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AIG : Un assureur bien tranquille

Publie le mardi 17 mars 2009 par Open-Publishing
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AIG : Un assureur bien tranquille

Publié par Paul Jorion dans Economie, Monde financier

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

Les chiffres publiés par AIG et le nom des contreparties bénéficiaires des fonds qui lui furent versés par les autorités américaines pour le tirer d’affaire sont intéressants à plus d’un titre. Ils nous montrent que les Credit–Default Swaps (CDS) ne constituaient peut–être pas sa seule exposition majeure et que l’emprunt d’instruments de dette constitue avec 43,7 milliards de dollars perdus un poste presque aussi important que les 49,5 milliards perdus sur les CDS. Avec une perte de 12,1 milliards de dollars sur les Guaranteed Investment Agreements (GIA), les sommes versées à des « municipalities » américaines apparaissent presque modestes. Tout cela représente un total de 105,3 milliards, soit davantage que les 85 milliards obtenus initialement par AIG lors de son sauvetage improvisé en septembre de l’année dernière.

Le règlement des sinistres sur CDS s’est fait selon deux formules : 1) rachat des instruments de dette sinistrés par un fonds (Maiden Lane III, quitte pour celui-ci de tenter de récupérer une partie de la mise), formule s’appliquant manifestement aux établissements qui achetaient les CDS dans une perspective authentiquement assurantielle (puisqu’ils disposaient des obligations assurées), dont coût : 27,1 milliards de dollars ; 2) règlement en espèce pour les autres CDS, formule s’appliquant manifestement aux acheteurs de CDS dont les positions étaient nues, c’est–à–dire ceux qui prenaient de simples paris sur la faillite prochaine de leurs concurrents, dont coût, 22,4 milliards de dollars. Soit, 27,1 milliards pour avoir joué un rôle d’assureur et s’être planté lamentablement dans l’évaluation du risque et 22,4 pour avoir joué au bookmaker.

Les Guaranteed Investment Agreements (GIA), étaient des placements que des fonds locaux américains pouvaient faire auprès d’AIG pour des sommes dont ils n’avaient provisoirement pas l’usage. Le rendement garanti était probablement faible mais à une époque où plus rien ne rapportait, ces taux ont dû se révéler encore excessifs et AIG a dû débourser la différence. Les déboires rencontrés ici sont du même ordre que ceux que les « Money Markets » rencontraient à la même époque et cet aspect de l’activité d’AIG relève exactement de la même logique.

Enfin, les 43,7 milliards de dollars perdus dans l’emprunt d’instruments de dette. C’est là l’information la plus curieuse et la plus neuve. Qu’allait donc faire AIG dans cette galère et comment l’assureur a-t-il fait pour perdre des sommes aussi considérables ? La réponse est qu’il s’agissait sans doute d’une activité connexe à la vente de CDS mais il ne s’agit là, comme on va le voir, que d’une simple supposition de ma part.

La déclaration d’AIG à ce sujet est très laconique : « L’aide publique fut également utilisée pour satisfaire des obligations envers des contreparties financières liées à AIG dans ses opérations de prêt d’obligations », et l’on en est donc réduit à supputer. Je réfléchis tout haut à votre intention. Celui qui emprunte des instruments de dette paie une commission à celui qui les lui prête. Il est obligé de placer un collatéral en garantie de cet emprunt. Si la valeur de ce collatéral baisse, il y a appel de marge, c’est–à–dire que le prêteur réclame que davantage de collatéral soit mis en gage pour compenser sa déperdition de valeur. Le prêteur empoche la commission, il ne peut perdre à l’opération que si l’emprunteur ne parvient pas à rendre ce qu’il a emprunté. S’il ne répond pas aux appels de marge, l’emprunteur est en défaut.

Si l’on regarde la liste des contreparties d’AIG à ce petit jeu, ils sont tous encore en vie, et on peut en tirer la conclusion que ce n’étaient donc pas eux les emprunteurs mais AIG lui-même. Dans quel but emprunte-t-on des obligations ? En général pour les vendre à découvert : parce qu’on imagine que leur prix va baisser et que l’on veut bénéficier de cette baisse. Montrons comment cela fonctionne sur un exemple : on emprunte des obligations quand elles valent 100 € et on les vend aussitôt. On attend que leur prix soit tombé à 90 €. On les rachète alors et on les rend à leur propriétaire. On les a achetées 90 € et on les a vendues 100 €, on a donc empoché 10 €. Les opérations ne se sont pas faites dans cet ordre là, mais qu’importe. Comme on aura payé une commission de 0,50 € pour l’opération, on s’y retrouve sans difficulté.

