Commentaire sur la prétendue incapacité du Gvnt Bush à rétablir l’ordre en Irak

Traduction française du commentaire ci-dessous.

An interesting comment taken from the New York Times.
The title already points to what was one of the essential products of the 9/11 operation : a Forever War, justified by the presence of a theoretical enemy, "the terrorists", the mythic Al Qaida, which would keep the Western World in a permanent state of emergency, justifying the sacking of civil liberties that were obtained by the citizens through 150 years of democratic fight in the first world. This Forever War and its political background of fascism, permanent propaganda, forever lies of political leaders had been predicted, as it is now enduring, in George Orwell’s "1984".

The author of the following analysis, however clever, missed this essential aspect of the 9/11 operation, and can’t henceforth understand where our democracies are heading to and how to correct the current trend. As he is himself a believer deceived by the official propaganda, he has no capacity to apprehend the mythic nature of Al Qaida, a creation of the US intelligence and State apparatus, which could not survive the end of the cold war, where a permanent enemy, the "Reds", the "Commies", the "Guerrillas", was another mythic pretext for upholding the military-industrial complex for decades.

The first movement of the new Forever War, its first tactical action, stroke Afghanistan, where the mythic enemy had allegedly, according to the new US intelligence, its operational base. But after the destruction of the country, the dismembering of its political structure, aimed at strengthening "the international terrorists", Al Qaida had vanished, and all the bi-mensal red alerts in the US were not able to give it a real birth, this process ending finally within the US with a disbelief in the terrorist threat.

So Al Qaida was to be revived. This strategic operation was combined with the old strategic stance of controlling all oil resources. The most explosive country, in these points of view, was Iraq, with huge oil reserves and enough ethnic and national problems. The seizure of the oil fields was not the strategic objective of this new war. The strategic objective was the destruction of the Iraqi State, the weakening of any local leadership, giving birth to a new vivid Al Qaida, that replaced the myth vanished in the Afghan campaign.That is why the first political decisions after the US troops occupied Baghdad were :

1. the destruction of all civil institutions (ministries, schools, hospitals) by organised looters under the protective eyes of the GIs ;

2. the disbanding of the country skeleton, the Iraqi army ;

3. the disbanding of the Iraqi political structure, the Baas party. This was done in no time, and the responsibility for the resulting mess was given to the man appointed especially for that, the first proconsul Gal. Jay Garner.

The expected results of the war are the inability to govern, the weakening of any local leadership, and the civil war in Iraq. The main construction of the Anglo-Saxon intervention is a renewed Al Qaida, the thinking head of this new Hydra being probably hidden in Baghdad Green Zone behind the US secret services.

That is why moaning over the incapacity of the Bush administration to achieve democracy or hand over its military power to an "Iraqi" Army that has been purposely built weak and incapable, will not enlighten anybody about the nature of the Bush’ government : all the disorders and massacres happening everyday in Iraq have been planned deliberately and set up to become sustainable.

Gallix Lardennois

Une analyse intéressante tirée du New York Times.

Son titre indique déjà ce qui devait être le produit principal de l’opération du 11 septembre : une Guerre Sempiternelle, justifiée par la présence d’un ennemi théorique, "les terroristes", l’insaisissable et mythique Al Qaida, qui devait maintenir l’Occident dans un état d’urgence permanent, et justifier le sacage des libertés civiles obetnues par ses citoyens au cours des dernières 150 années par les luttes politiques et syndicales. Cette Guerre Sempiternelle et son arrière-plan de fascisme, de propagande permanente, de mensonges perpétuels de ses leaders politiques, était décrite dès les années 40, telle qu’elle perdure maintenant, dans le "1984" de George Orwell.

L’auteur étasunien de l’analyse qui suit, bien que paraissant très malin, a raté cet aspect essentiel de l’opération du 11 septembre, et ne peut par conséquent pas comprendre la nature du sentier sur lequel se sont engagées nos démocracies, ni imaginer une méthode pour corriger la tendance actuelle. Comme il est lui-même un croyant trompé par la propagande officielle, il n’a pas la capacité d’appréhender la nature mythique d’Al Qaida, une construction des services de renseignement et de l’appareil d’Etat étasuniens, qui ne pouvaient pas survivre à la fin de la guerre froide, où un ennemi permanent, "les Rouges", "les Communistes", "les Guerilleros", étaient un autre prétexte mythique destiné à faire survivre pendant des décennies le complexe militaro-industriel.

La première campagne de cette nouvelle Guerre Sempiternelle, sa première action tactique, a frappé l’Afghanistan, où l’ennemi mythique aurait, selon ces nouveaux services de renseignements étasuniens, établi sa base opérationnelle. Mais après la destruction du pays, son enlisement dans un chaos de conflits ethniques, le démembrement de sa structure politique, destinés à renforcer "le terrorisme international", Al Qaida s’est évaporé, et toutes les alertes aux attentas, bi-mensuelles aux Etas-Unis, n’ont pas été capables de le faire naître véritablement, tout cela finissant lamentablement aux USA dans une désafection de la croyance en la menace terroriste.

Donc il fallait faire renaître Al Qaida. Cette opération stratégique a été combinée avec la stratégie plus ancienne et permanente des USA, le contrôle de toutes les ressources pétrolières. Le pays le plus explosif, de ces deux points de vue, était l’Iraq, avec ses réserves pétrolières fabuleuses et ses problèmes ethniques, nationaux et communautaires. L’accaparement des champs de pétrole n’était pas l’objectif stratégique de cette nouvelle guerre. L’objectif stratégique était la destruction de l’Etat iraquien, l’affaiblissement de toute gouvernance locale, qui devait donner, comme résultat un nouvel et vivace Al Qaida, qui remplacerait le mythe évanoui dans la campagne d’Afghanistan.

C’est pourquoi les première décisions politiques pratiques qui ont suivi l’occupation de Baghdad par les troupes étasuniennes étaient :

1. la destruction de toutes les institutions civiles (les ministères - sauf celui du pétrole - , les écoles, les hôpitaux...) par des pillards organisés sous les yeux protecteurs des troupes US ;

2. le démembrement de l’ossature de l’Etat, l’armée ;

3. le démebrement de sa structure politique, le parti Baas. Cela fut réalisé au pas de charge, et la responsabilité de la pagaille qui en a résulté a été attribuée au premier proconsul, le général Jay Garner, appointé pour cela, et pour porter le chapeau de surcroît.

Les résultats attendus de la guerre, c’étaient le chaos généralisé, l’incapacité de gouverner, l’affaiblissement de tous les leaders politiques, donc la guerre civile en Iraq. La construction principale de l’intervention anglo-saxonne est un Al Qaida remis à neuf, avec la tête pensante de ce nouvel hydre probablement cachée dans la Zone Verte de Baghdad à l’abri des services spéciaux étasuniens.

C’est pourquoi les lamentations sur l’incapacité de l’administration Bush à mettre en place un système politique efficace - démocratique ou non - et passer ses pouvoirs militaires à une armée "iraquienne" dont on a monté intentionnellement la faiblesse et l’incapacité, ne vont éclairer personne sur la nature du gouvernement Bush : tous les désordres et massacres qui sont le quotidien de l’Iraq ont été planifié intentionnelement pour durer.

Gallix Lardennois