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CAE cherche allocations chômage .....desespérément

Publie le mardi 17 octobre 2006 par Open-Publishing
6 commentaires

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Après six mois en Contrat d’Accompagnement vers l’Emploi dans un lycée parisien, Mr G n’est pas renouvelé : situation banale dans le monde merveilleux des contrats précaires.

Si Mr G sait que ces contrats sont précaires, il pense au moins, qu’au niveau de son indemnisation chômage, les régles générales lui sont applicables : il a travaillé six mois, il a donc le droit à sept mois d’indemnisation.Il s’inscrit donc par téléphone aux ASSEDIC comme n’importe quel autre Mais là, ça commence très mal : on lui demande sans cesse des justificatifs et début septembre après plusieurs semaines d’attente, on lui explique finalement que l’ASSEDIC n’a pas à indemniser que c’est à l’employeur de le faire.

Au début Mr G pense à une erreur : à l’éducation nationale, en effet beaucoup de salariés sont sous le régime de l’auto-assurance : l’employeur ne cotise pas à l’assedic mais indemnise lui-même ses salariés en cas de chômage.

Seulement dans le cas des contrats aidés, une convention a été conclue avec l’UNEDIC, le lycée de Mr G l’assure et lui enjoint de retourner à l’ASSEDIC.

Là il apprend qu’une convention aurait bien été signée mais avec des critères d’indemnisation très restrictifs : en effet l’UNEDIC indemniserait uniquement les CAE lorsque que ceux-ci ont un an d’ancienneté, 700 jours pour les contrats d’avenir. Dans le cas contraire ce serait donc à l’employeur d’indemniser.

Extrêmement las de jouer la balle de ping pong entre l’ASSEDIC et le rectorat, et franchement dans la merde et sans revenus depuis maintenant plus de deux mois, Mr G vient avec son dossier à la permanence d’AC Paris : au vu de la convention UNEDIC, nous décidons donc de nous rendre au rectorat. Comme c’est une visite collective, on n’ose pas nous envoyer paître, par contre on nous fait promener : le département des ressources humaines nous envoie au service contrats aidés , qui s’occupe de tout sauf des allocations chômage des contrats aidés. On nous dirige donc vers le service chômage, qui s’occupe de tout sauf ....des allocations chômage des contrats aidés.

Cependant les salariés solidaires décident quand même de se renseigner et se font à leur tour balader : du Ministère en passant par un autre services contrats aidés , de la plateforme téléphonique ASSEDIC au lycée ou était employé MR G.

Finalement nouveau rebondissement : la convention qu’a brandie l’ASSEDIC ne s’applique pas aux contrats aidés de l’Education Nationale : en fait l’adhésion était facultative et laissée au choix de chaque Ministère .la conséquence est que chaque CAE , selon son Ministère a un régime d’affiliation différent, pratique pour connaître ses droits...

Or le Ministère de l’Education Nationale a choisi de s’affilier au régime général : après plusieurs heures d’attente dans les bureaux du rectorat, nous parvenons à obtenir du lycée la convention d’adhésion : mais attention celle-ci ne prend effet qu’un an après sa signature : donc tous les salariés en rupture de contrat avant l’écoulement de cette période d’un an sont, eux indemnisés par l’employeur.

Nous vérifions que le contrat de Mr G a donc bien pris fin un an après la signature.

. Le lendemain , presque sûr de son bon droit, Mr G se rend donc aux ASSEDIC : mais en fait, sur la convention, à côté de la case « date d’effet « figure une petite astérisque qui renvoie en bas de page ou est indiqué .....que la vraie date d’effet est en fait un mois après celle inscrite dans la case.

Notons au passage que les ASSEDIC donnaient donc depuis trois mois un faux motif de rejet, en se fondant sur une autre convention, pas applicable en l’espèce .

Finalement, c’est donc bien à l’employeur d’indemniser Mr G, qui retourne à son lycée, pour apprendre.....que dans ce cas c’est au CNASEA d’assurer l’indemnisation et qu’il faut donc faire un dossier.

Conclusion : lorsque vous acceptez un contrat aidé, il vaut mieux vous préoccuper tout de suite de qui vous indemnisera le jour ou vous serez au chômage, et vérifier que les ASSEDIC, le rectorat, le CNASEA et le Ministère vous disent bien la même chose. Sinon, vous pourriez bien vous retrouver dans la situation de Mr G, qui après son long périple va bien toucher son allocation mais avec un délai d’attente de plusieurs mois.


AC !
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Messages

  • Ils doivent espérer que dans l’intervalle le chômeur sera mort de faim pour ne pas avoir à lui verser son allocation de chômage. C’est honteux de plonger des gens qui ont travaillé pour eux dans une telle détresse. Cette administration cynique et méprisante n’est pas digne de se voir confier l’éducation des jeunes.

  • Une lettre a été envoyé au ministère de la défense, un petit mail à "Sans aucun doute" si je ne perçois pas mes indemnités de chômage du ctac de bordeaux dans les 2 prochains mois je vais devoir quitter mon appartement ! Aussi pour avoir du poids je vous propose de commencer une pétition si vous êtes dans le même cas que mois, je souhaiterais rassembler le maximum de courriers, si vous êtes d’accords de m’envoyer une lettre avec un bref résumé de votre situation et votre signature en bas de cette lettre, je me ferais un plaisir d’envoyer tous ça au ministère de la défense et aux journaux ou émissions de télévisions.

    Envoyez vos lettres datées et signées à :
    Pétition Ctac
    10 rue des Gymnaste
    68100 Mulhouse

    Ils se sont assez foutu de nous il faut réagir profitons de la période prochaine d’élection présidentielle pour faire bouger les choses !
    Amicalement

  • alors voila, donc comme a peut près toutes les personnes qui ont posé un message sur ce site, en signalent les problèmes qu’ils ont eu ou qu’ils ont avec le ctac de bordeaux. je m’ajoute donc a cette liste..

    après avoir effectue un contrat de 5 ans au 3 RPIMa, termine le 5 novembre 2007 je n’ai toujours pas reçu a ce jour le chômage ce qui va bientôt faire 1 AN. et pour info, la reconversion promise après 5 ans de service, m’a été refuse sous prétexte que j’étais deja titulaire d’un BEP !!!

    donc j’ai passe le stade de la colère et du dégoût, car pendent ces 5 ans on c est bien foutu de ma gueule et je ne suis pas retourné dans le civil pour que ça continue.. j ai envoyé plusieurs articles expliquant mon cas a des journaux national.

    je remercie tout particulièrement les gens qui travail au ctac et a tous les pauvres type d’officier et généraux qui ne pense avant tout qu’a leurs gueule !!! et qui reflètent tout a fait l’esprit de l’armée (professionnel) et de l’état français.