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BERTRANT DELANOE VIENT DE NOUS REVELER SON LIBERALISME

Publie le dimanche 25 mai 2008 par Open-Publishing
14 commentaires

de Bernard LAMIRAND

LIBERAL- LIBERALISME- LIBERALITE = CAPITALISME

Bertrant Delanoë vient de nous révéler son libéralisme.

Pour cela il s’appuie sur le siècle des lumières et Tocqueville.

Pour lui ce mot est synonyme de liberté.

Il nous indique que la droite n’est pas libérale, elle serait conservatrice, et que c’est une qualité socialiste de l’être et de la reprendre à la bourgeoisie.

Cette pensée libérale, découverte par le Maire de Paris dans sa course au poste de premier secrétaire du PS et de futur candidat à l’élection présidentielle, me laisse penser que ce parti socialiste est depuis longtemps sous l’emprise de l’idéologie dominante du capitalisme et de ses lois d’airain qui tournent autour de la liberté d’entreprendre et donc d’exploiter les salariés.

Nous pouvons mieux comprendre la pensée d’un de ses amis les plus proches, Lionel Jospin, quand celui-ci nous disait qu’il ne pouvait rien faire contre les licenciements chez « Lu ».

En fait, les socialistes français sont des libéraux sociaux comme en Angleterre et en Allemagne.

Un petit rappel serait pourtant utile pour saisir ce que cette catégorie libéralisme veut dire, et je cite John Stuart Mill, un philosophe et économiste britannique. Il fut le penseur libéral le plus influent du XIXe siècle qui donne une certaine définition de la pensée libérale sur ce lien entre liberté d’opinion et liberté d’action.

« Dans une société libre, tout le monde a le droit de penser ce qu’il veut et d’exprimer cette pensée publiquement. Par contre, certaines actions qui découlent des opinions émises ne peuvent être tolérées. C’est tout particulièrement le cas de l’opposition à la propriété privée.

Un individu peut dire qu’il est contre la propriété privée, mais il n’a pas le droit d’agir contre. Cette interdiction s’explique facilement dans la logique libérale : la propriété privée y est considérée comme un droit fondamental, au même titre que la protection de la vie et des personnes

Ainsi l’Etat, en tant que garant de la justice, doit empêcher que certains individus tentent de prendre les possessions d’autrui. Ce raisonnement est conforme à la conception juridique de la liberté.
C’est entre autres pourquoi certains mouvements ouvriers prônent la propriété collective.

Les libéraux, eux, raisonnent en termes juridiques, et pensent que les travailleurs, en remettant en cause la propriété privée, mettent en danger la société libérale qui seule mène au bien commun.
Par conséquent, il est légitime de limiter la liberté d’action des travailleurs qui mettraient en cause ce droit fondamental. »

L’avatar socialiste, pur produit de la bourgeoisie, fait toujours partie des armes de la société dominante pour empêcher toute théories progressistes et pour cela, il n’y a qu’à reprendre ce que disait Marx, dans le manifeste communiste pour être édifié sur les liens de la bourgeoisie et des socialistes : « Une autre forme de socialisme, moins systématique, mais plus pratique, essaya de dégoûter les ouvriers de tout mouvement révolutionnaire, en leur démontrant que ce n’était pas telle ou telle transformation politique, mais seulement une transformation des conditions de la vie matérielle, des rapports économiques, qui pouvait leur profiter. Notez que, par transformation des conditions de la vie matérielle, ce socialisme n’entend aucunement l’abolition du régime de production bourgeois, laquelle n’est possible que par la révolution, mais uniquement la réalisation de réformes administratives sur la base même de la production bourgeoise, réformes qui, par conséquent, ne changent rien aux rapports du Capital et du Salariat et ne font, tout au plus, que diminuer pour la bourgeoisie les frais de sa domination et alléger le budget de l’Etat

Le socialisme bourgeois n’atteint son expression adéquate que lorsqu’il devient une simple figure de rhétorique.

Le libre-échange, dans l’intérêt de la classe ouvrière ! Des droits protecteurs, dans l’intérêt de la classe ouvrière ! Des prisons cellulaires, dans l’intérêt de la classe ouvrière ! Voilà le dernier mot du socialisme bourgeois, le seul qu’il ait dit sérieusement. Voilà où en sont arrivés les socialistes confondre liberté et libéralisme. »

Moi j’ai une formule toute simple pour qualifier ce libéralisme qui serait le summum de la liberté comme le dit Delanoë : « c’est la liberté du renard dans le poulailler. »

Bernard LAMIRAND PCF j’y tiens.

