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Contre la violence sociale et la répression

Publie le jeudi 17 novembre 2005 par Open-Publishing

Contre la violence sociale et la répression.

Tous ensemble pour la justice sociale et l’égalité des droits !

Chômage de masse, logement social en désuétude, logements insalubres,
absence de moyens pour l’éducation nationale, régression des services
publics, insuffisance des transports en commun, pauvreté, exclusion
sociale, ségrégation et discriminations de toutes sortes asphyxient les
habitant-e-s des quartiers populaires. Les inégalités ne font que
s’accroître et la misère économique, sociale et culturelle s’est peu à peu
enracinée dans les cités. Les premier-e-s touché-e-s sont cell-eux qui
habitent les quartiers populaires des banlieues. Parmi ell-eux, les
jeunes, français-es ou non, né-e-s de parents immigré-e-s, subissent de
surcroît une exclusion et des vexations liées à la couleur de leur peau
sur fond de racisme (le contrôle au faciès, le nom). Une génération
entière est privée d’espoir et de perspectives de vie, l’école n’étant
même plus en mesure de remplir son rôle. Leur désespérance s’exprime
aujourd’hui de la manière la plus brutale, d’autant qu’elle a été
exacerbée par les propos d’un ministre de l’Intérieur répressif. Cette
situation est la conséquence directe des politiques néolibérales menées
depuis des années.

Agressions gravissimes contre des personnes, destruction de biens
collectifs dont les quartiers en souffrance ont impérieusement besoin ou
de biens appartenant aux habitant-e-s de ces quartiers témoignent de cette
violence. Ces actes sont inacceptables et ne peuvent en aucun cas apporter
de réponses en faveur de l’amélioration des conditions de vie des
habitant-e-s. La révolte qui s’exprime aujourd’hui est un cri de désespoir
d’une génération abandonnée, elle est la conséquence directe des violences
du libéralisme.

L’exhumation d’une loi d’exception, instaurant le couvre-feu, datant de la
guerre d’Algérie, risque d’aggraver les tensions et de raviver la mémoire
la plus douloureuse (de parents et grands-parents). Les signataires
dénoncent la mise en œuvre de cette loi liberticide qui permet des
assignations à résidence, la fermeture des lieux de réunions, leur
interdiction, l’expulsion des étranger-e-s même en situation régulière, la
censure de la presse et peut donner une compétence civile aux autorités
militaires. En aucune manière elle ne constitue une réponse responsable et
efficace à la situation actuelle.

La situation des quartiers populaires est l’affaire de tou-te-s, elle est
une affaire de solidarité et de citoyenneté. Seul un changement radical de
politique permettra de répondre aux aspirations des catégories populaires
et des jeunes plongé-e-s dans le désarroi. Rien ne pourra être résolu sans
remise en cause fondamentale des politiques libérales menées en France et
en Europe. Des alternatives économiques, des modes de développement
solidaire et une répartition équitable des richesses sont possibles. À
nous tou-te-s de porter et de promouvoir ces alternatives pour qu’une
transformation sociale radicale ouvre des perspectives de vie dignes à
chacun et à chacune et redonne l’espoir.

Rassemblement à Grenoble

Devant la Préfecture

Jeudi 17 novembre 2005 à 18 h

Signataires : UD-CGT, FSU, Sud-étudiant, Attac, CIIP, MRAP, Iran
Solidarités, Mouvement de la Paix, Collectif des Musulmans de France,
Collectif de Soutien aux Sans-Papiers, Collectif de Soutien aux réfigiés
algerien, Numidia-Isère, Solex, Ras l’Front, ADES, MJS-Grenoble, PCF,
PCOF, LCR, Les Alternatifs...