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Attac France et fraude électorale : "Pourquoi je persiste et signe"
Publie le dimanche 10 septembre 2006 par Open-Publishing6 commentaires

de Thomas Coutrot
J. Nikonoff et B. Cassen ont porté plainte pour diffamation contre moi parce que j’ai écrit qu’ils étaient moralement et politiquement responsables de la fraude électorale à Attac.
Malgré une pétition signée par plusieurs centaines d’adhérents d’Attac, ils ont refusé de retirer leur plainte.
Etant donné les enjeux politiques et financiers de cette affaire, je commence à préparer ma défense. N’ayant rien à cacher, je rend publics les faits et arguments que je transmets aujourd’hui à mon avocat.
Mon texte du 1er juillet, “ Comment l’impensable est devenu possible ”, proposait une analyse politique et sociologique des raisons qui ont pu conduire J. Nikonoff et B. Cassen à organiser ou couvrir une fraude électorale dans Attac.
L’argument principal était le suivant : les plaignants doivent à leurs positions de Président (d’honneur) d’Attac l’essentiel de leur capital politique personnel, ce qui rend à leurs yeux intolérable la perte de la direction d’Attac, et les a amené à organiser ou à couvrir une manipulation électorale.
J’exprimais une intime conviction, étayée par l’analyse politique et sociologique, par l’analyse statistique (menée avec Michel Husson) des données de l’élection, et par mon expérience personnelle (d’ailleurs largement partagée dans Attac) des pratiques politiques des plaignants.
Depuis l’AG des 17-18 juin, six faits nouveaux sont intervenus qui confirment mon analyse et renforcent ma conviction.
1. Les “ aberrations statistiques ” sont désormais prouvées
René Passet, dont on connaît la prudence et la rigueur morale, a conclu dans les termes les plus clairs, après un examen approfondi des trois rapports convergents établis par des statisticiens indépendants, à l’existence d’une fraude lors de l’élection du CA le 17 juin : “ il y a donc eu manipulation : jamais les écarts enregistrés et concentrés dans le temps n’auraient été possibles sans l’intervention providentielle de quelque ‘main invisible’ ”.
Le rapport Passet tranche définitivement un premier débat qui dure depuis l’AG : il y a bien de fortes anomalies statistiques. S’agissant de lots de bulletins constitués selon l’ordre alphabétique, les lois de la statistique ne permettent pas de rendre compte de l’existence d’un nombre significatif de lots atypiques importants, apparaissant presque tous les 14 et 15 juin, donnant presque tous une écrasante majorité pro-Nikonoff, et faisant basculer seulement les candidats qui étaient apparus en position éligible après 3 jours de dépouillement. Des adversaires de la thèse de la fraude (A. Gély, M. Lasserre, M. Fenayon...) se sont échinés pendant des semaines à tenter de démontrer l’inexistence de telles anomalies : selon Alain Gély, le seul statisticien professionnel parmi ces derniers , “ la distinction entre lots “ conformes ” et lots “ atypiques ” est fondée sur des seuils arbitraires et des regroupements discutables ; au total elle n’est pas pertinente ”. Les rapports des experts indépendants et celui de René Passet, confirmant les études menées par M. Husson et moi-même ainsi que par G. Duménil et D. Lévy, réduisent cette thèse à néant .
2. Les explications autres que la fraude ne tiennent pas
Mais les défenseurs des plaignants ont deux cordes à leur arc : non seulement il n’y a pas de lots atypiques, mais en admettant même qu’il y en ait... ils ne prouvent pas la fraude. En effet les anomalies résulteraient de particularités du scrutin et du mode de dépouillement. Les deux explications proposées comme alternatives à la fraude sont “ l’effet chronologique ” et “ l’effet de transfert ”.
“ L’effet chronologique ” : pour expliquer que pratiquement tous les lots atypiques apparaissent les 14 et 15 juin, on nous explique que les électeurs tardifs, mieux informés que les électeurs précoces grâce à l’apparition de la liste Susan George et de la contre-liste, ont voté massivement contre la liste Susan George pour défendre la direction sortante et son bilan. Les bulletins, certes classés dans des bacs par ordre aphabétique, auraient quand même conservé au sein de chaque bac un classement par ordre chronologique d’arrivée. D’où l’émergence, les 14 et 15 juin, de lots favorables à J. Nikonoff, correspondant à ce sursaut tardif des adhérents.
