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Amina, prisonnière politique palestinienne, en grand danger.

Publie le mardi 16 septembre 2003 par Open-Publishing
2 commentaires

Amina Mouna, prisonnière politique palestinienne, en grand danger.

Selon le témoignage fait auprès du "club des prisonniers" (organisation de défense des prisonniers palestiniens) par Hala Djabr,.une femme palestinienne tout juste relâchée le 7 septembre après 14 mois d’emprisonnement à la Neve Tirza prison (Ramleh), les agressions contre Amina Mouna, porte-parole des femmes détenues à la Neve Tirza prison, se sont accrues terriblement. Dernièrement, les gardiens ont jeté de l’eau bouillante sur Amina ainsi que des détergents sur son corps ; et au lieu de l’emmener à l’hôpital tout proche, ils ont placé Amina à l’isolement. Hala a ajouté en plus que cette attaque était pré-programmée et que les autorités de la prison n’avaient en fait qu’un seul but : tuer Amina Mouna.

Ce n’est pas la première fois qu’Amina est victime de brutales vengeances. Elle a 26 ans, originaire de Jérusalem et était étudiante à l’Université lorsqu’elle a été arrêtée le 19 janvier 2001. Elle a été accusée de "participation au meurtre d’un israélien". Pendant son interrogatoire, Amina a été torturée physiquement et psychologiquement. Et jusqu’à ce jour, elle n’a pas été jugée, le procès étant toujours repoussé, ce qui est une façon de la garder encore plus longtemps en détention, le plus longtemps possible.

En prison, Amina a été élue porte-parole des prisonnières et son militantisme à défendre le droit des prisonnières lui a valu une haine de la part des autorités israéliennes. Elle a souvent été battue et mise à l’isolement plusieurs fois. En Octobre 2001, après avoir été tabassée un peu plus violemment, elle a été transférée dans un autre centre, le Abu Kabir centre de détention, où elle a été placée à l’isolement total. Mais les autres prisonnières de la Neve Tirza ont commencé une grève de la faim pour exiger son retour ; les autorités israéliennes ont dû accepter et Amina est revenue...

A ce jour, il y a environ 70 femmes détenues dont une douzaine sont des mineures. Toutes ont à lutter sans cesse pour leurs droits et garder leur dignité. Par exemple, en juillet de cette année, 37 femmes ont refusé de regagner leurs cellules afin de protester contre l’isolement. Les autorités pénitentiaires les ont aspergées d’eau puis 70 soldats ont envahi la cour de promenade, les ont battu très violemment afin de les obliger à regagner leurs cellules, mais ils ont pris les femmes et les ont jeté en cellule car elles refusaient de réintégrer leur quartier d’isolement, et pour parachever leur sale boulot, ils ont employé des gaz dans les minuscules cellules. Une des prisonnières, Atyf Alyan, a été attaquée et les soldats ont carrément envoyé les gaz directement dans sa bouche. Puis ils l’ont emmenée ailleurs, dans un autre centre...et plusieurs autres femmes ou mineures ont été blessées dans cette "opération".

Pour sa lutte sans répit contre de tels actes barbares du régime pénitentiaire, pour réclamer des droits et vouloir sauvegarder leur dignité, pour leur refus de plier et de se soumettre, Amina Mouna doit payer de sa vie maintenant.

Les prisonniers palestiniens et leurs organisations en appellent à la communauté internationale et aux différentes institutions pour agir min tenant contre ces horribles conditions auxquelles des Palestiniens, hommes, femmes et enfants, sont soumis dans les prisons et centres de détention.

Ce dramatique incident, le dernier à notre connaissance, démontre avec force l’intolérable situation actuelle dans les prisons israéliennes. Ces derniers mois, chacun a pu être témoin de l’escalade de la violence contre les détenus palestiniens et il est très clair qu’Israël continue sa politique de destruction même dans les prisons. Mais en même temps, la lutte et la résistance des prisonniers grandit : dans plusieurs prisons et de centres de détention des grèves de la faim ont eu lieu, et l’on a annoncé une grève de la faim de tous les prisonniers palestiniens pour bientôt.

brisons les murs de la honte !
solidarité internationale !
soutien inconditionnel à la résistance et la lutte des PALESTINIENS !

(Neve Tirza prison, po box 229, 72100 RAMLEH. Israël)

Messages

  • Les bourreaux, les meurtriers, les assassins ont fait leur basses oeuvres. Ils veulent anéantir une Résistante, ils n’y arriveront pas ! et des Amina Mouna, il y en a encore dans cette prison funeste, prêtes toutes à reprendre le flambeau de la révolte et de la lutte. On tue un homme, on ne tue jamais l’idée de la rebellion et le sens de l’histoire. C’est bien parce que l’Etat palestinien va voir le jour, sous peu, que les sionistes, relayés par le Betar, sont si virulents, si enragés. Mais que nous importe ! nous savons que la Victoire n’est jamais pour les lâches tortionnaires dont la place est dans un autre Nuremberg... Amina, par delà les frontières et par delà les murs de cette infâme prison, nous t’embrassons, et nous savons que ta Résistance est l’annonce de ta victoire. Jane

    • La barbarie en toute impunité.

      Que font les médias, ou sont les organisations Internationales de defense des droits de l’homme..Un Guantanamo bis a 2 heures des capitales démocratiques...Le nouvel Obs, le Point, le Monde et autres torchons sont trop occupés a désinformer et surtout a détourner l’attention de l’opinion publique en se focalisant sur la PEUR. On peut bien torturer a Tel aviv, qui cela peut bien interesser...?
      Ou sont les fameux Gluksman, les Bhl, Finkelcrot et autres maitres a penser courroies de transmissions du sionisme rampant.
      Amina, ma soeur, tes souffrances et tes larmes ne les apitoieront pas...
      Lahouari