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Du suicide des baleines / Leçons / Orphelins / Dérive sectaire
de Bernard Langlois
On sait que, pour des raisons obscures, les baleines parfois se suicident. On les retrouve, agonisantes, échouées sur quelque grève, offrant leur corps obèse à la curiosité des foules ébaubies : que la baleine est triste à voir sur la plage où elle vient mourir (je sais : le « suicide » des baleines a sans doute plus à voir avec le réchauffement climatique qu’avec un supposé désespoir ; cet anthropomorphisme n’est venu sous ma plume que pour faire image …) !
Ainsi, comme la baleine, le Parti communiste français a choisi de se suicider. Et il entraîne, dans sa disparition programmée, celle des espoirs nés d’un rassemblement d’une gauche radicale capable de peser dans le débat de la présidentielle.
Une consultation de la dernière chance est certes prévue, ce mercredi, où l’on demandera aux militants communistes de confirmer ou d’infirmer la candidature de Marie George Buffet. Le résultat sera connu en fin de semaine : il ne fait guère de doute. Les rénovateurs du parti, et avec eux nombre de militants connus et inconnus, se seront battus jusqu’au bout pour tenter d’éviter cette issue fatale, en vain.
Avec un indéniable talent et des accents de sincérité à vous arracher des larmes, la Secrétaire générale aura jusqu’au bout, sur toutes les tribunes, à tous les micros, affirmé sa volonté d’accoucher enfin de ce rassemblement unitaire antilibéral dont elle proposait, modestement, d’être le porte-drapeau ; tout en sachant fort bien qu’il ne pouvait en être ainsi, que jamais la diversité des composantes du dit rassemblement ne pourrait s’accommoder d’une candidature issue d’un parti — fût-il majoritaire et le partenaire le plus puissant : parce qu’il est le plus puissant et majoritaire ; et encore moins que cette candidature soit celle de la « patronne » de ce parti.
Double langage, adossé à de savantes manœuvres de manipulation des comités de base, où des militants encartés et soigneusement conditionnés, surgis de nulle part, sont venus dans la dernière ligne droite voter au canon pour la seule candidate possible aux yeux de l’appareil : Marie George. Restait, en toute candeur, à tirer la leçon d’un apparent bon sens : « La démocratie a parlé, les comités m’ont désigné, qu’y puis-je ? » Dans une ultime concession illusoire, on va donc faire revoter le parti, qui confirmera la vox populi. Puis, parenthèse refermée, le PCF entrera en campagne ; et les comités chercheront à sauver ce qui peut l’être : pas grand-chose en l’occurrence. Pour l’immédiat de la présidentielle.
Pèse toujours cette vieille fatalité sur tous les efforts de recomposition d’une gauche française digne de ce nom : on ne peut rien faire sans le PCF ; mais on ne peut rien faire non plus avec lui. Rideau.
LEÇONS.
La période qui se clôt ainsi (provisoirement), née dans l’euphorie de la campagne unitaire du référendum et de la victoire du non, qui est apparue porteuse de tous les espoirs, est riche d’enseignements.
Et d’abord, le succès des rassemblements unitaires : les grands meetings, les salles bourrées de monde et d’enthousiasmes ; les débats passionnés des collectifs, in vivo et sur le net ; les acquis programmatiques de cette période militante très riche. Tout cela est engrangé et ne sera pas perdu — même si c’est rapé pour la présidentielle (le rendez-vous le plus difficile par nature), suivent des législatives, des municipales …
Ensuite, le grand trouble qui agite le PCF : la ligne imposée par l’appareil est très loin de passer comme une lettre à la poste. En témoignent notamment les démissions de Zarka, Martelli et quelques autres du Comité exécutif, qui dénoncent « les réflexes régressifs resurgis à l’intérieur du parti (qui) mettent en cause l’unité des communistes » ; ou encore, la lettre de quelques vieux « historiques » (Séguy, Sève, Ralite, Mazauric, Simon), appelant leurs camarades à ne pas se bloquer sur la candidature Buffet et à « assurer autrement, à moindres risques, la tenue du cap décidé en commun » ; et les nombreuses pétitions, adresses, messages surgis de partout. À l’inverse, de vieux relents de stalinisme remontent aussi des profondeurs, comme l’accusation d’anticommunisme (envers ceux qui ne sont pas au PC) ou de traîtrise (pour ceux qui y sont) à l’adresse des réfractaires à la ligne juste : l’illustre bien la pitoyable polémique autour de la couverture du mensuel Regards (une représentation de la Scène, où les visages des différents acteurs du rassemblement unitaire figurent sur les corps des apôtres, et où, « par intention maligne, par dénigrement », assurent les partisans de la Secrétaire générale, la frimousse de Marie George a été placée sur le corps de Judas ! Shame and scandal in the family !) (1).
