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Appel de l’Intersyndicale des IUFM

Publie le dimanche 7 septembre 2008 par Open-Publishing
6 commentaires

Nous, formateurs, stagiaires, enseignants et personnels de l’IUFM de l’Académie de Versailles, réunis le 4 septembre lors de la « nuit des IUFM » sur le site de Saint-Germain-en-Laye, constatons
que la réforme en cours de la formation initiale des enseignants :

1 – se met en œuvre dans des délais inacceptables, qui rendent impossible une réelle concertation entre les formateurs des IUFM et des UFR ;

2 – aboutit à la suppression de l’année de stage, ainsi qu’à la disparition pure et simple du statut de professeur fonctionnaire stagiaire ;

3 – met en cause la définition même du statut d’enseignant dans son rapport avec la maîtrise disciplinaire ;

4 - fait porter de graves menaces sur la qualité du service public d’éducation qui est dû, de par la Constitution, à tous les élèves sans distinction et à leurs parents et, à terme, sur l’existence même d’une Éducation nationale.

En conséquence, nous appelons :

1 – à la grève de tous les personnels de l’IUFM le 11 septembre, journée nationale d’action dans l’éducation, pour manifester notre opposition à la réforme ;

2 – à se réunir dans chaque site de l’IUFM le jeudi 11 septembre au matin ;

3 – à se réunir en assemblée générale de l’IUFM de l’académie de Versailles au siège de l’IUFM, à 13h30.

Pour obtenir :

1- un moratoire de cette réforme donnant à tous les formateurs des IUFM et des universités le délai de réflexion nécessaire à la conception des nouvelles modalités de formation ;

2- une formation des enseignants par alternance dès le début du mastère ;

3- le maintien du statut de professeur fonctionnaire stagiaire ;

4- un cadrage national des mastères d’enseignement et des concours ;

5- l’utilisation du potentiel de compétences dans la formation et la recherche que représentent les IUFM.

Pour permettre une concertation réelle de l’ensemble des formateurs de l’IUFM,
– nous demandons au Directeur de l’IUFM de reporter la réunion du Conseil des Départements prévue le 11 septembre ;
– nous appelons les responsables de départements à organiser cette concertation.

Messages

  • Dans tout ce qui est dit ci-dessus, seul le maintien du statut du professeur stagiaire constitue un impératif.

    Je trouve très amusant de voir ces formateurs IUFM, bon serviteurs de l’institution à n’importe quel prix, anti-profs pour certains, dénigrant les concours jugés trop "élitistes", montrer actuellement les dents...

    Ah ! Tous ces formateurs, autoproclamés "spécialistes des sciences de l’éducation" ou -mieux- "ingénieurs pédagogiques" qui vont retourner en classe se faire bordéliser par les élèves...

    • Bonjour,

      Ce qui est énorme, c’est de voir qu’une mobilisation dans un secteur, n’importe lequel, se fait démonter par les salariés des autres secteurs...

      Le premier commentaire le montre.

      On a réussi à monter tout le monde contre les profs, mais les fonctionnaires se bouffent aussi entre eux..

      Les gens se bouffent entre eux... Goodyear ? Ils avaient qu’à passer les concours de la fonction publique.

      La Poste ? Ils avaient qu’à se mettre à leur compte.

      Le privé ? Ils avaient qu’à manifester avec nous quand c’était le moment !

      Les fonctionnaires ? Tous des planqués....

      Les revendications et les mouvements ne sont pas communs, alors les gens se tirent dans les pattes.

      Chacun sa maison. On passe plus de temps à se tirer les uns les autres dans les pattes qu’à chercher comment TOUS ENSEMBLE on pourrait faire en sorte que ça cesse...

      Et en plus les bases syndicales se méfient de leurs états-majors et les états-majors se méfient de leurs bases... Pareil pour les militants et les partis....


      A quand un grand mouvement citoyen, pour qu’on reprenne juste ensemble ce que nous avions acquis et qu’on finit de nous voler ?

      En attendant, Le Loup est entré dans la bergerie et il se gave..

      Superrrrrrrrr :-/

    • Les IUFM ont grandement contribué à la casse de l’Education nationale. Qu’ils disparaissent.

      Il faut avoir été stagiaire pour comprendre que ces instituts doivent être démolis : atmosphère aliénante, caporalisme, cours vides de sens et de connaissances, jargon pédant, pressions sur les stagiaires, chantage à la titularisation, refus dans de nombreux cas de verser les frais de déplacements...

      Que les formateurs se retrouvent devant les jeunes qu’ils ont contribué à façonner, qu’ils se débrouillent avec les "élèves au centre du système éducatif". On va bien rigoler !

      Dans cette affaire, la seule chose qui me semble vraiment scandaleuse est la suppression du statut du stagiaire. Je ne comprends pas pourquoi les syndicats de l’EN ne sont pas plus virulents à ce propos, puisqu’il s’agit de ne plus rémunérer les jeunes débutants. C’est l’ensemble du corps enseignant qui doit se battre pour le maintien de ce statut, et non pas les seuls IUFM.

  • Effectivement : il faut se battre pour le maintien du statut de professeur stagiaire et pour le respect du statut de la Fonction Publique.

    Quant au reste...
    Le moins que le puisse dire est que les "formateurs" des IUFM, par leur formatage autoritaire de centaine de milliers de professeurs depuis 20 ans, ont largement contribué affaiblir le statut, l’autorité des professeurs, et la transmission de connaissances disciplinaires.

    – Que les pédagistes en chef ne soient donc pas surpris s’ils ne bénéficient pas d’un mouvement de grande ampleur auprès des enseignants pour défendre les IUFM.