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Condamnation à mort de Saddam Hussein : une erreur pour la démocratie

Publie le samedi 30 décembre 2006 par Open-Publishing
15 commentaires

A l’heure ou sa justice s’apprêtait à exécuter Saddam Hussein, la société Irakienne se heurtait à l’un de ses premiers choix fondamental dans son orientation.
En condamnant son dictateur à mort, cet Etat voué au renouveau ne s’est pas déterminé dans le sens de la démocratie.
Mais faut-il blâmer l’Irak dans le jugement de son dictateur ?

Prisonnier de l’armée Américaine, le "Raïs" fut jugé officiellement par des juges internationaux.
La cour international qui a jugé Saddam Hussein ne bénéficie malheureusement d’aucune légitimité en droit International. De plus, un grand nombre des règles de procédure inhérentes aux tribunaux internationaux n’ont pas été respectées ( le non respect du droit à un procès équitable dont doit bénéficier tout accusé notamment). Le jugement de l’ex chef d’Etat de l’Irak est anti-démocratique jusque dans sa sentence.
En effet, la peine de mort est fondamentalement contraire à la dignité de l’être humain proclamée par la Déclaration universelle des droits de l’Homme et aucune juridiction pénale internationale contemporaine, y compris la Cour pénale internationale, n’autorise la peine capitale.
Ainsi, la qualification des massacres et autres exactions commise par le dictateur seront entachés par une justice bâclé et une sanction contraire aux droits de l’homme.

Outre la Justice et l’ordre humain, ce sont les Kurdes et partant, l’ensemble du peuple Irakien qui pâtissent de cette décision.

La mémoire des victimes du régime de Saddam Hussein méritait une autre justice, celle digne de s’inscrire avec un "J" majuscule.

L’exécution du dictateur ne répondra pas à la légitime volonté de justice des victimes ; loin d’apaiser L’Irak d’aujourd’hui en imposant un ordre démocratique, c’est celui de la barbarie qu’elle perpétue.

Cette condamnation traduit l’échec de l’administration Bush a instaurer la démocratie par la force en Irak, tant le procès et sa sentence semblent être dictés par les Etats-Unis. Washington entend ainsi se débarrasser d’un personnage compromettant tout en justifiant son intervention par une pieuse mission de justice ; ceci au dépend de la lutte contre l’impunité et la primauté du droit.

Il fut pendu en ce matin du 30 décembre 2006, jour de célébration de la fête religieuse de l’Aïd El-Kebir qui marque chaque année la fin du pèlerinage à La Mecque par les musulmans. Cette fête, aussi appelé la fête du sacrifice (`îd al-Adha), commémore la soumission d’Abraham à Dieu , lorsque le patriarche était prêt à sacrifier son fils aîné sur son ordre, ce qui lui valut d’être considéré par le Coran comme le premier des musulmans.
Celui qui voulait incarner l’union du monde Arabe, et unir un front anti-Américain (il fit notamment inscrire la devise religieuse "Allahu Akbar" -Dieu est Grand, sur le drapeau Irakien peu avant l’invasion Américaine), est mort comme le héros du peuple qu’il souhaitait paraître. Pour ses partisans c’est un chef d’Etat qu’on a assassiné mais pour son peuple, il restera que partiellement jugé.
Par cette condamnation à mort , on érige l’autocrate en "martyr", qui "se sacrifie pour son peuple" et "contre ses ennemis".

Le jugement pour crime contre l’humanité de Saddam Hussein devait être l’acte de naissance d’un Irak démocratique, il n’en fut rien...

Yériché GORIZIAN

Messages

  • Sur la question de ce procès ou de cette pendaison, qui sont au fond qu’une seule et même question, je vous invite à lire l’excellent texte de Sarah Flounders intitulé "Le procès de Saddam, justice coloniale" :

    http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2006-01-20%2009:11:53&log=invites

    Il convient aussi de rappeler aux soi-disant humanistes qui se réjouissent de la mort du président irakien Saddam Hussein que, si l’on considère qu’une vie en vaut une autre, que tous les crimes se valent, alors la logique aurait voulu que la corde soit en priorité passée autour du cou de Bush père, Bill Clinton et Bush fils qui sont chacun d’entre eux responsables de bien plus de morts en Irak que Saddam Hussein par leurs deux guerres et leur embargo, et qui sont en outre responsables de la destruction de l’Irak là où Saddam avait modernisé le pays notamment au cours des années 80.

