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D’ Outreau aux poursuites contre les militants bretons : Lebranchu doit s’expliquer

Publie le jeudi 23 mars 2006 par Open-Publishing

De l’Affaire d’ Outreau aux poursuites contre les militants bretons : Madame Lebranchu doit s’expliquer jusqu’au bout

Entendue ce mercredi 22 mars 2006 par la commission d’enquête parlementaire sur l’Affaire d’Outreau, l’ancienne ministre française de la Justice a déclaré que les années « 2001 et 2002 ont été des années insupportables pour la justice parce qu’au nom de l’insécurité, on a senti le passage de la demande de justice, qui fait la force d’une société éclairée, à la demande de vengeance, _expression de l’absence de justice ».
Elle a estimé que la « commission doit aider à éclairer la responsabilité des politiques ».

La Coordination Anti-Répressive de Bretagne rappelle que Marylise Lebranchu, si elle affirme avoir « laissé les magistrats prendre seuls les décisions » dans l’Affaire d’Outreau, avait reconnu en décembre dernier (« Aujourd’hui en France - Le Parisien » , page 14, 22 décembre 2005) intervenir dans les affaires dites de « terrorisme » en faisant cette fracassante révélation : « En matière de terrorisme, j’avais des rapports directs avec les juges d’instruction. »

Il serait bon que Madame Lebranchu s’explique publiquement sur ses « rapports directs avec les juges d’instruction » qui sont des magistrats indépendants censés « instruire à charge et à décharge ».

Pour la Coordination Anti-Répressive de Bretagne,

http://prizonidi.free.fr

Le porte-parole,

Claude Le Duigou

Note : Madame Lebranchu avait d’ailleurs violé le principe internationalement reconnu de la présomption d’innocence en désignant des personnes mises en examen comme « coupables », entre autres pour continuer de justifier la détention « provisoire » de militants indépendantistes bretons. Elle l’a fait, par exemple, lors d’une assemblée générale de SOS-Attentats, le 27 janvier 2001, en parlant d’« interpellations des membres les plus radicaux de l’armée révolutionnaire bretonne, au cours du mois d’octobre 2000 » (les deux personnes mises en examen à l’occasion de cette nouvelle rafle ont été jugées : l’une d’elles a été condamnée à cinq ans de prison avec sursis, l’autre a été totalement blanchie par un acquittement...), alors qu’aucun procès n’avait eu lieu. Elle l’avait déjà fait au moins à deux reprises auparavant, dans le Journal Du Dimanche et sur France 3 Ouest le 24 décembre 2000, deux mois après son entrée en fonction.