Accueil > Algérie : de Ben Bella à Bouteflika
La participation d’Abdelaziz Bouteflika aux commémorations du Débarquement en Provence a suscité la polémique. Mais un autre président algérien, le premier chef de l’Etat, Ahmed Ben Bella, aurait pu être présent aux cérémonies : en tant qu’ancien combattant médaillé de l’armée d’Italie et de la campagne de France.
Le Quotidien d’Oran estime que Ben Bella a pleinement sa place à Toulon, pour cause de « brillants états de service » rappelés par le maréchal Juin.
Le journal souligne qu’en 1940, soldat du 14ème régiment d’infanterie alpine, Ahmed Ben Bella obtint la Croix de guerre pour avoir abattu un Stuka dans le port de Marseille.
Puis il participe comme sergent à la bataille de Monte Cassino, le Verdun du front italien, où il sauve la vie de son officier, Offel de Villaucourt.
Ahmed Ben Bella, quatre fois cité, dont deux fois à l’ordre de l’armée, reçoit la Médaille militaire en présence du général De Gaulle, lors de la prise d’armes du 14 juillet 1944, qui consacre le sacrifice des combattants d’Afrique du Nord en Italie.
Un mois plus tard, le 15 août, les mêmes soldats débarquaient sur le rivage varois, dans le cadre de l’opération Dragoon.
Engagés pour libérer la France, beaucoup d’entre eux, notamment les Algériens, déchantèrent rapidement. Car, le 8 mai 1945, le jour même où le monde célébrait la victoire sur le nazisme, une répression féroce et sanglante s’abattait, notamment dans les régions de Kherrata et Sétif, dans l’est algérien, sur des manifestants algériens espérant que la Libération de la France amènerait simultanément la libération de l’Algérie du joug colonial. AP
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