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Citations Réactionnaire de feu Jean-François REVEL
Publie le dimanche 14 mai 2006 par Open-Publishing3 commentaires
Un homme est mort : respectons la douleur de ses proches. Un homme est mort, mais les journalistes-écrivains et les écrivains-journalistes qui saluent le « génie » de Revel, en disent long... sur eux-mêmes. Ainsi, Bernard-Henri Lévy rugit contre Pierre Bourdieu : « oh, la belle colère dont je fus témoin le jour où Pierre Bourdieu, qui n’avait pas le dixième de son talent, se permit d’insinuer qu’un « sociologue » ne pouvait, sans déroger, débattre avec un « journaliste » ! » (Le Point, 4 mai 2006) C’est pourquoi nous leur soumettons, sans commentaires, quelques citations de l’académicien où ne transpirent ni haine, ni mépris, mais un goût délicat pour le débat public. [1]
Sur les élections du 21 avril 2002 :
« (...) Pendant que, du tréfonds de notre ignorance de l’Histoire, nous assimilions Silvio Berlusconi à Benito Mussolini et refusions de l’accueillir au Salon du livre, notre gauche trotsko-totalitaire préparait le naufrage de la gauche démocratique . (...) Lionel Jospin a ensuite déplacé sa campagne vers le gauchisme. (...) Nos écologistes eux-mêmes ne sont pas écologistes, ils sont mao-gauchistes et, en économie, alignent des âneries dignes d’Arlette Laguiller . Contrairement à ce que l’on déplore, bien à tort, l’idéologie marxiste a encore ferraillé dans la campagne de 2002, mais sous des oripeaux antédiluviens, voués aux poubelles de l’Histoire. Ces poubelles, le dernier Parti communiste au monde, qui avait, depuis douze ans, refusé de faire son autocritique, s’y retrouve plongé à son tour, avec ses 3,4 %. » (Le Point, 25 avril 02)
Sur les attentats du 11 septembre 2001 :
« C’est ainsi que l’on impute aux États-Unis tous les maux, réels ou supposés, qui affligent l’humanité, depuis la baisse du cours du bœuf en France jusqu’au sida en Afrique et au réchauffement éventuel de l’atmosphère. Les primates vociférateurs et casseurs de l’antimondialisation, en déshérence de maoïsme , s’en prennent en réalité à l’Amérique, synonyme de capitalisme. » (Le Point, 13 septembre 2001)
Sur les altermondialistes et José Bové :
« A quoi mènent les vociférations d’un José Bové et de ses affidés contre la mondialisation, qui profite d’ailleurs aux pays émergents. » (Le Point, 30 mars 06)
« Quels sont ceux qui ont une audience, qui ont du succès ? Ce sont des gens comme Pierre Bourdieu, Ignacio Ramonet ou Viviane Forrester pour qui l’économie libérale est ce qu’il y a de pire au monde. (...) Au lieu de cela, on se prostitue devant des énergumènes qui vont chahuter à Seattle. Et le nouveau héros de la pensée française, c’est M. José Bové qui démolit les restaurants supposés américains dont tous les produits, en fait, sont achetés en France. (...) José Bové, c’est le poujadisme agraire. C’est un protectionniste. (...) Alors, il a greffé la défense démagogique d’intérêts purement corporatistes sur le sentiment d’antiaméricanisme qui plaît tant aux élites françaises. C’est un peu triste : voici cent cinquante ans, nous avions un spécialiste des Etats-Unis qui s’appelait Alexis de Tocqueville ; aujourd’hui, il s’appelle José Bové. C’est ce qu’on appelle une décadence. » (Le Figaro, 25 septembre 2000)
Sur la civilisation arabe :
« Il y a une xénophobie généralisée chez les Irakiens, comme dans beaucoup de pays arabes. (...) nous nous trouvons devant un peuple incapable de se gouverner lui-même et qui, en même temps, ne veut pas que les autres s’occupent de lui : la situation est quasi insoluble. Cette contradiction est typiquement arabo-musulmane, c’est un trait de civilisation. » (Le Figaro, 8 septembre 2003)
Sur le principe de précaution :
« Comme on n’avait pas la preuve que Saddam Hussein s’était débarrassé de ces armes, la prudence élémentaire, alors qu’il refusait de jouer le jeu, était donc d’intervenir : c’est l’application du principe de précaution. » (Le Figaro, 8 septembre 2003)
Sur Juppé (qui est de gauche) :
« Alain Madelin, Ministre de l’économie et des finances en 1995 est fichu à la porte quelques semaines après l’élection présidentielle parce qu’il a osé dire au micro qu’il faudrait quand même aligner les retraites des fonctionnaires sur celles des autres Français. Des propos parfaitement égalitaires consistant à mettre tous les français sur le même plan. Il est immédiatement vidé ! Or, quelle est la formation politique qui a vocation à protéger la fonction publique et ses privilèges ? C’est la gauche ! Ce n’est pas la droite, en principe... Juppé s’est conduit là comme un Premier ministre de gauche . » (Paris Match, 26 mars 1998)
Sur les acquis sociaux :
« Il ne faut pas comparer l’employé de la SNCF qui gagne 7.000 francs par mois à un PDG d’une grande entreprise qui gagne 800.000 francs par mois. Ce qu’il faut comparer, c’est le travailleur de la SNCF qui gagne 7.000 francs au travailleur du privé qui gagne 7.000 francs. L’employé de la SNCF peut partir après 37,5 ans de travail avec le salaire le plus favorable de la dernière année d’activité. Et si, par hasard, il prend une retraite anticipée, il ne perd que 20% de sa retraite, alors qu’un travailleur du privé en perd la moitié. C’est cela un privilège. » (Le Figaro, 15 février 1996)