Messages

  • Bravo Bernard....

    Bien la référence à Mills...Et "Papy Karl" en effet on a toujours pas fait mieux à e jour pour dégonfler les baudruches capitalistes.

    Marx attacks :)

    Hop, un petit coup d’épingle et hop ! CA DEGONFLE et ils apparaissent dans leur nudité c’est à dire en effet dans toute la splendeur de leur désir de capitalisme.

    A Plus

    La Louve

    • Merci,
      J’ai cherché à partir de Marx ce que voulez vraiment dire cette catégorie "libéralisme" et je me suis, de ce fait,mis à rechercher des écrits célébres des grands libéraux du 19eme siècle et on comprend mieux l’enracinement social-libéral dans les partis socialistes européens.
      J’ai vu que tu était du Pas de Calais, une terre que je connais bien puisque j’y suis né à Audruicq et de ce fait, dans cette région, nous connaissons bien les rapports entre les socialistes et les communistes.
      Faire un bout de chemin avec eux ne veut pas dire qu’il faut se confondre avec eux et pourtant c’est ce que veulent faire certains signataires de cet appel Politis.
      Nous serons nombreux à ne pas en être et surtout à redonner au PCF ses couleurs révolutionnaires d’aujourd’hui.

      Bernard LAMIRAND BABEUF42 http://ber60.over-blog.com/

    • REFLEXIONS D’UN RATON –LAVEUR ET AUTRES CONTES .
      Vous vous demandez ce que peut bien avoir à vous dire un raton –laveur ; permettez , Jacques Prévert les a honorés en son temps ; vous avez oublié . Les ratons-laveurs sont de gauche et plutôt la bonne si vous voyez . Les ratons-laveurs constituent une espèce sympathique ; bien plus que le rat dont Walt Disney a fait un film . Le raton-laveur est curieux de tout , il aime fouiner , il se gratte souvent l’oreille droite avec la patte gauche . Je ne vais pas vous entretenir de nos mœurs sexuelles , ça ne vous intéresse pas . Les ratons-laveurs comprennent assez bien les humains ; forcément, s’ils veulent survivre , il vaut mieux. Les humains ne s’intéressent que rarement à nous , à notre psychologie , à nos angoisses existentielles . C’est dommage , vous allez voir .
      Ah !Et j’ai oublié de vous dire que nous sommes américains , ouais , ouais ;et figurez vous que ,en fouinant partout je suis arrivé dans une sorte d’entrepôt quelque part près de New York et brusquement la porte s’est fermée , il y a eu un bruit infernal et il s’est mis à faire vraiment très froid ; je ne sais pas comment j’ai survécu mais en tout cas je me suis retrouvé à Paris ; comment je le sais ? La tour Eiffel voyons ! on la voit de partout et même un raton- laveur sait qu’elle est à Paris .Là j’ai eu un peu de mal à m’orienter mais enfin, je suis arrivé ,en furetant, sur une place avec un grand Dôme blanc , ça ressemble assez à une soucoupe volante mais on m’a dit que sous cette coupole , il se passait des choses extraordinaires et secrètes ; près de cet endroit mystérieux , il y avait un groupe de gens qui discutaient de façon très animée ; je n’ai pas compris tout ce qu’ils disaient , ça avait l’air très savant mais j’ai quand même capté qu’il y avait un certain La Noë , excusez si j’écorche son nom ,( je ne suis qu’un raton-laveur après tout )et qu’il fallait absolument lire ce qu’il disait dans une feuille de papier appelé journal ,cette semaine ; ça avait l’air appétissant et je me suis dit qu’en furetant , je finirai bien par le trouver ce journal ; bingo ! à côté il y avait une cahute et tout plein de papiers comme ça et évidemment celui dans lequel La Noë se livre . Ensuite , comment je me le suis procuré , ça c’est une aventure ; j’aurais pu le faucher dans la cahute :il y avait tout plein de papiers de ce genre à l’air libre mais la tête du gars qui était dans la cahute m’a fait pitié et j’ai pensé qu’il n’apprécierait pas.
      Il se trouve qu’à côté de la cahute , plutôt de l’autre côté de la rue on trouve plein d’endroits qui ressemblent aux cafés de New-York mais on ne peut pas y manger de hotdogs ou des choses comme ça et surtout ce qui n’existe pas chez nous , plein de gens sont assis dehors devant leur verre ou leur tasse et ils discutent . Et là , quelqu’un lisait le journal en question , on dit comme ça chez vous . Et il s’est levé , a laissé le journal sur sa chaise et il est parti quelque part ; là je n’avais aucune raison d’hésiter ; j’ai fauché le journal et tout le monde s’est mis à me crier dessus « delanoé , delanoé ! » ça a fait un boucan de tout les diables et je me suis sauvé avec le journal ; j’ai retraversé la rue mais je ne comprends pas vos mœurs ; chez nous si un raton –laveur traverse la 5° Avenue disons , les voitures s’arrêtent pour le laisser passer, s’il est sur un passage piéton évidemment ; chez vous les voitures font un détour exprès pour l’écraser , on dirait ; ça a mis une belle pagaïe mais enfin je m’en suis sorti .
      Une fois au calme , j’ai lu les confessions de La Noë ; enfin je dis « j’ai lu » mais vous comprenez , je ne suis qu’un raton-laveur après tout ; au début je n’ai rien compris à son charabia et à la fin je suis tombé sur la phrase suivante « on a été pusillanimes c’est vrai : la réforme des retraites , on aurait dû la faire » Alors là , j’ai commencé à comprendre ; moi je ne suis qu’un raton -laveur américain de surcroît mais si j’étais retraité ou proche de la retraite , je m’intéresserais beaucoup à cette phrase .Parce qu’apparemment tout ce qu’il a à se reprocher c’est de ne pas avoir fait ça plus tôt quand il était au pouvoir , enfin c’est ce que j’ai compris . Et alors j’ai relu le début de ses confessions ; c’était beaucoup plus clair . Par exemple, il dit qu’il est un « manager de l’espoir » ; si, je vous jure, je n’invente rien . Alors là , j’ai compris qu’il y avait une différence entre chez vous et chez nous ; et même ceux qui chez vous veulent nous imiter n’ont rien compris : parce que chez nous, un manager fait des tas de choses ; il manage sans arrêt des dollars et du désespoir chez les autres mais manager de l’espoir ,ça , on n’a jamais vu chez nous . Et si « manager l’espoir » comme il dit, ça consiste à regretter de « ne pas avoir fait la réforme des retraites plus tôt » , bonjour tristesse ! Et tout ça , pour qu’on ne parle que de lui ! Moi je ne suis qu’un raton –laveur mais quand même je sais que chez vous , il y a eu des évènements qui ont fait regarder votre pays comme un point lumineux dans le monde ; personne n’aurait eu cette audace ; par exemple , chez nous on en est encore à discuter de la possibilité éventuelle d’une sorte de Sécurité Sociale mais c’est normal , aucun manager chez nous n’aurait l’idée de manager l’espoir . Parce que l’espoir , ça ne se vend pas , ça ne s’achète pas , le désespoir si.
      Vous êtes mal partis .Prévert doit se retourner dans sa tombe . Voilà, ça m’apprendra à traverser l’Atlantique ; il n’y a plus rien d ‘intéressant chez vous .
      Le Raton-Laveur .

