !!

      alors (je sais je l’ai fait quelques années) on sabote TOUTE tentative de greve générale au nom du bien être du peuple qu’on veut pas envoyer au massacre !
      et pendant ce temps les appartchiks ont la belle vie et le massacre continue pour les prolos de base.

      privatisation de FT ....des dizaines de suicides mais t’inquiete ça roule pour Buffet et Gayssot..

      tu es de quel coté au fait ?

  • J’ai hésité..à m’inscrire dans ce débat..

    Il part d’un article e signé d’un clan du pc qui s’intitule "vivelepcf".

    Alors que .selon moi,le Communisme ne pouvait pas "naitre" d’une "aide" surtout définie comme d’avant garde., apportée par parti , qui de 1920 à ce jour n’a pas eu grand chose à voir avec une approche marxiste.

    Qui donc, objectivement a eu des a des dirigeants- qu’ils s’appellent Tréand, Thorez , marchais ou ..Laurent- en passant par les accélérateurs de liquidation d’orgas qu’ont été les pauvres Hue et Buffet.-.qui ont usurpé l’appelation (controlée depuis par ma lecture de Marx) de"COMMUNISTES"

    D’autres aavant moi,- pour ma part bien tard et après au moins deux ans de départ du PCF- et d’autres qui sont encore encartés,

    ........... nous n’avons été o et/ou ils ne sont que des militants qui discutent de ...90 ans d’existence d’un Parti NON communiste

    C’est dire que souhaiter, comme moi, qu’il s’efface complètement -car il a déjà "disparu de la conscience des masses" , est difficile dans un ucadre de débat initié à partir d’un article qui est signe........."vivelepcf"..!!

     :)

    Clan pécéien qui donc "fête" un 90° anniversaire en souhaitant célébrer le centenaire.

    Alors que pour moi, seule l’analyse des décisions historiques de ce parti, en lien avec les conditions d’alors est d’utilité militante.

    .

    Pour apprendre, comprendre, et surtout bien mettre de côté pour y foutre le feu ce qui a été le plus contraire à une démarche révolutionnaire

    Chose que le PCF ne fera pas : pour cause de stratégie de poursuite de deal avec le PS et de compromis hystérique. ;avec le Kapital..

    Chose que les"opposants" disons "gauchistes" de l’intérieur du PC ne feront pas non plus.

    "vivelepcf "et autre"Ripostes" , "gériniens" " etc..ne sont que des "idiots utiles" de Laurent..

    Certains "payés " pour ça !
    -En terme d’offrandes de quelques sièges locaux dans les Assemblées ou de telle non remise en cause de chef de filat de"baronnie locale"
    D’autres hélas , même pas "payés de retour" impayables ou pitoyables selon l’adjectif qu’on préfère utiliser dans telle ville du Midi. ;ou telle banlieue nordiste.....

    ---------

    Les auteurs de l’article affirment :

    Cet anniversaire devrait être l’occasion de réaffirmer la raison d’être de notre parti, notre fidélité aux choix fondateurs du Congrès de Tours, à la rupture avec l’opportunisme réformiste. Le besoin de l’outil historique au service des travailleurs dans la lutte des classes, contre le capitalisme, qu’a été le PCF vient de s’exprimer encore plus nettement dans les dernières luttes.

    Ok avec eux quant au le besoin d ’UN OUTIL REVOLUTIONNAIRE

    Bien entendu et contrairement à eux, je ne considère le PC -ni un autre Parti- comme de "nature" à être de possible cadre d’unification de la force communiste divisée..

    NON, Tours ne fut pas de"rupture objective "avec quoique ce soit , selon moi, puisque cet outil n’était pas révolutionnaire !

    Tours ? c’est d’abord et avant tout un choix majoritaire d’accepter les 21(22 ?) conditions de l’internationale..

    c’est un affrontements de deux options opposées , chacune s’appuyant à TORT..sur MARX !

    Ce qui d’ailleurs a été aussi le cas de Lénine, Staline, Trotsky et de tous les révolutionnaires d’Octobre 17..

    J’ai rappelé ailleurs mais je remets ici qu’en 1936..la SFIO proposait une réunification qui démontre que Tours pour Blum. ;était peu ou prou effaçable ;

    Je re-cite ce texte parce que je me souviens plus ou je l’ai logé (sur BC. ;ou ailleurs ?)
    .

    http://www.marxists.org/francais/inter_soc/sfio/sfio_19360709.htm

    je mets en gras ce qui dans ce long texte me semble démontrer que parler d’un évènement de "rupture" pour TOURS est discutable.

    Tout d’abord les délégués représentant la SFIO aux discussions unitaires s’adressent à l direction nationale de leur parti


    Projet de Charte d’Unité SFIC-SFIO

    Lettre d’envoi aux membres de la Commission administrative permanente de la S.F.I.O.

    Paris, le 9 juillet 1936

    Aux membres de la C.A.P.

    Chers camarades,

    Dans sa dernière séance, la C.A.P. a confié à ses représentants au sein de la Commission d’unification, le soin d’examiner le projet de Charte du Parti Unique élaboré par nos camarades de la Bataille Socialiste[1]. Elle a décidé aussi que, pour le cas où ses délégués à la Commission d’unification se mettraient d’accord, il n’y aurait pas lieu de revenir devant elle. Cet accord a été réalisé après deux réunions. Néanmoins je crois devoir porter à votre connaissance le texte sur lequel cet accord s’est fait.

    Comme vous le verrez, ce texte est, dans sa première moitié, la reprise à peu près complète du texte connu sous le nom de « Projet de conciliation et de synthèse » qui a obtenu l’aval de la C.A.P. et du Parti. Dans sa deuxième moitié, à partir du chapitre intitulé « Défense de la Russie Soviétique », les recours au texte de « Conciliation et de Synthèse » sont moins nombreux. Cette seconde moitié traite en effet de problèmes qui ou bien n’avaient pas été abordés dans le texte de Conciliation et de synthèse ou n’y avaient été traités que très brièvement.

