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Christophe Alévêque. Ne tombons pas dans le piège : la gauche et la droite, c’est pareil. Ah ça, non !
Publie le dimanche 8 mai 2011 par Open-Publishing8 commentaires
Bientôt le 6 mai 2012 ! Quand je pense à 2012, j’ai déjà envie de boire pour oublier. Et boire, ce n’est pas bien, sauf pour oublier… d’où le problème. Le combat politique qui nous attend pour la quête du Graal élyséen devrait donner lieu à un spectacle pittoresque pour ne pas dire lamentable, si l’on se réfère à 2007. C’est l’époque qui veut cela, le faire-savoir a pris le pas sur le savoir-faire, la forme a étouffé le fond. L’homme politique est-il le seul fruit qui pourrit avant de mûrir ? À sa décharge, il évolue en milieu hostile, agressé, au pied du mur et impuissant, ça fait beaucoup, même investi d’une mission républicaine pour sauver la nation. Et puis, ne tombons pas dans l’autre piège qui consiste à constater que la gauche et la droite, c’est pareil ! Ah ça non ! Même si, entre une pensée de gauche et une action de droite, il y a souvent l’épaisseur d’un chèque.
Or donc, notre valeureux président Zébulon, autosatisfait proclamé, se vantait d’avoir siphonné les voix du Front national, il n’a pas dû sucer assez fort. Le FN était juste dilué dans l’UMP, après quelques réactions chimiques provoquées par les Roms, le débat sur l’identité nationale, l’épouvantail à cons migratoire, la sécurité à tous les étages, les magouilles politiques en tout genre et l’exploitation des faits divers les plus glauques, le mauvais jus est revenu à la surface. Voilà donc que Marine Le Pen, habillée par Galliano, ferait plus de 20 % au premier tour dans tous les sondages postprésidentiels et pourrait plier tout le monde ; l’obsédé, biloute, l’aminci, le branleur narcissique et Jeanne d’Arc. À qui profite l’épouvantail FN ? Le simple fait d’évoquer le vote utile pour sauver la nation nous met sur une piste. Plus le piège est gros, plus on tombe dedans.
Si on fait un point de la situation politique nationale, on peut dire sans trop se tromper que c’est le merdier. La droite dite modérée, sauf des fois, a lancé la course à l’abruti, autrement appelé droitisation. L’un des conseillers les plus proches de notre président est un ancien journaliste du journal Minute. Si c’est à ses prisons que l’on juge un pays, c’est à ses conseillers que l’on juge un homme. Nous sommes, en quelques années, passés du siècle des Lumières au quinquennat de la bougie. Et ce n’est que le début, le pire reste à venir.
Au centre, ils sont trois pour le milieu. Bayrou, pour le Modem, dont le slogan de base reste imperturbablement : « L’avenir se joue au centre. » Effectivement, il le vérifie à chaque élection ; la sodomie aussi. Morin, pour le Nouveau Centre, à ne pas confondre avec l’ancien centre ; en effet, il y a deux centres dans le milieu. Les mystères de la politique. Et Borloo, le troisième trou, qui ne fait plus partie de l’UMP, mais qui assiste tout de même aux réunions, le chien de Pavlov, le réflexe primaire, difficile à gommer. Villepin, la poésie lyrique au service du peuple de France. Le suspense est torride, les chômeurs n’en dorment plus la nuit.
Mélenchon, anticapitaliste notoire, a fait une OPA sur le PC. Et les cocos qui se posent toujours cette question existentielle de fond de réunions en colloques : faut-il changer la société ou le nom du Parti communiste ? À l’extrême gauche, NPA, PC, LO ; sept lettres, pas mieux. Du côté des écolos, force est de constater qu’ils n’arrivent toujours pas à se mettre d’accord sur la couleur de l’herbe. La démocratie a des limites : l’écologie. Nicolas Hulot, dont la stratégie politique trouve son équivalent dans le concombre bio, veut peut-être refaire le même coup qu’en 2005 ? Souvenez-vous, il s’était retrouvé comme un gland – excusez-moi pour le pléonasme. Sans vouloir être méchant, quand on voit la tête de certains écolos, on en a de la sympathie pour la pollution.
Au PS, ils sont à 20 % aussi, mais de candidats aux primaires. Leur préoccupation majeure : faire des réunions pour fixer la date de la prochaine réunion. À les voir s’agiter dans tous les sens, une personne au PS c’est un mouvement, un courant, alors, y a plein de mouvements dans le courant, ça gesticule dans tous les sens, on dirait une bande de spermatozoïdes, mais stériles. DSK est en tête de tous les sondages, il faut l’avouer ; il est très fort. Il arrive à baiser tous les pauvres de la planète et le Parti socialiste. Quelle santé ! L’aminci tient de plus en plus de place, mais Jeanne d’Arc n’a pas dit son dernier mot : l’allumée du Poitou est en mission, elle ne lâchera jamais le morceau. Elle a juste un problème à résoudre ; elle ressemble de plus en plus à la Joconde, mais on a de plus en plus de mal à l’encadrer. Elle résume à elle seule le problème des socialistes. Elle a été cambriolée trois fois et à chaque fois les voleurs n’ont rien volé. Normal, ils cherchaient le programme. Pour l’instant, d’après la première secrétaire, il serait question d’un projet, avec des mesures dedans ! Dingue ! Ce qui tendrait à prouver l’existence d’un dieu laïque.
Bref, nous possédons à l’heure actuelle la gauche la plus nulle au monde, un objet politique à terre mal identifié. Autrefois une idée, c’était un argument électoral de gauche ; maintenant, c’est un souvenir. En un mot : à gauche on a des flèches, mais on n’a pas les arcs.