Remarquons d’abord qu’il s’agit d’une hypothèse purement “ ad hoc ”, c’est-à-dire formulée a posteriori pour essayer de rendre compte du profil des lots : il n’existe avant le dépouillement aucun indice ni témoignage d’une mobilisation tardive pro-Nikonoff de l’électorat d’Attac, ni a posteriori aucun témoignage crédible en ce sens. Au plan statistique, M. Husson et M. Theulière (tous deux statisticiens professionnels) ont déjà montré pourquoi cette hypothèse ne peut être sérieusement défendue. Au risque de la répétition... l) les lettres entièrement dépouillées par lots les premiers jours ne montrent aucun “ effet chronologique ”, celui-ci apparaissant essentiellement les 14 et 15 juin, 2) certaines lettres seraient touchées par cet effet et d’autres non, sans aucune raison apparente, 3) les bulletins arrivés le plus tardivement, sortis de leurs enveloppes nominatives le 15 juin, et sur lesquels ne pèsent aucun soupçon, donnent des résultats tout à fait similaires à ceux des trois premiers jours de dépouillement, alors que selon l’hypothèse chronologique, ils devraient être les plus favorables à J. Nikonoff. (Remarque : ces lots, notés “ 15P ” dans le premier décompte des résultats fourni à l’AG, n’étaient curieusement plus identifiés dans le décompte de l’huissier ; après que M. Delepouve, représentant de la FSU au CA, ait vigoureusement protesté contre cet escamotage, nous avons récemment appris (le 24/08, par un mail de M. Fenayon, un proche de J. Nikonoff) qu’il s’agissait d’une “erreur” de l’huissier).
Reste la deuxième explication, le “ transfert ”. Selon A. Gély (“ Eléments de Réponse aux ‘Fraudistes’ ”, 22/08/06), “ divers témoignages ” (lesquels ? je l’ignore car il n’en dit rien) affirment que certains dépouilleurs (lesquels ? idem) auraient, dans le souci d’accélérer les choses, séparé des lots (lequels ? idem) en deux sous-lots, avec d’un côté les bulletins où le premier nom (celui de J.M. Harribey) était coché, de l’autre les autres bulletins. Ils auraient ainsi par mégarde constitué des lots atypiques, puisque les premiers lots seraient naturellement plus favorables à la liste SG, alors que les seconds pencheraient pour JN. Pour A. Gély, “ ces manipulations sont peu pertinentes mais elles ne sont pas frauduleuses. Elles modifient évidemment la part des suffrages corrélés avec ceux de J.M. Harribey dans les lots qu’elles ont affectés. Cet argument, à lui seul, suffit sans doute à ruiner les élucubrations de Michel Husson et de Thomas Coutrot, puisque celles-ci postulent une constitution aléatoire des lots. ” (mail du 22/08/06).
“ Peu pertinentes ”, en effet : qui pourrait croire qu’on accélère le dépouillement en procédant à ce tri préalable et supplémentaire ? C’est absurde, A. Gély le reconnaît. Et le caractère plus qu’imprécis des “ témoignages ” invoqués rend l’histoire des transferts pour l’instant peu crédible. Espérons que la commission d’enquête nous en dira plus.
Mais supposons même que des dépouilleurs aient eu une idée aussi saugrenue. Dans ce cas, par construction, devraient apparaître d’abord des lots atypiques favorables à J.M. Harribey (donc à la “ liste Susan George ”) : très favorables même, puisque Harribey devrait y obtenir 100% des suffrages ! Ensuite ces lots seraient contrebalancés par les fameux lots atypiques favorables à J.N. Chaque supposé transfert devrait donc mécaniquement donner naissance à deux lots atypiques se compensant. Or les études ont abondamment montré (c’est ce qui fonde la conclusion de fraude) que les lots significativement atypiques, donc de taille pas trop faible (>70 bulletins dans l’étude des experts Guillemot & alii), sont pratiquement tous favorables à J.N. En outre aucun lot ne donne plus de 70% de voix à J.M. Harribey. L’explication par le “ transfert ” est tout aussi irrecevable que l’explication chronologique. Ne reste que l’explication par la fraude.
