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Ce qui se prépare et à quoi nous devons nous préparer (2/2)

Publie le vendredi 24 juin 2005 par Open-Publishing
14 commentaires

SOURCE : www.ineditspourlenon.com

Oui, la Constitution est morte, quelle que soit l’issue des scrutins à venir. Mais c’est sur l’approfondissement de sa critique, justement, que pourra se développer l’argumentaire positif d’un plan B. C’est pourquoi il importe, dès maintenant, de ne cesser de travailler à mettre en lumière la fécondité de notre Non.

Dans ce long et patient travail de renégociation, il me paraîtrait incompréhensible que des partisans du Oui qui se prétendraient encore de gauche et qui auraient donc, avec tant de ferveur, accepté de sacrifier ce qu’ils ont sacrifié de leur idéal social à celui de l’Europe, refusent, maintenant que ce sacrifice leur a été révélé inutile, de prendre la part la plus active à la défense et à la promotion de ce projet, incomparablement plus conforme à ce qu’on peut présumer de leur philosophie politique, du sens de leur engagement.

Ce plan B, dont on nous assure qu’il n’est pas de mise, du moins dans un avenir prévisible, nous en tenons déjà les grandes lignes dans le dernier opuscule, magistral, de Jacques Généreux, « Sens et conséquences du "Non" français » (Seuil). Parmi les différentes options qui s’offrent à l’Europe de l’après 29 mai (qu’il énumère en autant de plans B, C, D, E), c’est ce qui correspond à son plan « E » (comme Europe !) qui représente, à mes yeux, mieux qu’un compromis acceptable, une première étape sur la voie d’une véritable réorientation de la construction européenne. Il faut absolument le LIRE et le faire lire : l’exposé même du plan tient en 17 pages, en parfaite cohérence avec ses critiques du TCE, telles que développées dans son « Manuel critique du parfait européen » dont cet opuscule constitue la suite logique.

Il y a longtemps, que nous savions que notre Non était empreint d’une puissance d’affirmation infiniment supérieure au Oui du consentement ou de la résignation. Et nous savions exactement ce que nous voulions, à la lumière de quoi, exclusivement, nous avons pu savoir aussi à quoi nous disions Non.
La différence est que d’ores et déjà, non seulement nous le savons, mais nous pouvons le faire savoir. Et plus rien ne nous arrêtera.

Pour les chefs d’Etat réunis à Bruxelles lors du sommet européen des 16 et 17 juin qui ont demandé à différer la tenue des référendums sur la Constitution européenne afin de repousser l’échéance de sa renégociation, il ne s’agit plus que de « sauver la face » dans une dernière bravade, mais ils connaissent notre puissance de mobilisation et ils n’ignorent pas que nous n’avons rien à craindre, bien au contraire, nous qui voulons une Europe des peuples, d’un débat démocratique prolongé, pourvu qu’il soit en effet démocratique -et c’est ce dont nous nous occuperons. Plus il le sera, mieux apparaîtra, sur cet enjeu décisif, le décalage entre le Oui précipité des Parlements, qui se seront prononcés sans mandat spécifique sur la question, et le Non patiemment réfléchi, et autrement résolu, des peuples auxquels on aura donné le temps d’aller à la rencontre les uns des autres et qui sauront opposer d’autant plus de défiance à la manipulation qu’elle se fera plus méthodique et subtile.
C’est là, pour moi, le grand intérêt de ce ralentissement d’un « processus de ratification » désormais dénué de toute pertinence juridique.

Mais un piège se prépare, dès à présent : on prévoit, à terme, de nous berner en nous présentant comme une concession de retirer de la Constitution cette fameuse partie III, puisque c’est clairement celle qui fait difficulté. Les Français seront supposés se réjouir de ce qu’on ait pris leur suffrage en compte, sans que nos gouvernants aient à se déjuger : ne nous l’avaient-ils pas bien dit, qu’en refusant ce projet, nous garderions précisément l’essentiel de ce que nous en aurions refusé, c’est-à-dire précisément cette partie III, « simple reprise et synthèse de l’ensemble des traités en vigueur » ?
La retirer du texte constitutionnel, ce n’est rien d’autre, en effet, que la soustraire (a posteriori et rétroactivement !) au suffrage des peuples auquel on regrette amèrement, déjà, de l’avoir soumise. Mais son rejet par la France et la Hollande n’en est pas moins une réalité désormais incontournable, en fait comme en droit : ce qui signifie que c’est bien l’ensemble des traités en vigueur dont la légitimité se trouve ainsi remise en cause par la procédure même qui visait à sa consécration -et qu’il faut donc l’intégrer, non pas certes exclusivement, mais prioritairement, dans l’inéludable nécessité d’une renégociation. (...)

