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Claude Guéant nie avoir "préparé" un témoin au procès Colonna
Publie le samedi 8 décembre 2007 par Open-Publishing4 commentaires

Interrogé comme témoin au procès d’Yvan Colonna, le secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant a reconnu avoir reçu le 29 octobre à l’Elysée un témoin important du procès, le policier Roger Marion, mais a nié avoir préparé avec lui sa déposition.
A la 20e audience du procès, l’homme de confiance du président de la République a été mis en cause violemment par la défense du berger de Cargèse sur cet entretien. "Je subodore une subornation de témoin", lui a dit Me Antoine Sollacaro, qui avait un temps menacé de déposer plainte contre lui.
"Je ne vous permets pas de dire n’importe quoi, je ne vous permets pas de m’insulter, je dis la vérité", a répondu Claude Guéant.
Il assure que l’entretien du 29 octobre avec Roger Marion, ancien chef de la police antiterroriste et directeur de l’enquête sur l’assassinat du préfet Erignac, n’avait porté que sur des menaces téléphoniques reçues par ce dernier.
De messages de menace auraient été laissées sur la messagerie du téléphone portable de Roger Marion par un homme au "fort accent corse", a raconté Claude Guéant. "J’estime tout-à-fait normal de recevoir un ancien collaborateur en difficultés", a-t-il ajouté. Il était à l’époque de l’enquête directeur général de la police nationale.
L’audition de Claude Guéant, qui n’a duré qu’une petite demi-heure, s’est achevée sans autres détails, Claude Guéant évitant ensuite les caméras de télévision.
La défense d’Yvan Colonna estime en fait que l’entretien du 29 octobre a visé à mettre au point la déposition de Roger Marion, très critiqué en 2006 pour avoir pratiquement innocenté lors d’un procès en appel Jean Castela et Vincent Andriuzzi, un temps présenté comme les commanditaires de l’assassinat du préfet Erignac.
Roger Marion a été écarté de la police par Nicolas Sarkozy et il est aujourd’hui préfet hors-cadre. Selon la défense d’Yvan Colonna, l’Elysée pouvait donc redouter sa déposition au procès du berger de Cargèse, dont Nicolas Sarkozy a revendiqué l’arrestation comme un succès personnel.
ARRESTATION DE COLONNA
Interrogé auparavant par la défense sur de supposées manoeuvres policières, le patron du Raid Christian Lambert a tout autant démenti. Yvan Colonna n’a pas été dénoncé par un informateur corse moyennant rémunération, a-t-il assuré.
Le berger de Cargèse avait été arrêté le 4 juillet 2003 par cette unité d’élite de la police dans une bergerie isolée du maquis corse, près de Propriano, après quatre ans de fuite.
"Ca pourra peut-être vous tranquilliser, vous n’avez pas été balancé", a dit Christian Lambert à Yvan Colonna.
L’accusé a répondu : "ah, ça, sûrement pas", d’un air amusé. Il a dit que ce point ne l’intéressait pas. Christian Lambert était interrogé par ses avocats sur un livre de journalistes qui affirme que c’est Christian Casanova, un policier corse du raid, qui a obtenu l’information décisive pour sa capture moyennant une rémunération à son indicateur de 300.000 euros.
"Il n’y a pas eu de renseignement qui m’ait amené plus rapidement à M. Colonna," a dit le patron du Raid.
Yvan Colonna s’est alors encore levé et lui a fait remarquer que le policier Christian Casanova était présent à son arrestation.
Après qu’il ait été maitrisé et plaqué au sol sur un chemin du maquis où il tentait de fuir, Yvan Colonna a raconté avoir vu venir un officier du Raid qui s’est présenté. "Il m’a dit : ’qui tu es ?’ Je lui ai répondu : ’je suis Yvan Colonna’. Casanova m’a parlé en corse et l’officier a dit ’ici, vous parlez pas corse’", a raconté l’accusé.
Le procès se poursuit dimanche en Corse avec le transport de la cour, des avocats et de l’accusé sur les lieux de l’assassinat du préfet, à Ajaccio. PARIS (Reuters)
Messages
1. Claude Guéant nie avoir "préparé" un témoin au procès Colonna, 8 décembre 2007, 12:31
c’est pas les corses qui ont tué le Préfet et si c’était les barbouzes de l’Etat français ?????
Regardez bien la mine de Mme ERIGNAC elle en dit long
Parlez MADAME le peuple vous en sera reconnaissant
DOUMÉ
1. l’état de droit de qui ?, 8 décembre 2007, 13:46
J’ai la même intuition !
Ce meurtre ne pouvait servir que l’Etat pour discréditer les nationalistes et se débarrasser du même coup d’un préfet trop honnête qui commençait à en devenir gênant (il avait d’ailleurs émis des doutes profonds dans son journal intime sur sa nomination en Corse).
maintenant cette théorie ne sera jamais prouvée : sans doute fomentée par la DST (par ailleurs basée à Aspretto) ; comment ont-ils infiltré les mouvements nationalistes et semé ce projet funeste dans la tête des radicaux crédules et jusqu’au boutistes (alias Ferrandi, Alessandri et autre Maranelli...).
Leur manière de déposer au procès d’Yvan Colonna ressemblait à un coup tordu !
Dire que Mme Erignac en sait quelque chose : c’est moins sûr ! je crois que sa vision des choses est plus simpliste que ça. son mari serviteur de l’Etat est mort ; elle semble croire en la justice, la vérité et autre fadaise idéologique. elle veut un coupable.
2. l’état de droit de qui ?, 8 décembre 2007, 16:21
Oui moi aussi dès le début j’ai pensé que c’était une manipulation des services secrets français !
3. l’état de droit de qui ?, 10 décembre 2007, 17:32
Madame ERIGNAC semble vouloir connaître la vérité ! peut être ! en tout cas celle du coupable désigné par le Ministre de l’Intérieur du moment ! à qui sert le crime ? Colonna est il l’auteur des faits ?
qui peut le dire aujourd’hui, dans le cadre d’une enquête spoliée par des gens dont le scrupule n’est pas la première des qualités.
Quant à GUEANT, laissez moi rire, derrières ses lunettes se cache un homme froid, autoritaire, et probablement prêt à n’importe quelle malversation politique.
Il faudrait aussi se poser la question CORSE ! pourquoi ces derniers résistent à l’henvahisseur que sont les promoteurs ! simplement parce qu’une majorité ne veut pas voir la côte dénaturée par des promoteurs peu scrupuleux, qui veulent avec la complicité de certains élus, faire comme en Espagne, tout au long de la côte, bétonner, et rendre un max. de plages privées.
Je ne suis pas Corse, mais j’adhère totalement à cette résistance aux promoteurs