Peut-on maintenant avancer davantage vers la manifestation de la vérité ? Il faut évidemment qu’une commission d’enquête examine les bulletins, et en particulier les lots atypiques, pour vérifier si les bulletins qui les composent sont largement remplis de la même façon, avec la même encre, etc... (comme Christiane Marty l’avait vigoureusement signalé le 14 juin en dépouillant des bulletins ‘B’, cf. son témoignage détaillé “ Intime conviction par A+B+C ”, diffusé le 11/07 sur la liste du CS). Il faut aussi procéder à une saisie électronique des bulletins individuels (pas des résultats des lots, mais des bulletins eux-mêmes), dont l’analyse statistique, comme le préconisent les experts, pourrait permettre d’affiner encore les études. Reste qu’on ne doit pas trop attendre de l’examen des bulletins : les enveloppes contenant les lots sont accessibles depuis deux mois dans une pièce non sécurisée au siège d’Attac... De toutes façons la fraude est maintenant scientifiquement établie avec un tel degré de certitude que l’examen physique des bulletins trois mois après les faits ne pourra guère le modifier, dans un sens ou dans l’autre.
3. Lors du dépouillement le 11 juin, et malgré l’opposition de membres de la commission électorale, J. Nikonoff a pris des initiatives qui ont rendu possible la fraude
Dès le 22 juin, dans un courriel intitulé “ pourquoi le nouveau CA ne doit pas siéger et pourquoi il fait organiser au plus vite de nouvelles élections ”, Serge Le Quéau relatait comment J. Nikonoff a modifié unilatéralement le mode de dépouillement en ouvrant la voie à la fraude. Il détaille son témoignage dans un courriel du 31/08 : “ en tant que membre de la commission électorale et du bureau j’avais insisté et à plusieurs reprises, sur le fait qu’il ne fallait surtout pas ouvrir d’enveloppes de vote des adhérents sans les dépouiller immédiatement. Qu’ il ne fallait surtout pas constituer de paquets de bulletins "dormants", comme cela a malheureusement été fait. Tous ceux qui ont participé à des dépouillement électoraux le savent bien. Pas besoin d’avoir fait Polytechnique ou l’E.N.A pour savoir cela. Quelle n’a donc pas été ma surprise de découvrir le dimanche soir du 11 juin, juste avant de quitter les locaux du siège, que cette procédure avait été dangereusement modifiée sur demande de Jacques Nikonoff, pour permettre, soit disant, un dépouillement plus rapide du scrutin. Atterré par ce que je découvrais j’ai demandé avec insistance, soutenu par Régine Tassi, que des scellés soient posées sur la porte du local ou était entreposé tout le matériel électoral. Pointant du doigt les risques encourus et la responsabilité collective que nous devrions tous assumer, s’il y avait le moindre problème. Dommage que Jacques Nikonoff, encore lui, se soit si farouchement opposé à la pose de scellés, allant même jusqu’à me déclarer "toi Le Quéau tu n’es qu’un paranoïaque, il est temps que tu te fasses enfermer dans un hôpital psychiatrique" ”. Ni J. Nikonoff ni B. Cassen n’ont démenti ce témoignage, formulé à deux reprises.
4. J. Nikonoff et B. Cassen ont profité d’une élection frauduleuse pour prolonger leur emprise sur Attac.
Pendant l’AG des 17-18 juin, les élus qui ont refusé de siéger suite aux présomptions de fraude ont lancé un appel pressant à J. Nikonoff et B. Cassen pour qu’ils renoncent à élire un président et un bureau dans des conditions aussi douteuses, et qu’ils acceptent de mettre sur pied une commission paritaire chargée de gérer les affaires courantes jusqu’aux prochaines élections, à tenir le plus vite possible. Les plaignants ont repoussé cette demande, et fait élire J. Nikonoff président par un demi-CA, en l’absence de la majorité des membres fondateurs et de la minorité des élus des adhérents. Contraints d’organiser de nouvelles élections par la fermeté de la réaction des “ minoritaires ” du CA, ils ont fixé une date la plus éloignée possible, en décembre. Lors du CA qui s’est tenu à l’université d’été à Poitiers, les plaignants ont finalement dû accepter la démission du bureau et du président et la création d’un exécutif paritaire, en réalité non par souci du compromis ou de l’unité d’Attac, mais parce qu’ils savaient avoir perdu la majorité dans le CA statutaire (18 membres fondateurs et 12 actifs).
Je note d’ailleurs que J. Nikonoff écrit une contre-vérité manifeste à ce sujet, puisqu’il prétend (courriel du 5/09 “ Electrochoc ”) avoir proposé lui-même “ lors du Conseil d’administration du 25 août, que le Bureau et la présidence remettent leur mandat au Conseil d’administration ”, alors que, manifestement minoritaire, il ne s’est rendu qu’en toute extrémité à cette proposition faite au début du CA dans une motion défendue par J.M. Harribey (cf. le compte-rendu du CA du 25/08/06). Signe de la solidarité indéfectible des deux plaignants, même après ce CA et la confirmation de la fraude électorale, B. Cassen a insisté pour que J. Nikonoff, malgré les lourdes présomptions qui pèsent sur lui, figure dans l’exécutif paritaire qui gère les affaires courantes et soit même l’un des deux porte-paroles d’Attac.