Et ce qui est beaucoup plus important, et que personne encore, à ma connaissance, ne dit (toujours l’argument 9 et son explicitation dans ma page « Suites, V »), c’est qu’en refusant cette partie, nous avons aussi refusé ce qui nous était donné à entériner des traités en vigueur qu’elle synthétise. Nous avons donc aussi refusé ce qu’elle contenait du statu quo que définit le Traité de Nice ; nous avons aussi refusé le Traité de Nice auquel on prétend maintenant nous renvoyer, et ce refus est l’annulation, de droit, de l’unanimité qui le validait. (...)
Ce n’est pas nous qui avons choisi de remettre en cause le statu quo qui laisserait perdurer le Traité de Nice : c’est l’unanimité des représentants des Etats membres de l’Union en nous présentant ce projet de Constitution. (...)
Ce statu quo a d’ores et déjà cessé d’être fondé en droit, si ce n’est comme simple condition pratique d’une renégociation qui, désormais, s’impose pour réorienter la construction européenne.

Et nous ne demandons pas, comme on fait semblant de le croire, qu’elle soit, du jour au lendemain, orientée dans une autre direction, opposée à celle de l’actuel projet, mais simplement qu’elle s’abstienne de prédéterminer, à l’exclusion de toute autre, la direction politique, économique et sociale dans laquelle elle s’oriente, qu’elle ouvre au contraire un véritable espace de liberté, nécessaire à la vie démocratique des peuples qu’elle veut unir, et qu’elle satisfasse par conséquent, cette fois réellement, à la double exigence, qu’elle s’est donnée pour devise, de l’union dans le respect de la diversité.

lire aussi :
 Le sens de notre Non (1/2)

Messages

  • Quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi je n’arrive pas à me départir d’une certaine méfiance, ou si l’on préfère d’une méfiance certaine à l’égard du "personnage" de T. de la Hosseraye ?
    Voilà qq qui sort soudain de l’anonymat et qui acquiert une aura de crédibilité grace à son titre de "traitre" à la cause de l’ultra-libéralisme, horrifié dit-il par le machiavélisme et la mauvaise foi des arguments qu’il "découvre" au sein de cette sorte d’officine de propagande de la droite dont il est membre.
    Un peu trop beau pour être vrai.J’ai du mal à croire qu’il ignorait tout des desseins réels de ce groupe et que ce dernier ne l’a recruté que parce qu’il était un parfait "naïf".
    Certains arguments qui apparaissent dans ses textes me confortent dans cette fâcheuse impression.
    La droite n’a-t-elle pas le plus grand intérêt à trouver en face d’elle un parti socialiste "atomisé" et l’autre comique, qui n’était pas à une raffarinade près, n’at-il pas déclaré que la vie politique serait assurément plus agréable si les socialistes n’existaient pas. Bien vu.

    • ..."La droite n’a-t-elle pas le plus grand intérêt à trouver en face d’elle un parti socialiste "atomisé"...

      Certes. Mais comme si le PS avait besoin de la droite ou de T. de la Hosseraye (??) pour "s’atomiser".
      On l’a vu au moins depuis le gouvernement de Jospin, qui déclarait comme candidat à l’Elysée "qu’il ne ferait pas de politique socialiste" - Résultat : la grande claque du 21 avril. Le PS, 3 ans après, continue à s’atomiser et y réussit parfaitement tout seul.

      Quant au "nouveau" discours de T. de la Hosseraye (au style assez alambiqué, ceci dit - à chacun le sien...), on peut toujours le prendre avec des pincettes, et se demander même pour qui il roule ? Mais je n’ai pas encore trouvé les arguments auxquels tu fais référence, et qui te conforteraient dans "cette fâcheuse impression".

      Serais-je aussi trop naïf ? Quelque chose m’aurait échappé ?

      Dans ce cas, je te serai gré de bien vouloir m’éclairer.

    • Même doute que "84.232", dans la page 1/2 :

      "(...) Car bien sûr que c’est un Non qui ouvre et non pas qui ferme, un Non qui libère l’avenir, ne serait-ce que parce qu’il remet en cause le présent, au lieu de nous lier constitutivement à un passé qui, pour sa part la plus décisive, s’est déterminé sans nous, un Non qui ne contredit nullement le premier Oui, celui qu’attestaient les premiers sondages, le Oui à l’Europe, à une Constitution pour l’Europe... Un Non qui, dans sa fraction la plus décisive, celle qui a renversé la majorité, ne se veut pas davantage exclusif du dernier Oui, Oui au « meilleur compromis », Oui dont il serait étonnant qu’il n’accepte plus désormais de compromis qu’avec les idéologues du néo-libéralisme pur qui vient d’être désavoué -non pas ce Oui qui comptait sur l’onction du peuple pour asseoir et introniser le mépris des peuples, mais le Oui au contraire qui n’a cessé de protester de l’authenticité de son socialisme, de son idéal d’une Europe sociale dont cette constitution n’eût été, à ses yeux, qu’une première étape, ce Oui qui ne pourrait plus aujourd’hui, sans se discréditer pour longtemps, refuser encore de nous rejoindre dans le combat des peuples pour une Europe, en effet, économiquement moins libérale, socialement plus volontaire, et politiquement plus démocratique, ouverte et libre.

