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BONNET D’ÂNE A SARKOZY POUR SA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
Publie le vendredi 13 avril 2007 par Open-Publishing2 commentaires
Sarkozy hérite du "bonnet d’âne" de l’association Anticor
Le 4 avril 2007, par Aloys Evina,
PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a hérité du "bonnet d’âne" de l’association Anticor, qui remettait mercredi son prix spécial présidentielles 2007.
L’association, qui regroupe "des élus de toutes tendances politiques décidés à combattre la corruption et à réhabiliter la politique", a adressé à l’ensemble des candidats un questionnaire sur leurs objectifs en la matière.
"Non seulement (Nicolas Sarkozy) n’a pas répondu à nos questions, mais il n’a pas non plus communiqué publiquement sur son patrimoine personnel", a déclaré Séverine Tessier, présidente de l’association.
"Nous profitons de cette cérémonie pour rappeler l’engagement de ces candidats en matière de transparence et de promotion des règles d’éthique dans la vie politique", a-t-elle ajouté.
Le jury, qui attribue chaque année une "casserole d’or" aux politiques condamnés pour corruption, A ATTRIBUE EN OUTRE un prix spécial avec mention à François Bayrou, Dominique Voynet et Ségolène Royal, trois autres candidats à la présidentielle.
<> La mention "Démocratie" est allée à François Bayrou, candidat de l’UDF, pour ses positions sur le contrôle des médias. "Il souhaite que des puissances économiques qui répondent à des marchés publics ne puissent être propriétaires de médias", explique Séverine Tessier.
<> Une mention "Transparence" a été attribuée à Dominique Voynet, candidate des Verts. "Toutes les informations sur ses prises de positions et son patrimoine sont accessibles sur son blog personnel".
<> Enfin, Ségolène Royal, la candidate socialiste, a reçu une mention "Ethique" pour son action "dans la moralisation de la vie politique française".
– Source : Journal Chrétien
http://anticor.wordpress.com/2007/04/07/la-remise-des-prix-anticor-2007-revue-de-presseweb/
Messages
1. MONSIEUR SARKOZY, ETES-VOUS UN CANDIDAT REPUBLICAIN ?, 13 avril 2007, 17:56
Lettre ouverte des Comités AntiSarko au candidat de l’UMP
Monsieur le Ministre,
Tout au long de la campagne présidentielle, vous avez décliné les grandes orientations de votre projet pour la France.
Remise en cause des acquis sociaux, libéralisation des services publics, assouplissement du droit du travail, démantèlement de la sécurité sociale… Vos propositions donnent corps à un modèle d’inspiration profondément libérale dans lequel nous ne pouvons nous retrouver.
Mais même si nous les combattons publiquement, ces propositions constituent une contribution légitime au débat démocratique et au choix que les Français auront à faire, le 22 avril et 6 mai prochain.
Cependant et à quelques jours du premier tour, nous ne pouvons rester muets devant des comportements et des déclarations qui jettent un voile troublant sur la nature même de votre candidature à l’élection présidentielle.
– SUR LE RAPPROCHEMENT DE L’UMP AVEC LE FRONT NATIONAL
Multipliant ces derniers mois les clins d’œil en direction de l’électorat lepéniste, nous n’oublions pas votre prise de position, avec d’autres parlementaires de droite, en faveur du concept de « préférence nationale » dans les années 90.
Nous avons aussi entendu les récents propos de Nadine MORANO sur une éventuelle alliance entre le Front National et l’UMP qui viennent s’ajouter aux déclarations récurrentes de certains de vos proches, comme Christian ESTROSI ou Hervé NOVELLI.
Dès lors, Monsieur le Ministre, une question doit être posée : Préparez-vous un accord électoral entre votre formation politique et l’extrême droite dans notre pays ?
En choisissant de vous allier avec un parti raciste et xénophobe, vous feriez définitivement sortir l’UMP du cadre républicain.
– SUR LE CONTROLE DE LA PRESSE
Le limogeage d’Alain GENESTAR, rédacteur en chef de Paris-Match, pour crime de lèse-majesté, les pressions répétées à l’égard de journalistes, l’interdiction de parution d’ouvrages sur votre couple et les menaces de ces derniers jours à l’égard de la rédaction de France 3, sont autant d’atteintes aux libertés fondamentales de la presse et des médias dans notre pays.
Les liens qui vous unissent aux grands patrons de la presse française ne sont un secret pour personne. Vos intérêts communs non plus, qui vous ont d’ailleurs conduit à vous prononcer en faveur de la privatisation de France 2.
Là encore, nous ne pouvons rester silencieux face à votre entreprise calculée de reprise en main des organes d’information. Monsieur Nicolas Sarkozy, êtes-vous déterminé à réduire plus encore les libertés et la pluralité des médias en France ?
En agissant de la sorte, vous affaiblissez sciemment le socle de notre République. Notre système démocratique ne résistera pas à une gestion berlusconienne des rapports entre le pouvoir et les médias.
– SUR LA PLACE DES EGLISES ET DES SECTES
Dans votre ouvrage « La république, les religions, l’espérance », vous développez l’idée que les religions auraient un rôle social dans la régulation de la société. Revenant sur les principes même de la laïcité, vous plaidez – par exemple- pour le développement des écoles privées, notamment dans les quartiers en difficulté, pour diffuser « l’espérance ».
