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BEZIERS : La solidarité n’est pas un délit

Publie le vendredi 30 mars 2007 par Open-Publishing
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Le Vendredi 23 mars 2007 à Pa­ris, dans le 19e arrondissement, une directrice d’école maternelle subissait une garde à vue de plus de six heures pour s’être opposée verbalement à l’utilisation de gaz lacrymogènes devant son école par la police intervenue en force pour interpeller un grand-père chinois venu chercher son petit-fils à la sortie de l’école.

Le même jour à Béziers, à l’issue d’une audience du Tribunal Cor­rectionnel où des membres de la communauté Rom avaient été condamnés, l’imposant service d’ordre composé de CRS chargés de maintenir les familles des condamnés s’en est pris, sans au­cune raison, à Nicolas MOI­ROUX qui tentait d’intervenir pour apaiser l’agitation des fa­milles.

Nicolas, connu pour son calme et sa pondération, a pour mission au sein de l’Association Biterroise contre le racisme (ABCR) d’assister, de concert avec la Cimade, la communauté Rom installée route de Maraussan, complètement démunie. A ce titre il avait accompagné les familles concernées au tribunal, dans le droit fil de la sollicitude qu’il témoigne à cette communauté.

Copieusement battu par les CRS pour un motif que personne n’a compris parmi les témoins, Nico­las a finalement été remis aux po­liciers biterrois, ce qui a eu pour effet de le soustraire à l’inexpli­cable fureur de ses agresseurs.

Conduit au commissariat de po­lice, il a été examiné par un médecin qui a décrit ses nom­breuses blessures. Il a été gardé à vue pendant cinq heures dans le cadre d’une procédure de rébel­lion, allégation d’usage pour prémunir les auteurs de violences policières contre les effets d’ une plainte de la victime.

La section du Parti Communiste de Béziers dénonce à l’opinion la brutalité aveugle des CRS, in­hérente à ce corps, mais encore attisée par des encouragements ministériels indignes.

Quand les citoyens sont physiquement malmenés par ceux-là mêmes qui ont reçu de l’Etat mission de les protéger, et que ces comporte­ments restent impunis, c’est qu’on a fait un nouveau pas en direction du despotisme.

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