Bernard Thibault : "Il y aura une vie sociale après le 29 mai"

"Il y aura une vie sociale après le 29 mai", explique le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault, estimant que "quel que soit le résultat du référendum, on ne pourra plus avoir les mêmes discussions avec le patronat et le gouvernement".

"Il y aura une vie sociale après le 29 mai", a déclaré Bernard Thibault mercredi lors d’un point de presse de l’Association des journalistes de l’information sociale (AJIS) à Paris.

"Après le 29 mai", le gouvernement "va peut-être ressortir des dossiers restés en suspend, ou en rouvrir de nouveau. On va donner suite à des questions qui jusqu’à présent n’ont pas trouvé de réponse, comme la question des salaires" a-t-il ajouté.

M. Thibault a regretté que le gouvernement ait renvoyé plusieurs dossiers "sensibles" après le référendum, expliquant en conséquence que "le calendrier choisi par le gouvernement n’est pas étranger à l’état de l’opinion publique".

"On a eu un important rendez-vous sur le pouvoir d’achat le 10 mars, et la réponse du gouvernement a été ’on verra en juin’" a-t-il rappelé.

Selon lui, "on peut être inquiet des décisions que prendra le gouvernement. En terme de budget, de prestations sociales, on va sans doute nous sortir de nouvelles mesures qui vont à nouveau accroître la tension sociale".

"Après le 29 mai, quel que soit le résultat du référendum, on ne pourra plus avoir les mêmes discussions avec le patronat et le gouvernement sur toutes les questions sociales, à moins de penser que ce référendum n’était qu’un mauvais moment à passer", a-t-il prévenu.

Le secrétaire général de la CGT a notamment rappelé qu’une nouvelle journée de mobilisation était prévue le 9 juin sur l’avenir de l’emploi industriel -et notamment contre les restructurations- avec une manifestation nationale à Paris, à l’initiative du secteur de la métallurgie. PARIS (AP)