    Je dois ajouter à ces informations que votre délégation à la Commission d’unification n’écarte pas l’idée de substituer au chapitre sur la dictature du prolétariat, un texte qui se rapprocherait davantage du texte de la Bataille socialiste, mais affirmerait avec plus de force les droits du mouvement révolutionnaire de la France à créer des organismes de combat différents de ceux dont l’histoire a donné l’exemple, qui condamnerait de façon moins catégorique les institutions parlementaires et qui insisterait sur le caractère nécessairement transitoire de la dictature du prolétariat.

    Votre délégation à la Commission d’unification a, en outre, pensé que si les communistes persistent à demander la publication de leur projet de charte et du projet ci-joint, toutes mesures devraient être prises pour qu’il fût sensible à tous les lecteurs que notre projet est le résultat d’une suite d’efforts de conciliation et de rapprochement entre les deux positions initiales et qui sont :

    * D’une part, le projet communiste resté sans changement depuis le commencement de nos discussions au sein de la Commission d’unification.
    * D’autre part notre Charte d’unité de 1905 qui était notre texte initial et auquel nous avons fait subir à plusieurs reprises les modifications qui ont abouti au texte ci-joint.

    Fraternelles salutations socialistes

    Suit t alors le projet de PARTI UNIQUE que la SFIO..propose au P C-SFIC..

    Car je rappelle qu’il est faux de dire que le PCF a 90 ans !..Son nom date de 1943..

    Ce n’est pas de détail...C’est en pleine guerre de libération "nationale" que l’Internationale Communiste prend un virage que d’aucuns- pas moi - baptisent "national communisme"....


    Le secrétaire général adjoint, J.-B. Séverac
    Projet de Charte d’Unité

    Principes fondamentaux du Parti Unique

    Le Parti Unique du Prolétariat est un parti de classe qui a pour but la conquête du pouvoir en vue de socialiser les moyens de production et d’échange, c’est-à-dire de transformer la société capitaliste en une société collectiviste ou communiste.

    Le Parti unique du Prolétariat, tout en poursuivant la réalisation des réformes immédiates revendiquées par la classe ouvrière, n’est pas un parti de réformes, mais un parti de lutte de classes et de révolution.

    Le Parti unique du prolétariat vise à combattre et à détruire le système capitaliste. Il ne saurait admettre une politique de collaboration avec les partis bourgeois. Il ne saurait rechercher la participation au gouvernement dans la société bourgeoise. Il repousse toute tentative faite pour masquer les antagonismes de classe toujours croissants à l’effet de faciliter un rapprochement avec les partis bourgeois. Même lorsqu’il utilise au profit des travailleurs les conflits secondaires des possédants ou qu’il se trouve combiner son action avec celle d’un parti politique pour la défense des droits et des intérêts du prolétaire, il reste toujours un parti d’opposition fondamentale et irréductible à l’ensemble de la classe bourgeoise et à l’Etat qui en est l’instrument.

    Il repousse les moyens de nature à maintenir la classe dominante et qui assurent ainsi la domination de la bourgeoisie ; par voie de conséquence, il refuse au gouvernement bourgeois les crédits militaires, les crédits de conquête coloniale, les fonds secrets et l’ensemble du budget.

    La dictature du prolétariat

    Le Parti unique du prolétariat sait que son but ne saurait être atteint que par la conquête du pouvoir de haute lutte contre la bourgeoisie.

    Ainsi seulement l’Etat bourgeois pourra être détruit et remplacé par l’Etat prolétaire, par lequel s’exercera la dictature de classe ouvrière durant toute la période nécessaire pour briser la contre-révolution.

    Le Parti unique du prolétariat fait sienne cette conception marxiste de la dictature du prolétariat telle qu’elle figure dans la critique du Programme de Gotha : « Entre la société capitaliste et la société communiste se place une période de transformation révolutionnaire de la première à la deuxième, à quoi correspond une période de transition politique où l’Etat ne saurait être autre que la dictature révolutionnaire du prolétariat. »

    La dictature du prolétariat, étape indispensable vers la révolution sociale, assure aux forces révolutionnaires la totalité du pouvoir politique. Elle doit signifier un élargissement considérable de la démocratie pour le peuple, en même temps qu’une limitation à la liberté des exploiteurs et des oppresseurs du peuple.

    A la différence de la démocratie bourgeoise, toujours étriquée, imparfaite et viciée et à l’inverse et à l’encontre des dictatures fascistes qui signifient l’assujettissement des masses populaires à la toute-puissance d’un homme, instrument lui-même d’une oligarchie de privilégiés, la dictature du prolétariat signifie pour la totalité des masses populaires l’instauration de la vraie liberté et de la vraie démocratie.

    Contrairement à ce qui se passe avec le parlementarisme bourgeois, elle assurera à tous les travailleurs, quels que soient leur sexe et leur âge, qu’ils soient manuels ou intellectuels, qu’ils soient dans la vie civile ou sous les armes, l’électorat et l’éligibilité dans les organismes de la souveraineté qui seront ainsi l’expression directe des masses populaires des villes et des campagnes.

    Ces organismes seront à la base de l’Etat prolétaire, sous les formes qui répondront le mieux aux besoins du mouvement révolutionnaire lui-même. Ils détiendront à la fois le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif et assureront aux travailleurs la totalité du pouvoir politique. Les élus seront placés sous le contrôle direct de leurs mandants et révocables à tout moment par eux.

    Ainsi la dictature du prolétariat : utilisation transitoire des forces de l’Etat contre tout retour offensif du capitalisme et limité dans sa durée à l’accomplissement de cette tâche – appellera les masses travailleuses à la gestion des affaires publiques en vue de préparer la disparition progressive aussi prompte que possible de l’Etat lui-même ; la construction d’une société socialiste, collectiviste ou communiste où chacun travaillant selon sa capacité recevra selon ses besoins ; l’instauration d’un régime où l’administration des choses remplacera le gouvernement des hommes.