    Ceux qui se réjouissent de la pendaison de Saddam (que l’on pouvait pourquoi pas souhaiter, c’était au peuple irakien d’en décider) tout en ne souhaitant pas celle de Bush père, Bill Clinton et Bush fils peuvent être :

    – mal informés (l’immense majorité de la population alimentée au TF1 et à la Fox News)

    – des faux humanistes et des vrais hypocrites qui ne se soucient pas de la vie humaine (c’est un paravent) mais de l’extension de l’impérialisme occidental, et américain en particulier, à travers le Monde.

    Saddam, fils de paysans sans terres et anciens vendeur des rues, est mort. On peut souhaiter qu’en premier lieu Bush fils, fils de milliardaire et ancien élève de la prestigieuse université de Yale malgré son alcoolisme et son illétrisme, le rejoigne bientot par respect pour la douleur des familles de victimes de ce bourreau.

    En attendant, que Saddam, comme tout homme bon ou mauvais, repose en paix.

    • Ceux qui se réjouissent de la pendaison de Saddam (que l’on pouvait pourquoi pas souhaiter, c’était au peuple irakien d’en décider) tout en ne souhaitant pas celle de Bush père, Bill Clinton et Bush fils

      Tout est dit dans cette phrase : il est évident que ceux qui se réjouissent que justice soit faite avec l’exécution de Saddam ne vont pas jusqu’à étendre leur amour de la justice aux dirigeants occidentaux même si le nombre de leurs victimes dépasse le "score" de Saddam. D’autant qu’il faudrait rechercher les criminels chez tous ceux qui ont consenti à l’embargo qui a fait des centaines de milliers de morts en Irak (pour faire bref les dirigeants des 5 Etats membres permanents du conseil de sécurité à l’ONU).

      La Justice aura véritablement progressé le jour où un Etat vainqueur d’une guerre jugera et condamnera ses propres dirigeants pour les crimes dont ils auront été responsables durant cette guerre. On peut douter que ce jour arrive.

      Valère

    • loin de tout ideologie sans aucun penchant ni de ce coté ni de l’autre et tres pres d l’écoute de prt le globe la pondaison etait act de sauvagerie et l’executeur sera execute tot au tard et cessant donc de parler d’humanité et a jamais a moins que ce sera les suites des pieces thiatrales (ou les acteurs sont loins de chez vous ....et l’histoitre ne fait qu’avancer mais cette fois c’est bestiles ’ histiore des animaux ...

  • Je déplore la comdamnation à mort de M.Saddam Hussein.C’était le tribunal imposé.

  • Le TPI sert a qoui ? vous savez le tribunal qui a jugé le dictateur Slobodan Milosvic sauf que Slobodan est partie en heros et Saddam Hussein en martyr !

  • Saddam Hussein était une crapule infame. Je trouve déplorable que le débat sur la peine de mort s’engage à propos de ce tyran sanguinaire qui lui n’hésitait pas à torturer des prisonniers devant les membres de leur propre famille, qui faisait gazer des villages entiers, ... le plus gros problème c’est que la sentence vite mise à exécution ne permettra pas de connaître les éléments des autres procès qui auraient démontré le soutien des démocraties occidentales au boucher de Bagdad - s’agissant du soutien de la dictature soviétique presque tout est connu. Non décidément tenir des propos humanistes comme le titre de l’article ça me choque, pourquoi parler d’erreur démocratique pour ce chien. Comme Pinochet il aurait réussi à se soustraire à la justice pour finir par couler des jours tranquilles. Aucune pitié pour tous les tyrans et que la pendaison de Saddam Hussein résonne à leurs oreilles.

    En souvenir retenons quand même les propos de tous les laicistes de la République "coup d’trique", qui en France, soutenaient le tyran, en commençant par Chevènement. Ces propos sont toujours rapportées sur le site web du journal l’Humanité.

    "Jean-Pierre Chevènement, ministre de la Défense, déclarait dans l’hebdomadaire irakien Alef-Ba, le 7 février 1990 :

    « J’ai eu l’honneur de rencontrer M. le président Saddam Hussein, je l’ai trouvé plein d’énergie et de vivacité, soucieux du développement des relations avec la France, de les consolider et d’établir la paix dans la région. Il est un dirigeant courageux et aimé, et il a une vision globale et à long terme ainsi qu’une connaissance précise des événements dans le monde.

