Accueil > Communiqué sur la situation en Côte d’Ivoire
Communiqué sur la situation en Côte d’Ivoire
Publie le samedi 30 avril 2011 par Open-Publishing2 commentaires
Le 11 avril 2011, la force Licorne et l’ONUCI censées ramener la paix en Côte d’Ivoire ont
renversé le pouvoir de Laurent Gbagbo. Et ce après plusieurs semaines d’affrontements entre
les forces régulières et celles de Ouattara, appuyées par ces forces de la « Communauté
internationale » que sont la Licorne et l’ONUCI.
Jamais dans l’histoire de règlement de contentieux électoral, nous avions vu un tel
dévoiement des missions de l’ONU. La France et l’ONU ont voulu installer à tout prix
Alassane Ouattara, - selon elles - au nom de la démocratie. Pour cela, le Président Laurent
Gbagbo a été diabolisé et grâce à une manoeuvre de manipulation de l’opinion, le Président
Nicolas Sarkozy et l’ONU sont passés en force, au mépris du cadre tracé par la résolution
1975 de l’ONU.
La réalité après le coup d’Etat est qu’en Côte d’Ivoire, la pacification dont parle Alassane
Ouattara se traduit par des assassinats, la chasse aux sorcières, des exécutions sommaires, des
viols, des enlèvements, des humiliations, des pillages, des égorgements de personnes, des
crimes rituels et de toutes sortes de violations flagrantes des droits de l’Homme. Nous
observons que la banalisation de toutes ces atrocités et exactions se fait dans le silence
complice des médias, dans un consensus observé par les grands partis politiques du monde
occidental et un conformisme ambiant. Des armes lourdes sont utilisées par les forces de
Ouattara et leurs alliés contre des populations qui ne peuvent préserver leurs vies qu’en
s’assurant une auto-défense. Il est manifeste que les populations ivoiriennes sont terrorisées
dans une insécurité qui a atteint son paroxysme, sans que les médias n’en soufflent un mot.
Depuis plusieurs jours, les familles n’ont aucune nouvelle du Président Gbagbo - enlevé par
les forces spéciales françaises et l’ONU - et de tous ses proches. Pis, des informations
récurrentes nous annoncent une atrocité des conditions de détention. En effet, les parois de la
maison de détention de Laurent Gbagbo seraient volontairement badigeonnées d’amiante ; il y
a quelques jours, une manoeuvre faisait état de ce que Laurent Gbagbo aurait tenté de se
suicider. Le comble dans ces violations des droits de l’Homme est que Simone Gbagbo, est
détenue au mépris de l’immunité que lui confère son statut de députée.
Avec la complicité des parrains de Ouattara, la chasse aux sorcières va même au-delà des
frontières ivoiriennes. En effet, Brigitte Kuyo, Représentante en France du parti de Laurent
Gbagbo a été entendue par la police du 16è arrondissement, le 26 avril 2011, sur plainte de M.
Aly Coulibaly, Ambassadeur de Ouattara en France ; une plainte commandée par Alassane
Ouattara, au motif que Brigitte Kuyo aurait volé un véhicule de l’Ambassade. Chose curieuse
d’autant que Brigitte Kuyo n’a jamais travaillé à l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire.
En tout état de cause, les Ivoiriens - et leurs amis d’horizons divers - qui souffrent dans leur
chair devant de telles injustices restent tout de même vigilants. Il est donc inimaginable
d’espérer que c’est en usant de méthodes cavalières d’un autre âge que la paix reviendrait en
Côte d’Ivoire. La Communauté internationale devrait revisiter en ce 21è siècle ses pratiques
en se montrant véritablement solidaires. Sinon, il faut craindre que le scandale que constitue
l’entretien avec nos impôts de forces militaires et de cols blancs, pour le seul bénéfice de
multinationales ne fasse qu’accroître le fossé déjà grand entre les politiques et leurs
administrés.
Plus de deux semaines après l’enlèvement de Laurent Gbagbo et de ses proches, on peut
objectivement constater que Ouattara n’est pas le démocrate - soucieux des droits de
l’Homme - qu’on nous a peints. A l’heure des connexions multimédias, le bâillonnement, la
traque, les enlèvements de forces progressistes et de tous ceux qui expriment une opinion
contraire à la pensée unique, ne peuvent être une solution. C’est pourquoi, le pouvoir
d’Alassane Ouattara qui a été installé avec l’expédition que nous savons, doit comprendre que
la réconciliation passe absolument par la libération de Laurent Gbagbo et de tous les
prisonniers politiques.
Dr Claude Koudou, Enseignant-Ecrivain ; Directeur de la Collection « Afrique Liberté » aux
Editions L’Harmattan ; Président des Convergences pour la Paix et le Développement de
l’Afrique ; Membre de la Coordination des Intellectuels d’Afrique et des Diasporas africaines.
Messages
1. Communiqué sur la situation en Côte d’Ivoire, 30 avril 2011, 12:08
Sarkozy a amené la guerre en Côte d’Ivoire, au lieu d’y amener la paix comme devrait tenter de le faire un Président moins hargneux... Et, triste constat, cette guerre en côte d’Ivoire, voulue par Sarko, s’ajoute à la longue litanie des mesures répressives et réactionnaires voulues par le même Sarko et toujours imposées à un Peuple français ne réussissant le blocage de la société qui , seul, pourra renverser le cours des choses... Jusqu’à quand ? Quel sera le facteur de déclenchement qui pourra faire vaciller le despote ? Il serait tant qu’un large élan de solidarité s’exprime avec force contre toutes ces injustices.
1. Communiqué sur la situation en Côte d’Ivoire, 5 mai 2011, 20:11, par cassandra
Croyez vous que les français réagiront ? Détromprez-vous.L’Afrique ne vaut rien aux yeux de ces hommes. Dieu nous viendra en aide et celà en son temps ! Que n’avons-nous pas faits ? Marche par ci , marche par là ; qui nous a écouté ? Qui a réagit ? Mais vous verrez bien que, lorsque les choses iront pour le mieux, où notre cause sera entendu par Dieu et qu’il fera des oeuvres merveilleuses pour nous ils surgeront de partout pour se prénommer nos amis ! Dieu est grand, un jour tout va changer et l’histoire sera notre temoin !!!