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Communiqué de presse

Publie le vendredi 27 juin 2003 par Open-Publishing

Compte-rendu de l’assemblée générale qui s’est tenue lors de la réunion d’harmonisation des professeurs de philosophie correcteurs d’Ile de France, le vendredi 27 juin 2003 dans les locaux du lycée Paul Valéry.

Nous estimons, à une large majorité, qu’aucune des revendications pour lesquelles les personnels de l’Education nationale se sont mobilisés depuis deux mois n’a été satisfaite. Bien au contraire, les intimidations policières et administratives ont été les seules réponses aux demandes de négociations. C’est parce que la politique de régression sociale ne s’arrêtera pas au 30 juin 2003 que la résistance opposée par le mouvement social au démantèlement du service public et aux atteintes des droits sociaux continue.

Nous irons remettre ensemble nos copies au Ministre de l’Education nationale en organisant une manifestation lundi 30 juin, jour officiel de remise des copies. Le rassemblement aura lieu place de la Concorde à 10 heures, tenue sombre et idées claires. Il s’agit de marquer ainsi notre réprobation la plus vive envers la façon dont le gouvernement méprise et réprime le mouvement social actuel. Cette action n’est pas la dernière manifestation du printemps, elle est la première de l’automne ; c’est pourquoi nous rappelons nos principales revendications :

Le maintien, sans aucun transfert ni détachement, de tous les personnels de l’Education nationale dans la fonction publique d’Etat avec le respect de leur statut.
Le retrait du statut d’assistant d’éducation et le maintien de celui d’étudiant-surveillant.
Le maintien de tous les emplois-jeunes et l’accès à des postes statutaires.
La titularisation de tous les précaires de la Fonction publique (contractuels, vacataires, MA, CES, emplois-jeunes, …).
La création de tous les postes nécessaires et l’augmentation des moyens.
Le maintien des retraites à taux plein à 60 ans maximum, avec 37,5 annuités pour tous, public et privé. Un taux de remplacement de 75 % minimum et le maintien du code des pensions.

Nous rappelons qu’avant même la régionalisation dénoncée, l’accès égal de tous au savoir est rompu. En effet celle-ci est déjà à l’œuvre en terminale S ; nous demandons donc que tous ces élèves bénéficient à nouveau du même horaire de philosophie : 4 heures. Il faut un texte réglementaire.

Nous dénonçons les violences policières et la répression des mouvements sociaux.

Nous sommes scandalisés par les propositions qui ont été faites aux collègues titulaires de l’académie de Bordeaux les incitant fortement à renoncer à l’enseignement de la philosophie et à accepter d’autres postes dans la Fonction publique.

Nous dénonçons le recul des postes aux concours nationaux de recrutement (en particulier au CAPES de philosophie) et le recours systématique à des personnels précaires.

Afin de demeurer saisis de l’ensemble de ces dossiers et de construire les luttes futures, l’assemblée s’est dotée d’un bureau permanent élu, constitué de 13 membres, dont le porte-parole est Pascal Verrier (06.98.22.98.98).