Il sera difficile de mobiliser pour une campagne communiste pur sucre … En fait, une majorité de communistes n’ont pas encore compris ce qu’il y aurait eu à gagner — y compris pour leur parti, le plus fort et le plus organisé des partenaires du « rassemblement unitaire » —, à renoncer au passage en force : sans rêver tout debout à une présence au second tour, un probable score à deux chiffres à la présidentielle aurait créé une position de force, oubliée depuis bien longtemps, pour peser sur la candidate socialiste (qu’il faudra bien soutenir in fine si l’on veut éviter cinq ans de sarkozisme) et la possibilité de belles victoires aux législatives qui suivront, en concurrence avec le PS — et non plus en venant lui manger dans les mains pour s’assurer quelques bastions, comme c’est devenu la règle.
C’eût été un choix stratégique essentiel, dont nos voisins allemands et hollandais ont déjà expérimenté la validité. Le PCF préfère le confort de la satellisation au PS, comme déjà le MRG, les chevènementistes et les Verts.
Tant pis pour lui (bien heureux s’il atteint les 5 % !) et pour nous tous : la recomposition politique de la gauche finira par se faire ; mais nous ne sommes visiblement pas encore au terme de la décomposition !
ORPHELINS.
Il faut aussi pointer, dans ce marasme, la responsabilité de quelques autres protagonistes. Celle de José Bové, qui semblait pouvoir, grâce à sa popularité (payée cash), à sa « surface » internationale, à son positionnement à la confluence du combat syndical et de la lutte écologiste, être le porte-drapeau le plus efficace pour une campagne unitaire antilibérale : peut-être a-t-il été trop absent ou a-t-il paru trop détaché dans le débat préparatoire, peut-être a-t-il jeté l’éponge trop vite ? De même, le refus de la direction de la LCR de se jeter de toutes ses forces dans la bataille, la mise en avant d’une campagne autonome Besancenot, n’ont guère joué en faveur d’une solution. Mais peut-être ont-ils senti très vite l’une et l’autre, avant tout le monde, que Buffet et l’appareil avait choisi de les « balader », et tous les autres avec … Sauf coup de théâtre de dernière minute dont je serai ravi (mais je n’y crois pas) nous voici donc tous orphelins d’une candidature de rassemblement et de la belle campagne qui pouvait s’y raccorder. Nous aurons quatre, voire cinq candidats à la gauche du grand parti attrape-tout ségoléniste. Comme d’hab’.
Comme le ralliement du Che et celui du parti cassoulet à la Pimprenelle sont acquis, même plus besoin d’un vote utile de premier tour.
On pourra aller à la pêche (ou voter blanc, ce qui est préférable).
DERIVE SECTAIRE.
Le neuf a décidément du mal à percer. On le constate aussi à Attac, où les vieux enfants qui ont perdu leur joujou s’emploient rageusement à finir de le détruire.
Les élections viennent pourtant de mettre en place une majorité large, et claire — comme on dirait d’une eau — et une direction totalement renouvelée, rajeunie et féminisée. Les sortants ont été sortis, avec leurs méthodes d’un autre âge, leur autocratie, leur hypertrophie de l’ego. La faute inexcusable de la fraude a été lavée dans des urnes enfin propres. La volonté d’une direction collégiale, d’un fonctionnement démocratique et ouvert s’est affirmée, avec la ferme intention de remettre en route une association qui partait en quenouille, minée de l’intérieur, où chacun — collèges, comités et adhérents — pourrait trouver sa place et prendre sa part du travail commun. Mais les (mauvais) perdants ne l’entendent pas de cette oreille : dans quelque fortin extérieur où les voici retranchés, bardés de leurs certitudes en béton, alliés à ce qu’on fait de plus rance dans la mouvance, et non sans s’être munis de quelques biscuits (le fichier, le sigle, le logo) qu’ils utilisent pour nourrir une dissidence de moins en moins masquée — en attendant une scission des plus probables (mais attention : pas trop vite ! C’est qu’il s’agit d’embarquer dans l’aventure le plus grand nombre d’adhérents possible) —, ils répandent sur leur site-vitrine, le bien mal nommé Avenir d’Attac (2) la calomnie la plus sotte (Attac serait, selon eux, tombés aux mains des antirépublicains gauchistes et communautaristes, et pourquoi pas terroristes islamistes tant qu’on y est ?) et le dénigrement systématique : ne vont-ils pas jusqu’à prôner le gel des cotisations, alors que les mieux placés pour savoir dans quelles difficultés financières ils ont laissé l’association ? Ne vont-ils pas jusqu’à organiser des séminaires sur ce qui nourrit, en principe, nos combats communs — l’antilibéralisme — ouvert aux seuls adhérents qui ont voté pour eux ?