      Une europe économiquement moins libérale ???
      Socialement plus volontaire ???

      Est-ce celà l’aspiration du peuple de GAUCHE français ? c’est mon doute sur la sincérité de TdlH !

    • Réponse à 82-26
      "Serais-je aussi trop naïf ?". On peut fort bien faire semblant ,autrement dit faire l’âne pour avoir du son. Il ne s’agit pas d’une question de style.Il est vrai que le sien rend ses productions particulièrement indigestes,mais il sait être moins alambiqué, comme par exemple dans sa charge d’une incroyable violence contre le PS (dont je ne suis pas membre, soit dit en passant) :
      "...une stratégie purement politicienne...établir les conditions d’un libéralisme qui leur assure une fonction de correctif indispensable tout en les dédouanant des régressions sociales qui en résulteraient...bien sûr qu’il y a une vocation historique des socialistes à trahir, puis à réécrire l’histoire...mais le pire n’est pas dans cette compulsive propension du socialisme de parti à trahir d’abord le peuple comme il nous en offre une fois de plus le sinistre spectacle : il est dans son renoncement au socialisme lui-même..."etc,etc.
      N’en jetez plus ! Qui encore aurait pu signer ces attaques éculées ? Mettez cela en correspondance avec son adresse liminaire à Bellaciao :" je n’oublie pas...sentez vous, bien entendu, très libre à leur égard" et vous aurez un tableau à la fois touchant et comique.
      C’est ce même T dl H qui écrit dans " Arguments inédits..." : inutile de préciser que je ne suis pas pour autant passé du libéralisme social (à vocation humaniste) du courant Raffarin, au socialisme, même libéral...pour moi le libéralisme est tout à fait défendable comme orientation d’une politique économique SALUTAIRE..."
      Je suis heureux d’apprendre que Raffarin, c’est du libéralisme social à vocation humaniste. Je ne m’en étais pas aperçu. Quelque chose m’aurait échappé ?
      Aveuglement, sans doute. C’est le titre d’un article de M. ALLAIS, prix Nobel d’économie (Economiste très à gauche, comme chacun sait) commenté ainsi ,toujours par T dl H : le libéralisme n’a pas de vocation anti-sociale. Et il peut y avoir des circonstances où il se révèle plus efficacement social que le socialisme.
      Ben voyons ! Comprenne qui pourra.
      Le jeu continue. Relisez ses textes (courage !) et cherchez l’erreur.

    • Eh bien pour ma part je ne vois pas l’erreur : je suis bien d’accord avec lui pour dire que le PS ne cesse de trahir les aspirations du peuple de gauche, que j’aspire à une Constitution socialement plus volontaire, à une Europe économiquement moins libérale et politiquement plus démocratique !

      Je ne vois vraiment pas ce qu’un homme authentiquement de gauche, comme je crois l’être, trouverait à redire là-dedans !

      En s’en tenant à ce qu’il dit (et ce, d’où qu’il vienne, cela ne me regarde pas, c’est son histoire), j’approuve en grande partie. On sent une révolte contenue qui, dans la situation actuelle de constante dénégation par les "élites" du "Non" populaire, me paraît loin d’être surfaite, mais au contraire on ne peut plus légitime !
      Comment resterions-nous sereins face au positionnement purement tactique et cynique du PS à l’égard de la Constitution ? Comment ne pas se révolter face aux manoeuvres des ouistes pour ne cesser de donner mauvaises conscience à ceux qui ont voté Non ??

      Sur le fond, je ne vois pas bien l’intérêt qu’il y a à essayer de décribiliser un jeune homme qui dit ce qu’il dit et, je le répète, à quoi un homme (qui se croit) authentiquement de gauche ne trouve pas grand chose à redire. Sauf si, pour des raisons uniquement partisanes, on choisit de décridibiliser systématiquement tous ceux qui ne viennent pas de notre "bord". Mais ce n’est pas constructif pour un sou...
      Ou alors je demande à ce qu’on m’explique ce qui, dans ce que dit TDLH, ne va pas dans le bon sens. Les exemples que vous donnez me paraissent au contraire accréditer la pertinence de ses propos !

      Un républicain brestois

    • " je demande à ce qu’on m’explique ce qui, dans ce que dit TdlH, ne va pas dans le bon sens. Les exemples que vous donnez me paraissent, au contraire, accréditer la pertinence de ses propos".
      Vraiment ? Ces exemples me semblent, à moi, parfaitement limpides.
      Et c’est plutôt à vous, républicain brestois,homme authentiquement de gauche, de nous faire la démonstration que ces exemples accréditent au contraire la pertinence de ses propos.