Quand on s’y prend mal, le prix ne baisse pas comme on l’avait prévu, cela n’empêche pas que l’on soit quand même obligé de racheter les obligations qu’on avait empruntées pour les rendre le jour convenu et, du coup, on perd de l’argent dans l’opération. Ce qui a dû se passer ici, c’est qu’AIG a dû tenter de se couvrir pour ses opérations de CDS, n’y a pas réussi et a pris une raclée. Prenons encore un exemple : disons que la Société Générale achète un CDS pour s’assurer contre les pertes qu’elle subirait sur un portefeuille de 1000 obligations émises par General Motors en cas de défaillance de celle-ci. Pour se couvrir, AIG a pu emprunter 1000 obligations émises par GM et les a vendues à découvert pour bénéficier de la baisse de leur valeur, faisant un gain équivalent à la somme qu’elle devrait verser à la Société Générale en cas de défaillance du constructeur automobile.

Qu’est-ce qui a mal tourné ? Difficile à dire sans informations plus précises. Un collatéral dont la valeur baissait et dont il fallait régulièrement augmenter le volume pour répondre aux appels de marge ? Une couverture impossible à assurer durant ce mois de septembre 2008 qui était à ce point chahuté qu’aucun produit financier ne répondait plus comme prévu ? Je ne sais pas. Quoi qu’il en soit, si d’autres s’avèrent aussi inquisiteurs que moi à propos de ces 43,7 milliards de dollars perdus par AIG dans des emprunts d’instruments de dette, nul doute que l’on en saura bientôt davantage.

(Merci à Nicolas Cori de Libération pour avoir attiré mon attention sur le communiqué d’AIG et sur la ventilation des pertes. Nous en avons longuement débattu. Son propre article sur le sujet paraîtra dans Libé demain mardi).

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

Ce bulletin a été publié le Lundi 16 mars 2009 20:47

http://www.pauljorion.com/blog/?p=2318

Messages

  • AIG : la justice veut les contrats et les performances des salariés à primes

    WASHINGTON - Le ministre de la justice de l’Etat de New York, Andrew Cuomo, a écrit lundi au PDG de l’assureur AIG pour exiger qu’il lui fournisse tous les contrats de travail et les performances des salariés ayant reçu des primes, malgré les pertes colossales du groupe.

    Dans cette lettre consultable sur internet, M. Cuomo rappelle au PDG, Edward Liddy, que la justice newyorkaise réclamait déjà "la liste des personnes qui doivent recevoir" de telles primes, "ainsi que leur poste dans l’entreprise".

    "Il est surprenant que vous ne nous ayez toujours pas livré ces informations", a écrit le ministre.

    Les services de M. Cuomo réclament désormais avant 16H00 (20H00 GMT) lundi "une description du métier et des performances de chacune de ces personnes chez AIG Financial Products", la filiale londonienne à l’origine des déboires du groupe.

    Ils veulent aussi connaître "les contrats qui obligeraient" le groupe à verser ces primes, "la liste de ceux qui ont négocié ces contrats et ont mis en oeuvre cette politique de primes" et "un rapport d’étape immédiat pour savoir si des versements en vertu de cette politique ont été faits".

    Faute de ces renseignements, la justice demandera à un tribunal de contraindre AIG à les fournir, a indiqué M. Cuomo.

    Le ministre a rappelé qu’AIG, contrôlé à 79,9% par l’Etat, s’était engagé auprès de lui à ne pas verser de primes sans en avertir la justice.

    Dans ce courrier, M. Cuomo informe M. Liddy qu’il enquête pour savoir si "des personnes touchant de telles primes ont été impliquées dans les agissements qui ont abouti à la déroute d’AIG et au sauvetage qui s’en est suivi".

    La justice de l’Etat veut également déterminer si, comme le soutient M. Liddy, "de telles personnes sont véritablement nécessaires pour dénouer les positions d’AIG Financial Products", si "de tels contrats pourraient être déclarés caducs pour fraude ou toute autre raison", et si le versement de ces primes "pourrait être considéré comme un transfert d’argent illégal par la loi de l’Etat de New York".

    "Les contribuables de ce pays soutiennent désormais AIG, et ils méritent à tout le moins de savoir comment leur argent est dépensé. Et nous devons aux contribuables d’entreprendre tout ce qui est possible pour empêcher des versements de primes impossibles à récupérer à ceux qui sont les premiers responsables de la débâcle d’AIG", a expliqué M. Cuomo.

    Le président américain Barack Obama a dit lundi vouloir employer tous les moyens juridiques pour empêcher AIG de verser des centaines de millions de dollars de primes à des salariés.

    AIG a subi l’an dernier une perte nette de 99,3 milliards de dollars, la plus importante jamais enregistrée par une société américaine. L’Etat fédéral américain a mobilisé plus de 170 milliards de dollars pour l’empêcher de s’effondrer.