Que peut-on contre les dérives sectaires ? Rien. Pas plus que contre le suicide des baleines. Parier sur le bon sens et l’intelligence des gens de bonne volonté. Continuer à tracer son sillon sans s’attarder sur des crachats qui ne souillent que leurs auteurs. Revendiquer comme un bien commun ces valeurs de la République qu’ils s’aliènent sans vergogne, cette laïcité vivante qu’ils momifient dans leurs vieilles bandelettes, ce souci des gens de peu au nom desquels ils prétendent parler. Regretter quelques bons camarades égarés par de pauvres gourous aigris.
Et tourner la page.
B.L.
(1) Sur cette affaire, et plus généralement sur l’ensemble du débat, le site Bellaciao.org offre un incomparable point de vue …
(2) À lire sur avenird’attac.net quelques textes édifiants. Pas la peine de tenter d’y répondre, ne passent que les messages de ceux qui se déclarent d’accord avec eux … Plus triste : de trouver, à l’identique, les mêmes calomnies et contrevérités dans Marianne, sous la plume de François Darras (alias JFK), visiblement intoxiqué jusqu’à la moelle par les gourous de la secte. Jean-François, mon bon, tu t’laisses aller !
[ Bloc-notes de Politis, n°931-932, du 21/12/06 ]
Messages
1. DU SUICIDE DES BALEINES..., 20 décembre 2006, 21:55
Waouuuuh ! B.L, quel analyste tu fais. Bon, tu reprends quand même beaucoup les vieux clichés manque d’imagination peut être.
"Vieux relent de stalinisme", rien ne m’aggace plus que ceux qui utilisent ce mot. Je ne suis qu’un modeste ouvrier sidérurgiste mais j’ai cru comprendre que staline était plutôt du genre criminel.
Le PCF est-il un ramassi de meurtrier ? J’ouvre et je ferme vite une parenthèse. La force des images, tu connais ? Plus que des paroles bien souvent. C’était juste un commentaire sur la photo de regard.
Par contre si l’imagination te manque, tu excelles dans l’art du procés d’intention et de l’accomodation des faits à ta sauce.
" Savantes manoeuvres de manipulation des comités de base", "les militants encartés et soigneusement conditionnés", c’est du n’importe quoi ! Tu nous prends pour qui, des robots, des marionnettes ? Quand même, 160000 personnes recensées dans les comités de base et prés de 100.000 adhérents du PCF, si un mot d’ordre avait été passé, ça se remarquerait. je le dit d’autant plus aisement, que je ne fréquente pas ces comités, j’ai trop à faire dans mon entreprise.
Et oui, les militants encartés et conditionnés se battent au quotidien dans leur boites, face à leur patrons qui ne les ménagent pas.
“En fait, une majorité de communistes n’ont pas encore compris ce qu’il y aurait eu à gagner y compris pour leur parti”
Excuse nous de ne pas comprendre, mais que veux tu, au PCF, beaucoup sont comme moi, des ouvriers avec une faculté de compréhension limitée. Mais bon, les ouvriers ont souvent du bon sens et je t’assure que nous avons les yeux grand ouverts sur les aggissements de certains.
Patrick, syndicaliste, communiste non conditionné !!!
2. DU SUICIDE DES BALEINES..., 20 décembre 2006, 22:56
Le message est passé vite et a vite disparu mais j’aimais bien le commentaire de Pierre, breton du Finistère qui commentait les résultats du vote dans son département (grosso modo 80% pour M-G B) en écrivant que depuis le Finistère , il avait une vue imprenable sur le suicide des baleines.
