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Airbus : Les salariés de St-Nazaire-ville iront à Gron

Publie le vendredi 2 mars 2007 par Open-Publishing

A Saint-Nazaire-ville, l’idée est de transférer le personnel à Gron. Selon un calendrier et des modalités à définir. Le patron dévoile le scénario qu’il va proposer à la concertation.
Gilles Guillon est un produit maison Airbus. Il connaît la boutique par coeur. Pas question de tourner autour du pot. Hier, après avoir reçu la direction nationale d’Airbus France, le patron des deux sites de Saint-Nazaire a dévoilé le plan qu’il va proposer à Louis Gallois et aux organisations syndicales. Tout le monde doit se retrouver dans quinze jours pour en reparler. C’est le dialogue social que souhaite le patron d’EADS.

Actuellement, il y a 900 salariés sur la zone. La cure d’amaigrissement général à tout Airbus va s’appliquer. Ensuite, le site va connaître des transferts de ses trois activités principales. En Tuyauterie de précision, notamment. C’est la valeur sûre de l’usine-ville. 200 personnes y travaillent. « Nous maîtrisons complètement et nous en avons besoin à Gron. C’est une logique industrielle. Tout l’ensemble peut être transféré à Gron, mais certainement pas avant l’été 2008. »

Étirage et usinage des panneaux. Là, environ 80 personnes oeuvrent. « Nous ne sommes pas au point sur tout. Il faut que nous finissions la technologie pour ensuite trouver un partenaire. »

Pièces de tôlerie. Le gros des troupes se trouve sur ce secteur. L’usine de Saint-Nazaire-ville est très bien placée en prix au niveau de la concurrence. Mais Gilles Guillon explique tout de suite que pour maintenir ce niveau de compétences, il faut investir et il n’a pas l’argent pour ça. « Cette partie sera vendue. À ce jour, il n’y a pas d’acheteur potentiel. » Une autre partie de ces pièces pourrait être fabriquée dans des pays à bas coûts. « Nous pensons garder, quand même, un atelier pour des urgences. » Enfin, pour les pièces en thermoplastique, un repreneur est aussi recherché.

Ainsi, au niveau des effectifs, ils seront tous réorientés vers Gron majoritairement. « Certes, certains salariés ne feront pas le même métier. Mais entre un chaudronnier et un ajusteur, la formation à acquérir n’est pas très éloignée. » Un premier échéancier est annoncé pour juillet avec une mise en oeuvre pour octobre. Sachant que Saint-Nazaire-ville a jusqu’à 2010 pour s’exécuter.

À Gron, l’usine est confortée dans son site d’intégration et de livraison. « Et nos terrains sont achetés pour la suite du plan qui passe par l’A350. » À Bouguenais, l’usine reste dans les centres spécialisés en composite comme Stade en Allemagne ou Illescas en Espagne. Latécoère viendra-t-il toujours à Nantes ? Avec la vente de Méaulte, la question reste posée.

Élisabeth BUREAU.

Ouest-France
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