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Appel des étudiants de l’université Paul Sabatier (Toulouse)
Publie le lundi 11 avril 2005 par Open-Publishing2 commentaires
Appel à tous-tes les étudiants-es et à l’ensemble de la communauté
d’enseignement et de recherche
Nous étudiants-es de l’université Paul Sabatier (Toulouse) :
Mobilisé-es depuis plus d’un mois contre le démantèlement et la
privatisation du service public d’enseignement et de recherche, en
particulier contre la loi d’orientation pour l’avenir de l’école (loi
Fillon), contre le projet de loi d’orientation et de programmation de la
recherche et de l’innovation (LOPRI) et les deux décrets « ANR » et «
pôles de compétitivités ». En grève reconductible permettant la
suspension de la plupart des cours et des examens depuis le 6 avril.
Appelons à l’extension et l’amplification du mouvement sur l’ensemble du
territoire et à sa convergence avec les mobilisations en cours
(lycéens-nes, chercheurs/euses...).
Invitons l’ensemble des étudiants-es et personnels des autres FACs à
nous rejoindre dans notre lutte pour obtenir un service public
d’enseignement et de recherche de qualité, gratuit, ouvert à tous-tes
par une augmentation massive des moyens publics et en particulier à la
création d’emplois statutaires.
Par ailleurs afin de permettre l’expression du plus grand nombre, nous
invitons à la diffusion d’informations et la tenue de référendums pour
ou contre le plan Fillon (loi sur l’école + LOPRI).
Proposons que le mardi 12 avril marque le début d’une lisibilité
nationale de mobilisations sur ces questions notamment à travers des
actions et débats ; pour cela nous appelons à la tenue d’assemblées
générales sur l’ensemble des lieux d’enseignement et de recherche.
Faites circuler cet appel le plus possible.
Pour contacter le comité de grève de l’université : comite_mobilisation_UPS@yahoo.fr
ou au 06 79 87 64 11 /06 87 25 68 44
www.asso.ups-tlse.fr (voir UPS en lutte).
Messages
1. > Appel des étudiants de l’université Paul Sabatier (Toulouse), 11 avril 2005, 17:32
Maintenant qu’est déclaré ce que vous demandez, cela serait bien de savoir ce que vous voulez prendre et quels moyens vous êtes prêtEs à mettre en oeuvre.
Les motifs que vous avancez sont-ils ceux qui vous motivent au fond de vous-même ? Est-ce un vernis qui recouvre votre rejet plus global de cette société, de son autorité et de ses institutions (école et université en tête) ?
Ce qui fait la force d’un mouvement n’est pas la quantité de revendications qui légitime sa mise en branle mais la possibilité qu’il offre de laisser s’exprimer l’au-delà du réformisme de façade.
Qu’il laisse à chacun la possibilité d’exploser, de questionner les règles du jeu (politique, capitaliste, scolaire, médiatique, artistique, communicationnelle), d’exprimer sa rage, de vivre la solidarité pratiquement et de mettre en partage les vécus de ce monde.
Quand l’entrée dans le monde du travail, après des années à l’université ou dans n’importe quelle école, signifie pour la plupart des plus diplôméEs, être amenéEs à devenir cynique, obsédéEs par le fric ou encore passionnéE de manipulation (pardon je voulais dire de communication et de management) ; pour les moins diplôméEs et les sans-diplôme des boulots d’éxécutants, où la créativité et la vie collective est captée et régie par l’entreprise (sa structure, ses managers, ses gestionnaires...), où à la répétitivité se joignent des souffrances physiques ou mentales, l’agressivité des petits-chefs et la nécessité de se mettre en avant, de se vendre à tout prix et par tous les moyens.
Beaucoup souhaitent aussi y échapper ; « Association », « Ecole », « hôpital », « art » permettent, certes d’avoir bonne conscience mais la subversion y est au mieux difficile et au pire rentable. La domination et la carcan de la société pèse sur les épaules de la totalité de ses membres, mais certainEs le vivent bien plus mal que les autres.
L’impuissance domine quand on touche au font des problèmes. On attend « que certains parlent de… », « que d’autres fassent… », que les autres (c’est-à-dire personne) accomplissent ce que l’on a peur d’initier.
CertainEs ont déjà commencé, rejoignez-les.
Nous n’avons à perdre que nos chaînes et la vie à gagner.
Texte inachevé