Surtout, votre comportement à l’égard des mouvements sectaires reste chargé d’ambiguïtés. Derrière le soutien à peine dissimulé de certains de vos collaborateurs comme Christian VANNESTE (parlementaire UMP) ou Didier LESCHI (chef du bureau des cultes au Ministère) à certains mouvements sectaires, nous gardons en mémoire votre déclaration bienveillante sur les Témoins de Jéhovah : « Je crois à la liberté individuelle : si les gens ont envie d’être Témoins de Jéhovah, c’est tout à fait leur droit. Tant que leurs activités ne sont pas contraires à l’ordre public, je ne vois pas au nom de quoi on le leur interdirait ».
Nous ne pouvons rester impassibles devant une attitude aussi conciliante à l’égard des mouvements sectaires. Monsieur Sarkozy, souhaitez-vous avancer vers une reconnaissance officielle de l’Eglise de la Scientologie et des Témoins de Jéhovah ?
En faisant preuve d’une attitude ambiguë sur la place des religions et des sectes dans notre pays, vous détruisez les principes républicains les plus élémentaires de laïcité, d’autonomie du politique et de liberté individuelle.
Monsieur le Ministre,
Les risques d’accords électoraux avec le Front National, de mainmise sur les médias et de collaboration avec les églises et les sectes qu’induisent votre candidature, nous amènent aujourd’hui à nous interroger sur la façon dont nous devons vous considérer dans cette élection présidentielle.
Jusqu’à présent, vous étiez notre adversaire dans la République. Doit-on désormais vous considérer comme un ennemi de la République ?
Paris, le 12 avril 2007
Les animateurs des comités AntiSarko
http://www.antisarko.net/spip.php?article3177
1. MONSIEUR SARKOZY, ETES-VOUS UN CANDIDAT REPUBLICAIN ?, 14 avril 2007, 22:49
Décidement, vous n’avez visiblement rien compris à la laïcité. il ne s’agit pas d’une arme anticléricale, mais bien d’un projet libéral au sens de respectueux des libertés qui vise à faire vivre ensemble toutes sortes de confessions au sein de la république, qui du coup ne revendique aucune appartenance à une quelconque confession.
la laïcité, ce n’est pas la négation de dieu, l’athéisme, loin s’en faut. Ferdinand Buisson l’explique dans le Dictionnaire de Pédagogie, le grand ouvrage de référence des hussards noirs. Il explique que la laïcité commence par un lent et long processus de laïcisation qui réduit le pouvoir de la religion dans l’Etat et sur la société. On en arrive à la laïcité (à ce que j’appelle pour ma part le 1er seuil de laïcisation) quand l’Etat est indépendant à l’égard d’un contenu théologique. Cela permet
– la liberté de tous les cultes (on dira maintenant, la liberté de croire et de ne pas croire. Et on peut enrichir Buisson en disant que la liberté en matière de laïcité ce n’est pas seulement la liberté de conscience mais aussi la liberté de penser, le fait de pouvoir penser par soi même)
– l’égalité devant la loi (égalité des citoyens, égalité des cultes, etc).
le jugement moral doit être suspendu, mis entre parenthèse, pour que s’effectue une véritable démarche de connaissance et qu’au bout du compte, le jugement moral soit…éclairé.
Et si la laïcité, la culture laïque consistait à désacraliser cet archétype du combat du bien et du mal. A assumer l’ambivalence des choses et à tenter d‘avoir une action sobre, la plus lucide possible, qui part de cette ambivalence et tente de la dépasser ; une action qui se pose la question : « comment ne pas être contre productif » ? A savoir que, dans la plupart des domaines où l’on vous présente des vérités toutes faites et des comportements bien calibrés,à consommer de suite façon fast-food, fast-thought, en fait on ne sait pas, en fait le plus probable est que les choses ne sont pas telles qu’on les dit.
Savoir qu’on ne sait pas. Mais dans certains domaines, chercher à savoir, à percer le voile d’ignorance socialement construite, à ses risques et périls, en sachant que cela peut vous conduire à vous écarter de la cohorte béate des chevaliers du biens qui, en toute bonne conscience, ne vont pas tarder à vous lancer des pierres. « Car les braves gens n’aiment pas que…L’on suive une autre route qu’eux », comme le chantait Brassens.
je trouve la position de Nicolas sarkosy tout a fait courageuse et respectuese de l’esprit de la laïcité.J’aime beaucoup la phrase que vous citez, si elle est vrai « Je crois à la liberté individuelle : si les gens ont envie d’être Témoins de Jéhovah, c’est tout à fait leur droit. Tant que leurs activités ne sont pas contraires à l’ordre public, je ne vois pas au nom de quoi on le leur interdirait ». C’est pluôt rassurant d’entendre un homme politique parler de la sorte, de ne pas chercher des boucs émmissaires aux problèmes de la société, de ne pas tomber dans une conception intégriste de la répubique laïque comme le dénonce le sociologue Jean baubérot dans son dernier ouvrage.
En espérant que vous acceptez la contradiction.
SR