Messages
1. Christophe Alévêque. Ne tombons pas dans le piège : la gauche et la droite, c’est pareil. Ah ça, non ! , 8 mai 2011, 21:10, par Stradello
Faudrait peut-être arrêter de caricaturer l’extrême-gauche, qui pour moi représente la vraie gauche. Faudrait peut-être, avant de tirer des conclusions définitives, lire leurs programmes au lieu de s’arrêter à ce qu’en pensent (disent) les médias aux mains des capitalistes.
A moins que vous ne fassiez partie de ces comiques bobos, prêts à tout pour imposer le "vote utile" ?
2. Christophe Alévêque. Ne tombons pas dans le piège : la gauche et la droite, c’est pareil. Ah ça, non ! , 9 mai 2011, 03:54, par Pat
La gauche et la droite bien sûr que ce n’est pas pareil ! Sauf que le PS n’est plus un parti de gauche, et depuis bien longtemps déjà. Qu’un gars comme Besson ait juste pu traverser le trottoir idéologique pour allez à l’UMP en face, le prouve bien. Vous voulez une autre preuve ? DSK, président du FMI ... Cela vous suffit ou vous en voulez d’autres... Jospin qui privatise à tire-larigot... Alors vous criez pouce ?
3. Christophe Alévêque. Ne tombons pas dans le piège : la gauche et la droite, c’est pareil. Ah ça, non ! , 9 mai 2011, 06:57, par maitrekanter
"Mélenchon, anticapitaliste notoire"
ahaha j’en rie encore ! Excellent monsieur Alévêque, continuez !
4. Christophe Alévêque. Ne tombons pas dans le piège : la gauche et la droite, c’est pareil. Ah ça, non ! , 9 mai 2011, 12:04, par Philippe
Ne pas oublier Eva Joly qui sillonne la France depuis un an !
Salut et fraternité !
1. Christophe Alévêque. Ne tombons pas dans le piège : la gauche et la droite, c’est pareil. Ah ça, non ! , 9 mai 2011, 16:11
Mais que devient son bec de lièvre ?
5. Christophe Alévêque. Ne tombons pas dans le piège : la gauche et la droite, c’est pareil. Ah ça, non ! , 9 mai 2011, 16:33, par Christophe A.
J’suis un peu con, faîtes pas gaffe.
J’suis un peu con et je vous fais rire, c’est tout.
Ca s’voit ben qu’j’suis pas très malin et qu’j’ai pas grand chose à dire.
Eux ils l’savent ben que j’suis un peu con et qu’ils ont rien à craindre.
1. Christophe Alévêque. Ne tombons pas dans le piège : la gauche et la droite, c’est pareil. Ah ça, non ! , 9 mai 2011, 17:27, par celo
Mouais, c’est vrai qu’ici comme partout aujourd’hui, on déconne pas trop en ce moment. Pourtant nous en aurions bien besoin.
6. Christophe Alévêque. Ne tombons pas dans le piège : la gauche et la droite, c’est pareil. Ah ça, non ! , 9 mai 2011, 20:38, par jean-marie Défossé
Prix d’Excellence pour ton pamphlet Christophe ! Les seuls encore à se choquer de tes propos sont ceux qui trouve un INTERET à refuser de voir la vérité en face . Et malheureusement , ils sont TROP nombreux dans ce pays .
Une petite anecdote au passage sur l’état de délabrement et de corruption passive de notre bonne vieille République : j’habite la Bretagne (Finistère) et suis ancien résidant de la commune de Fouesnant . Faisant partie de cette commune , le lieu-dit Beg Meil , à tort plus qu’à raison , a toujours été considéré par certains privilégiés comme un lieu de villégiature leur appartenant de plein droit , du fait qu’ils étaient grands pourvoyeurs d’emplois pour les bretons (et pour d’autres) et que cela méritait probablement compensation . Compensation par un contournement obligé de leur propriété et donc interruption du sentier côtier , mais aussi et plus grave , contournement de la loi du littoral , qui oblige tout propriétaire de bord de mer à laisser un libre-accès d’une largeur de 3 mètres aux marcheurs empruntant le sentier côtier.
De nombreux citoyens locaux se sont offusqués de cet abus de privilèges et se sont battus presque au quotidien pour demander aux élus en place et à l’administration française du département , la pleine et juste application de LA LOI . Et ce , depuis 30 ans ! Victoire et juste récompense pour ceux qui ont bataillé ferme ... mais aussi constat d’échec des valeurs démocratiques et républicaines françaises bafouées pendant 30 ans !
Oui 30 ans pour enfin n’obtenir pour l’instant ... qu’une simple promesse sur l’accord de prolongement LEGITIME de ce sentier côtier . Oui , 30 années passées pour un simple signe tangible d’acceptation , mais avec quelles compromissions de la part de certains "élus" et d’une "certaine" administration ? Ces "Seigneurs" locaux n’ont certainement pas bien compris que leur fortune n’était pas due à leur seule intelligence et "débrouillardise" financière , mais aussi aux milliers d’employés qui ont également oeuvré à l’édification de cette fortune . Sans employés , il ne seraient que de simples artisans ou commerçants , lesquels à leur tour , contre mauvaise fortune , feraient enfin bon coeur (proverbe). Mais dans ce pays , la fortune rit aux sots plus qu’aux gens d’esprit ; et lorsqu’un pays n’a plus que des simulacres de principes (30 ans pour faire appliquer 1 loi) , il n’a plus de dignité et peut donc se permettre de mentir au point de tenter de nous faire croire aux grossières caricatures d’une gauche française !
Non , la France n’a plus aucun représentant crédible pour une politique de gauche sincère et juste , et c’est ici que je rejoins ton pamphlet Christophe ; tu as raison , il vaut mieux en rire !