  • Ce qui m’a le plus marqué, c’est la réponse de Ségolène Royal, qui disait à peu près : "le libéralisme et le socialisme sont incompatible". Décidément, c’est à n’y rien comprendre ! Il s’agit bien de cette candidate qui voulait Bayrou comme Premier Ministres et l’alliance du PS et du MoDem dans toutes les villes aux municipales ! Et que je sache, le MoDem ne s’est jamais opposé au libéralisme !

    Pas facile de faire le grand écart entre les électeurs centre-droit et les altermondialistes !

  • BERTRANT DELANOE VIENT DE NOUS REVELER SON LIBERALISME

    Ah bon ! vous n’étiez pas déjà au courant ?

  • comment un parti qui aide la politique de Droite dans son Lliberalisme...en participant à son gouvernement.......peut-il être un parti politique de gauche .....no comprendo.........

  • Je me pose (un peu) sérieusement la question de savoir si Delanoë n’aurait pas recours à la même tactique que celle utilisée par l’UMP-RPR lors des 3 dernières présidentielles avec le succès que l’on sait.

    Rappellez vous CHIRAC 95 et sa "réduction de la fracture sociale", CHIRAC 2002 et son souci de la "France d’en bas", SARKOZY 2007 et celui de " la France qui se lève tôt".
    Alors en 2012 pourquoi pas DELANOE et "plus libéral que moi tu meurs" (sous entendu Sarkozy est un quasi-communiste). S’il arrive à se faire élire sur une nouvelle escroquerie de ce genre puis à supprimer la quasi totalité des mesures Raffarin-Galouzeau-Fillon, pourquoi pas ? Mais là, j’ai comme un doute....