    • Réponse à 82***.137.** :

      Je m’étonne surtout que vous vous étonniez d’une revendication comme :
       Une europe économiquement moins libérale
       Socialement plus volontaire

      C’est bien ce que je souhaite pour la future Constitution européenne (si renégociation il y a), comme la très grande majorité des nonistes (notamment dans l’Appel des 200). Vous voulez peut-être d’une Europe économique PLUS libérale et socialement MOINS volontaire ? Moi pas.

      C’est apparemment la question de l’attitude vis-à-vis du libéralisme qui vous turlupine. Je ne vois pas ce qu’il y a d’incroyablement choquant pour un homme de gauche à soutenir qu’il puisse être "conjoncturellement opportun"....vous éclaireriez ma lanterne ?

      C’est d’un socialisme éclairé, avisé, pragmatique, et pas dogmatique (à appliquer uniformément, partout et en toute situation, quelle que soit l’état du monde), dont nous aurions besoin. Me trompé-je, ou est-là le point de notre divergence ?

      Républicain brestois

    • Addendum à mon message précédent :

      Vous écrivez :
      "La droite n’a-t-elle pas le plus grand intérêt à trouver en face d’elle un parti socialiste "atomisé" et l’autre comique, qui n’était pas à une raffarinade près, n’a-t-il pas déclaré que la vie politique serait assurément plus agréable si les socialistes n’existaient pas. Bien vu."

      Vous regrettez les salves en effet particulièrement vives de TDLH à l’encontre du PS. Je m’en félicite au contraire.
      Je dois vous avouer très franchement ne pas comprendre du tout, mais alors du tout, que l’on puisse choisir de défendre un parti se proclamant de gauche et qui commence par exclure ceux des siens qui incarnent le plus, suffrage populaire à l’appui, le peuple de gauche. Cherchez l’erreur.

      La trahison du PS des idéaux de gauche est avérée. Et je ne suis pas le seul à le penser : sortez de votre microcosme, discutez avec les militants "de base", bon sang !

      Républicain brestois

    • A l’attention du Républicain Brestois 62.**.202.***

      Je m’étonne évidemment que l’on revendique une Europe économiquement moins libérale.
      Je ne la souhaite aucunement libérale , ne jouons pas avec les mots, il s’agit d’économie capitaliste ; libéral, libéralisme inventés pour masquer capitalisme, et de fait, parler pour ne rien dire d’attitude envers un libéralisme/capitalisme pur et dur de droite et d’un libéralisme/capitalisme… présentable de « gauche » avec des emplâtres sociales plus volontaires.

      L’opportunisme conjoncturel dans la société capitaliste, nous n’avons connu que cela.

      Si vous êtes renseigné, comme je le pense, sur l’état du monde aujourd’hui, et sur l’aspiration et les besoins communs des peuples, en effet un socialisme vraiment éclairé déconditionné des dogmes égoïstes capitalistes pourra apporter les réponses à ces besoins. Alors oui notre divergence vient que j’aspire à me débarrasser des dogmes capitalistes et vous de les contourner.

      Si vous faites référence à l’appel des 200, contrairement à la lecture que vous en avez, il s’agit d’éradiquer non seulement le néo-libéralisme mais également d’empêcher la continuité de « l’ancien ».( voir paragraphes ci-dessous de l’appel des 200)

      L’APPEL DES 200
      Dire "non" au traité constitutionnel, pour construire l’Europe !
      « …Le " traité constitutionnel " adopté par les chefs d’Etat et de gouvernement le 18 juin 2004 constitue l’ensemble juridique libéral le plus complet et contraignant de la planète. Il grave dans le marbre les dogmes et les politiques inscrites dans le Traité de Rome aggravé dans un sens néo-libéral par les traités ultérieurs… »
      « …Cette Europe-là n’est pas la nôtre. C’est pourquoi il est urgent de donner à l’Europe de nouvelles fondations qui l’émancipent du capitalisme financier et prédateur, qui la réconcilient avec le progrès social, la paix, la démocratie, un développement soutenable, la coopération entre les peuples de la planète… »
      « …Nous entendons l’argument de ceux qui combattent avec nous le néo-libéralisme et craignent pourtant qu’un tel refus serve les forces réactionnaires. Mais laisser l’Europe actuelle continuer sur sa lancée favorise l’essor dangereux des populismes réactionnaires, des droites " souverainistes ", de l’extrême-droite xénophobe. Cette Europe-là représente une grande menace pour l’idée européenne elle-même. C’est pourquoi nous appelons à opposer un " non " majoritaire au " traité constitutionnel ". Un " non " de gauche, en rupture avec le système libéral, qui puisse traduire dans les urnes ce que les mobilisations sociales et altermondialistes de ces dernières années ont exprimé avec le soutien de la majorité de la population, des salariés, de la jeunesse.
      Sur ces bases, nous créons un collectif d’initiative et appelons à ce que des rassemblements similaires se constituent dans toutes les villes et dans tous les secteurs de la société. »

      esteban

  • Très bon article !

