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Comment construire un Front Progressiste Citoyen ??

Publie le jeudi 25 décembre 2008 par Open-Publishing
5 commentaires

Le Congrès du PCF pose la question sans en déterminer le contenu.Faut-il l’organiser par une fédération de partis ou plutôt à la base dans les quartiers et entreprises en coordonnant la collectivité citoyenne et salariale .???

Ce questionnement doit être tranché rapidement vu la crise du système capitaliste en fin de course .L’addition d’organisations politiques ,syndicales,associatives ne suffit pas même si elles peuvent jouer un rôle d’entraînement ,comme par exemple les cellules du PCF dans les quartiers et entreprises.Tous les jours nous avons des appels de personnalités sur tel ou tel sujet politique ou de socièté,et rien ne provient du fin fond du peuple qui souffre en silence de la situation économique catastrophique qu’il subit.Pourtant c’est à lui de s’exprimer dans l’action pour prendre en main la construction de ce front sans rien déléguer à de soi-disant dirigeants médiatiques donneurs de leçons révolutionnaires .Certains diront que rien n’est spontané dans les masses populaires et qu’il faut des militants sur le terrain pour organiser ce processus dans sa phase ascendante.Pourtant le mouvement lycéen et étudiant,le mouvement enseignant et les entreprises occupés pour cause de licenciement boursier et de délocalisation s’autogèrent avec efficacité entre syndicalistes et non syndicalistes.Pourtant des associations comme le DAL,les Don Quichotte mobilisent des pauvres sans voix pour le logement...

Est-ce que la délégation de pouvoir a tant fait de mal pour qu’il n’y ait si peu de révoltes dans les quartiers populaires grâce à l’assistanat,les restos du coeur,le secours populaire et catholique ????Pourquoi les élus de gauche restent-ils l’arme au pied contre le pouvoir bourgeois au lieu de s’émanciper des préfets et du pouvoir central sarkhozien qui ne contrôle que les hauts fonctionnaires nantis ????Dans la situation actuelle les raisons de se démarquer des institutions de la 5ème république en créant une contre socièté présageant la socièté humaine et citoyenne de demain est plus que jamais à l’ordre du jour.

Sommes-nous trop timides dans nos propositions de changement ?le peuple médiatisé à outrance ne peut-il pas prendre son autonomie de gestion et de débat sans intermédiaires ????

Construire la socièté à laquelle nous aspirons ne peut se faire sans la contribution consciente et active de millions et de millions de nos concitoyens.Et nous sommes encore loin du compte nécessaire par l’emprise de la délégation de pouvoir ancrée dans les moeurs,y compris jusqu’au sein du congrès du PCF qui se donne des pseudos leaders comme tête de liste sans trop contester .La collègialité aurait pu empêcher le stalinisme et le maoïsme dans une époque où les peuples concernés sortaient du Tsarisme dictatorial et du système impérial chinois.Nous-même nous avons du mal à nous affranchir du système monarchique par la toute puissance de la Présidence de la république et du Maire tout puissant comme l’étaient les barons de l’ancien régime . Mais la collègialité peut aussi aboutir à la complicité pour se répartir les places confortables du pouvoir .....

L’invention démocratique des masses doit donc devenir dominante avec des contres pouvoirs efficaces pour empêcher toute dérive autocrate,même venant de révolutionnaires .......

Le contenu du Front progressiste Citoyen est donc à débattre en profondeur par le peuple avec l’aide de "délégataires" provisoires au plus proche des quartiers et des entreprises.Le "Turn-Over" doit être expérimenté sans restriction aucune dans le temps et la pratique citoyenne .

La réussite de la construction de la nouvelle socièté est à cette condition et elle empêchera le retour des anciennes élites pour cause d’échecs..

Le débat est ouvert partout sans hiérarchie et expert patenté....

Bernard SARTON,section d’Aubagne

Messages

  • Avant de construire un front citoyen,il faut que soit bien comprise cette "crise "en cours ! qui veut le chaos social et notre mort...et pourquoi ?cette crise n’est ni une fatalité ni une erreur ;elle est voulue !

    • Oui, c’est voulu. Quand nous n’aurons plus de fric, les entreprises actuellement délocalisées reviendront au galop pour nous "offrir" des emplois à la sauce chinoise, c’est-à-dire trois fois rien.

      Ecoutez la droite, le merdef qui ne cessent de nous rabattre les oreilles, se plaignant que les entreprises ploient sous les charges sociales. Mais de quoi parlent-ils ? Des charges patronales ? Mais crotte il s’agit de l’argent gagné uniquement par les salariés. On n’a jamais vu un patron être généreux, ça n’existe pas dans la nature et c’est pas son rôle. Lui ce qu’il veut c’est que le salarié travaille beaucoup pour trois fois rien, quand le salarié préfèrerait travailler moins et gagner plus. C’est normal, nous n’avons pas les mêmes intérêts. En fait nous avons un seul intérêt commun, c’est que l’entreprise marche et basta. Et que le plus fort l’emporte. Pour le moment c’est le patron, sauf quand il y a de puissants syndicats ouvriers qui ne se laissent pas compter fleurette. Reviendra-t-il ce temps là ?

      Quand je vois qu’actuellement les concessionnaires automobiles bradent de façon magistrale les voitures en surnombre, on est en droit de se demander si le prix fixé n’était pas un peu trop élevé auparavant. C’est pas normal qu’il y ait autant de bénéfs, dispatchés entre les actionnaires et les patrons, quand les salariés n’ont que des cacahuettes, voire rien du tout.

      Il faut tout remettre à plat, tout ramener à un niveau correct pour un accès plus aisé à tous. Les patrons et l’état nous balladent trop, nous mentent trop. Il nous faut résister par tous les moyens, même par le boycott, pour nous faire entendre, pour aller vers une vraie démocratie et un vrai progrès et non pas régresser à la façon umpiste.

  • Bernard,

    Je crois aussi que c’est un des débats incontournables du moment.
    Bonne fin d’année à toi

    • Salut, je crois que la réponse est contenue dans ton texte. L’action précède la pensée(?) Nous devons être pragmatique, rechercher pour accompagner les luttes partout où elles se déroulent spontanément. Nous ne pouvons décréter tel ou tel plan d’action et le plaquer sur le peuple. Le peuple fait ce qu’il peut et ce qu’il veut. Les "littéraires" n’ont jamais fait aucune révolution, il les ont relatées, structurées et s’en sont emparées pour accéder aux commandes. Je crois. Mais bien sûr je suis d’avis d’en débattre à tous les niveaux. Rapidement. Ensuite soyons visibles, claires et solidaires, dans la rue !
      (et de grâce, les zozos anonymes, pseudonymes qui pourrissez nos forums, retournez à vos canapés et laissez nous changer le monde et les lois. On vous réveillera quand il sera temps...)
      Stéphane
      http://ablogm.org/soupires

  • Bien,la question est posée clairement comme dans toutes tes publications.Le débat est ouvert,je vais le présenter avec des propositions(pratiques notamment) à mes camarades.La situation est grave,il est de notre devoir d’agir ensemble,calmement et rapidement.
    Jean-Marc militant NPA