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Berlusconi relaxé vendredi, le sénateur Dell’Utri, l’un de ses proches, condamné samedi

Publie le samedi 11 décembre 2004 par Open-Publishing


Idées
fixes


Quand il dit des choses qui ressemblent à celles que dit Berlusconi, nous
l’accusons
de faire le jeu de Berlusconi, quand il dit des choses opposées nous l’accusons
de faire de toute façon le jeu de Berlusconi, quand il ne dit rien, nous nous
demandons, inquiets, quel jeu de Berlusconi il est en train de faire. La Gauche
italien à une idée fixe en tête, mais ce n’est pas le sexe, c’est D’Alema. (jena)
(Trad.
de Karl & Rosa)

MILAN (Italie) - Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a été relaxé vendredi
dans son procès pour corruption de magistrats, à la grande satisfaction de ses
alliés politiques, bénéficiant de la prescription pour un des faits qui lui étaient
reprochés.

Au lendemain de la décision du tribunal de Milan de relaxer Silvio Berlusconi,
l’un de ses proches, le sénateur italien Marcello Dell’Utri, a été condamné samedi à neuf
ans de prison par un tribunal de Palerme (Sicile) pour complicité d’association
mafieuse.

"Mieux vaut tard que jamais : j’avais raison d’être serein car j’avais pleinement conscience de n’avoir rien fait de mal", a déclaré M. Berlusconi après l’annonce de la sentence dans ce procès-fleuve ouvert en mars 2000. Ce jugement enlève en effet l’épée de Damoclès qui était suspendue sur la tête du chef du gouvernement. Une condamnation aurait pu l’embarrasser sur la scène internationale alors qu’il doit se rendre à Washington dès mercredi prochain pour rencontrer le président George W Bush avant le sommet européen des deux jours suivants. Ses avocats, Me Gaetano Peccorella et Niccolo Ghedini, ont annoncé qu’ils feraient appel pour que M. Berlusconi soit totalement blanchi dans cette affaire.

Le président du Tribunal de Milan (nord), Francesco Castellano, a expliqué dans une sentence compliquée que M. Berlusconi a été complètement relaxé de l’accusation de corruption pour l’affaire SME remontant à 1985. Il a d’autre part bénéficié de la prescription pour une autre accusation de corruption de magistrat, remontant à 1991 que le parquet estimait prouvée par des virements bancaires effectuées en Suisse. Le tribunal a accordé les circonstances atténuantes au chef du gouvernement dans ce second volet, ce qui a eu pour conséquence de réduire de 15 à 7 ans et demi la durée de la prescription et a ainsi "éteint les poursuites".

Le procureur Ilda Boccassini avait requis, début novembre, huit ans de prison et l’interdiction à vie d’exercer une charge publique contre "l’entrepreneur" Silvio Berlusconi pour corruption de magistrats commise à l’époque où il n’était pas encore entré en politique.

Au lendemain de la décision du tribunal de Milan de relaxer le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, le sénateur italien Marcello Dell’Utri, un proche de Silvio Berlusconi, a été condamné samedi à neuf ans de prison par un tribunal de Palerme (Sicile) pour complicité d’association mafieuse. Le jugement intervient dans une affaire de corruption de magistrats.

L’ancien président italien et sénateur à vie Francesco Cossiga a estimé que la sentence contre M. Dell’Utri "équivalait à une condamnation morale de M. Berlusconi", tandis que des membres du parti du chef du gouvernement parlaient d’erreur judiciaire. Le tribunal de Palerme, qui se prononçait en première instance, a également condamné M. Dell’Utri à une interdiction à vie d’exercer une charge publique.

Le parquet avait requis une peine de 11 ans de prison contre M. Dell’Utri, accusé notamment d’avoir apporté son concours aux investissements de la mafia sicilienne, la Cosa Nostra, depuis la fin des années 1970 dans la Fininvest, la holding de M. Berlusconi. Les magistrats l’avaient qualifié durant le procès d’ambassadeur de la Cosa Nostra à Milan. Il était également accusé d’avoir été "l’intermédiaire et l’homme providentiel intervenu pour résoudre les problèmes d’organisation de la mafia" en préparant l’arrivée sur la scène politique italienne de forces bien disposées à l’égard de la Cosa Nostra, selon le réquisitoire.

L’accusation s’était notamment appuyée sur les déclarations d’un mafieux repenti, Nino Giuffre, arrêté en 2002 et considéré comme étant un proche du chef suprême de la Cosa Nostra Bernardo Provenzano.

Né à Palerme le 11 septembre 1941, Marcello Dell’Utri, a commencé sa vie professionnelle comme employé de banque en Sicile avant de rejoindre la Fininvest, la holding de Silvio Berlusconi. Il est un des fondateurs de Forza Italia, le mouvement né en 1994 avec l’aide des cadres de Publitalia, la régie publicitaire de la Fininvest. Proche de M. Berlusconi, il avait été désigné récemment comme l’un des quatre principaux responsables de l’encadrement de son parti, Forza Italia.

Sa condamnation a semé la consternation dans le parti. "C’est une erreur judiciaire criante", a déclaré Sandro Bondi coordonnateur de Forza Italia en se disant "absolument certain de l’innocence" de M. Dell’Utri."C’est une sentence profondément injuste", a pour sa part déclaré Me Niccolo Ghedini, l’un des avocats qui a défendu M. Berlusconi dans son procès à Milan.

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Plus d’info ici : La
saga judiciaire de Silvio Berlusconi : chronologie