    Le Parti Unique et la guerre

    Le Parti Unique du prolétariat repousse toute politique de collaboration avec la bourgeoisie pendant la guerre comme pendant la paix. Il ne s’engagera dans la voie de l’union nationale ou de l’union sacrée dans aucun cas, sous aucun prétexte.

    Son action reste guidée par les principes généraux inclus dans la proposition de Stuttgart (1907).
    Elle sera toujours déterminée par les intérêts supérieurs du prolétariat mondial.

    La défense de la Russie soviétique

    Le Parti Unique du prolétariat affirme sa solidarité vis-à-vis de la Russie soviétique, issue de la Révolution Russe.

    Il proclame que l’U.R.S.S. représente dans le monde un point d’appui particulièrement solide dans la lutte contre le Fascisme, pour la paix, pour la marche du socialisme.

    Les grandes conquêtes historiques de la Révolution Russe doivent être maintenues et les résultats obtenus par la Russie soviétique dans la voie du socialisme doivent être consolidés, étendus, perfectionnés. C’est pourquoi la Russie soviétique, afin de pouvoir développer librement son expérience grandiose sur toute l’étendue de son territoire, doit être en mesure de compter sur l’aide et le soutien de toute la classe ouvrière internationale.

    La défense de l’U.R.S.S. comme de tout autre Etat issu d’une révolution prolétarienne ou populaire, constitue donc une nécessité et un devoir primordial pour le Parti Unique du prolétariat.

    Le Parti Unique du Prolétariat remplira ce devoir en appuyant la politique de paix indivisible, de sécurité collective et de désarmement voulue par le prolétariat international et que la Russie soviétique a défendue à Genève – en se dressant contre toute guerre dirigée contre l’U.R.S.S.[2], en menant résolument la lutte pour la conquête du pouvoir, quelle que soit la position prise par le gouvernement de la bourgeoisie dans le conflit et selon les formes appropriées à la situation et au rôle joué par le gouvernement.

    L’objectif du parti Unique du prolétariat sera ainsi d’enlever à la bourgeoisie la conduite de la guerre afin de le soustraire à toute influence impérialiste, pour assurer à l’Etat prolétarien attaqué l’appui sûr et efficace d’un autre Etat où la puissance publique est tombée aux mains des travailleurs, pour travailler au rétablissement le plus rapide possible de la paix.

    L’Entente et l’Action internationale des travailleurs

    Le Parti Unique du prolétariat recherchera dans le cadre d’une Internationale ayant les mêmes grands principes que lui, à réaliser l’entente des travailleurs et à renforcer leur action internationale.

    Cette Internationale unique devra grouper les travailleurs du monde entier sans distinction de race et de couleur.

    Composée de partis nationaux, constitués en sections intimement associées l’une à l’autre, placées sous la direction d’un organisme commun démocratiquement aménagé et ayant toutes les mêmes buts et les mêmes principes fondamentaux, elle devra représenter l’instance souveraine aussi bien en temps de guerre qu’en temps de paix.

    Ses décisions qui doivent tenir compte de la situation concrète de chaque pays seront obligatoires pour toutes les sections adhérentes.

    Afin d’atteindre cet objectif, le Parti Unique du prolétariat établira des liaisons étroites avec les deux internationales politiques actuelles existantes ainsi qu’avec les partis ouvriers qui n’adhèrent à aucune organisation internationale afin de constituer le centre de jonction actif et permanent qui mette tout en œuvre pour aider à la reconstitution de l’unité internationale de la classe ouvrière mondiale.

    Constitution – Cohésion – Structure du parti unique

    Le Parti Unique du prolétariat est fondé sur le centralisme démocratique. La politique du Parti Unique du Prolétariat est déterminée par le parti lui-même délibérant dans ses congrès.

    Ces congrès sont formés par les délégués de l’ensemble des adhérents et leurs discussions sont libres, comme sont libres celles des adhérents au sein des groupes régionaux et locaux.

    Un organisme central de direction et d’action politique assurera l’application des décisions correspondant aux exigences de la situation, prises par lui dans le cadre de la politique du Parti définie par les Congrès.

    Son autorité s’exercera sur toutes les formes de l’activité du Parti (action générale, action parlementaire, presse, et.). Les décisions de l’organisme central qui doit être élu par le Congrès sont obligatoires pour les organismes régionaux et locaux également élus par leurs congrès respectifs.

    Tous les organismes, à tous les échelons du Parti, doivent rendre compte périodiquement de leur activité devant leurs mandants.

    Tout membre du Parti, quelle que soit la fonction remplie, doit exécuter les décisions prises et observer une discipline librement consentie, déterminée par le principe démocratique qui est la loi de la majorité.

    Les organismes centraux, régionaux, locaux, sont chargés d’assurer la réalisation effective de ces décisions.

    Il ne doit y avoir qu’une politique, celle délibérée par le Parti et tous ses membres sans distinction, quel que soit le poste occupé, doivent la défendre et y conformer rigoureusement leurs paroles, leurs écrits, leurs actes de propagande, afin de dégager une action collective et homogène.

    Le Parti Unique du Prolétariat sait qu’une cohésion idéologique est indispensable pour souder étroitement tous ses éléments dans la lutte engagée contre le système capitaliste et l’idéologie bourgeoise.

    En conséquence, la liberté de discussion qui existe à l’intérieur du Parti s’appliquera bien à tous les problèmes de tactique qui sont posés par l’action même quotidienne, mais elle ne saurait s’étendre aux principes fondamentaux du Parti définis dans cette charte.

    En toutes circonstances, le devoir du Parti Unique sera de préserver l’intégrité de sa doctrine contre toute tentative de déviation théorique ou contre toute collaboration avec l’Etat bourgeois.

    C’est ainsi que le Parti Unique doit entendre l’unité idéologique, condition indispensable de sa capacité de lutte.

    En utilisant tous les moyens légaux pour son action délibérée, le Parti ne se laissera jamais arrêter dans cette action par les entraves de la légalité bourgeoise. Il doit s’adapter à toutes les tâches qui se présentent à lui avec le souci de porter au maximum la combativité de la classe ouvrière.