« Les inégalités libérales des sociétés de production sont agitées d’un brassage permanent et elles sont modifiables à tout instant. Dans les sociétés de redistribution étatique, les inégalités sont au contraire figées et structurelles : quels que soient les efforts et les talents déployés par un actif du secteur privé français, il n’aura jamais les avantages “acquis” (c’est à dire octroyés et intouchables) d’un agent d’Electricité de France » (La Grande parade, p.257)
Sur les retraites :
« En outre, comment peut-on défendre bec et ongles le système des retraites par répartition, repousser, donc, tout système par capitalisation en tant que monstruosité néolibérale, et torpiller en même temps les réformes, sans lesquelles le système par répartition se précipiterait vers une prompte et inéluctable banqueroute ? » (Le Point, 19 juin 2003)
Sur les pauvres :
« Aujourd’hui, la pauvreté en Amérique latine fait les gros titres. On parle des bidonvilles, des favellas, etc. Il se trouve que je connais un peu l’Amérique latine. Quelles sont les populations qui viennent habiter ces endroits ? Ce sont des paysans qui espèrent pouvoir vivre moins misérablement à la ville qu’à la campagne. Lorsqu’ils arrivent, ils sont d’abord marginalisés. Ils n’ont pas de formation professionnelle. Mais, une génération plus tard, le tableau change du tout au tout. La misère des campagnes est progressivement épongée par les opportunités que propose la ville. » (Politique Internationale, n° 87 - printemps 2000)
Laissons à Franz-Olivier Giesbert, patron du Point, le soin de conclure :
« De Jean-François Revel, c’est d’abord le rire qui va nous manquer. (...) Il doutait de tout et en même temps de rien. (...) Un journaliste-philosophe-écrivain-gastronome-aficionado-pamphlétaire et on en passe, ainsi qu’un insoumis permanent, toujours en guerre contre les imposteurs de la « bien-pensance », les perroquets de la moraline et les suivistes de la « moutonnaille », pour reprendre le mot de Rabelais, auquel il faisait irrésistiblement penser. Jean-François ne pensait pas bien, c’est vrai. Ce qui explique pourquoi il n’a pas toujours été reconnu à sa juste valeur, celle d’un des grands intellectuels du XXe siècle, au même titre - je pèse mes mots - qu’Albert Camus, Jean-Paul Sartre ou Raymond Aron (...). » (Le Point, 04/05/06.)
Messages
1. > Citations Réactionnaire de feu Jean-François REVEL, 14 mai 2006, 21:38
Misère de l’idéologie !
Mais pas de panique : il nous reste encore pour "rire " les élucubrations des écrivants de la revue " le meilleur des mondes " chez Denoel !
Allez y jeter un oeil pour suivre la pensée de COURTOIS, BRUCKNER ou de GOUPIL !
Ont-ils seulement l’impression d’êtres des idiots utiles au moins !
Dommage il y eut un temps ou ces gens là, malgré les désaccords , méritaient le nom de camarades, mais voilà c’est aussi parfois l’anagramme de "mascarades".
2. > Citations Réactionnaire de feu Jean-François REVEL, 15 mai 2006, 12:08
ET DIRE QUE...
Et dire que c’est ce ramassis d’âneries qu’on promeut sous le titre ronflant de "philosophe" !
À ce compte là, Jean-Marie LePen est un grand philosophe... Sur certaines assertions, il n’y a pas la place de l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarettes entre nos deux "penseurs" !
Mais tout çà c’est la "jet-intelligentzia" de notre époque... et on n’a rien à voir avec !
Alors laissons cela et passons aux choses sérieuses.
Laissons là ce Jean-François de peur qu’il ne se revel...
NOSE DE CHAMPAGNE
1. > Citations Réactionnaire de feu Jean-François REVEL, 30 mai 2006, 14:28
Qu’une chose soit dites avant de répondre à ces commentaires. toutes ce citations ded Monsieur Revel que vous nous donnez, sont d’abord sorties de leur contexte, tirée le plus souvent d’interview dont nous ne connaissons ni les tenants, ni les questions, ni les aboutissants. De plus, c’est dommage pour un site internet tel que le vôtre d’attendre la disparition de l’illustre homme pour vous permettre de daiber sur sa tombe. Enfin, ces textes, quoique assez épicés, dans le vrai style revelien, qui refuse le politiquement correcte, ne peuvent en aucun cas servir de biographie intellectuelle de Revel.
mais ensuite, pouvez-vous remettre en cause, de bonne foi la pertinence des analyses, j’ai lu toutes ces citations, je suis entièrement d’accord avec chacune d’elles. Pierre Bourdieu n’a pas le 10ème du talent de revel et il continue de la prouver, Juppé et Chirac se sont comportés depuis 1995 comme des taupes du parti socialiste, chargées de discréditer la droite française. d’ailleurs sarkozy paralit la fois passée de son raz le bol face à une droite qui passait son temps "à s’escuser de ne pas être la gauche". José bové est anti-américain primaire et la malbouffe qu’il dénonce quoiqu’il puisse dire fournit du travaili aux français. je vous conseille vivement de lire " UN voleur dans la Maison vide", "la tentation totalitaire" "comment les démocraties finissent" et enfin, même si je pense que c’est une peine perdue, vu votre incapacité à comprendre l’évolution du monde actuel " l’obsession anti-américaine".
Sincèrement Vôtre, Joël Assoko