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Communique de presse de l’assemblée générale des grévistes de la cite scolaire Camille Claudel

Publie le mercredi 29 mars 2006 par Open-Publishing

Nous, salarié(e)s grévistes du public, réuni(e)s ce jour en assemblée générale, affirmons notre solidarité et notre soutien aux revendications de la jeunesse en lutte depuis plusieurs semaines. Nous ne pouvons que marquer notre incompréhension de la surdité gouvernementale. A ce titre, nous rappelons que dans les 10 prochaines années entre 600 000 et 700 000 personnes de la génération « baby-boom » vont partir en retraite chaque année, libérant nombre de postes de travail et assurant ainsi par le réemploi des jeunes sur des contrats de travail dignes le paiement des retraites de tous.

Nous voyons dans la rigidité d’esprit gouvernementale la volonté de rendre docile et corvéable la jeunesse au moment même où elle pourrait construire son avenir sereinement. Nous voyons dans la volonté des pouvoirs politique et économique d’imposer par la force et en l’absence de débat démocratique le CNE, le CPE et la loi pour l’égalité des chances, le refus de partager plus justement entre tous, lycéens, étudiants, salariés, chômeurs, érémistes, retraités, l’ensemble des richesses produites par chacun d’entre nous. A ce titre, nous rappelons :

 Que de grands groupes industriels privés ou semi-publics ont fait de la précarité, notamment des jeunes, une variable d’ajustement pour maintenir les dividendes des actionnaires comme Renault, Peugeot ou leurs sous-traitants qui embauchent sur certains sites jusqu’à 30% d’intérimaires. Comme La Poste et France-Télécom qui poursuivent leurs réductions drastiques de personnels (30 000 pour France-Télécom sur les dernières années)
 Que L’Etat n’est pas en reste en embauchant 16 % de son personnel sous des contrats précaires et en réduisant fortement ses places aux concours de la fonction publique notamment dans des secteurs clés comme celui de l’éducation.

Nous affirmons que ce mouvement soutenu par la jeunesse avec responsabilité et ténacité est une occasion exceptionnelle de repenser dans le sens d’une plus grande justice sociale les mécanismes de redistributions des richesses afin que disparaissent pauvreté notamment des enfants, chômage, précarité, travailleurs pauvres et bas salaires. C’est pourquoi nous demandons solennellement au gouvernement :

 De retirer dès demain 29 mars l’ensemble des lois portant sur le CNE, le CPE et la loi sur l’égalité des chances.
 De revaloriser l’ensemble des salaires avec un effort particulier pour les bas salaires
 De convoquer des Etats Généraux sur la répartition des richesses pour qu’aucune génération (comme celle des jeunes ou comme bientôt celle des retraités) pour qu’aucun bassin d’emploi-formation comme le nôtre de la Sambre-Avesnois n’ait à supporter la pauvreté, le chômage, la précarité ou le travail sous-payé.

Conscient(e)s que la jeunesse seule ne parviendra pas à faire entendre raison au gouvernement, nous nous engageons à mettre au vote la grève reconductible, si cette seule journée du 28 mars n’est pas suffisante, dès le jeudi 30 mars et nous en appelons au sens de la responsabilité et de la solidarité de chacun en s’engageant dans la même voie. REUNION D’INFORMATION ET DE COORDINATION DES ACTIONS VENDREDI 31 MARS 18H 19H AU CSC DE FOURMIES

Des salarié(e)s du public grévistes syndiqué(e)s et non-syndiqué(e)s
Soutenu(e)s par les syndicats SNES, FO, SUD éducation et CNT éducation de Fourmies et environs