En fait il parlait de l’échouage des baleines. J’ai revu le message
1. DU SUICIDE DES BALEINES..., 20 décembre 2006, 23:24
Citation exacte :
« Pour l’échouage des baleines, il y a de bons points d’observation dans le Finistère. »
mercredi 20 décembre 2006 (22h04) :
résultats dans le Finistère
4 commentaires
choix 1 : 348 voix
choix 2 : 68 voix
Pierre Plougonven , PCF , 29
3. DU SUICIDE DES BALEINES..., 20 décembre 2006, 23:11
PolitiS ? ça commence par un P et ça finit par un S.
TOUT LE MONDE SAIT QUE CE TYPE DE REVUE ( pas de pub, peu de lecteurs, pas de militants à la criée ou au porte à porte ) NE PEUT MAINTENIR SA TETE HORS DE L’EAU ( contrairement aux baleines ! ) QUE GRACE AUX GENEREUX SUBSIDES DU PS et d’ailleurs !
DE TELS TITRES éphémères NE SURVIVENT QUE POUR LEUR UTILITE ANTICOMMUNISTE.
Leur seule ordre de mission : CONFORTER LE VOTE UTILE PS dès le premier tour ET DONC EMPECHER TOUTE ALTERNATIVE NOUVELLE D’EMERGER ( si en plus le PC en est la colonne vertébrale !) HORS DU BIPARTISME CHER AU CAPITAL.
Clémentine de Monaco
1. DU SUICIDE DES BALEINES..., 20 décembre 2006, 23:39
Quand on voit à quel point vous avez Monsiuer Langlois participé à la destrcution d’ATTAC, qui aujourd’hui est plus que moribond, vous voir donner ainsi des leçons est risible...
A part donner systématiquement des leçons, savez vous analyser, prendre du recul essayer de comprendre que de temps en temps on n’a pas forcément raison ?
non visiblement vous etes très très imbus de vous memes....
Ma main à couper que Politis finira comme Libé danbs la bienpensance médiatique la plus réac et la plus creuse...
IlRosso
2. DU SUICIDE DES BALEINES..., 20 décembre 2006, 23:49
Clémentine, tu "brilles" par tes raccourcis. Politis vient d’être "racheté" par ses lecteurs, ils ont été des milliers à envoyer leur argent au journal.
Alors le P...S, ça ne fera pas sourire ceux qui se sont battus pour la surviedu journal.
Et, personnellement, je commence toujours, par la chronique de Bernard Langlois, dont je trouve, ici, encore une fois, la pertinence douloureuse.
Une occasion unique, nous était donnée, de montrer à quel point, nous, les communistes, nous désirions l’unité, en votant le retrait de la candidature de MGB à 98%...
A l’heure où j’écris, les résultants sont bien tristes, les premiers tombés...les autres suivront.
Le PCF a cédé à la tentation du passage en force....je suis dégoûté par ces magouilles, à la tête du PC...Ne comptez pas sur moi, pour militer pour une candidature en solo....ni pour voter PC à la Présidentielle, et aux législatives. Trop de couleuvres infligées par les baleines.
Georges militant PC Militant collectif Nîmes
3. DU SUICIDE DES BALEINES..., 21 décembre 2006, 01:08
Le vote des adherents une magouille d appareil !!!!
C est RISIBLE ET TRISTE A LA FOIS d entendre ca
Que le PCF donne a tous une lecon de democratie je comprend que c est dur pour bcp mais c est ainsi
Nous sommes FIERS d etre le SEUL parti ou se sont les adherents QUI DECIDENT DES DECISIONS STRATEGIQUE
C EST CELA FAIRE DE LA POLITIQUE AUTREMENT et RENDRE LES ACTEURS DECIDEURS
CF VIOTRY 94
4. DU SUICIDE DES BALEINES..., 21 décembre 2006, 23:35
Ah oui.... Comment cela s’appelle ce particularisme du PCF ??? Le centralisme démocratique ? Non ?
Je comprends tout. On voit ce que ça donne. Dur dur de se débarasser des gènes de Marchais !