    « Le président Saddam Hussein a une vision claire et intéressante, qui le qualifie à diriger son peuple vers la paix et la construction de son pays, en dépit des défis et des difficultés qui l’ont confrontés pendant la guerre avec l’Iran.

    « J’ai trouvé chez le président Saddam Hussein une volonté réelle et sincère de réaliser la paix avec l’Iran, ainsi que le souci d’établir la paix et la stabilité dans la région. M. le président a le respect et l’estime de la direction français ».

    MG Kervadec

    • Je trouve aussi que les crimes de Saddam Hussein sont impardonnables et qu’ils doivent êtres traités avec "aucune pitié". Mais pour les pays démocratiques (ou ceux qui prétendent l’être), la notion d’"aucune pitié" passe nécessairement par la Justice. Or, comme vous le signalez, le Tyran de l’Irak ne sera que très partiellement jugé. Les massacres des Kurdes et chiites resteront sans sanctions.
      Lorsque l’on prétend combattre les autocrates tel que Saddam Hussein, on doit proposer un modèle juridique différend, basé sur la primauté du droit et l’égalité des hommes (quel que soit leur crimes). Répondre à la barbarie de Saddam Hussein par une sanction (la peine de mort) contraire au droit international et à la dignité de l’homme n’est pas de bonne augure pour la reconstruction de l’Irak et pour l’instauration d’un Etat de droit respectueux de l’Homme.

      Je ne vais pas pleurer la mort de ce dictateur.

      Mais oui, exécuter un dictateur sanguinaire avant de la juger convenablement et totalement est une erreur pour la Justice. Et, la peine de mort suite à un jugement sommaire, comme acte de naissance du régime judiciaire du nouvel Irak, est une erreur pour la démocratie.

      Sur le fond nous sommes d’accord, Saddam Hussein était un homme infâme, coupable (même si pas encore jugé) de crimes contre l’humanité et son exécution permet de mettre un voile sur les connivences (voir les complicités) occidentales.
      Par contre, je reste résolument convaincue que la peine de mort est indigne des valeurs démocratiques.

      yériché GORIZIAN

    • bonjour, le jugement de Saddam Hussein est injuste : le pays IRAK n’est pas stable détout. Les juge ne sont pas compétents .l’exécution est faite très rapidement .ces avocats sont tous assassines.
      Saddam Hussein est faible devant eux physiquement et aussi ils ont tout le temps de faire ce qu’ils veulent mais lui est très courageux et fort mentalement. ce qu’il rend l’acte injuste et surtout pas noble et c’est honteux pour la justice international qui ferme les yeux. le monde va au mal dommage

    • Un HOMME MORT , est un homme qui ne peut plus témoigner, ni ne peut plus parler de ses complices, qui l’ont aider à s’armer, pour mieux l’abattre, (les U.S.A) un peu l’europe.

      Mais exécuter un homme, le jour sacré de l’AÏd, ou des millions de pélerins sont à la mecque, pour prier pour la paix dans le monde, le rapprochement des peuples, et un Jour de l’an, c’est iinhumain, ni a-t-il plus de bonté Chrétienne, Musulmane.?????? Q’attendons-nous encore de l’humanité.??

      Tou cela n’est que rage, barbarie, réglement de compte entre deux hommes qui se détestaient, Busch et Saddam.

      Mais la loie du Seigneur est la plus forte, son verdict plus sévére, et l’avenir nous montrera, comment ceux qui ont retiré la vie d’un homme finiront.Car seul Dieu qui donne la vie, peux la retirer. Gloire à l’humanité silencieuse, humble, nous subissons..... MERCI pour ce Réveillon à mr Busch, car même si on détestait Monsieur Saddam, il avait le droit à la vie.

      fat 54

    • Certainement on voulait se débarrasser de cet homme pour que personne d’autre ne serait juger dans cette affaire car il n’y a pas que saddam comme responsable, d’ailleurs bush est responsable de la mort des milliers de gens en Palestine, en Liban, et en Irak bien sûr avec ses amis les israéliens et il doit être juger, et l’état de l’irak aujourd’hui n’est pas meilleur que dans le temps de saddam au contraire les irakiens tombes chaque jour les soldats américaines violent des hommes dans les prisons et qui les a juger ? personne bien sûr on ne juge que les arabes mais il y’a Dieu qui va les juger car le jour viendra où personne n’échappera à sa justice.

