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Besancenot, héraut de « la gauche qui ne lâche rien »
Publie le mercredi 12 décembre 2007 par Open-Publishing9 commentaires
La crise du PS et du PCF fait les affaires du leader de la LCR.
de Rodolphe Geisler
Olivier Besancenot sent que « ça mord ». Et depuis la présidentielle, où il a été le seul candidat à la gauche du PS à frôler la barre des 5 %, il ne cesse de le répéter. Quand, le mois dernier, le Parti socialiste cherchait une issue au conflit social sans y avoir pris part effectivement, le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) était, lui, de toutes les manifestations, de tous les défilés. Une usine se met en grève ? C’est encore lui que l’on voit sur la photo des quotidiens régionaux.
Début décembre, il s’est même offert le luxe de se décommander d’un débat sur l’état de la gauche, organisé par Le Monde, en présence de Ségolène Royal, pour aller soutenir des salariés grévistes dans l’est de la France.
Quand le PS, englué dans ses querelles d’appareil, s’interroge sur ses alliances avec le centre – dans son livre, Royal écrit qu’elle avait envisagé de proposer Matignon à Bayrou si elle avait été élue –, Besancenot occupe le terrain et s’impose en premier opposant au gouvernement. La nature n’aime pas le vide : « La gauche qui ne lâche rien », c’est lui, dit-il.
Longtemps suspicieux à l’égard des médias, Besancenot en joue aujourd’hui, en « pro » de la politique. Désormais, il entend maîtriser son image. Présent sur tous les plateaux télé, il pose également dans Paris Match, comme les grands. Le week-end dernier, il était l’invité d’honneur du parti frère en Italie. Après-demain, c’est aux Antilles qu’il doit dédicacer son livre consacré à Che Guevara, son modèle revendiqué.
Cette omniprésence dans les médias, y compris « dans la presse bourgeoise », comme s’en amuse son mentor Alain Krivine, contraste avec la stratégie de Lutte ouvrière, le parti d’Arlette Laguiller qui, lui, entretient toujours le culte de la clandestinité. Comme le montre la tenue il y a deux semaines du congrès de LO, loin des caméras...
Un nouveau parti
Ce « boulevard » laissé à gauche par le PS et un PCF qui peine à trouver sa place et sa stratégie sera-t-il payant ? Les indicateurs, pour l’heure, semblent au vert pour le postier de Neuilly. Selon un sondage TNS Sofres du 5 décembre, 30 % des sympathisants de gauche le choisissent comme la personnalité représentant le mieux l’opposition. Une autre enquête BVA pour L’Express, à paraître demain, place Besancenot à 61 %, juste derrière Royal (65 %) et Delanoë (62 %), mais loin devant Hollande (44 %), parmi les personnalités que les électeurs de gauche souhaitent voir jouer un rôle pour les prochaines années. Pour cela, il entend abandonner la référence au trotskisme, dans le cadre d’un nouveau parti « anticapitaliste », qu’il pourrait lancer dans un an et qui rassemblerait au-delà de la LCR. Notamment auprès du mouvement social et des altermondialistes. Là encore, Besancenot sent que « ça mord ».
Messages
1. Besancenot, héraut de « la gauche qui ne lâche rien », 12 décembre 2007, 14:19
OLIVIER, reveille toi :
L’aveu :
Le retour des symboles de l’Union
Seize pays regrettent la disparition des « symboles de l’Union » qui figuraient dans le défunt projet de Constitution européenne (article I-8). Au cours des ultimes travaux de finalisation du traité de Lisbonne, qui sera signé jeudi 13 décembre, ils ont décidé, à l’initiative de l’Allemagne, de lui adjoindre une « déclaration » (la numéro 52e) dans laquelle ils affirment « que le drapeau représentant un cercle de douze étoiles d’or sur fond bleu, l’hymne tiré de “l’Ode à la joie” de la Neuvième symphonie de Ludwig van Beethoven, la devise “Unie dans la diversité”, l’euro en tant que monnaie de l’Union européenne et la Journée de l’Europe le 9 mai continueront d’être, pour eux, les symboles de l’appartenance commune des citoyens à l’Union européenne et de leur lien avec celle-ci ».