Le Mammouth
http://lemammouth.over-blog.com
5. au secours MGF, ils deviennent fous !, 28 janvier 2007, 22:55
cofondateur de l’huma dimanche, suivant politis depuis ses débuts et ayant aussi participé à son sauvetage, je remarque combien :
1. peu de cocos connaissent politis, ce qui n’est pas nouveau (pas plus que politis, qui existe depuis 18 ans. Combien de temps Révolution, hebdo du pc, a-t-il tenu ?). Faites un tous sur le site de Politis, avant d’écrire de telles énormités.
2. que le retour à la langue de bois et l’invective n’annonce rien de bon à gauche, ni pour le pc ni pour ses ex-partenaires "alternatifs".
au secours MGB, ils deviennent fous !
pierre humbert, dijon
4. DU SUICIDE DES BALEINES..., 21 décembre 2006, 00:23
Je la reconnais cette baleine, je l’ai vu à St-Ouen, elle ouvrait sa grande gueule pour nous avaler, nous, petits poissons inconscients de ses manoeuvres. Nous avons pu lui échapper, mais elle ne s’en est même pas rendu compte ! Aveugle, elle vient de s’échouer et ne le sait toujours pas.
Fêtez votre victoire, débouchez le champagne, partez en campagne... mais sans nous.
Il ne sert à rien de répéter inlassablement et comme pour nous faire rentrer de force dans notre crâne que MGB a été choisie par les collectifs et que ce sont uniquement les autres organisations qui bloquent du fait du double consensus, car c’est un non sens.
Il est de votre droit de préférer rester derrière elle, de vous replier sur votre parti pour le protéger, plutôt que de risquer une possible dilution dans le mouvement antilibéral, comme il est de notre droit de refuser de nous faire avaler par le PC, pour lui permettre de gonfler ses résultats électoraux.
Bien-sûr cela ne vous fait pas peur, vous avez vécu d’autres combats dans votre histoire, si ancienne, et vous avez su les dépasser, là encore vous garderez votre identité et c’est conforme à ce que vous souhaitez rester, si attachés à la conservation sans évolution de votre parti, que vous rentrerez... au musée Grevin !
C’est votre droit de préférer protéger votre parti, plutôt que de vous lancer dans une aventure incertaine, plutôt que d’exercer votre responsabilité face à l’urgence sociale.
Mais alors arrêtez de prétendre n’avoir qu’un souci, qu’une motivation, le bien-être du peuple que vous venez de couper du seul espoir possible d’un réel changement politique.
Inutile Marie-Georges d’aller, accompagnée de caméras comme je l’ai vu dimanche dernier à la télé, distribuer des tracts de bon matin, dans la froidure, pour prouver ton engagement envers le peuple. Ton engagement, il est envers ton parti. Ne confondons pas tout !
Conclusion d’un article parut dans l’humanité :
« Dépassons le « qui ». La question qui nous est posée, ce n’est pas la « fidélité » à notre parti mais l’utilité de notre parti ». Sarah Jane Mellor, membre du Conseil National du PCF
Merci Bernard Langlois pour ton analyse et ton article revivifiant au milieu de tous ces cris de joie
1. DU SUICIDE DES BALEINES..., 21 décembre 2006, 00:35
Décidément entre les staliniens de service (ouvriers de service et proche du peuple évidemment) et les hystériques d’"avenir d’attac" qui digèrent pas leur sanglante défaite aux dernières élections d’attac, ça devient vraiment une maison de fous ce forum... Faudrait ouvrir un club de baleines suicidées pour les nikonof, buffet and co...
2. Du bavardage inutile des baudruches prétentieuses..., 21 décembre 2006, 00:46
On pourrait choisir aussi quantité d’autres titres pour qualifier cette prose qui est, si on regarde attentivement un peu nauséabonde ...
Langlois a dû éplucher quelques albums animaliers pour évoquer avec force détails le "suicide des baleines" (ce qui s’adresse bien entendu au PCF et à ses militants...), cela viendrait d’une autre partie de l’échiquier politique, on pourrait appeler cela du racisme ... c’est juste une forme sophistiquée (?) et ampoulée de mépris de classe et d’anticommunisme.
Rassurez-vous, M. Langlois, je n’achèterai pas à l’avenir votre journal et j’espère que je ne serai pas le seul. Ce genre d’article me donne la nausée ...
3. DU SUICIDE DES BALEINES..., 21 décembre 2006, 02:02
82***35, le club des baleines suicidées resteras pour toujours dans tes fantasmes, par contre,la réalité, ta réalité c’est que demain tu acclameras le vainqueur Ségo ou sarko.
