Accueil > Bombay : Asif Ali Zardari, président du PAKISTAN, réfute toute implication (…)

Bombay : Asif Ali Zardari, président du PAKISTAN, réfute toute implication de son gouvernement.

Publie le mercredi 3 décembre 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

(Il était évident que le Pakistan allait être accusé de l’attentat.)

L’Inde prétend que le seul survivant de l’attentat est Pakistanais, mais ne fournit aucune preuve de cela. Le président attend ces preuves, afin de juger l’éventuel coupable dans son pays. Mais il a exprimé des doutes quand à cette nationalité pakistanaise.

Asif Ali Zardari, à propos des auteurs de l’attentat : "Je pense qu’il s’agit de militants apatrides qui agissent dans l’ensemble de la région (...) et prennent le monde entier en otage"


Une semaine après les attaque sanglantes qui ont fait au moins cent soixant-douze morts à Bombay, la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice est arrivée à New Dehli, mercredi 23 novembre, pour tenter de désamorcer la tension croissante entre les voisins indiens et pakistanais. Mme Rice a demandé au gouvernement pakistanais de coopérer pleinement dans l’enquête sur l’identité des terroristes, tout en mettant en garde ses homologues indiens contre toute déclaration trop hâtive. Elle a également assuré New Dehli que les Etats-Unis offriront toute aide nécessaire.

Pendant la visite de la secrétaire d’Etat américaine, le ministre des affaires étrangères indien, Pranab Mukherjee, a repris la ligne défendue par le gouvernement, assurant qu’il ne faisait "aucun doute" que les hommes responsables des attaques étaient originaires du Pakistan. "Toute réplique doit être mesurée à l’aune de son efficacité préventive mais dictée par le souci de ne pas créer d’autres conséquences ou difficultés non intentionnelles", a prévenu Condoleezza Rice. Elle a néanmoins demandé au Pakistan de faire preuve de "transparence" et de "coopérer pleinement" avec son voisin. "Ce message sera transmis au Pakistan", a assuré Mme Rice, qui doit se rendre jeudi à Islamabad. Elle y a été précédée par l’amiral Mike Mullen, plus haut responsable militaire américain, qui s’est entretenu avec les responsables civils et militaires pakistanais.

BOMBES DÉSAMORCÉES À BOMBAY

En se fondant sur l’interrogatoire du seul terroriste capturé vivant, les autorités indiennes assurent avoir des preuves, notamment des communications téléphoniques, reliant les assaillants au Pakistan. Faux, a répliqué mercredi le président pakistanais, Asif Ali Zardari, dans un entretien à CNN. "Nous n’avons reçu aucune preuve tangible permettant de dire qu’il s’agit bien d’un Pakistanais. J’en doute énormément", a-t-il lancé, ajoutant que l’Etat pakistanais n’était "à l’évidence pas impliqué" et que les terroristes étaient "apatrides".
Pourtant la piste menant au groupe djihadiste Lashkar-e-Taiba, basé au Pakistan, semble être la plus crédible actuellement, même au sein des services de renseignements américains. Son directeur, Mike McConnell, a estimé, mercredi, que ce groupe "est responsable des attentats de Bombay" et avait déjà "perpétré une attaque similaire en 2006 dans un train", et "en 2001 contre le Parlement indien". Selon le quotidien The Wall Street Journal, la police indienne pense même avoir identifié le cerveau des attentats en la personne de Yusuf Muzammil, chef des opérations terroristes de Lashkar-e-Taiba.

Par ailleurs, la police indienne a découvert et désamorcé huit kilos d’explosifs cachés dans la principale gare de Bombay, mercredi. Les explosifs avaient été cachés dans des sacs par le commando de terroristes responsable des attaques, ont expliqué les autorités, assurant que la situation était "sous contrôle". La police a seulement précisé que les explosifs avaient été trouvés lors de la fouille de sacs abandonnés. La gare de Chhatrapati Shivaji, une des cibles des attaques qui ont fait au moins cent soixante-douze morts, avait été rouverte dès le lendemain de la fusillade.

http://www.lemonde.fr/asie-pacifiqu...

Il n’a pas dit "musulmans intégristes".