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Bernard Thibault optimiste sur un retrait du CPE
Publie le mercredi 22 mars 2006 par Open-PublishingPARIS « Très satisfait » de la mobilisation de la veille contre le Contrat première embauche (CPE), Bernard Thibault a une nouvelle fois appelé au retrait du dispositif dimanche, tout en n’excluant pas une journée nationale de grève.
»Je suis très satisfait. Satisfait du niveau de mobilisation que nous avons décompté hier soir, un petit plus de 1.500.000 manifestants, et satisfait de la diversité et de l’unité qui existent entre les manifestants, des jeunes, des moins jeunes, des plus anciens », a déclaré le secrétaire général de la CGT sur France-Inter.
»Si cette dynamique-là demeure, je crois que nous obtiendrons le retrait du CPE rapidement maintenant », a ajouté Bernard Thibault, qui n’exclut pas l’hypothèse d’une journée nationale de grève. « Il est envisageable, si le gouvernement persiste, de travailler dans l’unité à une journée d’arrêt de travail nationale », a poursuivi le patron de la CGT. « Je pense que les conditions sont réunies pour la réussir ».
Les syndicats et organisations étudiantes et lycéennes se réunissent lundi soir pour définir les suites à donner au mouvement.
Selon lui, « ce n’est pas simplement le CPE qui est en cause, c’est sans doute pour ça que les positions se radicalisent, de part et d’autre ». « Nous savons que ce qui est en jeu aujourd’hui, c’est la perspective ou non de mettre en cause l’ensemble du code du travail », a ajouté Bernard Thibault.
Il a affirmé qu’il n’y avait « pas eu de contacts particuliers » avec le gouvernement sur le contrat. « A plusieurs millions de voix hier, il a été redit très clairement que ce qui est attendu, c’est le retrait et en aucun cas des discussions pour mettre en oeuvre une mauvaise mesure », a-t-il répondu au porte-parole du gouvernement Jean-François Copé qui a lancé samedi soir un appel au dialogue.
Interrogé sur un éventuel appel à la démission du Premier ministre Dominique de Villepin, Bernard Thibault a observé qu’ »il ne suffit pas de changer des hommes pour changer des politiques ». « C’est une opposition (...) qui dépasse de loin le sacrifice de tel ou tel responsable politique dont on sait bien que les partis peuvent user lorsqu’ils sont en difficulté ».
Cette réforme « instaure pour la première fois en Europe la possibilité pour les employeurs de licencier sans aucun motif », a-t-il dénoncé. « C’est un précédent unique et nous ne laisserons pas cette réforme s’installer en France ». AP