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CPE = la loi du plus fort entre dans le droit

Publie le dimanche 19 mars 2006 par Open-Publishing

Travailleur social en contact quotidien avec les entreprises et des jeunes au « handicap social » important, je ressent vicéralement le CPE et le CNE, dans leur volet 2 ans d’essais et non-justification du motif de licenciement, comme totalement inacceptable car incluant la reconnaissance de la loi du plus fort ce qui est un sacré paradoxe pour un Etat dit de droit !

La justification de l’intérêt du CPE par la présentation des situations de leurs enfants, par les ministres (Borloo et de Robien), montre bien le caractère élitiste et ségrégationniste de cette loi. Ce n’est pas de la flexibilité qui est proposée aux entreprises mais la possibilité d’une sélection par la compétition dont il est certain que se seront ceux des milieux financièrement et culturellement aisés qui en sortiront gagnant, d’autant qu’ils auront bénéficié pendant les deux années « de consolidation » d’un soutien, notamment psychologique, important, rétablissant l’équilibre des forces face à l’employeur.

Cette loi dite « égalité des chances » ne l’est que pour la ligne de départ si l’on considère que les patrons joueront le jeu en embauchant deux ou trois jeunes pour un seul contrat confirmé au bout des deux années.

Comment penser que ceux qui ont déjà largement subi l’échec scolaire et l’échec social de leurs familles auront les ressources psychologiques et psychiques pour supporter alors qu’ils ont déjà craqué pendant la période scolaire ?
Soit les concepteurs du CPE sont des ignorants avec des représentations erronées de la réalité sociale, soit ils sont au mieux des manipulateurs au pire des criminels jouant sur la peur pour garder ou enrichir leur pouvoir et celui de leurs amis.

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