    Signé : Blum, Bracke, Séverac, Zyromski

    J’espère qu’au moins on salivera de plaisir en voyant que les occupations d’usine,..ça peut conduire le PS..à proposer un Parti.....qui est quand même un peu plus "bolcho" que lePcF que nos générations ont connu.. mélanchonisé ou pas ., avecJOJO terreur d’Elkabbach ou Hue, complice guitariste de Drucker...

    Comme ce texte est long, je reviendrai sur d’autres aspects , à partir de ce que Copas répond à tel ou tel intervenant. ;(en m’en tenant à ce que je "conteste" et en m’abstenat de pointer sur ce que je partage)

    @plus..

    A.C.

    • je relis.

      Cette phrase peut être mal interprétée

      j’ai écrit

      c’est un affrontements de deux options opposées , chacune s’appuyant à TORT..sur MARX !

      J’aurais du écrire

      e

      " affrontement entre deux options, abusivement présentées par leurs défenseurs respectifs comme relevant du marxisme"

    • Le document ici publié est très instructif :

      1-Il montre qu’un mois après les grève de 36, les mots ne faisait plus peur aux socialistes. Tout y est, dictature du prolétariat, aide à l’URSS etc...Quand les masses bougent, que les cocos prennent de la consistance, les socialistes ne marchent plus ils courent. Plus unitaire que moi tu meurt !

      2-Nous sommes le 9 juillet 36, dans une semaine Franco va sonner la charge. On était prêts à aider l’URSS mais la République Espagnole, ça sera pas possible ! Et on ne reparlera plus de ce texte que, jusqu’à aujourd’hui, je ne connaissais pas !

      Merci AC

    • NON, Tours ne fut pas de"rupture objective "avec quoique ce soit , selon moi, puisque cet outil n’était pas révolutionnaire !

      Tours ? c’est d’abord et avant tout un choix majoritaire d’accepter les 21(22 ?) conditions de l’internationale..

      c’est un affrontement entre deux options, abusivement présentées par leurs défenseurs respectifs comme relevant du marxisme"

      Ce qui d’ailleurs a été aussi le cas de Lénine, Staline, Trotsky et de tous les révolutionnaires d’Octobre 17..

      bon , oui et non...

      apparté :

      faut pas le dire mais Copas s’en fout du marxisme comme tentative de jauger les choses par leur rapprochement à des textes, c’est une inversion complète de l’utilité de Marx et de ce qu’ont produit des "marxistes" .

      je dis ça pour les cas où une grenouille de bénitier passe

      Non je crois que 1917 puis la création des partis communistes partout fut bien une tentative de rupture importante et pendant des années celle-ci fut une réalité.

      D’abord une rupture avec le cours chauvin de la social-démocratie qui avait participé à l’époque à la plus grande tragédie de l’humanité .

      Ensuite une tentative de redéfinir des règles qui limitent l’influence de la bourgeoisie sur un parti et une approche à tatons de la bureaucratie au travers des lunettes du parti bolchévique qui maitrisait mal cette question (because que dans la clandestinité sous le tsar ça n’attire pas trop de bureaucrates).

      Rosa était plus pointue là dessus, normal, elle avait vu cette gangrène gagner la social-démocratie allemande les années précédant 1914

      Savoir si c’est une rupture symétrique d’avec le marxisme me parait une étrange façon de parler de l’histoire (même si les social-démocrates de l’époque adoraient le pugilat sur la proximité ou pas des mannes de marx, joutes transmises longtemps jusqu’à maintenant).

      Mais sur la conception du parti la rupture n’est pas si profonde et mélange une série de choses qui aboutiront côté PC (puis dans les courants qui en seront issus) à la dite "conception léniniste " du parti.

      Cette conception, accentuée par des malades et des tordus après Lénine, n’exprimait qu’un mix entre l’admiration de Lénine pour l’organisation de la social-démocratie allemande et des concepts de rupture de ligne politique .

      Une fois n’est pas coutume, je reprendrai Broué (cet historien trotskyste) , ex OCI (comme quoi , des perles.... n’aboutissent pas qu’à des Lambert, Mélanchon et Jospin..., bon enfin bref...).

      Dans ses écrits sur l’Allemagne il décrit la fascination de Lénine pour l’appareil du parti social démocrate allemand qui l’inspirera dans sa conception du parti dont il faut remarquer qu’elle ne fut jamais tant suivie qu’après la révolution... (ce qui est étrange quand on constitue un outil pour aider à faire la révolution) , de même la place de la social-démocratie allemande fait de ce parti la classe ouvrière allemande organisée. Ces deux aspects combinés (appareil bureaucratique montant et contrôle de toute la classe) se conjugueront avec la montée d’une caporalisation des militants.

      D’ailleurs les plus grands PC du "monde occidental" eurent tendance à s’en rapprocher fortement comme contre-sociétés hiérarchisées ayant ambition à être la classe en mouvement, le prolétariat en marche (à l’image des armées de la bourgeoisie).

      ca n’a pas que des inconvénients mais ces derniers existent...

      la conception léniniste du parti sur ses aspects démocratiques et bureaucratiques est héritière fortement du fonctionnement concret du parti social démocrate allemand d’avant 1914.

      La rupture d’après 1917 n’est donc pas suffisante pour empêcher le retour aux anciens travers (anti-démocratisme, caporalisation des militants, montée d’une bureaucratie et in fine, abandon des perspectives révolutionnaires, nationalisme, etc) ;

      Ce qui est en cause c’est l’importation des modèles hiérarchiques du capitalisme dans le mouvement de l’organisation du prolétariat en classe consciente.

      De ce point de vue, le passage à l’électoralisme est une poule aux œufs d’or pour les conceptions hiérarchistes et anti-démocratiques du modèle léniniste stalinisé.

      écrit en courant...