Tu vas prendre un pied d’enfer en pensant à la défaite du camp anti libéral et de sa candidate stalinienne. Le prob avec des gens comme toi, c’est la haine au ventre.
Petite précision, les ouvriers "de service", comme tu dit avec beaucoup de mépris, ne sont pas proche du peuple, ils sont parti intégrante du peuple et à l’origine depuis fort longtemps de bien des conquètes sociales.
Ils ont écrit des pages nobles de l’histoire sociale alors que toi, tu resteras le numéro 85***35
4. Du bavardage inutile des baudruches prétentieuses..., 21 décembre 2006, 23:40
Mieux que les baleines, il y a les lemmings qui sont connus pour leur migrations suicidaires. En plus les lemmings, ils vivent dans la toundra sibérienne.
Je ne l’ai pas inventé.
Etudie bien les lemmings camarade ! Il y a quelquechose en toi du lemming !
Le Mammouth, animal jusqu’ici sympathisant et maintenant prudent.
http://lemammouth.over-blog.com
5. DU SUICIDE DES BALEINES... ET DU CRI DES SARDINES, 21 décembre 2006, 06:53
J’approuve tout à fait l’analyse de Bernard Langlois. Amplement vérifiée par les remontées d’aigreur de quelques sardines dans les commentaires ci-dessus.
Le Yéti
6. DU SUICIDE DES BALEINES..., 21 décembre 2006, 09:18
Merci à BL de son point de vue
Je le partage en ce qui concerne la présence de SR au second tour , mais pas à l’élysée !!
Ce sera une bonne leçon pour le social libéralisme
1. DU SUICIDE DES BALEINES..., 21 décembre 2006, 10:07
le PC a de l’expérience :il avait déjà essayer de récupérer puis avait fait capoter Mai 68 . Ils sont forts au PCF .
L’anguille .
7. DU SUICIDE DES BALEINES..., 21 décembre 2006, 10:13
Cher Monsieur Langlois
Moi, je ne suis pas communiste encarté (comme il est de bon ton de le dire sur ce site) et j’aurais préféré une candidature autre que celle de la secrétaire nationale du PCF.
Mais tout de même, c’est quand même un peu fort de café, de faire ce procès au PCF. ESt-ce que vous auriez écrit que Ségolène Royal n’est pas la candidate du PS parce qu’elle ne fait pas consensus. (Elle n’a eu que 60% des voix environ., sauf erreur de ma part). DSK et LF se sont plié au vote interne.
Je comprends la déception de ceux qui on cru que l’on allait pouvoir envisager la politique autrement, mais de grâce, reconnaissez que MG Buffet et le PCF ont fait beaucoup d’efforts pour faire de la politique autrement depuis 2005. Les meetings unitaires, le temps de parole partagé, c’est le PCF. Alors que des petites organisations (que je respecte absolument )ou des personnalités tout à fait estimable disent in fine : NON, pas de candidature de la secrétaire nationale, celà personne de sensé ne peut le comprendre. Et maintenant, on nous dit : prenez Francis Wurtz. De qui se moque t-on ?
Tous les arguments avançés par des membres du PCF non favorables à la candidature de MGB sont estimables et je les partage en grande partie.
Mais face au blocage actuel, il est nécessaire que notre mouvance anti-capitaliste fasse entendre sa voix. Il faut que quelqu’un parle, mène la lutte. Le bipartisme, on en bouffe tous les jours .
Pourquoi José Bové s’est-il retiré, pourquoi la LCR a t’elle joué perso ?
Eux aussi sont autant responsables, sinon plus que le PCF dans l’échec actuel.
L’ élection présidentielle est un piège mortel pour tous les démocrates. Dommage que vous ne le souligniez pas assez. (Ah Montebourg le grand critique de la Veme republique qui part à la soupe au quart de tour)
Cet élection est un piège pour le PCF. Mais moi, je lui souhaite bonne chance et j’espère que tous les anti-capitalistes sincères mèneront ce combat. La situation n’est pas idéale, ce n’est pas ce que nous aurions voulu, mais il y a un combat à mener.
PS1 : j’ai suivi de loin les problèmes d’ATTAC. C’est très attristant et peu reluisant, mais là aussi votre approche me parait biaisée et puis maintenant, on s’en "fout" un peu.