    16 mars 2009 19h57

    http://www.romandie.com/infos/News2/090316185704.v3dqh4kn.asp

  • Les dirigeants de l’assureur AIG cités à comparaître

    NOUVELOBS.COM | 17.03.2009 | 10:58

    Après avoir écrit en vain à l’assureur pour exiger qu’il lui fournisse les contrats de travail et les résultats des salariés ayant reçu des primes, malgré les pertes colossales du groupe, le ministre de la Justice de l’Etat de New York a décidé d’employer la contrainte.

    Le ministre de la Justice de l’Etat de New York, Andrew Cuomo, a déclaré lundi 16 mars que des citations à comparaître allaient être envoyées aux dirigeants de l’assureur AIG. L’objectif étant de les contraindre à fournir les contrats de travail des salariés ayant reçu des primes.

    Andrew Cuomo a précisé dans une interview à la chaîne de télévision CNBC qu’il n’avait pas reçu de réponse à 16h (20h GMT), à une demande qu’il avait faite plus tôt dans la journée.

    "Nous avons émis des citations à comparaître. Et littéralement, pendant que nous parlons, elles vont être envoyées", a-t-il ajouté.

    "AIG va devoir s’exécuter, ou nous allons l’y contraindre", a poursuivi Andrew Cuomo.

    "Les contribuables ont le droit de connaitre les faits", a-t-il poursuivi.

    "Les contribuables méritent de savoir" où va leur argent

    Andrew Cuomo a écrit lundi au PDG de l’assureur AIG Edward Liddy, pour exiger qu’il lui fournisse tous les contrats de travail et les résultats des salariés ayant reçu des primes, malgré les pertes colossales du groupe.
    Dans cette lettre consultable sur internet, Andrew Cuomo rappelle à Edward Liddy que la justice newyorkaise réclamait déjà "la liste des personnes qui doivent recevoir" de telles primes, "ainsi que leur poste dans l’entreprise".

    Andrew Cuomo informe Edward Liddy qu’il enquête pour savoir si "des personnes touchant de telles primes ont été impliquées dans les agissements qui ont abouti à la déroute d’AIG et au sauvetage qui s’en est suivi".
    La justice de l’Etat veut également déterminer si, comme le soutient Edward Liddy, "de telles personnes sont véritablement nécessaires pour dénouer les positions d’AIG Financial Products", si "de tels contrats pourraient être déclarés caducs pour fraude ou toute autre raison", et si le versement de ces primes "pourrait être considéré comme un transfert d’argent illégal par la loi de l’Etat de New York".

    "Les contribuables de ce pays soutiennent désormais AIG, et ils méritent à tout le moins de savoir comment leur argent est dépensé. Et nous devons aux contribuables d’entreprendre tout ce qui est possible pour empêcher des versements de primes impossibles à récupérer à ceux qui sont les premiers responsables de la débâcle d’AIG", a expliqué Andrew Cuomo.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/economie/la_crise_financiere/20090317.OBS9183/les_dirigeants_de_lassureur_aig_cites_a_comparaitre.html

  • Le ministre a rappelé qu’AIG, est contrôlé à 79,9% par l’Etat,est ce cet oubli ? :

    AIG vient perturber le rebond des marchés par Philippe Béchade

    Mardi 17 Mars 2009

    ** Bernard Madoff est en prison. Il n’a laissé à sa femme que 800 malheureux millions de dollars pour acheter quelques légumes et un peu de beurre de cacahuètes... le fisc américain cherche à mettre la main sur 220 millions de dollars de taxes dues par le présumé (il n’a rien avoué) escroc Allen Stanford... Barack Obama réclame un soutien sans faille du Trésor américain aux petites entreprises... les Européens se décident à aider financièrement les banques centrales des pays de l’Est en difficulté... Natixis est sous le coup d’une enquête préliminaire pour information trompeuse lors de son augmentation de capital en 2006... l’équipe de France de rugby s’est pris une raclée ce week-end face aux Anglais... Bref, le monde semblait marcher de nouveau sur ses deux jambes, comme aurait dit Mao au début des années 60 avant de faire courir son pays vers un nouveau désastre.

    Vous avez pu croire durant 24 heures que la planète avait cessé de marcher sur la tête — mais c’était compter sans AIG qui révèle le versement 165 millions de dollars de bonus à ses plus hauts dirigeants... lesquels ont fait couler le n°1 mondial de l’assurance (renfloué pour une somme provisoire de 180 milliards de dollars prélevée sur l’argent des contribuables).

    L’émotion est vive à la Maison Blanche : le secrétaire au Trésor, Tim Geithner, a tout fait pour empêcher l’attribution de ces primes surréalistes mais n’a pu obtenir qu’une minoration des montants alloués.

