Clearstream : déclaration du CEN du PCF

Chaque jour amène son lot de révélations sur l’affaire Clearstream.

Nous en sommes atterrés et profondément préoccupés.

Nous avons souvent déploré, ces dernières années,la dangerosité pour notre République de l’aveuglement de la maorité à l’encontre des souffrances et des aspirations de notre peuple.

Le spectable effarant qui nous est offert aujourd’hui marque un peu plus le caractère délètère de la profonde deconnection entre la dureté de la vie quotidienne des Français et de ces luttes intestines au sommet de l’état.

La justice doit faire son oeuvre. Mais au délà de l’affaire judiciaire,cette crise manifeste le dérèglement complet de la vie démocratique de notre pays. La faillite des hommes et le désaveu qui frappe le Président de la République et le gouvernement doivent les conduire à prendre leurs responsabilités.

Cela ne saurait estomper l’essentiel. La crise de régime qui frappe le pays et les plus hautes autorités de l’état est la conséquence conjuguée de deux phénoméne. D’une part la, l’esor sans limite de la marchandisation a corrompu l’espace public : l’esprit du gain et les petites ambitions personnelles ont pris la place du sens du bien commun et de l’intérêt.

D’autre part,parce que la logique même de nos institutions pousse aux dérives monarchiques et aux querelles byzantines, nous devons affronter la concentration extrême des pouvoirs entre un nombre deplus en plus réduit de mains et l’affaiblissement généralisé de tous les mécanismes de controle démocratique. L’opacité des cercles du pouvoir est allée de pair avec la privatisation de la chose publique.

Cela nous conduit aujourd’hui à mettre l’accent sur l’urgence de dégager les conditions d’une issue politique à la tourmente qui balaie les institutions.

Cette issue suppose tout d’abord que soit défini un projet de transformation conjuguant la primauté de l’action publique et des services publics avec la participation des citoyens à la gestion des entreprises et au fonctionnement des institutions.

Mettre l’économie au service des besoins individuels et collectifs et non au service de la spéculation financiére ; donner au peuple tout son pouvoir : telles les conditions pour retrouver le sens de l’intérêt général. Mais l’issue suppose que soit aussi construite une démarche politique qui rende possible la mise en oeuvre de ces choix nouveaux.

Ce que notre peuple demande,plus qu’un changement d’équipe, c’est l’émergence d’une autre politique rompant résolument avec la logique libérale et avec le déni démocratique des institutions de la Ve république.

Dans les semaines qui viennent, plus que jamais,les communistes français travailleront à construire le rassemblement nécessaire pour qu’une autre politique voie le jour et pour qu’émerge une sixiéme république, franchement sociale, démocratique,solidaire et participative.

Comité exécutif national du PCF

Paris le 4 mai