    • Aparté avec Copas :

      faut pas le dire mais Copas s’en fout du marxisme comme tentative de jauger les choses par leur rapprochement à des textes, c’est une inversion complète de l’utilité de Marx et de ce qu’ont produit des "marxistes" .

      je dis ça pour les cas où une grenouille de bénitier passe

      Je fais allusion simplement à ce qui demeure le fondamental d’un repère marxiste :

       :"LES masses font l’Histoire"

      Sans chercher à jouer aux procureurs antiléninistes( je suis de ceux qui resteront des admirateurs inconditionnels de mes camarades d’Octobre 17 !) je vois la création des PC..comme autant de ruptures -et donc d’alignement sur l’IC- qui ne peuvent pas marcher"..

      Pour cause ce ce péché originel : L’IC n’est pas,- déjà plus -ou n’ayant jamais été, c’est un autre débat- ) un "centre" ou l’on peut "coordonner" de la LDC..à usage immédiat et futur qui accouche d’un Communisme..dont on fait en sorte qu’il soit élaboré comme "recette du bonheur" sans que ce bonheur là. ;ce soit construit par les INDIVIDUS, collectivement engagés dans un processus de maitrise et de la "visée communiste" et donc du PARTI REVOLUTIONNAIRE..!

      Attention : je ne confonds pas la genèse de la SFIC-PC avec des copier coller , espagnol par exemple.j’intègre la "matrice spécifique" française : Babeuf n’était pas castillan..(c’est pas "national communiste, c’est l’Histoire..)

      La Commune c’est autre chose aussi-malgré mon respect pour des révolutionaires espagnols- que les Asturies en révolte sous influence anar CNT-FAI, ou les affrontements de classe en 1886 à Chicago..

      C’est tout ce que j’ai voulu dire, parlant de Marx : je partage assez le refus d’une Bible "marxienne " qui permettrait de déterminer de ce qui est "bien" ou "mal"..

      AC

    • Je ne suis pas anti-léniniste, Lénine fut un homme de son époque qui s’est battu avec les éléments qu’il avait dans une société qui était ce qu’elle était.

      Trotsky pareil avec plus de tâtonnements mais également plus d’intuitions sur les obstacles.

      C’était des révolutionnaires qui ont aidé à l’accouchement d"une révolution dans un pays sans ouvriers et dont les fondements étaient tournés vers l’extension internationale de la révolution afin que les forces en mouvement puissent aboutir au socialisme. La création de l’internationale communiste a une réelle volonté d’extension à des pays qui ont une classe ouvrière puissante afin de ré-équilibrer le processus russe.

      Les dangers d’une situation qu’ils ne voulaient pas (l’isolement et la non-extension de la révolution), les dangers qu’ils connaissaient mal (la cristallisation de couches sociales qui créent un capitalisme d’état et exercent une dictature sur le prolétariat et la paysannerie) sont pratiquement des fatalités historiques .

      Ils ont fait avancer des choses et ne sont pas comme certains essayent de le faire croire, des sources d’une opposition fondamentale aux objectifs de la révolution

      De ce point de vue il y a peu d’espace entre une ré-écriture de l’histoire après coup et une analyse de l’histoire qui permet de comprendre ce qui s’est passé pour en tirer des conclusions utiles pour l’avenir.

    • Je ne suis pas anti-léniniste, Lénine fut un homme de son époque qui s’est battu avec les éléments qu’il avait dans une société qui était ce qu’elle était.

      OUI.

      Moi non plus, je ne suis pas "antiléniniste"..

      Ni Anti-Robespierriste

      J’ai répété X fois mon admiration et ma reconnaissance pour ceux qui ont choisi , dans des conditions que Marx ne pouvaient pas prévoir, dans le pays ou il n’ y avait pas eu la phase de Capitalisme ascendant, , qui eussent été autrement des atouts révolutionnaires. de prendre le Palais d’Hiver plutôt que de se masturber le neurone pour savoir si c’était la bonne heure H...

      Pas plus que je ne blâme un St Just s’écriant"Pas de libertés pour les ennemis de la Liberté" slogan d’un momen tque je tiens pour contraire au combat communiste en 2010.

      Je dis simplement , certainement mal exprimé- qu’avoir qualifié de"marxisme -léninisme" la théorie qui de Tours à la fin des années 80a défini le communisme pécéien,..., c’est , selon moi, une façon de ne pas réfléchir à ce que , y compris chez LENINE, des fondamentaux de Marxisme (en terme de PRIMAUTE au MASSES), non mis en pratique, ne pouvaient pas ,à terme aider à ce qu’on accouche du Communisme.

      Ni à Moscou.

      Ni à Paris

      Ceci précisé, dans le débat :

      Ce qui est pour moi un des actes criminels des récentes directions du PC, c’est qu’au prétexte (louable) de partir en réflexions sur"ça"....on a tiré la chasse sur non pas le "marxisme -léninisme." pour se débarrasser d’un dogme....mais, au nom de la juste lutte contre le dogmatisme, pour procéder à un lent, patient, cohérent boulot visant à construire au sein même du PC..un .. amalgame sur"besoin de marxisme pour analyser et détruite le Capitalisme" et "tares du dogmatisme" !.

      Si je voulais -et savais- faire court je dirais ceci :

      Dès la fin des années 80 la direction du PC..décidede rompre avec ce qui a été les ’ingrédients de sa naissance et pour partie ,cause de son influence de masse.

       Alors que "dépassement du capitalisme est présenté comme une simple traduction de l’allemand impliquant "abolition-construction", très vite...ce concept va être vidé du pôle"abolition.."(1)

       l’Orga -avec dans les statuts rappelant la priorité à l’entreprise" - sera flinguée car l’abandon (proclamé..) du "centralisme démocratique" est accompagné, pour besoin de socialdémocratisation du parti , d’ abandon du terrain de classe !

      On notera avec méchant sourire qu’un des plus opposés -ces dernières années - à la dérive actuelle..est Nicolas Marchand qui fut en charge du Secteur ENTREPRESISES...sous HUE !!
      Et don coordinateur de la mort des Cellules d’entreprise !

      C’est Amstrong "le miraculé du vélo"en colère contre... le dopage dans le cyclisme !!

