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Après Cash investigation, les salariés d’un entrepôt Lidl se mettent en grève
Publie le jeudi 28 septembre 2017 par Open-PublishingCes salariés du Sud-Est dénoncent leurs conditions de travail et le licenciement abusif d’un de leurs collègues.
Au Rousset, dans les Bouches-du-Rhône, des salariés d’un entrepôt de Lidl, distributeur épinglé dans un reportage de "Cash Investigation" mardi, sont en grève ce mercredi. Le mouvement, qui a débuté mardi, doit durer au moins jusqu’à jeudi matin, a précisé Christophe Polichetti, délégué syndical et secrétaire général de la CGT Lidl Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Aucun camion ne sort de l’entrepôt, qui emploie environ 150 salariés, depuis mercredi matin, et les magasins de la région pourraient connaître des problèmes d’approvisionnement en produits frais et en fruits et légumes, a-t-il affirmé. Environ 50 salariés sont en grève, selon lui. La direction de Lidl n’a pas réagi dans l’immédiat.
"Soulagé" par le reportage de France 2
Au Rousset, les salariés réclament "un changement des pratiques de management", l’arrêt "des menaces et des grossièretés" de la part de l’encadrement, et des avancées sur la façon dont sont décidés les plannings. Le syndicaliste explique avoir été "soulagé" de voir les conditions de travail dans l’entreprise rendues publiques par le reportage diffusé sur France 2 : "J’aimerais envoyer des fleurs" à la journaliste Sophie Le Gall qui l’a réalisé.
Le reportage, intitulé "Travail, ton univers impitoyable", pointait en pleine réforme du Code du travail des méthodes de management aux conséquences parfois très lourdes, chez Free et Lidl. L’émission a établi son record d’audience historique avec ce sujet.
Une sanction "disproportionnée"
Les syndicats du Rousset (CGT, CFDT, UNSA et Sud) réclament par ailleurs la réintégration d’un collègue, licencié, selon eux pour "faute grave", après avoir quitté son poste 17 minutes avant l’heure. "Il avait prévenu ses supérieurs et on lui reproche d’avoir prêté son badge à un intérimaire, qui sans cela, ne pouvait pas aller travailler", a relaté Christophe Polichetti.
"C’est une sanction complètement disproportionnée", ajoute le représentant du syndicat UNSA, Frédéric Blanc, qui dénonce les "abus de pouvoir" dans l’entreprise. "J’invite la ministre du Travail à venir nous voir, pour lui expliquer la réalité de comment ça fonctionne".