    Je trouve pour ma part extrêmement positif que des citoyens se soient engagés, aient sans doute pris des risques professionnels et aient réussis, en dépit de leur jeune âge, à faire preuve d’une réflexion de qualité (que je trouve, quant à moi, fort claire) ayant contribué, pour une part non négligeable, à la victoire du 29 mai. Evidemment, nous avons été des millions à y contribuer, mais il faut avoir l’humilité de savoir reconnaître la qualité où elle se trouve. Pour moi, je suis reconnaissant à Etienne Chouard et Thibaud de la Hosseraye d’avoir su formuler ce qui demeurait encore confus dans ma propre réflexion. Je ne leur fais pas confiance « aveuglément », mais après avoir lu ce qu’ils ont écrit, avec toute l’intelligence dont je sois capable. Je suis professeur d’éco-gestion dans une lycée du Cher (La Châtre), et son commentaire de l’article d’Allais, par exemple, m’inspire toute confiance.
    Je ne vois donc pas au nom de quoi, et sur quel a priori défavorable, je me défierais de la sincérité de son intervention dans le débat national. Je n’y vois au contraire, pour l’instant, que des fruits positifs. Ce serait dommage de se priver de toutes les bonnes volontés, pour peu qu’elles soient compétentes, pour défendre nos idéaux.

    Et si l’on commence à condamner tout ce qui nous paraît « trop beau pour être vrai », c’est alors qu’on se résigne à perdre tout idéal ! Ce qui ne veut pas dire, bien entendu, ne pas faire preuve d’esprit critique ; mais cet esprit critique ne doit pas non plus m’empêcher d’adhérer à ce que je peux estimer rationnel et juste.

    Notamment, je n’ai rien vu, à la lecture de ce que Thibaud a écrit, qui serait susceptible d’éveiller le soupçon qu’il soit le sous-marin de qui que ce soit….et surtout pas de la droite ! Il renvoie dos-à-dos, avec raison, le social-libéralisme des DSK et Hollande et le libéral-socialisme des Bayrou ou Raffarin. Dans les deux cas en effet, c’est la doctrine libérale, plus ou moins maquillée, que l’on essaye de nous resservir. Dans ce qu’elle a de plus doctrinaire.

    J’ai deux enfants au collège, et je n’ai aucune envie de les voir devoir « se battre pour survivre » dans un monde où la concurrence serait érigée en objectif. Devoir se battre pour survivre, où est la différence avec la loi de la jungle ? A quoi bon le droit, dans ces cas-là ?

    Par ailleurs, il me semble que Thibaud expose limpidement les raisons de son libéralisme, et la mesure dans laquelle il lui paraît acceptable : "Pour moi, le libéralisme est tout à fait défendable, au moins à moyen terme, comme orientation d’une politique économique salutaire dans une conjoncture économique donnée, mais pour autant seulement qu’on ne prétende pas l’absolutiser en principe directeur exclusif de toute autre possibilité d’orientation économique. Il me semble que toute la puissance de rassemblement du gaullisme résidait précisément dans cette capacité d’ouverture théorique, éminemment démocratique et pragmatique, permettant de conjuguer, selon les circonstances et les domaines, jusqu’aux extrêmes du capitalisme le plus dynamique et de la planification." Et il précise même dans sa page "Suites", pour ceux qui n’auraient pas bien compris : "J’ai dit que je n’étais pas anti-libéral, au sens où j’admets qu’une politique libérale puisse être conjoncturellement opportune, voire la seule raisonnable. Ce que je récuse, en revanche, c’est le libéralisme idéologique, érigé, par cette Constitution, en principe normatif, déterminant pour toute politique à venir. L’histoire (en cours) de la construction de l’Union européenne offre un exemple particulièrement éclairant de l’opposition que je viens d’expliciter : il me paraît difficilement contestable qu’une bonne dose de « libéralisme » ait été requise pour la création d’un « marché commun » européen -est-ce à dire que l’Europe se soit jamais obligée, pour cette raison, à convertir en une fin ce qui ne lui a été jusqu’ici qu’un moyen ? On peut consulter minutieusement l’ensemble des traités antérieurs : c’est la toute première fois, dans cette Constitution, qu’il nous est demandé de reconnaître la pratique de la concurrence, et l’exigence de la compétitivité (entre autres), non pour de simples moyens, mais pour des objectifs prioritaires et constitutifs, désormais, de la définition même de l’Union. »

    Qu’ajouter ? Il y aurait bien des réflexions à poursuivre dans ce sens : plutôt que de condamner unilatéralement le libéralisme, comme certains vieux briscards des luttes syndicales de mes amis, avec le risque de paraître aussi doctrinaire que ce que l’on condamne, sans doute faut-il savoir être pragmatique…sans pour autant renier ses principes. Nos leaders de gauche feraient bien de faire la différence entre passer avec armes et bagages à l’ennemi (= devenir, comme eux, des « sociaux-traîtres ») et avoir l’intelligence de savoir utiliser ponctuellement ce que leur propre doctrine peut contenir de positif.