       :)

       S’agissant du lien organique qu’était l’Huma ; :

      Ce n’est pas tant qu’il ne soit plus défini comme Organe du comité central et déchargé de faucille et marteaux, la question !

      C’est que l’Huma mais aussi la Marseillaise et surtout "l’Echo du Centre" vont devenir depuis les années 90...des outils objectifs de la ligne d’effacement de repères communistes !

      Pour être caricatural :

      C’est , un "Que Faire" ... pour ne plus avoir rien à voir avec le Communisme" ..qu’écriront deux trois générations de dirigeants du PC

      Orga démantelée pour cesser d’être une arme de classe

      Presse ne charriant plus de lien de LDC.mais visant à préparer un média "frontiste" de Die linke à la française...
      (En attendant "Tours" à l’envers) .

      Théorie passée au napalm (ECOLES du Parti flinguées ... avec le sujet tabou de la vente de Draveuil....)

      Ceci dit, pour conclure sur ce pseudo commentaire..
       :))

      Non, Copas, je ne suis pas antiléniniste

       :)

      AC

      (1)Sur le dépassement du capitalisme : questions de méthode DE SEVE on ira faire un saut sur
      http://www.espaces-marx.net/spip.php?article33

    • Je dis simplement , certainement mal exprimé- qu’avoir qualifié de"marxisme -léninisme" la théorie qui de Tours à la fin des années 80a défini le communisme pécéien,..., c’est , selon moi, une façon de ne pas réfléchir à ce que , y compris chez LENINE, des fondamentaux de Marxisme (en terme de PRIMAUTE au MASSES), non mis en pratique, ne pouvaient pas ,à terme aider à ce qu’on accouche du Communisme.

      Ni à Moscou.

      Ni à Paris

      Je pense qu’il y a une rupture entre création du PC en France et ce qui suivra ensuite au fil des années.

      Les objectifs d’origine de rupture avec la social-démocratie (de l’époque car actuellement il n’y a plus de social-démocratie dans le PS) ont été peu à peu effacés.

      Savoir quand est une autre affaire, certains suivant le courant auquel ils appartiennent situent la question à un moment ou à un autre, mais non, il n’y a plus aucun rapport dans l’après 2eme guerre mondiale et celui de la création. Comment on est passé de l’un à l’autre est une discussion intéressante.

      Au milieu de ces questions il y a la conception dite maxiste-léniniste du parti. Cette conception est de prime abord une conception post Lénine et c’est une conception qui est proclamée de façon singulière tout au long de la période stalinienne pour justifier les atteintes contre la liberté d’expression des militants au nom de la discipline.

      C’est une organisation de la dictature de la direction du parti sur les militants , qui préfigure une dictature de la direction sur la classe populaire et qui se coule et s’est coulée parfaitement dans le cadre de la démocratie bourgeoise qui est très exactement cela sous des apparats démocratiques (la dictature d’une direction contre la population).

      La conception du parti stalinien se coule parfaitement dans le cadre électoraliste car partant de mêmes relations fondamentalement à la classe , sauf que la prétention au maillage d’une classe est plus important.

      Savoir ce qui ressort de Lénine et ce qui ressort de l’ascension d’une couche sociale dirigeante en URSS est un problème compliqué.

      Je pense qu’’effectivement la conception du parti de la part de Lénine (qui n’a jamais été appliquée réellement avant la révolution, la veille de la révolution ils ont eut leurs Piquets s’épanchant dans les médias contre le déclenchement de l’assaut final....) est marquée essentiellement par l’admiration de Lénine pour l’organisation de la social-démocratie allemande d’avant 1914.

      Le PC, et surtout le PCF, de fait, est un parti social-démocrate, de type allemand (ça va leur faire plaisir...) d’avant 1914 quand il redevient de masse dans son ascension des années 1930. Au sortir de la 2eme guerre la transition est accomplie, sauf le lien avec l’URSS : Direction hors contrôle démocratique des militants, bureaucratie cristallisée en couche sociale, lente route vers un électoralisme total, nationalisme, insertion dans l’appareil d’état, etc

    • C’est une organisation de la dictature de la direction du parti sur les militants ,

      C’est quoi le goulag français ? A moins que les militants français qui paient, volontairement semble-t-il, des cotisations à la "dictature", soient d’immenses masos ! Une fois de plus il faut constater que pour mépriser le PC, on en vient toujours au mépris des militants communistes, et Copas n’échappe pas à cette règle, intangible, quelque soient les vicissitudes de la vie politique française depuis 1920.

    • A moins que les militants français qui paient, volontairement semble-t-il, des cotisations à la "dictature", soient d’immenses masos ! Une fois de plus il faut constater que pour mépriser le PC, on en vient toujours au mépris des militants communistes, et Copas n’échappe pas à cette règle, intangible, quelque soient les vicissitudes de la vie politique française

      Tu vois, Camarade, si on m’avait dit qu’un jour je contrerai ce type d’argument , je me serais marré...

      Ce qui me conduit à le faire ce n’est pas en "défense " d’un Copas, bien assez grand pour écarter d’un revers d’argument ton commentaire.
       Par ailleurs j’ai assez de divergences assumées avec lui s, nous nous parlons assez sans tabous ni crainte de nous "cingler" pour que ce que je vais te dire ne sois pas suspect de copier coller de citations de la 4° Internationale...

       :)

      Des ennemis du Parti, mon pôte- donc de part notre "logique" , "ennemis dela classe ouvrière, des "suppots du K", "harkis de la bourgeoisie", "alliés objectifs des sociaux traitres", "gauchistes Marcelin" , "faux révolutionnaires à démasquer"..., j’en ai scalpé tellement que les trophées encombrent ma mémoire de "pur et dur" , sur lesquesl se sont appuyés tant et tant de copains..

      Est ce que je n’ai fait que convaincre sans "violence politique ?

      Heu..Tels ou tels pro juquinistes de la Gironde pourraient te raconter ce qu’est une Fédé du Parti ou un chancogne est chargé du secteur "intellectuels" entre 85 et 92...