Enfin, par leurs déclarations parallèles du 5/09 où ils exigent que les membres fondateurs se retirent du Conseil d’administration d’Attac pour “ rendre la souveraineté à ses adhérents ”, les plaignants tentent de profiter de la grave crise interne provoquée par la fraude pour obtenir ce que les adhérents (en votant à 66% pour la liste des fondateurs) leur avaient refusé lors du vote de l’AG du 17 juin, à savoir la marginalisation définitive des membres fondateurs.
5. J. Nikonoff et B. Cassen n’ont pas créé de commission d’enquête
A l’AG de Rennes, B. Cassen a fait voter (par 210 voix contre 40, et 50 abstentions) une motion qui mandatait le CA pour “ lancer rapidement des études indépendantes afin de faire la lumière sur les "anomalies" présumées ”. Il ne s’agissait donc pas de la création d’une commission d’enquête, mais de faire mener des expertises statistiques. Il était difficile de faire moins, dans la mesure où les données du vote étaient déjà publiques et faisaient l’objet de controverses. En revanche, J. Nikonoff et B. Cassen n’ont pas mis en place une véritable commission d’enquête qui aurait procédé rapidement à l’examen physique des bulletins, contrairement à ce qu’ont demandé René Passet et le Conseil scientifique immédiatement après l’AG.
A la réunion du CA du 24 juin, D. Plihon a présenté une motion adoptée par l’ensemble des membres présents à la réunion du conseil scientifique du 23 juin, demandant “ la création d’une commission d’enquête indépendante composée d’experts reconnus pour leurs compétences et leur intégrité, et proches du mouvement social. Cette commission d’enquête examinera toutes les données et tous les témoignages disponibles et devra rendre avant le 15 juillet un rapport visant à faire la clarté sur les conditions de dépouillement et les résultats des élections au conseil d’administration de juin 2006 ”.
Dans un courriel du 4 juillet René Passet s’étonne de façon explicite de la passivité de la direction d’Attac : “ le temps passe et je suis inquiet de constater que rien de concret ne se produit concernant notamment le groupe d’experts auquel je suis censé appartenir. De ce fait une partie importante des opérations de vérification perd toute signification : il s’agit de l’examen matériel des pièces (bulletins, enveloppes...) entreposées dans des conditions de sécurité nécessairement imparfaites. Voudrait-on prêter le flanc à ceux qui prétendent que l’on a quelque chose à dissimuler qu’on ne s’y prendrait pas autrement ”.
Les plaignants ont décidé de faire procéder dès le 28 juin à un recomptage des bulletins (et non pas du contenu de ceux-ci) par un huissier. Ce recomptage s’est avéré non seulement inutile mais faux, puisqu’il ne permet plus d’identifier les lots dépouillés tardivement, dits “ 15P ” dans le premier décompte, qui invalident la thèse de l’effet chronologique. En revanche, seuls maîtres à bord, les plaignants n’ont pas créé de commission d’enquête ni pris en compte la demande pressante de René Passet d’organiser (eux seuls pouvaient le faire) un examen physique du contenu des bulletins. Finalement, la commission d’enquête sera mise en place par l’exécutif paritaire en septembre, et pourra examiner les bulletins (au mieux) trois mois après le dépouillement.
6. J. Nikonoff et B. Cassen continuent à nier l’évidence et cherchent à discréditer le rapport de René Passet
Le verdict des statisticiens est sans appel : l’existence d’anomalies est indiscutable. Et les explications alternatives à la fraude n’ont aucune vraisemblance, pour des raisons désormais connues de tous. Pourtant les plaignants refusent les conclusions de René Passet : les experts ont fait des calculs “ parfaitement valables ” (J.N.) mais sur des “ données fausses ” (J.N.) avec des “ hypothèses totalement fausses ” (J.N., message à L. Douillard, 31/08/06). B. Cassen, même s’il affirme “ ne pas écarter du tout ” l’hypothèse de la fraude, estime, sans aucun fondement, que puisque d’autres statisticiens “ de statut scientifique équivalent à celui des contributeurs ” contestent ces conclusions, le rapport Passet n’est “ qu’un élément parmi d’autres ” (lettre à S. Zappi, 30/08/06).
