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Accord Delanoe-Sarkozy-Chirac : les communistes ne peuvent pas en être !
Publie le mardi 21 septembre 2010 par Open-Publishing4 commentaires
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A
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
Patrice Bessac, secrétaire départemental du PCF de Paris
Copies aux membres du Conseil national et du Conseil départemental de Paris dont j’ai les courriels
Paris, le 20 septembre 2010
Chers camarades,
Je veux attirer votre attention sur le vote qui aura lieu au Conseil de Paris des 27 et 28 septembre prochains pour valider l’accord passé entre d’une part Bertrand Delanoë et d’autre part Nicolas Sarkozy, l’UMP et Jacques Chirac.
Par son retentissement, cette affaire dépasse de loin le cadre parisien et l’autonomie que se sont accordée les conseillers de Paris du PCF. Si les élus communistes devaient s’associer aux élus PS et UMP pour approuver cet arrangement, les conséquences risqueraient d’être désastreuses pour l’image de notre parti.
Vous connaissez les données.
En échange du versement à la Ville de Paris d’une somme de 2,2 millions d’euros, payée par l’UMP pour les trois-quarts, par Chirac lui-même pour un quart, Bertrand Delanoë s’engage à retirer la constitution de partie civile de la Ville.
Cette transaction ouvre la voie à la relaxe pure et simple de Chirac dans l’affaire des emplois fictifs. Elle affaiblit encore l’accusation pour le procès qui doit avoir lieu à la fin de l’année ou au début de 2011.
En tout point, cet accord est injustifiable.
Tout citoyen est en droit d’attendre d’une collectivité comme la Ville de Paris et de la municipalité qui la représente qu’elles contribuent à réunir toutes les conditions pour que justice soit faite et non qu’elles aident un délinquant présumé à y échapper.
Le prétexte invoqué par la municipalité, selon lequel l’arrangement serait bénéfique pour les finances de la Ville, est proprement scandaleux. Ceux qui paient pourraient acheter le désistement de la Ville en justice !
En outre, si Chirac est reconnu coupable par le tribunal, la Ville touchera des dommages et intérêts.
Dans la période encore davantage, une telle combinaison politicienne, logiquement très médiatisée vu les protagonistes, nourrit le sentiment de défiance des citoyens vis-à-vis des partis et donne du pain béni aux formations populistes. Elle laisse imaginer, à tort ou à raison, toutes les contreparties.
Aussi, c’est avec effarement que, comme nombre de camarades, j’ai découvert dans la presse la position de Ian Brossat, président des élus PCF et PG au Conseil de Paris. Il s’aligne sur Delanoë et en rajoute même. L’accord « n’est que justice ». « Il peut y avoir des débats sur des projets municipaux, mais, pas sur l’éthique ! » déclare-t-il au Parisien (édition de Paris du 16 septembre) pour « fustiger » les Verts qui, quelle soit leur motivation, dénoncent l’accord. « Ethique » ? Comment Ian Brossat peut-il faire appel à ce mot ?
Une telle position, irresponsable, déconsidère le Parti alors qu’il ne se passe pas un jour sans que nous ne soyons interpelés sur cette question par des camarades, des sympathisants, des électeurs.
Elle détériore l’image de notre parti construite sur 90 ans de probité reconnue. Seuls les parlementaires PCF ont voté contre les lois d’amnistie du financement occulte des partis politiques dans les années 90. Seul le PCF bannit l’enrichissement personnel de ses élus.
Les militants communistes sont pris à contre-pied, mis en difficulté sans que l’on perçoive la moindre justification à cette prise de position sinon la volonté de donner un gage de docilité supplémentaire à Delanoë.
Il est toujours temps de corriger le tir avant le vote de la délibération approuvant la transaction. Vu l’importance de l’affaire, je me permets de vous demander, qu’à défaut de réunion du Conseil national, le Comité exécutif national du Parti prenne position, que vous-mêmes, en tant que premiers dirigeants national et parisien, preniez position.
L’affaire des emplois fictifs de Chirac, c’est entendu et cela a toujours mon opinion, n’est pas « l’affaire du siècle » et a sans arrêt été utilisée pour pourrir le débat politique. Mais au moment où elle arrive enfin à son terme, ne laissons pas entraîner notre parti dans le discrédit général.
Dans l’attente de votre réponse,
Bien fraternellement,
Emmanuel Dang Tran, membre du CN du PCF, secrétaire de la section du PCF Paris 15.
Messages
1. Accord Delanoe-Sarkozy-Chirac : les communistes ne peuvent pas en être !, 21 septembre 2010, 23:57
Mouai,bien sûr sur le fond tu as raison, mais bon, je pense que tout le monde s’en tape, ou à peu près, et sans aucun doute, vu la nullité dudit groupe "communiste" parisien servant de caution populaire à Delanöé, on avait même oublié qu’il y avait encore un groupe PCF à Paris ! Laisse tomber, tu rames sur le sable ( et tu le sais !) Qui les lit tes courriers, à Fabien ? Tu gênes qui ? Tu penses arriver à quoi ?As tu encore la moindre illusion sur ce que tu représentes pour cette bande ? Mais non, bien sûr ! Il serait temps de se décider à quitter ce parti, camarade, si tu veux vraiment être en accord avec ce que tu prêches depuis Martigues et ne pas perdre définitivement le peu de crédibilité qu’il te reste...
1. Accord Delanoe-Sarkozy-Chirac : les communistes ne peuvent pas en être !, 22 septembre 2010, 13:06
Pas gentil de répondre comme ça au Camarade...
Quoi qu’on pense de ce qui reste de l’appareil dirigeant du Parti y pas de raisons de descendre en flamme les rares qui sont encore sur les rails de la logique et de l’éthique. Même si on peut penser qu’ils sont condamnés à terme par les autres.
Ton style de réponse ça ressemble bien plus à une attaque sous-marine contre un camarade qui ferai une mise au point qui gênerai les "collabos" du CN.
S’il y avait encore quelques "vrais" Communistes au PCF ils devraient publier et soutenir l’initiative.
G.L.
2. Accord Delanoe-Sarkozy-Chirac : les communistes ne peuvent pas en être !, 22 septembre 2010, 13:48
Pas de cadeau à Chirac et à Delanoë...Comme à Tapie... L’UMP-PS complices... C’est une occasion de redorer le blason des communistes parisiens dont j’ai fait parti dans les années 60. Paris ne doit pas rester un bastion ad vitam eaternam de l’UMP-PS .. Les parisiens peuvent évoluer mais les communistes doivent se faire voir et se particulariser devant les bobos intelligents qui payent les impôts citoyens. Rembourser un voleur c’est une honte, même s’il est sympa comme Chirac. Sur Tapie nous devrions être encore plus saignant , radical de gauche bidon c’est une galéjade comme on le dit à Marseille.
Bernard SARTON , section d’Aubagne
2. Accord Delanoe-Sarkozy-Chirac : les communistes ne peuvent pas en être !, 22 septembre 2010, 21:32, par HB
Il y a toujours un gouffre entre les militants et les dirigeants ,dans quelque parti que
ce soit.Il faut bien des engagés de la base afin de faire masse,mais quant à leur
pouvoir décisionnel,il ets quasi nul,et vos récriminations n’y changerons rien !
Dans les affaires passées,Urba,Elf,tous les partis ont été arrosés,tous !