    Je ne peux finir sans citer Etienne Chouard (dans un journal dont j’ai perdu la référence, sans doute Libé) : « Il n’y a pas de trahison ou de complot des élites à proprement parler, mais c’est plutôt à force de renoncements successifs aux règles démocratiques qu’ils se sont, je le crains, progressivement accoutumés à un résultat qui paraît pourtant choquant quand on n’y pas été préparé et qu’on le compare à notre système national, déjà très imparfait... Il y a encore quelques mois, j’étais sûr et certain de voter "oui", parce qu’il ne faut pas freiner l’Europe, que c’est la paix, que l’idée est très belle en soi... Mais en fait, quand les gens comme moi débarquent dans ce débat et qu’ils lisent le projet de constitution, ils se réveillent brutalement et comprennent que ce texte sert à garantir au pouvoir, et pour longtemps, qu’il ne sera pas gêné par les contrôles exercés par le peuple ». Et voilà : là aussi, c’est en étudiant le texte lui-même qu’il a pris la mesure du décalage existant entre la beauté des idéaux affichés et le contenu réel du TCE. L’un l’a fait plus tôt que l’autre, mais dans les deux cas, je n’y vois pas malice. Au contraire, je dis bravo, car il n’est jamais facile de reconnaître ses propres erreurs.

    Stanislaw B.

  • Je viens de prendre connaissance de vos différents messages et j’aimerais d’abord exprimer ma gratitude à tous ceux qui ont bien voulu se donner la peine de me défendre contre cette incompréhensible manie, chez de prétendus partisans du Non (84*.232.** ; 82.***.137.** ; 84.*.152.**) de tenter à toute force de diviser notre camp et d’en détruire une homogénéité qu’ils contestent en raison de la diversité de nos origines. Si on tient mordicus à la suspicion, elle devrait plutôt se porter sur un tel parti pris qui ressemble étrangement à celui des puissances d’établissement de nier la consistance de notre vote et notre capacité à proposer une alternative cohérente.
    La synthèse qui fait l’objet de leurs critiques n’est qu’une compilation abrégée de ma page « Et maintenant ? » à l’intégralité de laquelle ils s’efforcent manifestement de dissuader leurs lecteurs de se reporter, car ils y trouveraient une réponse claire à tous ces misérables procès d’intention.
    J’ajoute ici que lorsque j’y défends le plan E de Jacques Généreux (n°IV de ma page), c’est très expressément dans le même esprit où il l’expose, donc sans exclure la possibilité d’une évolution de l’Europe vers un socialisme radical, pourvu qu’il corresponde à une véritable aspiration des peuples, démocratiquement exprimable, ce qui requiert, de notre part, un considérable travail d’argumentation, pour lequel ils feraient mieux de mobiliser l’énergie qu’ils gaspillent à me chercher noise. Qu’ils cessent donc de me lire, si je ne leur plais pas sous prétexte que je ne sais pas écrire (autrement qu’ « indigeste » ou « alambiqué ») ou que j’ai pu fréquenter des raffariniens qui avaient en tout cas l’avantage sur eux d’être moins sectaires et en effet sans doute plus « humanistes », au sens le plus primaire ou « naïf » qu’ils voudront.
    Quant à me faire grief d’avoir commenté favorablement un article du « libéral » Maurice Allais qui reprochait à la Constitution son excès de libéralisme, il faut vraiment n’avoir aucune idée de ce que c’est qu’une argumentation a fortiori pour ne pas comprendre que quand on a la chance de trouver un économiste réputé libéral pour juger trop libéral un projet, on peut en effet lui savoir gré de nous permettre d’arguer que si même lui en juge ainsi, alors à plus forte raison le devraient d’abord ceux qui prétendent s’opposer au libéralisme !
    Encore une fois, toute cette offensive me semble décidément relever plutôt d’une stratégie à la Jack Lang ou à la DSK (sur le blog de qui j’ai continué à démontrer, pour la dénoncer, l’inclusion de la directive Bolkestein dans le texte constitutionnel même après le 29 mai) que d’une authentique adhésion au Non et surtout à sa force de rassemblement. Au reste, le seul homme politique dont nos étiquetomanes pourraient aujourd’hui m’accuser de soutenir la cause, il est tout de même curieux qu’ils ne le mentionnent jamais, eux qui se targuent de m’avoir si bien lu : ce serait Laurent Fabius ! Voilà qui tendrait à me confirmer dans le soupçon que ces prétendus radicaux de gauche (à supposer qu’ils soient d’ailleurs plusieurs) appartiennent eux-mêmes à une fraction bien déterminée du PS à la cohésion duquel ils me diabolisent d’attenter alors que je ne dénonce que le comportement de sa direction et que j’en appelle en revanche à la sincérité de ses militants. Il faut croire qu’en effet, ce genre d’attaque les gêne beaucoup.
    S’il s’agit au contraire de déterministes pour lesquels tel homme est un pommier, qui ne pourra jamais produire que des pommes, et la personne que je me veux, un raffarinien qui ne pourra jamais produire que des raffarineries, alors je les invite à juger l’arbre à ses fruits : eux ne travaillent qu’à notre division, moi je sais de plusieurs de mes correspondants avoir contribué à les convertir au Non. Et c’est un travail qu’il est vital de poursuivre et d’approfondir pour les combats qu’il nous reste à mener, mais sans exclusive et dans une entière confiance dans la liberté de chacun de penser, de juger, de se déterminer ou même (horresco fremens !) de changer…
    Car si c’était trahir que de passer du Oui au Non après avoir lu et relu la Constitution européenne, alors comment considérer la probable demi-douzaine de millions de Français qui, ayant suivi le même chemin, ont permis le renversement de la majorité ? Si c’est trahir que, comme Fabius, préférer sa conscience à la consigne, alors vive les traîtres ! Ce sont des traîtres de cette espèce, des condamnés à mort, qui ont, dans la Résistance, construit la France Libre. Mais chacun sait qu’à l’heure de la victoire, lorsqu’elle est en même temps celle du peuple sur lui-même, ce n’est jamais parmi les plus actifs de ses artisans que se recrutent les plus virulents des épurateurs dont le sinistre cortège l’accompagne –où l’on ne sent même pas respirer l’euphorie de la Libération !