PS 2 : un salut à Pierre de Bretagne. Je partage ses analyses, mais pas sa conclusion d’aujourd’hui. A ce jour que faire d’autre ?
François de Paris 9
1. DU SUICIDE DES BALEINES..., 21 décembre 2006, 21:09
"Est-ce que vous auriez écrit que Ségolène Royal n’est pas la candidate du PS parce qu’elle ne fait pas consensus." Justement, le rassemblement anti-libéral n’était pas, mais alors pas du tout un parti, il n’avait rien à voir avec le parti socialiste, et la consultation n’avait rien à voir avec le "vote" organisé, codifié, régulé qui a eu lieu dans le ps.
8. DU SUICIDE DES BALEINES..., 21 décembre 2006, 10:23
Article imprégné tout à la fois d’un ton prétentieux et donneur de leçon qui n’est pas sans rappeler le triste July mais également d’une incohérence de la pensée parfois tellement caricaturale qu’on a du mal à concevoir qu’il soit ainsi possible de dire une chose et son contraire dans le même article.
Par exemple, M. Langlois nous explique que le PCF doit se mettre en retrait parce qu’il est le plus puissant et parce qu’il est majoritaire au sein du rassemblement.
Quelques lignes plus bas, sont dénoncés les dinosaures d’ATTAC qui ne se plient pas à la majorité pourtant claire, jeune et féminime (passons sur le fait que je ne vois pas en quoi les deux dernières caractéristiques peuvent qualifier ou disqualifier qui que ce soit)
Alors, c’est quoi la position de M. Langlois ? La majorité quand elle me convient, et uniquement quand elle me convient ? Peut-être une dérive sectaire....
9. DU SUICIDE DES BALEINES..., 21 décembre 2006, 11:06
Je suis militant communiste. J’ai 35 ans, j’ai adhéré en 2002.
Oui, le travail que l’on a fait ensemble est passionant et doit être préservé. ce qui a provoqué le clash est la règle qui fut choisie : le double consensus. Ce qui n’est pas démocratique dans des institutions comme l’UE deviendrait démocratique dans les mains d’hommes et de femmes de bonne volonté. C’est pas de l’utopie, c’est de la naïveté. En l’espèce, toutes les composantes du mouvement l’ont été !
Les arguements du B Langois ressemblent beaucoup à ce que dirait Serge July après le 29 mai 2005. Des contres vérités : la direction ne manipule et ne force personne. Les militants communistes se sont impliqués dans les collectifs souvent avec bonheur. Ceux qui n’y étaient pas se tenaient informés. Lors des discussions, chacun avait à coeur de réussir, chacun connait les conséquences des décisions que nous demanaient de prendre. J’ai vu dans ma section de Montpellier des vieux militants très attachés au centralisme démocratique voté pour le retarit de la candidature. J’ai vu des gens qui étaient plutot sur une position de candidature non communiste revenir sur leur choix. Il faudrait que M. Langlois évolue dans sa vision du parti communiste, le propr d’un intellectuel est de savoir remettre en cause ses propres certitudes.
Il néglige certains fait : à titre d’exemple, des camarades très impliqués dans les collectifs, qui les est toujours défendus en AG du parti, se sont fait traités de staliniens en AG du CUAL de l’Hérault. Résultat, il ont laissé tomber les CUAL. Le comportement de ceratins dans les collectifs n’a été que la triste réplique du comportement des bolchéviks dans les soviets : vous n’êtes pas ceci, vous n’êtes pas cela, vous êtes donc contre le mouvement et l’on vous exclus !
Je veux bien que l’on soit sectaire mais il va falloir m’ expliquer comment cela se fait que le programme de mon parti que vous dites sectaire se retrouve très largement dans les 125 propositions des CUAL.
Je suis très fier d’être militant communiste, d’avoir participer à l’élaboration d’un programme qui a été accepté par les représentants des CUAL, d’avoir vu l’attitude de mes camarades qui a été très responsable dont beaucoup auraient accepté la décision quel qu’elle soit.
M. Langois devrait entrer dans le 21ème siècle, cela va être un siècle passionant.
Mathieu (34).
10. DU SUICIDE DES BALEINES..., 21 décembre 2006, 12:25
Monsieur Langlois.
Moi aussi, non membre du PCF, j’aurais préféré une candidature autre que celle de MG Buffet.
Moi aussi, je souhaite que l’on puisse faire de la politique un peu autrement.