    • Bonjour tout le monde, certainement on voulait se débarrasser de cet homme pour que personne d’autre ne serait juger dans cette affaire car il n’y a pas que saddam comme responsable, d’ailleurs bush est responsable de la mort des milliers de gens en Palestine, en Liban, et en Irak bien sûr avec ses amis les israéliens et il doit être juger, et l’état de l’irak aujourd’hui n’est pas meilleur que dans le temps de saddam au contraire les irakiens tombes chaque jour les soldats américaines violent des hommes dans les prisons et qui les a juger ? personne bien sûr on ne juge que les arabes mais il y’a Dieu qui va les juger car le jour viendra où personne n’échappera à sa justice.

    • evidament pas de jutice bush fait ce q,il veut

    • tous les presidents des Etat font comisent des erreurs

  • Qu’a t-on fait de nos vielles civilisations. On peut admirer tous ceux qui ont combatus pour que l’EUROPE soit ce qu’elle devient aujourd’hui et tout n’est pas résolu. Doit -on condamner à mort un être qui a cru et a rendu beaucoup de services à ses bourreaux d’aujourd’hui. Saddam voulait reconstruire la BABYLONE d’Antan. Nous l’avons armé, nous l’avons soutenu, son peuple a versé beaucoup de sang dans des guerres ethniques, il soutenait la laïcité, il réfutait l’ISLAM intégriste, les pays industrialisés le vénéré pour le monopole des énergies, il est devenu notre pantin de service.

    Les pays en voie d’industrialisation ont crés leur dictateurs, les ont vénérés, adulés et abandonnés lorsqu’ils ont commencés à réfléchir pour leur identité, leur histoire, la survie de leurs peuples.

    Quand l’humain de cette planète comprendra que beaucoup de sang, beaucoup de guerres, de révolutions ne profitent qu’à une poignée d’escrocs qui ne se remplissent les poches qu’au travers de la misères des autres.

    Pourquoi la france n’a pas jugé les bourreaux de 14/18. 14/18 a été l’exemple même de fraternisation des peuples, de jeunes garçons capablent de se parler, capablent de fraterniser, capablent d’arrêter une guerre qu’ils ne voulaient pas.

    J’admire les jeunes américains venus sur une terre étrangère nous délivrer de l’envahisseur, je pleure les croix dans les cimetières au bord de la côte.

    Qu’est ce qu’on fait leurs politiques au VIET NAM, des horreurs que ce peuple paie encore aujourd’hui, les a-t-on jugés, ils sont devenus des héros, le cinéma américain en a fait sa fortune et pourtant ils ont perdu cette guerre.

    jugera-ton BUSH un jour pour toutes les maguouilles qu’il a inventées pour le profit, jugera-t-on les pays industrialisés pour asservir, étrangler, affamer les plus faibles ?????????????????

    Est ce que la FRANCE a jugé ceux qui ont fait croire que le nuage de SCHERBONOBYLE s’es
    t arrêté à notre frontière, que l’amiante ne tuait pas, que le sang contaminé ne tuait pas etc ??????

    Doit-on continuer à croire que les AMERICAINS sont les gendarmes du monde. A -t-on jugé les Américains responsables du génocide des INDIENS, responsables de l’horreur de l’ESCLAVAGE d’HOMMES ???????????

    SADDAM est un tout petit, mort en martyr et cela aura un jour de graves conséquences.

  • 30 décembre 2006 à 21h39min 82.***.69.***

    Ne vous fatiguez pas à expliquer. Nous avons bien compris que quelque chose est en marche malgré nous, avec la bénédiction de Bush, qu’il s’asseoit sur le tribunal international (vitrine pour les naïfs comme nous, qu’il croit) et que les Kurdes ne devaient pas avoir gain de cause, grâce à un procès, car trop dérangeant pour sa stratégie (problème du pétrole, du Kurdistan entier, du Proche-Orient). Nous sommes des naîfs, soit, mais ne portons plus au pouvoir des gens encore plus naïfs que nous. Ils sont trop graves pour l’avenir des humains. La preuve.