    Cela étant, je ne voudrais pas conclure cette intervention sans adresser un remerciement particulièrement chaleureux à Stanislaw B. pour avoir si bien su saisir le sens de mon engagement et réussi à l’exprimer en des termes si clairs (et avec une telle bienveillance !) que j’en aurais été moi-même incapable (tant il est d’abord malaisé d’être son propre avocat).
    Je n’aurai donc pas écrit en vain : c’est un réel soulagement de le vérifier sous la plume d’un lecteur qui me prouve au moins (et dans une langue dont j’envie certes la limpide simplicité) que je ne suis pas le seul à pouvoir me lire…

    Thibaud de La Hosseraye

    • Marrant : Thibauld fait remarquer que ses détracteurs pourrait servir les projets les plus hypocrites du Ps et depuis plus personne !

      D’après mon expérience, on peut trouver que la (bonne) militance d’extrême gauche peut mener à un certain cynisme, pour se protéger de toute la dureté de la société qu’on affronte, mais je n’en connais aucun qui prendrait ça sans réagir.
      De plus, l’argument "comant ki parle laut on capterien", ça sent plus la caricature de gauchiste à la Philippe Val ou Finkielkraut qui ont fini par croire à leurs absurdités que la réaction d’un militant ou d’une personne engagée, qui a un minimum d’expérience pour décrypter des concepts politiques et des phrases de plus de trois mois.

      C’est décidé ! Je vote les taupes majoritaires du PS ! :) Même si ça me fait par ailleurs peu r que ces gens-là utilisent une rhétorique aussi simpliste en croyant être dans le bon ton...

      jean-baptiste

    • Quand la malhonnêteté intellectuelle le dispute à la paranoïa chronique, voire à la jalousie, il y a de quoi rire... ou pleurer.

      Que quelqu’un puisse avoir l’intégrité intellectuelle de remettre en question une de ses orientations dans un argumentaire étayé, écrit qui plus est dans un contre-style Arlequinesque –mais qui a dit qu’il ne fallait faire aucun effort pour lire et comprendre l’Autre ?- et qu’en plus de tout cela, horreur suprême, ses propos trouvent un large écho et le voila bon pour être passé à la moulinette des « soiffards de la débusque », des « dénicheurs de traîtres en tous genres », des « détricotteurs de complots machiavéliques » !!

      Et peu importe si dans la bataille la personne incriminée peut être atteinte ou blessée de voir son intégrité mise en doute, peut importe de le discréditer et de douter publiquement de sa sincérité… puisque après tout, sur le net on peut se lâcher… c’est du virtuel. On peut dès lors céder à ces instincts primaires qui nous faisaient, il y a quelques millénaires, asséner un bon coup de massue à celui qui avait l’heur de nous déplaire.

      Le trophée épinglé sur la toile vaut bien quelques écorchures…

      Adonc pour les malheureux lecteurs débiles en manque de cervelles, égarés sur le site de ce « traître à la cause ultra-libérale » qui n’auraient pas su déceler les relents pestilentiels de la félonie… les vengeurs masqués du net se dévouent pour dénicher du renégat !

      « Quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi je n’arrive pas à me départir d’une certaine méfiance, ou si l’on préfère d’une méfiance certaine à l’égard du "personnage" de T. de la Hosseraye ? » nous demande un courageux anonyme…

      Peut-être simplement parce que vous jugez l’Autre (Thibault De la Hosseraye, en l’occurrence) à l’aune de votre aliénation soupçonneuse ? Peut-être parce qu’habitué à de douteuses circonvolutions qui cherchent et trouvent béquille sur une intégrité intellectuelle douteuse, vous présupposez –à tort, permettez-moi de vous le signaler- qu’il en est de même pour tout un chacun ?

      Allez savoir, il y a tellement d’hypothèses à soulever pour répondre à votre innocente, mais ô combien pertinente question, qu’en faire la liste complète relèverait d’une étude psycho-sociologique complexe et étendue.

      « On peut fort bien faire semblant ,autrement dit faire l’âne pour avoir du son » nous assène un autre pourfendeur tout aussi courageux que le premier et donc tout aussi anonyme…

      C’est exact, on peut faire cela, tout comme on peut de façon aussi stupidement « anesque » prétendre avoir tout compris d’un propos alors qu’il n’en est rien.

      Tout comme il est facile et tout aussi imbécile d’extraire une partie d’un texte pour étayer –maladroitement- une critique fumeuse.

      Tout comme il est également débile de penser que l’on doit nécessairement être en accord avec tout ce que dit –ou écrit- quelqu’un pour que ce dernier soit crédité de sa pertinence ou de son honnêteté.

      « Il ne s’agit pas d’une question de style. Il est vrai que le sien rend ses productions particulièrement indigestes… »

      Et si d’aventure l’argumentaire de fond fait défaut, tant pis, on peut toujours s’en prendre également à la forme… ça ne mange pas de pain, et c’est si bon de se laisser aller à ses aigreurs gastriques !

      Quant aux plus téméraires d’entre ceux qui tenteraient maladroitement d’exposer leurs doutes quant à la pertinence du contre argumentaire développé par nos valeureux pourfendeurs… mal leur en prenne, ils sont aussitôt renvoyés dans les cordes par un magistral : « Vraiment ? Ces exemples me semblent, à moi, parfaitement limpides. » qui à défaut d’expliciter plus avant le pourquoi du comment de cette forfaiture débusquée a au moins le mérite de couper court à toute tentative d’éclaircissement.

      Puis pour parfaire de bien clore l’objection, dans un superbe retournement de situation que doivent envier nos meilleurs conseillers en communication, on renvoie le malheureux réviser sa copie (!) : « …c’est plutôt à vous, républicain brestois, homme authentiquement de gauche, de nous faire la démonstration que ces exemples accréditent au contraire la pertinence de ses propos. »

      Et quand l’incriminé en vient lui-même à se défendre de ces banderilles émoussées… il n’y a plus personne pour lui répondre !!

      « Comprenne qui pourra. »

      En effet, comprenne qui pourra… ou plutôt qui voudra voire la jalousie mesquine de ceux qui s’autorisent ces agaceries puériles !!

      Laure Zudas.

      PS : Histoire de relancer un peu la fibre paranoïde des plus endurcis... imaginez que les "traîtres" en question soient ceux-là même qui dénoncent le traître... ou pour faire clair que ces personnes de gauche qui pointent le traître, ne soient autres que gens de droite, se faisant passer pour gens de gauche qui critiquent un homme de droite qui a des discours d’homme de gauche, pour en fait décrédibiliser le propos de gauche… ou de droite, je ne sais plus... mais après tout s’en fout !! Le but c’est que « le jeu continue »… non ?

    • Comment dire ?....

      La difficulté, c’est d’utiliser le même support pour s’expliquer et se comprendre :
       La parole - le langage - la langue française - les mots -les mêmes mots - les concepts - avec leur définition, conotation, référence, etc...
      Pour dire quoi ?

      Nous voulons une autre vie ? Une autre société ? d’autres rapports ?
      Nous savons, ce que nous ne voulons pas ou plus ?
      Mais maintenant ? que cherchons-nous vraiment ? Comment y parvenir ?
      Une autre orientation nous assurera-t-elle un meilleur devenir ?

      Je pense qu’il est moins question d’une autre société que de notre place par rapport à l’Autre.
      Thibaud dit juste lorsqu’il pointe la remise en cause du traité de Nice.

      Ce TCE était un examen de maturité du peuple français et il l’a réussi avec un certain succès (80 % aurait révélé une maturité encore plus grande).
      Maintenant, les tenants du pouvoir savent à quoi s’en tenir.
      Je suis convaincu que cette prise de conscience (des tenants) sera intégrée dans leurs prochaines stratégies.

      Evidemment, qu’ils ne renonceront jamais à leur pouvoir et leurs privilèges mais ils risquent d’être victimes de leurs propres contradictions (conflits d’intérêts).

      geabel