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Apologie du terrorisme : des élèves signalés à la police

Publie le jeudi 15 janvier 2015 par Open-Publishing
9 commentaires

Dans les établissements scolaires, la minute de silence après l’attentat contre Charlie Hebdo a parfois été l’occasion de dérapages. Certains avec des propos violents, interdits par la loi.

La lutte contre le terrorisme se mène aussi dans les salles de classes. Selon nos informations, des élèves ont été signalés à la police pour apologie du terrorisme à l’occasion de la minute de silence en hommage aux victimes de l’attentat contre Charlie Hebdo. C’est la toute première application de la loi du 13 novembre 2014, un arsenal législatif destiné à renforcer la lutte contre le terrorisme.

Les terroristes, "mes frères". Lors du jour de deuil national, le ministère de l’Education nationale a recensé 70 cas de perturbations. Avec parfois, des propos particulièrement violents qui tombent sous le coup de la loi. "Ils ont réussi leur coup, moi je suis fière de ceux qui les ont tués, ce sont mes frères." Ce sont les mots d’une jeune collégienne de 15 ans, prononcés au lendemain de l’attaque contre l’hebdomadaire satirique. Ces propos ont été retranscrits dans un document confidentiel que nous avons pu consulter. Dans celui-ci, sont indiqués le nom de l’élève, son âge, son adresse, et très précisément les propos qui ont été tenus. Autre signalement effectué, celui d’un élève de 16 ans, qui a véritablement proféré des menaces de mort et de djihad envers tous les "Blancs". Ces propos ont été consignés par écrit par les enseignants ou les surveillants et ont été transmis au chef de l’établissement, puis au rectorat. Les rectorats ont ensuite l’obligation de prévenir la police et le parquet.

Stopper l’embrigadement. Dès lors, les services de renseignement vont analyser les propos énoncés pour distinguer entre la simple provocation et l’apologie du terrorisme. Une enquête est alors ouverte : les services s’intéressent au jeune, à ses parents - étaient-ils au courant -, à son entourage, à ses activités sur internet. Rien n’est négligé pour stopper au plus vite l’embrigadement. L’auteur des propos peut même être interpellé. Car si certains jeunes ne mesurent pas ce qu’ils disent ou apparaissent comme déséquilibrés, selon un spécialiste de la prévention de la radicalisation, d’autres connaissent parfaitement la portée de leurs propos et ont déjà le profil d’apprentis djihadistes.

Vendredi, à Châteauroux, l’élève d’un lycée technique a d’ailleurs été tabassé par des camarades pour avoir un peu trop manifesté son soutien aux douze victimes de l’attentat de Charlie Hebdo.

http://www.europe1.fr/faits-divers/les-eleves-ayant-bafoue-la-minute-de-silence-signales-a-la-police-2342205

Messages

  • Attention à la "loi des suspects", qui ,accompagné de délation ,( on vit cela en ce moment dans nos écoles et même sur France 2), qui toutes ont abouti à l’émergence de lois liberticides ou de régimes autoritaires acclamés dans un premier temps par des belles unanimités nationales pour terminer comme nous l’apprend l’histoire de façon tragique pour tous les peuples ! .

  • Apologie du terrorisme... ?

     Bon sang, mais c’est bien sûr... quelqu’un a t’il donc signalé à la police le comportement d’un certain F. Hollande que tout un chacun a pu voir sauter au cou de netanyhu, un criminel contre l’humanité notoire (et hélas surtout récidiviste).

    S’agit-il là d’une fanfaronnade d’irresponsable, ou bien d’un encouragement délibéré aux crimes de masse ?

    • oui PHILOU’S , à qui pourrais-je dénoncer ces dangereux incitateurs qui encouragent les jeunes à rejoindre les camps djihadistes en SYRIE en ne dénonçant que les crimes ( réels ) de BACHAR EL ASSAD , mais en se taisant sur les crimes , les décapitations de masse commises par les intégristes sur les musulmans syriens ?

      Les services spécialisés dans la lutte anti-terroristes risquent d’être débordés puisque ces incitateurs se situent dans tout l’arc en ciel du monde politique français , à de rares exceptions et dans tous les médias ...

      et dire que parmis ces incitateurs on trouve des politiques qui sont partisans de poursuivre ceux qui reviennent de SYRIE alors qu en criminalisant ASSAD et en cachant les exactions de "l opposition" syrienne , ils les ont encouragés à s engager aux cotés des fous de dieu criminels .

    • « en cachant les exactions de "l opposition" syrienne »

      Il n’y a pas Une opposition mais des oppositions (les Kurdes ou les "Démocrates" pro occidentaux ou de gauche n’ont rien à voir avec Daesh, ne soyons pas binaires). Plus pour longtemps je le crains. Ne restera plus que le boucher au pouvoir et les fascistes islamiques. Sale époque...

    • J’ ai mis "opposition " entre guillemets car l opposition démocratique à BACHAR est divisée et inorganisée et ne pèse donc pas politiquement et militairement , la seule opposition efficace mais au combien dangereuse est donc celle des djihadistes , en considérant BACHAR comme le seul adversaire , le pouvoir socialiste joue les apprentis sorciers et jette des jeunes perturbés dans les bras des intégristes et après hypocritement les assimilent à des terroristes fabriqués par l’étranger .

      On pourrrait également parler de la LYBIE que l on a "libérée" , qui est maintenant controlée par différents groupes djihadistes qui interviennent au MALI et au NIGERIA en massacrant et terrorisant la population et à l occasion tuent nos soldats ....

  • Attention, délation ! en dénonçant ces élèves non politiquement corrects (les enseignants font des signalements, les chefs d’établissement transmettent au rectorat, à la gendarmerie) "nous" participons à un engrenage de violences à venir. Place au débat d’idées et quoi de plus normal pour un adolescent que de s’opposer à la parole institutionnelle ? à la pensée dominante. Ne participons pas au "crime de la pensée", au délit d’intention.
    Ce sont les pouvoirs publics, leur lâcheté (abandon de la Syrie et le l’ASL par peur de la réaction russe, interventions militaires répétées au Moyen-Orient, absence de prévision, de décision lorsque le départ de jeunes européens vers la Syrie a commencé...) qui sont responsables de cette situation. L’arrivée de l’extrême-droite au pouvoir et le retour des Christ prosélyte en seront les conséquences.

  • La liberté d’expression, mais pas pour des gamins.
    Est-ce vraiment "laïque" d’imposer une minute de silence à des enfants ? Sommes-nous dans un pays totalitaire avec participation obligatoire aux manifestations officielles ?
    Je déplore cette identification d’une partie de la jeunesse avec des assassins qu’elle considère comme des héros, mais à qui la faute ?
    Quels crétins croient que le signalement à la police, l’exclusion et l’ostracisme font faire évoluer les esprits vers davantage de tolérance et de dialogue ?