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ATTENTION UNE HORREUR PEUT EN CACHER D’AUTRES (mariam SYLLa son cas)
Publie le vendredi 7 juillet 2006 par Open-Publishing2 commentaires
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05 juillet 2006
ATTENTION UNE HORREUR
PEUT EN CACHER D’AUTRES !
Vous-vous souvenez sans doute de Mariam SYLLA qui avait été expulsée avec ses enfants vers le Mali, dans la plus grande irrégularité, le 13 mai 2006.
La mobilisation des parents d’élèves, des enseignants et de toutes celles et tous ceux qui dans ce pays conservent un minimum d’attachement aux valeurs qui devraient fonder la société a permis le retour de la famille : le ministre de l’Intérieur donnait le 17 mai 2006 des instructions aux préfets du Loiret et de l’Eure (ceux-là même qui avaient organisé l’expulsion de la famille Sylla) pour organiser le retour du Mali de Mariam, Mohamed et Aissata. Les préfets de l’Eure et du Loiret annonçaient dans un communiqué conjoint : « Les dispositions nécessaires vont être prises afin de réparer cette erreur de procédure. »
Alors que nous accueillions cette nouvelle avec joie, nous posions malgré tout la question du droit au séjour pour cette famille. Dans un communiqué de presse en date du 18 mai 2006, nous demandions :
– la réintégration immédiate des enfants dans leurs écoles
– l’obtention d’un titre de séjour durable
– des conditions de vie décentes
– une prise en charge médicale et psychologique.
Il nous paraissait aberrant de faire revenir une famille, pour la maintenir dans la précarité et pour penser à la ré-expulser quelques mois plus tard. Nous dénoncions à ce sujet les conditions inhumaines d’entrée et de séjour des étrangers en France.
Or, depuis son retour avec ses enfants, le 31 mai 2006, madame SYLLA n’a bénéficié de rien. Les enfants ont, bien sûr réintégré leur école, mais la préfecture du Loiret est restée sourde à toutes nos demandes pour obtenir un titre de séjour et un logement pour cette famille, bafouant ainsi le droit élémentaire des enfants à bénéficier d’un toit. Pire ! La préfecture prétend maintenant que madame SYLLA n’entrerait pas dans le cadre de la circulaire du 13 juin 2006 puisqu’elle n’est pas en situation irrégulière : un visa courant jusqu’au 30 août 2006 lui ayant été remis pour son retour du Mali !
Non contents d’avoir commis l’horreur d’expulser cette famille, les responsables de ces actes récidivent en s’employant à laisser pourrir la situation, pour mieux recommencer !
Jusqu’où va-t-on aller ? La raison ne pourrait-elle l’emporter pour une fois ? Serait-il vraiment déshonorant pour monsieur le Préfet du Loiret de reconnaître véritablement l’erreur commise et d’accorder un titre de séjour à madame SYLLA ?
Non content d’appliquer la Loi, le Préfet en fait une interprétation personnelle et souvent abusive que lui autorisent son pouvoir et sa position et qui plonge les familles dans l’angoisse. Tout est mis en œuvre pour les dissuader de rester : pression psychologique sur les jeunes majeurs ; menace d’expulsion des hôtels, depuis plus d’un mois déjà, pour des centaines de familles ; renvoi direct des familles qui n’entrent pas dans le cadre la circulaire, avant même l’examen de leur dossier ; appel quasi systématique après annulation d’un APRF ; procédure prioritaire quasi systématique pour les demandes de réexamen ; refus de protection des femmes victimes de violences conjugales ; refus au guichet, etc.
Dans un communiqué du 1° juillet, le Préfet nous demande de loger les personnes et d’aider à la recherche d’emploi, alors que c’est à lui de prendre en charge l’hébergement d’urgence et qu’il refuse la plupart du temps de délivrer des autorisations de travail à des personnes qui disposent pourtant d’une promesse d’embauche, voire même d’un emploi qu’elles se voient obligées de quitter. Il nous enjoint de respecter les lois, alors que les erreurs de procédure dues à un abus de pouvoir se multiplient dans le Loiret.
Nous dénonçons cet état de fait. Nous dénonçons la multiplication des horreurs et des humiliations faites aux personnes étrangères dans le Loiret. Nous demandons que madame SYLLA soit régularisée immédiatement et que tout soit mis en œuvre pour prendre en charge les familles, dans le respect de la personne et de l’enfant.
Messages
1. > ATTENTION UNE HORREUR PEUT EN CACHER D’AUTRES (mariam SYLLa son cas), 7 juillet 2006, 10:22
On a eu par le passé le procès Papon. A l’avenir il pourrait bien y en avoir d’autres. Jean Moulin, lui était un homme d’honneur, il l’a payé de sa vie.
1. > ATTENTION UNE HORREUR PEUT EN CACHER D’AUTRES (mariam SYLLa son cas), 7 juillet 2006, 10:42
pour l’instant .... expédiez des faxs ou des mails dans les préfectures ou autres adresses ;.. on a déjà sauvé des gens comme ca.
Engagez vous !