Accueil > Ajaccio : plus de 600 Corses ont soutenu Colonna

Ajaccio : plus de 600 Corses ont soutenu Colonna

Publie le dimanche 22 février 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

de Anne-Cécile

Lundi après-midi, le procès en appel d’Yvan Colonna devant la cour d’assises spéciale de Paris devrait reprendre son cours. Dans le calme ? C’est une autre affaire. Après les révélations de Didier Vinolas, témoin cité par l’accusation, selon lesquelles deux personnes, supposées être impliquées dans l’assassinat du préfet Erignac, pourraient toujours courir dans la nature, l’audience est bouleversée.

Les deux assesseurs, chargés jeudi d’un supplément d’information, ont entendu vendredi l’informateur de Didier Vinolas, Michel Poirson, ancien policier des renseignements généraux. Les juges doivent rendre leurs conclusions demain. On saura donc qui sont ces deux hommes et s’ils ont déjà été mis hors de cause. Si ce n’est pas le cas, la défense promet de batailler ferme.

Le ton était guerrier, samedi soir, au palais des congrès d’Ajaccio. Entre 650 et 800 personnes se sont massées à l’appel du comité de soutien d’Yvan Colonna, pour une conférence-débat aux airs de diatribe polyphonique contre la cour d’assises spéciale qui, à Paris, juge en appel Yvan Colonna depuis le 9 février.

Une cour de « tricheurs », pour trois des cinq défenseurs du berger de Cargèse, attablés avec sa soeur, Christine, ainsi qu’un porte-parole de la Ligue des droits de l’homme. En retrait, les proches, dont Stéphane Colonna, le frère d’Yvan. Dans la salle, bon nombre de nationalistes, et certains anciens protagonistes du dossier, Vincent Andriuzzi, acquitté, Jean-Philippe Antolini, condamné à dix ans de prison lors du premier procès du commando Erignac. Et aussi des élus, de droite, de gauche ou de simples citoyens.

Liberta !

Les avocats de l’accusé prennent la parole. M e Simeoni, le premier, ouvre le feu. « Ce procès, judiciairement, il est gagné, supplément d’information ou pas ! Parce qu’une cour d’assises normale ne condamnerait pas cet homme. « Le président (NDLR : du tribunal) Wacogne, c’est Va ! et Cogne ! » ironise à son tour M e Antoine Sollacaro. « Le jeu est pipé, ajoute-t-il, nous sommes face à un système mis en place par un Sarkozy qui joue les Napoléon de sous-préfecture ! Il faut que vous veniez, dès lundi, à Paris, pour protester à chaque fois que ce président nous crachera dessus ! » « Liberta ! » La salle tremble, des cris de « Liberta ! » fusent. Dès lundi, M e Sollacaro le promet : « Nous allons remettre notre cotte de mailles, reprendre le chemin des tranchées, et nous battre. Son calice, cette cour va le boire jusqu’à la lie. »
Pour un observateur, l’autre message, implicite, qui a été transmis à l’issue de cette réunion publique, c’est que « s’ils n’obtiennent pas ce qu’ils veulent, c’est-à-dire l’acquittement d’Yvan Colonna, en Corse, ça chauffera à nouveau ». Comme si les nationalistes, désunis depuis longtemps, retrouvaient là un nouveau fédérateur.

http://www.leparisien.fr/faits-dive...

Messages

  • Procès Colonna ou comme, condanner un homme sans pruve,sans témoins affirmatif uniquement parceque le ministre de l’intérieur ,devenu Président de la république, l’a dèclaré coupable et qu’il est infaillible comme le Pape. S’il ne ls’agissait pas de la vie d’un homme l’on pourrais croire que c’est du Pierre Dac tellement c’est absurde et
    à mourir de RIRE.... JAUNE. JP

  • C’est en effet un procès à charge ainsi en a décidé le président Sarkozy qui a condamné Y. Colonna avant qu’il ne soit jugé. Je ne vois pas comment la cour spéciale composée de magistrats à la botte du parquet en feraient autrement.
    C’est tout de même bizarre que l’on nous parle d’assassinat d’un préfet sans nous donner un soupçon du mobile ayant conduit a ce meurtre. Pourquoi le préfet Erignac a t’il été tué ? Nous n’avons jusqu’a présent que des mobiles fallacieux. La question qu’auraient du se poser les enquêteurs au lieu de se faire la guerre sur cette affaire était celle-ci : sur quel projet immobilier le préfet Erignac avait-il mis son véto ?
    Si les policiers trouvent le projet ils trouveront les auteurs, cela va s’en dire mais c’est mieux en le disant le fil entre politiciens et maffieux en corse n’est plus a démontrer.