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CPE : l’UNEF entend diversifier ses actions

Publie le mercredi 29 mars 2006 par Open-Publishing

Evoquant la suite du mouvement anti-CPE, après les manifestations "historiques" de la veille, le président de l’UNEF Bruno Julliard a indiqué mercredi que l’organisation étudiante entendait diversifier ses actions, notamment par des blocages de gares et d’aéroports.

Si certains peuvent redouter de ne "pas réussir à faire mieux, puisqu’on est monté tellement haut", ce n’est pas le cas de l’UNEF, dit-il dans un entretien à l’Associated Press. "Nous allons continuer probablement à appeler à nouveau à des manifestations, mais on va aussi effectivement diversifier nos méthodes d’action, parfois en appelant à des rassemblements, parfois effectivement en appelant à bloquer un certain nombre d’endroits. Ca peut être des aéroports, ça peut être des gares".

Sur le fond, "nous ne demandons pas la tête du gouvernement, on demande la fin du contrat première embauche. Alors s’il est annulé par le Conseil constitutionnel, tout le monde saura bien que c’est aussi un désaveu pour le gouvernement, donc ça peut être effectivement une sortie de crise", dit-il.

Interrogé sur une éventuelle démission du Premier ministre Dominique de Villepin en cas de retrait du CPE, Bruno Julliard estime qu’il "peut y avoir des conséquences collatérales" au retrait, "mais le Premier ministre s’est lui-même enfermé dans cette position, où sa vie politique dépend de la survie du contrat première embauche, mais ce n’était pas notre volonté à nous".

"Sur le fond, ça montrera bien que les politiques de destruction du code du travail ne seront pas acceptées en France, quelque soit le Premier ministre", selon lui.

"Ce n’est pas parce que dans d’autres pays les conditions de travail sont moins bonnes qu’en France on doit détruire nos conditions de travail pour assurer une concurrence à peu près équitable", dénonce-t-il, "parce qu’à ce moment là, on
peux comparer avec la Chine où il n’y a pas beaucoup de chômage mais où les conditions de travail ne sont pas tout à fait acceptables".

En France, poursuit le président de l’UNEF, "contrairement à ce que disent les
patrons, il existe de la flexibilité, même beaucoup depuis vingt ans. Je pense au contrat à durée déterminée, je pense à l’intérim, je pense aux stages". AP

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