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Appel pour la reconnaissance du 17 octobre 61

Publie le mercredi 13 octobre 2004 par Open-Publishing
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APPEL pour la reconnaissance par l’état
du 17 octobre 1961 à Paris et RASSEMBLEMENT le SAMEDI 16 à PARIS.

Dans cette période où souffle sur notre pays le vent mauvais du racisme et
de l’antisémitisme, il n’est pas inutile de réaffirmer que la reconnaissance
des " trous de mémoire " de la République, permettrait de contribuer à la
lutte contre tous les racismes et contre les discriminations. Il ne peut
subsister dans notre pays une mémoire à deux vitesses : celle reconnaissant
la période vichyste et celle occultant la période coloniale.

Les Français qui font l’objet des discours intégrationnistes depuis vingt
ans ne peuvent prétendre à une réelle citoyenneté, si les silences d¹État
perpétuent les occultations de l’Histoire de France, telle que sa période
coloniale, les tortures commises par l’armée française durant la guerre
d’Algérie, ainsi que le massacre du 17 octobre 1961 à Paris.

Ces dernières semaines, les plus hautes autorités de l’état ont affirmé leur
volonté d’affronter toutes les facettes de l’histoire de notre pays. Ainsi,
emboîtant le pas au président de la République, le premier ministre,
Jean-Pierre Raffarin, déclarait à Toulon, lors des cérémonies du
débarquement de Provence en août 2004, à propos des relations
franco-algériennes : " Nous franchissons une étape historique, qui est la
reconnaissance d¹une histoire qui a porté sa part de blessures, de
cicatrices. Il faut savoir se souvenir, il ne faut pas oublier. "

Depuis quarante ans, nus n’avons pas oublié les dizaines d’Algériens ­
Français musulmans d’Algérie à l’époque ­ assassinés au c¦ur de la capitale.
Leur disparitions n’a pas été reconnue par l’état français : ils sont morts
deux fois. Ils constituent l’une de ces cicatrices et de ces blessures dont
parle le premier ministre. Ainsi, au moment où la création d’un lieu de
mémoire de l’immigation a été annoncée, les associations soussignées
demandent solennellement que

 cette nuit tragique du 17 octobre 1961 à Paris soit enfin reconnue et les
responsabilités condamnées par les autorités de notre pays,
 que le libre accès aux archives permettent d’écrire son histoire et celle
des guerres coloniales
 et que l’enseignement de ces événements soit introduit et développé dans
les programmes et les manuels scolaires.

Elles appellent au rassemblement
le samedi 16 octobre à 17 heures
sur le Pont Saint Michel

et demandent dès ce jour une audience au premier ministre.

Premiers signataires :
Les Alternatifs ; Alternative Citoyenne ; Association Culturelle Berbère ;
Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) ; Au nom de la
mémoire ; Cedetim - Réseau IPAM ; Collectif une école pour toutes-tous ­
Paris ; Collectif des Féministes pour l’egalité ; Droit et Solidarité ;
FASTI ; Fédération des oeuvres laïques de la Seine-Saint-Denis (FOL 93) ;
Fédération SUD Education ; Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des
deux rives (FTCR) ; Institut Mehdi Ben Barka ­ Mémoire vivante ; Ligue
Communiste Révolutionnaire (LCR) ; Ligue des droits de l’homme(LDH) ; Lutte
Ouvrière (LO) ; Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les
Peuples (MRAP) ; Les Verts.

réseau résistons ensemble

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