Si l’on voulait discréditer le rapport Passet, étant donné l’impossibilité de contester la rigueur et l’honnêteté de son auteur, dirait-on autre chose ? Pourquoi continuer à nier l’évidence ?
Je suis certain que le tribunal devant lequel m’amènent imprudemment J. Nikonoff et B. Cassen saura apprécier ces faits pour juger du caractère calomnieux ou non de mon affirmation de leur entière responsabilité politique et morale dans la fraude qui humilie Attac et porte atteinte au mouvement altermondialiste dans son ensemble.
Messages
1. > Attac France et fraude électorale : "Pourquoi je persiste et signe", 10 septembre 2006, 22:48
Et si Attac se mettait au dépouillement local comme cela se fait pour la plupart des élections, politiques, syndicales ou autres, au lieu de centraliser le vote ce qui multiplie les difficultés du dépouillement et facilite les possibilités de manipulation (si toutefois l’intention existe).
gl
2. > Attac France et fraude électorale : "Pourquoi je persiste et signe", 11 septembre 2006, 14:25
"J’exprimais une intime conviction, étayée par l’analyse politique et sociologique, par l’analyse statistique (menée avec Michel Husson) des données de l’élection, et par mon expérience personnelle (d’ailleurs largement partagée dans Attac) des pratiques politiques des plaignants."
lol si ça n’est qu’une "intime conviction" !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Toujours est t’il que l’opération sabordage est bien partie : bravo !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
J’ai admiré la bataille d’Attac pour dénoncer la triste responsabilité de nos dirigeants tenant du Oui à la contitution européenne dans le maintien et l’accompagnement du capitalime ; dans cette perspective les sociaux démocrates incluant le PS essaient de ravir la place de la droite : combat de chef en quelle que sorte pour de l’argent !
Mais que cette bataille là ce produise à Attac c’est une honte ! !!!!!!!!!!!! et cela pour une "intime conviction" !!!!!!!!!!!!!!
Je crois comprendre qu’on va devoir se passer d’Attac pour les élections présidentielles et autres ; trop occupés à se battre entre eux ils ne peuvent plus donner de leçon aux autres.
Cette "intime conviction" remet en cause l’excitance même d’Attac . Hélas !
1. > Attac France et fraude électorale : "Pourquoi je persiste et signe", 12 septembre 2006, 09:45
Oui, effectivement, c’est une honte !
Oui ceux qui s’accrochent par TOUS LES MOYENS, y compris les pires manipulations qui sont la marque de toute droite néolibérale qui ne se respecte pas, à la présidence de cette association est un crime contre cet Autre Monde espéré.
Oui, l’opération de sabordage est bien partie, mais elle est bien le résultat d’un maintien aveugle, sourd et "affairiste" d’un petit groupuscule "présidentialiste".
Mais Non, Attac ne va pas en mourir, car ces abuseurs ont été tellement loin qu’ils ont même réussi à s’aliéner ( enfin ! que de clairvoyance ! ) une partie nettement majoritaire des adhérents et que leur manoeuvre de déplacement vers un "nouveau" régime, le "régime Tassi" ( Pouffffe ! ! ! ) sera éventé avant les prochaines élections.
Et puis, tu pourrais signer, ça ne t’écorcherait pas le clavier.
C.E.
3. > Attac France et fraude électorale : "Pourquoi je persiste et signe", 11 septembre 2006, 18:29
Bonjour Thomas.
Ce mot de soutien et pour cette raison simplissime : être pour un autre monde suppose premièrement de se conformer aux idées qui le projettent et deuxièmement de mettre ses actes en rapport avec ces idées.
Avoir à faire à des comportements de « pourriticiens » manipulateurs, telles que ceux qui sévissent partout aujourd’hui à Attac comme ailleurs, et qui sont les fondements de l’idéologie néolibérale est non seulement insupportable, mais nécessite que nous nous levions et agissions contre tous ces despotismes.
C’est ce que tu fais ici. Courage, nous finirons bien par les mettre hors d’état de nuire, à Attac, comme ailleurs .
Cordialement.
Calixte EUROPE
N.B. : l’idée et le vocable de Satya sont on ne peut plus réalistes : "sortir de la crise par la base" et non "par le haut" cette "creuserie" insondable que tout le monde s’est empressé de reprendre bien entendu ! :)) plus c’est creux, plus ça marche !