Cette déclaration — qui n’a pas de valeur juridique propre — a été signée par la Belgique, la Bulgarie, l’Allemagne, la Grèce, l’Espagne, l’Italie, Chypre, la Lituanie, le Luxembourg, la Hongrie, Malte, l’Autriche, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie et la Slovaquie. Qui ne l’a pas signé ? Outre les deux pays du « non », la France et les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, l’Irlande, le Danemark, la Finlande, la Suède, la Pologne, la Tchéquie, l’Estonie et la Lettonie. Valéry Giscard d’Estaing, l’ancien président de la Convention européenne qui a rédigé la Constitution, s’est fendu d’un communiqué dans lequel il demande que Paris se joigne à cette déclaration : « il ne serait pas acceptable que la France, État fondateur, dont la photo officielle du Président de la République reproduit le drapeau européen, ne s’associe pas à cette déclaration ».
Rappelons que l’article I-8 a disparu dans l’opération de « déconstitutionnalisation » menée par le traité de Lisbonne. Ce qui explique sans doute pourquoi un pays comme l’Irlande, qui va organiser un référendum, ou les États qui sont soumis à une forte pression interne des eurosceptiques (Pays-Bas, Pologne, Tchéquie, Danemark), ne s’y sont pas associé. Reste qu’en pratique, cela ne change rien : ces symboles existent déjà et leur existence n’est pas menacée.
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2007/12/le-retour-des-s.html
2. Besancenot, héraut de « la gauche qui ne lâche rien », 12 décembre 2007, 14:20
Sacré Figaro, dans mon département, on a beau faire toute la place à la LCR, elle reste désespérément vide. Arrettons ce cinéma autour de Besancenot dont il devient évident que l’extraordinaire promotion médiatique par une presse que tous disent aux ordres comme jamais,obéit à une opération bien pensée d’affaiblissement de la gauche. comme militant du PCF, avec mes camarades, nous ne ménageons pas notre peîne, mais nous ne sommes jamais interrogés par les média. On ne doit pas savoir s’y prendre, surement.
Léon
1. Besancenot, héraut de « la gauche qui ne lâche rien », 12 décembre 2007, 14:43
La législative partielle de dimanche dernier devrait permettre au Figaro et à Besancenot d’atterir. Il fait moins que la somme des voix le la LCR et de LO il y a six mois. Tout cela pue la magouille et le deal passé entre l’UMP et la LCR : leur obsession commune ? Affaiblir la gauche. Si par hasard cela se produisait,Chabot et les autres laisseraient tomber ce petit ambitieux comme une vieille chaussette.Qui peut, une seconde, penser qu’il y a la moindre perspective dans cette comédie trotskiste ? Le pouvoir en rigole, du moins les responsables UMP qu’il m’arrive de croiser. Joel
2. Besancenot, héraut de « la gauche qui ne lâche rien », 12 décembre 2007, 15:58
Stop là , la LCR vous a tendu la main pour former un grand parts capable de resister a Sarkozy , vous avez fait vos sectaires et par derrières vous acceptez la demande du PS de s’allier alors que Le PS dit qu’il est d’accord avec le gouvernement sur le fond mais pas sous la forme ....
Honteux !
3. Besancenot, héraut de « la gauche qui ne lâche rien », 12 décembre 2007, 16:13
A Léon & Joel :
La LCR est de toutes les luttes sociales, n’allez pas lui retirer cela.
