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Bob Ménard, rajoutons une couche

Publie le mercredi 6 août 2003 par Open-Publishing

http://www.cisab.net/62humeurshumour.html

LA PESTE..
« Selon que vous soyez puissant ou misérable, la justice de cour vous fera
blanc ou noir... »

C’est probablement en ce remémorant les « Animaux malades de la peste » de Jean de la Fontaine que Monsieur Robert MENARD, Secrétaire Général de « Reporters sans Frontière » (R.S.F.), a rédigé son dernier livre « Ces Journalistes que l’on veut faire taire »
(Albin Michel).
Un titre primaire et commercial à l’image de son rédacteur...
Ne voyez pas dans ces propos réducteurs une agression gratuite et polémique mais simplement un résumé de « l’oeuvre » qui fait quand même 200 pages.

Robert MENARD ne manque pas de culot, certains diront courage, d’autres morgue, lorsqu’il avoue sans ambages son néo- colonialisme malsain et, si on l’en croit, lucratif.

« Bob » Ménard (attention à la phonétique) qui n’en est pas à son premier « coup d’état » au sein de sa propre Association, a éliminé tous ceux, pourtant majoritaires dans cette dernière, qui souhaitaient que R.S.F. dénonce en Occident, et en France en particulier, les dérives déontologiques et financières de certains groupes médiatiques.

Lorsque nous condamnions, il y a quelques mois, les dérives verbales excessives et outrancières de Monsieur MENARD dans la dramatique mort d’un journaliste burkinabè, nous ne pensions pas être si près de la vérité en écrivant que « l’exploitation de ce crime constituait pour le Secrétaire Général de R.S.F. un fond de commerce médiatique bien utile pour redorer son image au sein d’une Association où il était contesté... »

Citons MENARD dans le texte : « Pour nous médiatiser, nous avons besoin de la complicité des journalistes, du soutien des patrons de presse et de l’argent du pouvoir économique... Nous avons décidé de dénoncer les atteintes à la liberté de la presse en Bosnie ou au Gabon et les ambiguïtés
des médias algériens ou tunisiens... mais de ne plus nous occuper des dérives françaises... ».

Médiatiser, complicité, argent, pouvoir... tout est dit ou presque, un seul mot a été oublié : lâcheté !

Une explication, peut être, pour adoucir mes propos ... Robert MENARD a probablement lu La Fontaine à l’envers : « Selon que vous soyez noir ou blanc... »

JEAN R. GUION