      Est ce que le biberon que je tenais ne contenait que du vitriol que de pauvres cons avalaient en remerciant le destin que ce soit moi qui les empoisonne ?

      Qui prétendrait cela serait un imbécile.

      Mais si tu me veux, à moi, me faire croire que la ligne que majoritairement nous défendions était d’une élaboration" faite d’en commun ", alors là je me marre !

      Tu veux un tout petit exemple de ce qu’est la dictature "sur" le Parti et le prolétariat ?

      Peut-être l’ai je déjà expliqué :

      A la mi 77 nous abandonnons nos charges violentes contre la force de frappe dite" couteuse, inutile et dangereuse"...nous nous poronoçons pour la "maintenance "de cet outil..!

      Aux termes de quels débats dans le Parti,qtp ?

      Je vais te le dire : Georges, Kanapa, Fiter, deux copains du secteur Défense, Louis Baillot, et bibi.. .(parce que coco de choc, co- Commandant des forces Communistes en Médoc.(ou dans "ma" circonscription, les usines liées à l’Armement -Dassault, Poudrerie, SEPavec des cellules d’entreprise actives "on se farcissaient ce qui était plus que des "inquiétudes" concernant d’hypothétiques reconversions.

      Et parce qu’aussi..la direction du parti , dans son appréciation del’atlantisme de Mitterrand et du PS, .pensait que la "dissuasion gaulienne" serait un moindre mal par rapport à un risque l’alignement sur les States Surtout si la gauche remoportauit les législatives de 78
      (Je suis de ceux qui ont agi pour qu’il n’en soit RIEN....., si tu vois ce que je veux dire...)

       Oui, il y eut discussions là dessus, aussi avec des camaros du PCUS..au plus haut niveau)

      Tu as appris comme tout le parti ce revirement en lisant l’Huma, mon Camarade !

      Comme tu as appris le contenu du rapport de juin 72 devant le CC pour faire approuver la signature du Programme Commun..’ en 77 quand il a été rendu public à l’occasion de la sortie du bouquin de Fajon "l’Union est un combat"

      Parce que, sans te prévenir-ni d’ailleurs prévenir Fiterman-, Georges a fait faire les valises à Liliane, pour empêcher un accord d’actualisation..du PCG..!

      Je dois peut être , pour X raisons, avoir eu plus d’infos et de vécu d’implication dans tout ça que toi, mais stp..ne nions pas une réalité concernat le lien DIRECTION - Masse d’adhérents ;

      Puisque je fais long, une fois de plus, mais que ton commentaire méritait qu’un "cogneur" rangé des"affaires te réponde, je vais te dire :

      C’est pareil qu’avant avec "ton" Parti actuel..!

      Sauf que c’est plus tout à fait dans le même "sens".

      Sauf que là...parce que le fromage pue son opportunisme capitulard de liquidation prochaine, ça rue dans les brancards
      .
      Comme cela choque les certitudes des copains comme toi qui dansent le fandango frontiste au Bal des baisé ..tu sors une forme de SO quasi comique..

      ..Ne m’en veux pas de te parler franchement.

      Dans l’article qui "cause" des fellations grossières d’appratchiks à un Ministre de Sarko, R.L.écrit ceci qu’il m’excusera de citer :

      http://bellaciao.org/fr/spip.php?article111531#forum421975

      paradoxalement, à ceux qui accusent certains d’entre nous, les "anciens", de vouloir "détruire" un PCF qui n’est plus qu’une ombre d’un écran de fumée, je dirai que c’est à NOUS justement, ceux qui ont laissé se créer cet état de fait, même malgré eux, de faire la place nette pour une vraie Résistance communiste.

      Et pour ça il nous faut dénoncer et dégommer les Touraine et consorts. Pas par haine mais par simple devoir civique et révolutionnaire, pour corriger un état de fait que nous n’aurions jamais du laisser se mettre en place.

      Et pour faire ça je pense que ceux qui sont issus du Parti originel sont mieux placés que des nouveaux venus qui n’y comprennent rien et qui sont victimes des stratégies fumeuses des directions.

      Ce qui ne veux pas dire ne s’occuper que de ça et abandonner la lutte de classe révolutionnaire.

      On me dira : "T’y es plus au Parti".

      J’y suis plus mais mes 40 ans de cotises et de militantisme ils sont bien quelque part dans le patrimoine en question, non ? Y a bien au moins au moins deux lattes de plancher de Fabien qui m’appartiennent à moi et à ma famille ? Et si c’est le bordel c’est bien à cause des gens comme moi, même à nos corps défendants, quand on était à l’intérieur et qu’on s’est fait dépasser par les "clones", que ça a pu arriver ?

      Normal alors qu’on s’emploie à corriger. Même si ça plaît pas.

      Et en plus, quitte à tirer dans le tas autant le faire de l’extérieur, on y voit bien mieux et plus clair.

      Après on pourra plus facilement voir la place à définir pour un Parti Communiste... sans "F". Un Parti réellement combatif, marxiste, et internationaliste.

      Un Parti ou une Structure qui utiliseront enfin des moyens originaux de lutte et d’analyse et qui fixeront des buts déliés du carcan de la vulgate capitaliste qui nous sclérose.

      G.L.

      je partage à 100 pour cent.

      Non , mon Ami tu n’es pas au goulag, car c’était la violence qui remplissait ces camps.

      c’est pire !

      C’est un camp de la Mort du parti ou vous payez l’entrée !!

      Les empoisonneurs de Communisme vous tarifient la mort au rat avec vos cotises !

      Putain, achète un jouet de plus à tes gosses.avec cette dépense mortifère..

      Laisse Solférino nourrir les tueurs de Communisme .!

      Fabien c’était un COLONEL de RESISTANCE..!

      Laurent c’est un petit sergent de la Collaboration qu’emmène le capitaine Mélanchon, ,sorti officier de l’Ecole nationale Socialiste des Démolisseurs d’espoir..