4. > Attac France et fraude électorale : "Pourquoi je persiste et signe", 12 septembre 2006, 13:00
Tout cela est bien triste. J’ai quitté ATTAC il y a quelques années, dégoûté par le fonctionnement de mon groupe local et l’entrisme pratiqué par certaines organisations comme le FSU. Je constate avec dépit que le même type de logique est à l’oeuvre sur le plan national.
Après avoir milité dans plusieurs mouvements, j’ai le sentiment que chez les "activistes", l’essentiel de l’action consiste à chercher, trouver et abattre les "traitres" et "déviants" dans leurs propres rangs, au plus grand profit des véritables adversaires qui n’en demandent pas tant.
A dire vrai, c’est aussi un le cas sur différents forums que certains intervenants tentent de squatter à leur unique profit et sans doute pour faire preuve, à peu de frais, de leur incommensurable génie, en jetant l’anathème à tout contradicteur qui aura osé exprimer un avis contraire.
Et pendant ce temps là, la marmotte...
5. > Attac France et fraude électorale : "Pourquoi je persiste et signe", 14 septembre 2006, 23:08
Je me permets de redonner un avis posté il y a 2 jours...mais sur l’article de début juillet ; je pense plus judicieux de le faire ici à jour d’autant que la mise en page en a mangé les bordures !? Merci.
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Bonjour,
Je partage tout à fait la tonalité de cet article ; ce qui s’est passé ne peut être traité comme une simple magouille : c’est en effet une rupture éthique fondamentale.
Pour commentaire, voici ce que j’ai adressé à ATTAC 33 qui m’avait transmis le rapport de R. PASSET :
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Bonsoir,
Je ne suis pas membre d’ATTAC, mais merci pour ces informations d’autant que j’étais pas vraiment au courant (à part France Inter, c’est dire...).
A titre de clampin individuel extérieur :
* Bien que n’ayant pas à disposition les rapports d’analyse des experts statisticiens pour vérifier, ce rapport de René Passet me paraît tout à fait remarquable (NB : j’ai une certaine pratique des stats).
* Que des "manipulations" d’élection aient pu se produire dans une association telle qu’ATTAC, même connaissant les divergences possibles, et même parfois violentes, aujourd’hui dans une association se réclamant d’une certaine éthique en politique est proprement "sidérant".
* On est coutumier du trucage de votes en républiques bananières et régimes totalitaires. Au-delà des appréciations, accord ou désaccord sur la ligne et les analyses politiques d’ATTAC, quelle considération peut-on avoir pour une structure ou des "responsables" (?) ont accepté de se livrer à une chose pareille ?
* Ce simple fait est infiniment plus dévastateur que toutes les plus sombres attaques et magouilles des tenant du libéralisme, capitalistes revendiqués et partisans traditionnels du muselage des populations par la force comme par la prévarication....
* Qu’historiquement des responsables et militants d’associations (dites de gauche, d’extrême-gauche, tiers-mondistes,alternatives, ..) [aient fréquemment manipulé] c’est connu, mais aujourd’hui dans un mouvement comme ATTAC, au plus haut niveau et de cette façon, ça me laisse vraiment sur le cul ! En général, c’est plutôt la chasse aux mandats ou le paiement d’adhésions plus ou moins bidons qu’on rencontre de nos jours, quand ce n’est pas l’écrémage à chaque niveau quand les délégués finaux sont eux-mêmes élus par des délégués intermédiaires eux-même élus par des AG ou conférences de groupe ou section... Mais en plus il faut être d’une bêtise abyssale pour agir comme ça ... à moins affectivement de jouer aux faux époux Turenge !
* Mais finallement, à tout bien penser, c’est pas vraiment bien loin de ceux qui détournent des fichiers d’associations pour faire passer l’info de partis ou structures politiques ... ou de la pub commerciale.
* Mais finallement c’est pas vraiment étonnant quand on voit - qu’en d’autres temps (ou même aujourd’hui sous d’autres formes ?) - certaines organisations - ont pu dénoncer à la police (ou les abattre) des militants d’autres organisations ayant pourtant très globalement des objectifs et quelques principes progressistes en commun ! Nous n’avons pas vraiment progressé depuis les années 60-70, la guerre d’Espagne...ou celles de religions.....
Adichatz,
Un ex membre d’ATTAC qui s’était déjà barré à cause des petites et mesquines rivalités de tendances (et de ligne politique, mais là au moins ça peut être clair et un minimum correct quand on discute) qui deviennent plus que pénibles. Mais là c’est vraiment le pompon....
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Sincères salutations
FB