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DIEBOLD, FRALIB, St LOUIS Sucre, convergences des luttes avec la CGT

Publie le dimanche 25 février 2007 par Open-Publishing
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de Esteban

Le groupe américain Diebold, leader mondial de la fabrication d’automates bancaires, a annoncé le 25 avril 2006 lors d’un comité d’entreprise extraordinaire une restructuration incluant la fermeture de son site industriel de Cassis alors que l’usine cassidaine avait déjà subi un premier plan social avec 97 suppressions de postes en 2004.

126 emplois sont menacés. L’entreprise n’a pas caché son intention d’installer une nouvelle usine d’assemblage en Hongrie, afin d’être "le plus proche possible de ses fournisseurs pour une logique simplifiée", a affirmé son porte-parole européen.

Cette logique simplifiée, c’est toujours la même : on rachète une entreprise française performante, on lui "pique" son savoir-faire, puis on ferme l’entreprise pour délocaliser dans des pays à bas salaires et on fait payer les dégâts sociaux par la collectivité publique (Etat, Collectivités locales). C’est le règne de la finance, et des actionnaires qui veulent gagner toujours plus d’argent quelles qu’en soient les conséquences humaines, sociales et économiques.

Cette attitude est révoltante, elle est destructrice. Toujours moins d’emplois, toujours moins de droits, toujours moins de pouvoir d’achat. Car tel est leur bon plaisir…

Depuis le 10 janvier les salarié(e)s de DIEBOLD à Cassis occupent leur usine pour protester contre cette fermeture du site. Cette délocalisation sans motif est une fois encore la destruction d’emplois industriels et la mise au chômage de 126 salarié(e)s au mépris des engagements pourtant pris dans un premier temps par la direction au début de l’information et de la consultation des instances représentatives du personnel.

Encore au mépris de ces engagements pris lors des tables rondes notamment celle du 19 décembre 2006(où le préfet et le président de la CCI ont reconnu l’insuffisance du cabinet de réindustrialisation DML, dans ses recherches permettant l’employabilité des salarié(e)s de DIEBOLD), le 8 janvier la direction a décidé de notifier les licenciements économiques malgré que la consultation du CE ne soit pas encore terminée.

DIEBOLD (ex Bull/Olivetti-Siab) ayant très largement bénéficié des dispositions financières et fiscales mises en place dans le cadre de la reconversion du site Naval de La Ciotat et des fonds Européens « RENAVAL » n’hésite pas à tirer le rideau et d’aller spéculer pour ses actionnaires avec cet argent versé par la communauté.

Ainsi,

Le vendredi 23 février, une importante manifestation s’est déroulée à l’appel des Unions locales et Départementale CGT dans la zone industrielle des Paluds devant la chambre patronale à Aubagne avec la convergence des salarié(e)s de la Société FRALIB de Gémenos, 247 salarié(e)s, frappée également de réduction d’effectifs (57 emplois) pour préparer à terme la fermeture et la délocalisation du site vers la Pologne.

Les salarié(e)s de l’usine St LOUIS SUCRE de Marseille (120 salarié(e)s étaient également présents sachant que la direction veut délocaliser leur unité de raffinage vers la Bosnie-Herzégovine, alors que « ces cinq dernières années, chaque salarié(e) a rapporté en moyenne 53 000 euros par an aux actionnaires ».

FRALIB : "Le thé éléphant" "Lipton", vous connaissez ?

14 CENTIMES D’EURO

" C’est ce que pèse les rémunérations de tous les salarié(e)s charges comprises, dans une boîte de 25 sachets de thé ou d’infusion. Pourtant, les dirigeants de notre groupe( comme tous les patrons) ne cessent de répéter que nous serions trop chers, pas compétitifs qu’ils faudrait revoir à la baisse les emplois et les salaires. Si l’on acceptait de travailler gratuitement, la boîte de THÉ LIPTON ou ELEPHANT que vous achetez entre 1,70€ et 2,30€ pourrait voir son prix ne baisser que de 14 centimes d’euros. Si nous utilisons le conditionnel c’est que nous savons tous, que lorsque les prix baissent à la production, ils ne baissent pas pour autant pour les consommateurs.

LEURS DIVIDENDES SONT NOS SALAIRES :

 Les dividendes versés aux actionnaires ont atteint 193 millions d’euros en 2004, soit l’équivalent de UN AN de salaire à 1500€ par mois pour 9650 chômeurs.
-Ils viennent de prendre la décision en Novembre 2006 de leur verser un dividende exceptionnel de 750 millions d’euros soit, l’équivalent de UN AN de salaire à 1500€ par mois pour 37 500 chômeurs.

5.000.000.000 €
5 Milliards d’Euros c’est le bénéfice NET d’UNILEVER pour 2006

Le salaire du PDG d’UNILEVER :

Patrick CESCAU le nouveau N°1 d’UNILEVER a perçu en rémunération au cours des 5 dernières années 12.801.000€ qui représente un salaire mensuel moyen de 213.350€ soit 170 SMIC

Ils pillent notre savoir-faire :

Depuis l’origine de la création des thés de l’Éléphant à Marseille en 1886 et son implantation à Gémenos en 1989 l’usine développe des technologies innovantes et des plus performantes pour le conditionnement des thés et infusions aromatisés. Ces technologies sont utilisées aujourd’hui dans toutes les usines du groupe dans le monde.

NOUS EXIGEONS UN VRAI PROJET DE DÉVELOPPEMENT SUR 5 ANS :

Depuis 2 ans, UNILEVER pille nos productions. La multinationale prévoit de poursuivre ces transferts (200 millions de sachets) au cours des 2 années qui suivent. Ces choix stratégiques, si on les acceptait, condamnent à court terme notre entreprise. C’est aujourd’hui que se joue notre avenir et ce n’est pas, au contraire, la suppression de 57 emplois qui le garantira… ".

Le ras le bol s’amplifie face à ces licenciements boursiers et ces délocalisations même dans les entreprises aux bénéfices insolents.

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