      NON ?

      Cordialement

      AC

    • Putain, achète un jouet de plus à tes gosses.avec cette dépense mortifère

      ..

      Mon père ne m’a jamais payé de jouets, plutôt des Larousses ou un abonnement à Pif, mais mon beauf, qui depuis toujours, vote pour les bourgeois, me dit çà aussi, je vais réfléchir....

    • OUI.. SYMPA le beauf.

      Il te fait comprendre que tant qu’à voter pour que les bourges restent DECIDEURS..autant pas gaspiller du pognon en nourrissant les seconds couteaux !

      Ton beauf vote donc UMP , Bayrou ou PS..?

      Mais les repas de famille lors des seconds tours.., s’il vote à "droite" j’espère que t’es pas du genre à le faire rigoler en lui expliquant que t’as un vote anti-bourges pour"barrer la route à Sarko"..avec un bout de papier Royal en 2007 et qui sait Martine, DSK ou Hollande en 2012 ?

      Bonne journée......


      _Mon père, lui, en plus de" Vaillant" et "pif" ils m’obligeait à lire le Tome 42 de Lénine..et à écouter Montand sur l’électrophone..

      Moi avec ma grande fille, à Noel c’était "L’espoir au Présent de G.Marchais" avec un Cd de Ferrat et des Choeurs et Danses de l’armée Rouge.

      Mes derniers sont nés en90..Quand je leur ai offert "la Mutation" de Hue, ils m’ont dit
      "papa, pourquoi on n’a pas droit à un livre du PCF, nous aussi" ?

      (je plaisante comme certainement toi tu as plaisanté en me répondant-

       :))))))))

      Sinon..

      faut te reposer...ou venir tailler la bavette sur le nouvel article de DETENTE que je viens de mettre en ligne

      J ’t’embrasse communistement.

      AC

  • 90 ans d’errements et d’erreurs politiques !
    90 ans dont environ 40-50 à soutenir inconditionnellement les régimes staliniens !
    90 ans dont 30 de soutien et de participation à une social-démocratie antisociale et pro-capitaliste !

    Joyeux anniversaire !!!

    Peut-être qu’un jour le PCF sera enfin... communiste !!!

  • 2

    les conditions d’adhésion à l’internationale communiste et le PCF actuel

    la 2eme condition d’adhésion à l’Internationale Communiste

    Rappel : Nous allons vérifier ensemble l’écart qui existe entre le PCF actuel et la base politique de la création du Parti Communiste de 1920.

    Nous avions vu que la 1ere condition portant sur la presse du parti n’était plus suivie, certains trouvant dans l’autonomie vis à vis du parti, par exemple pour l’humanité , une modernisation et une libération d’un commandement tatillon issu de méthodes militaires, bref au fond +de liberté... Moi je ne vois qu’un déni de démocratie en transposant effectivement ce qui peut l’être suivant les périodes. L’autonomisation d’un journal du parti c’est comme l’autonomisation de la BCE vis à vis du contrôle démocratique des peuples , une fameuse avancée de la liberté...

    je comprends les raisons mais il y a forfaiture sur l’argumentation

    Passons donc à la 2eme condition d’adhésions

    "2ere condition"

    Toute organisation désireuse d’adhérer à l’Internationale Communiste doit régulièrement et systématiquement écarter des postes impliquant tant soit peu de responsabilité dans le mouvement ouvrier (organisations de Parti, rédactions, syndicats, fractions parlementaires, coopératives, municipalités) les réformistes et les « centristes » et les remplacer par des communistes éprouvés, - sans craindre d’avoir à remplacer, surtout au début, des militants expérimentés, par des travailleurs sortis du rang.

    Ah, les réformistes et les centristes , voir la définition de centristes à l’époque qui signifiait être entre réformistes et révolutionnaires ....

    Indéniablement , Hue, MGB, Laurent, etc , toute la direction actuelle du PCF sont bien des réformistes (dans le meilleur des cas), virés ?

    Remplacés par des travailleurs révolutionnaires du rang ?
    Xavier Mathieu serait à la direction du PC et on m’aurait rien dit ?

    Condition non respectée par le PCF actuel tant par son aspect cherchant à écarter réformistes et centristes que par la volonté de commencer à réparer l’injustice sociale dans le parti en matière de représentation .

    Là entre les fils de..., les épouses de .... le syndrome de l’apprenti patissier qui n’a plus revu depuis 50 ans un fournil....

    Bon ça se défend, mais condition non respectée notamment d’un point de vue politique, où ce sont des réformistes qui monopolisent toutes les places de dirigeants...

  • 3eme condition à la création de l’internationale communiste

    Dans presque tous les pays de l’Europe et de l’Amérique la lutte de classes entre dans la période de guerre civile. Les communistes ne peuvent, dans ces conditions, se fier à la légalité bourgeoise.

    Il est de leur devoir de créer partout, parallèlement à l’organisation légale, un organisme clandestin, capable de remplir au moment décisif, son devoir envers la révolution.

    Dans tous les pays où, par suite de l’état de siège ou de lois d’exception, les communistes n’ont pas la possibilité de développer légalement toute leur action, la concomitance de l’action légale et de l’action illégale est indubitablement nécessaire.

    Si je ne m’abuse l’appareil clandestin disparait définitivement dans le début des années 70 (c’était déjà depuis longtemps out, mais...), je ne parle pas des perceurs de coffres-forts et autres factions vivant sur la bête.

    Ce phénomène est concomitant avec une croyance sacrée en la légalité et le respect des libertés démocratiques par l’appareil d’état. Il est lié par là même à une démarche centralement dans le cadre des institutions.

    Cette condition est intéressante à regarder dans les conditions de tension croissante qui existent entre prolétariat moderne et bourgeoisie, en France comme dans le monde.

    Certains parlent de guerre sociale.

    Un appareil parallèle qui ne se repose pas sur la croyance dans le respect des libertés de la part de la bourgeoisie est une question posable actuellement.

    Mais bon, le PCF ne répond pas à cette condition d’adhésion