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Crise alimentaire et crise financière : 1miliards d’humains ont faim

Publie le vendredi 16 octobre 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

Jeudi 15 octobre 2009,

par Salah Taoufik

A l’occasion de la Journée mondiale de l’Alimentation, le 16 octobre, la FAO tire la sonnette d’alarme sur la situation de la faim dans le monde : 1,02 milliard de personnes souffrent de la faim en 2009. La crise alimentaire combinée à la récession économique est à l’origine de cette situation qui atteint notamment les populations d’Asie-Pacifique, de l’Afrique subsaharienne et de l’Amérique latine.

C’est un chiffre qui donne le tournis et fait froid dans le dos. Le seuil historique d’un milliard de personnes souffrant de la faim a été franchi en 2009. C’est ce que révèle le dernier rapport annuel de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM). Par rapport à 2008, ce sont 100 millions de personnes de plus qui sont touchées par la faim

Seize pays vulnérables

La majeure partie des personnes sous-alimentées proviennent de la région Asie-Pacifique (642 millions), suivie de l’Afrique subsaharienne (265 millions), de l’Amérique latine (53 millions) en plus du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord (42 millions) . Dans les pays développés, 15 millions de personnes souffrent de la faim.

Seize pays ont été identifiés par la FAO comme particulièrement vulnérables sur le plan économique en raison de crises nationales et régionales. Il s’agit de la Somalie, de l’Afghanistan, de l’Ethiopie, de l’Irak, de l’Erythrée, du Soudan, d’Haïti, du Burundi, de la République démocratique du Congo, du Libéria, de l’Angola, de la Mongolie, de la Corée du Nord, de l’Ouganda, du Tadjikistan et de la Géorgie.

Depuis 20 ans et du fait de l’intégration des pays en développement aux marchés financiers et commerciaux internationaux, la crise frappe simultanément une grande partie de la planète en particulier un nombre élevé de pays en développement. La récession actuelle s’ajoute à une crise alimentaire qui dans la période 2006-2008 fait monter les prix des denrées de base à des niveaux hors de portée pour des millions de pauvres. Fin 2008, les prix des denrées de base demeuraient supérieurs de 17% en termes réels à ceux de 2006.

Actions en urgence

En juillet dernier, le G8 regroupant les pays les plus industrialisés, avait promis 20 milliards de dollars sur trois ans pour permettre aux pays les plus touchés d’investir dans l’agriculture. Mais certains observateurs craignent qu’en conséquence l’aide alimentaire d’urgence soit restreinte. Pour le Programme alimentaire mondial et la FAO, il faut donc, dans un premier temps, trouver un équilibre entre cette assistance alimentaire et le développement agricole des pays les plus menacés.

Ce rapport sur la faim dans le monde a été publié la veille de la Journée mondiale de l’Alimentation. La malnutrition va être également le thème principal du sommet sur la sécurité alimentaire qui se tient à Rome mi-novembre et du sommet de Copenhague sur le changement climatique, en décembre prochain.

Cet article publié à l’occasion de la Journée mondiale de l’Alimentation peut être repris LIBRE DE DROITS par tout Média souhaitant contribuer au combat contre la Faim et la Malnutrition mené notamment au sein de l’Association Alliés, membre de l’Alliance internationale contre la Faim...

http://www.afrik.com/article17773.html

Messages

  • Voilà le résultat du bon travail de l’OMC, du FMI, de la Banque Mondiale et autres institutions d’un monde autrefois appelé "libre". Le pire : interrogez vos amis et vous découvrirez que 90% de nos "concitoyens" sont persuadés que nos gouvernements donnent plus aux pays "en voie de développement" que ce qu’ils en retirent...

  • ... mais surtout, il faut veiller à ce que les banquiers ne risquent pas de mourir de faim... il leur reste du monde à enterrer

    BONUS : ANNÉE RECORD POUR LES BANQUIERS DE WALL STREET
    [ 15/10/09 ]

     http://www.lesechos.fr/journal20091...-20091015]

    • 140 milliards de dollars versés aux salariés par les établissements financiers en 2009 • Un record, un an seulement après la chute de Lehman • Un chiffre astronomique au regard de la récession économique mais conforme au G20, qui n’a pas imposé de plafonnement

    Comme si la crise financière qui avait englouti l’an dernier la banque d’investissement Lehman Brothers était complètement effacée. Wall Street se préparerait, selon une enquête du « Wall Street Journal » parue hier, à verser près de 140 milliards de dollars en salaires, bonus et divers bénéfices (santé, retraites) cette année, mieux que les 130 milliards payés en 2007, le dernier pic, et les 117 milliards accordés en 2008.

    C’est évidemment gênant vis-à-vis du contribuable, qui a dû venir au secours des banques l’an dernier, d’autant plus que l’ensemble des citoyens continuent à subir les contrecoups de la crise financière qui s’est transformée en récession majeure, portant le taux de chômage à 9,8 % aux Etats-Unis. Mais ce n’est pas étonnant, puisque le G20 s’est refusé à plafonner les montants des rémunérations, se contentant d’imposer des conditions d’octroi plus strictes, liées à la performance dans le temps, à une rémunération majoritaire en stock-options et à des clauses de restitution.

    Les gouvernements ont préféré mettre l’accent sur l’encadrement des risques, plutôt que sur une question morale pour ne pas pénaliser une industrie essentielle à la circulation du crédit.

    Les Echos