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APPEL POUR BOLZANETO

Publie le vendredi 16 septembre 2005 par Open-Publishing

de Enrica Bartesaghi Traduit de l’italien par Karl&Rosa

Le 12 octobre 2005, commencera au Tribunal de Gênes le procès de 45 accusés, dont des agents de police d’état, des gardiens de prison, des carabiniers et des médecins mis en accusation pour les violences commises à l’encontre des personnes appréhendées et arrêtées, du vendredi 20 au dimanche 22 juillet 2001, à la caserne de Gênes Bolzaneto.

Les délits constatés sont les suivants : abus dans l’exercice de ses fonctions, violence en privé, lésions sur les personnes, coups, injures, menaces et "faux intellectuel", abus d’autorité contre des détenus ou des personnes arrêtées, violation du règlement pénitencier et de la Convention pour la protection des droits de l’Homme et des libertés fondamentales. On a violé à Bolzaneto l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’Homme qui interdit la torture ainsi que les traitements inhumains et dégradants.

Je veux rappeler à tous l’importance de ce procés qui donne à ceux qui ,lors de ces journées furent victimes de violences, la possibilité de pouvoir obtenir la condamnation au moins de certains des responsables et d’être dédommagés pour les dommages subis, physiques et moraux, et de plus, de participer au procés avec un rôle actif.

Durant les quatre ans écoulés depuis juillet 2001 j’ai rencontré de nombreuses personnes : des Italiens et des étrangers, des femmes et des hommes, des jeunes et des adultes, ayant passé peu ou beaucoup d’heures au lager de Bolzaneto. De toute façon trop d’heures insupportables pour qui crois se trouver et vivre dans un pays dit "civilisé" et "démocratique", pour qui pensait que la torture était un mot, une pratique de régime sud-américain.

Dans leurs yeux, dans leur chair, à plusieurs années de distance, je percevais encore la peur, la terreur, le cauchemar de ces journées. Beaucoup d’entre eux n’avaient pas encore trouvé l’énergie de passer de l’autre côté : de victimes à témoins contre la torture. C’est un pas difficile mais il peut servir à redonner dignité et espoir.

Celles et ceux qui ne se sont pas encore constitués partie civile peuvent encore le faire jusqu’au 12 octobre.

Cette possibilité ne se limite pas seulement à ceux qui étaient physiquement présents à l’intérieur de la caserne de Gênes Bolzaneto ; les parents et les proches de ceux qui ont subi des violences peuvent aussi se constituer partie civile, ayant eux aussi subi un dommage à la suite des délits commis.

C’est pourquoi, si tu ne t’es pas encore constitué partie civile, je t’invite à le faire dés que possible, par l’intermédiaire d’un avocat. Si tu veux, tu peux contacter le comité, par téléphone ou par mail : nous nous occuperons de te donner toutes les informations nécessaires et de t’indiquer éventuellement un avocat près de chez toi, nous t’informerons en outre des
initiatives du Comité à l’occasion du début du procés,
cordiales salutations,

Enrica Bartesaghi
Présidente du comité verité e justice pour Gênes

Tel. (00 39) 335 - 568 13 14

www.veritagiustizia.it - info@veritagiustizia.it

Le Comité Vérité et Justice pour Gênes rassemble des fonds pour la défense de ceux qui ont été victimes de la répression des forces de l’ordre à Gênes en juillet 2001.

ccp 34566992 ABI 07061 CAB 01400 à l’ordre de "Comitato Verità e Giustizia per Genova"