On peut tout à fait pointer du doigt le risque d’un "culte de la personnalité" autour d’Olivier Besancenot, ce qui serait fâcheux en terme de "clarté" politique, mais je ne suis pas vraiment d’accord avec celles & ceux qui voient en O.B. un arriviste qui fait le jeu de Sarkozy (pas forcément dans les commentaires de ce billet, mais dans nombre de commentaires sur ce site). D’ailleurs, je ne suis pas non plus d’accord avec celles & ceux qui disent que le PCF fait le jeu de Tsarko en s’alliant avec le PS, même s’il se sabote lui-même.
Pour en revenir à l’aspect "surmédiatisé" d’O.B., c’est peut-être une riposte à l’Hyperprésidence. Et j’ajouterais qu’un mouvement sans meneur clairement identifié et auquel s’identifier a moins de chance de râtisser large ; la LCR semble l’avoir bien compris... la preuve avec ces polémiques. Les luttes ont besoin de meneurs charismatiques, en évitant bien évidemment le piège du culte du meneur (dans lequel peuvent tomber les militants tout autant que ceux qui les fédèrent).
Sans pour autant remettre en question les qualités de MGB, je pense que le PCF gagnerait de son côté à mettre en avant une personnalité au charisme fort et à la personnalité bien affirmée. Quelqu’un comme La Louve, peut-être bien ?
Enfin, et là j’avoue me répéter, mais je pense qu’il est grand temps pour le PCF de couper les entraves qui le lient au PS et de se rapprocher des Trotskystes, d’une façon ou d’une autre.
Ce qui fait le jeu de Tsarko, ce sont les tensions permanentes entre les divers partis de la gauche radicale (que vous alimentez tout comme certains trotskystes les alimentent) et la trahison sociale du PS, point barre.
G.B.
4. Besancenot, héraut de « la gauche qui ne lâche rien », 12 décembre 2007, 16:47
Le coup du complot... ça ne date pas un peu ? Dis, il est mort, le petit père des peuples !
Et tu trouves vraiment qu’il y a besoin de la LCR pour affaiblir la gauche (le PS et le PCF) ?! Moi je trouve qu’elle se débrouille très bien toute seule...
Chico
3. Besancenot, héraut de « la gauche qui ne lâche rien », 12 décembre 2007, 16:59
POUR NE PAS SE FAIRE VIRER EN MILIEU DE MANDAT Nicolas SARKOSY A BESOIN
GRAND BESOIN DU PETIT FACTEUR OLIVIER B
réfléchissez ,analysez et ce depuis la campagne Présidentielle ,c’est machiavel
et compagnie
salut oeil de bison
1. Besancenot, héraut de « la gauche qui ne lâche rien », 12 décembre 2007, 17:38
Se faire virer par qui ? Par Royal, Buffet, Hollande...? Par Villepin ? Par des syndicats subitement re-radicalisés et miraculeusement réunifiés ?
Oeil de bison devrait diminuer dose calumet de la paix...
Et au-delà, pourquoi, dans plusieurs messages sur différents fils, tant d’agressivité vis à vis du (forcément petit) facteur ? Juste parce que ses qualités font de l’ombre à votre (forcément petite) boutique ? Ou parce que vous trouvez que le camp des travailleurs est trop fort en ce moment et que nuire à un de ses outils (Besancenot) aura un impact positif ? Vous êtes sûrs que vous êtes si attachés au camp des travailleurs que vous le dites ? Moi j’ai de gros doutes...
Enfin, petit message à ceux qui déplorent sur ce forum, avec juste raison, les "querelles" PCF-LCR : sauf exception, je n’ai jamais lu de messages émanant de militants de la LCR qui soient injurieux, violents ou méprisants à l’égard de MG Buffet ou du PCF (ils sont juste critiques vis à vis de lignes politiques). A l’inverse.... Chacun peut en juger objectivement, il me semble.
Chico
2. Besancenot, héraut de « la gauche qui ne lâche rien », 12 décembre 2007, 17:49
Si tu pouvais développer ce que tu veux dire par là, Oeil de Bison, je t’en serais reconnaissant. :)
G.B.