Mais votre article est peu digne, car il ressasse encore de vieilles sornettes. Pendant la campagne du referendum, le PCF a donné du temps de parole, a ouvert ses meetings. Qui d’autres l’a fait avant lui ? C’est une pratique nouvelle et un gage pour le futur.
Qui a quitté le navire de l’AU, sinon Bové et Besancenot ?
Oseriez-vous écrire que S Royal ne fait pas consensus au PS. Elle n’a eu que 60% des voix.
Est-ce que vous pratiquez beaucoup le double consensus à Politis ou dans votre vie quotidienne.
J’ai beaucoup de respect pour toutes les organisations et les personnalités de L’AU, mais pourquoi "vetoiser’ MGB. Le ridicule est atteint quand on sort du chapeau une candidature de F.Wurst à la place de MGB.
Il y a beaucoup d’amertume et de tristesse de part et d’autre. Tous les candidats étaient recevables pour mener le combat, mais encore faut-il que nous le menions ce combat.
Il ne PEUT pas y avoir de double ou même de simple consensus.
C’est l’erreur de la direction du PCF de l’avoir cru. Mais de grâce épargnez-nous les critiques du genre "déni de démocratie", "passage en force" du PCF.
La présidentielle est un déni de démocratie et un piège mortel pour la composante anti-capitaliste. C’est surtout celà qu’il faut souligner.
Il y a un combat à mener. Je souhaite bon vent à MGB.
PS : J’apprécie les contributions de Pierre de Plougonven, mais que faire d’autre à l’heure actuelle.
François de Paris 9
11. DU SUICIDE DES BALEINES..., 21 décembre 2006, 19:53
Monsieur LANGLOIS est journaliste : il assène une "Vérité" le suicide des baleines qui n’a jamais existé que dans la tête de quelques "pipole" en mal d’info !
Sa vérité sur le prétendu suicide des cétacés a la même valeur scientifique que son analyse à répétition de la mort du PCF, c’est un fidèle croque-mort mais le cadavre bouge encore !
Dommage pour lui : il a la plume aisée et je me souviens qu’en 81 il avait essayé de changer les infos à la télé...il est rentré dans le rang, c’est la faiblesse de l’Homme...certains résistent longtemps et toujours comme les cocos, et d’autres se couchent sous les lambris et se distribuent les louches de caviar en jarcottant sur le sexe du futur candidat.
Beurk !
Roger de ANDRADE de Pluvigner en Morbihan
1. DU SUICIDE DES BALEINES..., 21 décembre 2006, 21:15
"... le cadavre bouge encore..." Exact, il va remuer sur la grève où il est venu échouer par peur du large. Et l’agonie qu’il avait stoppée en 2005, reprend, interminable et pathétique...
2. DU SUICIDE DES BALEINES..., 21 décembre 2006, 23:28
la place de Serge July étant vacante, Langlois s’en empare, pontifie et distribue les mauvais points. Il a été un des fossoyeurs d’Attac, il rêve d’être celui du PCF.
Heureusement il nous restera Politis comme avant-garde revigorée par l’argent de milliers de gogos et de quelques gros souscripteurs (désintéressés).
Jamais ça se suicide, les vieilles méduses molles ?
3. DU SUICIDE DES BALEINES..., 22 décembre 2006, 18:34
"C’est un plaisir de gourmet que de se faire insulter par des imbéciles", a dit je ne sais plus qui …
Pour les autres (ceux qui argumentent contre mais n’insultent pas) : il y a une chose que vous n’avez pas compris. En voulant imposer Buffet (et ce n’est pas sa personne qui est en cause) vous avez sabordé la candidature unitaire, et le PCF va faire un score ridicule … Alors qu’avec une candidature unitaire, où vous auriez été pleinement partie prenante, mais sans revendiquer le leadership, c’est votre parti qui aurait été le grand bénéficiaire de l’opération à terme, car pouvant alors par sa force, son ancrage, être le noyau dur d’une nouvelle formation de gauche radicale (sur le modèle du Linksparteï allemand). C’est ce qu’ont bien pigé les rénovateurs et les 15 % de communistes qui ont voté contre la candidature de votre Secrétaire nationale.
Non seulement vous avez brisé un espoir bien plus largement répandu que vous ne l’imaginez, mais vous vous êtes tiré une balle dans le pied.
C’est très con.