CPE - Prestation de Jacques Chirac par René BALME maire de Grigny

CPE - Prestation de Jacques Chirac

René BALME maire de Grigny communique

L’obstination maladive du gouvernement Villepin, soutenue bec et ongles par
le président de la République, nous interroge, comme elle interroge
l’ensemble des syndicats étudiants ou de travailleurs.

Comment un gouvernement peut-il rester ainsi sourd aux appels de la rue et
aux revendications argumentées de la jeunesse et des salariés ? Comment un
gouvernement peut-il être à ce point coupé de la réalité sociale de notre
pays ?

C’est à ces deux questions que je tente de répondre en ma qualité de maire de
Grigny face à l’attitude kamikaze d’un chef de l’Etat sur le déclin et d’un
Premier ministre aveuglé par l’orgueil et la perspective d’une carrière
présidentielle.

Cette voie s’inscrit dans la logique menée par la droite et l’UMP depuis le
coup de force médiatique qui a porté, par défaut, au pouvoir Jacques Chirac
en 2002 : la stratégie de la peur et de la division.

J’en appelle à la responsabilité du peuple de France et à un sursaut
d’intelligence de la classe politique pour trouver les ripostes tout aussi
intelligentes, dignes et justes, certes dans la fermeté requise à
l’intransigeance de ce gouvernement.

Le contexte lourd et sensible que nos dirigeants ont créé et les sentiments
de colère et d’indignation qui animent nombreux d’entre nous, après avoir
entendu Jacques Chirac, me poussent à juger l’attitude gouvernementale
provocatrice à l’extrême. Le président de la République vient de nous
confirmer que le libéralisme est prêt à tout pour imposer sa loi, la seule
qui vaille à ses yeux : sacrifier l’homme pour que vivent et prospèrent les
profits en s’agenouillant devant l’OMC et son représentant français, le
MEDEF.

Ce n’est pas de cette société-là que veulent les femmes et les hommes
progressistes, celles et ceux qui manifestent depuis plusieurs semaines,
auxquels j’appartiens. Nous affirmons haut et fort que nous avons décidé,
pour notre part, de placer l’être humain au centre de toutes les
préoccupations.

Cette exigence devrait être celle de la nation toute entière et de ceux qui
président à sa destinée.

J’appelle à un rassemblement, ce samedi 1er avril à 09h00, devant l’Hôtel de
Ville de Grigny où sera déployée, sur la façade une bannière dont le texte
figure ci-dessous.

Le 31 mars 2006 à 20h50
René BALME maire de Grigny (Rhône)
rbalme@wanadoo.fr
www.grigny-citoyenne.org

Ville de Grigny

Liberté, égalité, fraternité

Dans certains pays du monde,
lorsque le chef de l’Etat
ou du gouvernement
refuse d’entendre
l’_expression populaire,
reste sourd aux appels de
détresse lancés dans la rue
par le peuple,
joue de la matraque,
nos grands penseurs,
nos grands démocrates,
nos grands philosophes,
nos grands journalistes,
en bref, « la conscience du pays »

crient à la dictature.

Et en France ?

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