    Son prédécesseur sous l’administration Clinton, Lawrence Summers, explique que c’est absolument inadmissible. Austan Goolsbee, professeur d’économie mais également une des pointures de l’Ecole (ultralibérale) de Chicago, qui à l’oreille du président, déclare que ça n’a aucun sens ; Nancy Pelosi, chef des démocrates au Congrès US, est du même avis.

    Cela fait beaucoup de beau monde dans la boucle mais personne — aussi placé ou influent qu’il puisse paraître — n’a le pouvoir d’infléchir les décisions des dirigeants d’une entreprise privée dont les moindres "maladresses" peuvent empoisonner les plus hautes sphères du pouvoir.

    ** Pourquoi et comment en est-on arrivé là ? Le plus obscur avocat du droit des affaires vous éclairera en une demi-phrase : "un contrat, c’est un contrat" ! Et un contrat conclu noir sur blanc dans la sphère privée du monde de l’entreprise a bien plus de poids juridique que le concept de contrat social qui régit de façon implicite une société civilisée.

    Aux Etats-Unis, il est possible de mettre un terme immédiat et sans motif à un contrat liant un salarié à son entreprise — pour cause de "perte de confiance", de restructuration imaginaire d’un service... ou tout autre motif complètement fumeux. Mais s’il s’agit d’un bonus totalement immérité, alors là non, le contrat ne saurait être rompu pour quelque motif que ce soit, aussi sérieux, voire révoltant soit-il : aucune clause ne prévoit ces cas de figure.

    Les ministres des Finances du G20 ont promis ce week-end de réfléchir aux moyens de restaurer la confiance dans le système financier à l’occasion du sommet du 2 avril prochain. Le cas AIG démontre qu’ils vont pouvoir réfléchir encore un peu avant de "sauver le monde".

    ** Nous ne savons pas si certains investisseurs doutent qu’ils y parviennent (notre a priori n’est pas totalement favorable non plus)... mais les belles dispositions de Wall Street de l’ouverture et jusqu’à la mi-séance (et même l’heure du café à New York) se sont évaporées au cours de la dernière heure hier.

    Le Dow Jones, qui gagnait jusqu’à 170 points (+2,4%), a perdu au final 0,10%, à 7 217 points, malgré une hausse de 30% du titre Citigroup. Le S&P est retombé d’un zénith de +2,5% à -0,35% et le Nasdaq a dévissé de 1,92%, à 1 404 points contre 1 445 points vers 18h (heure française).

    Les places européennes n’ont pas vu le coup venir — et pour cause : lundi soir, les commentateurs américains se perdaient eux-mêmes en conjectures (prise de profits après 12% de hausse, peur de la dépression économique, augmentation de capital chez Alcoa... la liste n’est pas exhaustive).....

    http://www.la-chronique-agora.com/articles/20090317-1658.html

  • .... Et pour l’instant la bulle des CDS / CDO n’a pas encore éclaté pour trois raisons :

    1. 1) les valeurs détenues dans les bilans sont cachées ou la dépréciation jusqu’à devenir un penny-stock ne se se révèle que petit à petit.

    2. Il est autorisé légalement "d’assouplir" les normes comptables Bâle 2 et IFRS pour maquiller les bilans.

    3. AIG qui est devenue insolvable à cause des spéculations sur les CDS, et qui a déjà été renflouée plusieurs fois depuis, rachète avec les fonds de la Fed’ à coups de milliards de $ les CDS qu’elle avait déposés contre des liquidités dans les banques européennes comme Barclays, la Société Générale, la Deutsche Bank, BNP Paribas, etc... 

    Ces rachats sont destinés à freiner la propagation mondiale de cet effondrement de la bulle des CDS dont AIG, la plus grande assurance du monde, sera la plus impactée au monde.

    Cette politique de "détourner" à l’étranger les fonds du contribuable américain au travers de AIG fait partie du business-plan du gouvernement Obama, car AIG est nationalisée dans les faits déjà plusieurs fois avec les plans TARP et TALF.

    Timothy Geithner, le Secrétaire américain au Trésor, et Obama lui-même simulent des colères contre AIG et n’osent pas laisser tomber AIG comme Bush avait laissé tomber la 5ème banque d’investissement américaine Lehman Brothers le 15 IX 2008, ce qui a été le déclenchement planétaire de la "crise des subprimes".

    G20 de Londres - La holding de défaisance des USA et de l’Europe stimulent le déni du paquet climat/énergie

    Par Thomas, le Cimbre, le 16 mars 2009

    http://www.renovezmaintenant67.eu/index.php?post/2009/03/16/G20-de-Londres-La-holding-de-défaisance-des-USA-et-de-l-Europe-stimulent-le-déni-du-paquet-climat/énergie