    Brutus

  • Delanoe ou un autre peu importe puisque le PS n’a de socialiste que le NOM ..

  • Ben tout ça n’est pas très nouveau ! Ségo et Delanöe veulent faire comme à fait Prodi en Italie pour le résultat que l’on sait.
    Il y a longtemps déjà que le PS penche à droite en allant vers le MODEM.
    Alors question aux militants du PCF qu’allez-vous faire si votre direction nationale fait alliance avec ce PS dans les prochaines élections ?
    Etes-vous prêt à vous retrouver sur une liste PCF,verts,ps et modem ?
    to be or not to be !

    gwenadu

  • Dites, le mot "libéralisme" n’est-il pas issu de la révolution de 1789, quand il s’agissait de "libérer" les français du pouvoir monarchique et de la noblesse ?

    Quant au communisme, il me semble qu’il a été expérimenté en Espagne en 36, certes peu de temps, vu la conjoncture internationale qui n’a pas aidé, avec la montée du nazisme d’un côté, la France qui n’a pas aidé officiellement l’Espagne. Des informations intéressantes dans le livre de Bartolomé BENNASSAR, La guerre d’Espagne, et ses lendemains , Perrin, 2004.
    La deuxième partie de ce livre s’intitule : LE LABORATOIRE DU SIECLE, et dans le 2. L’utopie en action :
    – une authentique révolution
    – Visages de l’utopie libertaire
    – " cette expérience étrange et émouvante"
    – le rêve brisé.

    Puiser dans l’histoire, dans les expériences passées, positives, pour se donner des forces et avancer sur le bon chemin.

    • Ah , le jeu des mots et des contenus !

      Libéral ! la droite a beaucoup utilisé ce mot sur sa proximité avec le mot liberté, Delanoé joue dans un peu plus fin (merde alors on a trop tardé à chevauché ce mot aux 36 culs et 36 faces ! pourrait-il dire....).

      Il joue sur l’ambigüité de la conception américaine du mot (libéral c’est être de gauche) pour en flatter tous les autres sens (il y a de tout à la samaritaine !), Delanoé est un super marché à lui tout seul, il a de tout en magasin de ce qui soigne et de ce qui tue, de ce qui fait ventre aux gellules qui font maigrir.....

      Il brouille les pistes afin de faire dans le vaporeux de ce qui n’est qu’une mise en conformité des mots avec les actes (ce sont les actes qui comptent, mais les mots suivent souvent comme des petits chienchiens leur tyran de maitre).

      Delanoé nous fait une magnifique démonstration de sarkozisme dans l’essorage et le transformer des mots comme si ils étaient des fils pour faire des scoubidous .

      Tout cela est fatigant et comme le disait ma grand-mère : ne lâche pas le bonneteau des yeux, ne lâche pas le portefeuille des yeux....

      Delanoé libéral à la sauce positive américaine et qui fait ainsi autre clin d’œil aux libéraux de chez nous à la bonne sauce autoritaire et bourgeoise ?

      Qui est qui ?
      C’est simple !

      Quelle est la politique concrète menée ? Pourquoi les vélos ont-ils été donnés à une entreprise privée ?
      S’est-il opposé au TCE liberticide, anit-démocratique, anti-social ?

      Les actes ?

      Mais je reconnais, chapeau l’artiste, la droite a des faces fessantes à côté.
      De la fine ouvrage , du pur parti démocrate américain du meilleur calibre, il va nous les transformer en pâtés de chien , brefle, si ce n’était ces putains d’empreintes digitales qui a laissé partout : Delanoé s’est arrêté à Eboli.

    • Si le PS finit par appeler un chat un chat, ses pratiques et son idéologie dans les collectivités locales n’ont pas attendu la permission des éléphants ne serait-ce que par la privatisation systématique (et non obligatoire) des services publics auxquels ils ajoutent "service au public". D’un point de vue libéral le "Social" est déficitaire, il s’agit d’en optimiser les coûts. Quoi de meilleur que le "Privé" pour une optimisation qui portera d’abord sur les salaires et les conditions de travail, sans compter la qualité du service rendu au meilleur coût. Ainsi nos édiles de "Gauche" donnent au Privé l’occasion de faire de l’argent sans risques puisque le "Public" assure la couverture totale d’éventuels "déficits." Le libéralisme, même quand ça ne marche pas , ça marche quand même .
      Le PS libéral ? Et alors ? JdesP

  • Bah, comme ça les choses sont encore plus claires au moins !