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DUREE DU TRAVAIL : retour au moyen-âge ou surexploitation
Publie le vendredi 30 mai 2008 par Open-Publishing7 commentaires
SARKOZY, BERTRANT et le temps de travail.
Depuis son investiture, Sarkozy et le patronat n’ont qu’une hâte : remettre en cause la loi sur les 35 heures, seule mesure à peu près potable du gouvernement de la gauche plurielle.
Mais ne nous méprenons pas, les 35 heures servent d’alibi pour toucher à toutes les conquêtes sociales en matière de durée du travail et par la suite des congés payés. C’est comme un écheveau mais ici on détisse tout les conquêtes sociales.
C’est un engrenage

L’humanité publie ce vendredi matin une excellente description de ce qui se cache derrière les mesures que veut prendre le gouvernement sur le temps de travail. Je conseille à chacune et chacun de se le procurer et de l’afficher dans les panneaux syndicaux et de le faire traîner dans les salles d’attentes.
D’en débattre.
En fait, dans cette dictature du capital qui s’abat sur toute l’Europe, c’est l’ensemble des droits des salariés qui est remis en cause. Des salariés « corvéables à merci » comme on disait dans le passé. Certains n’hésitent pas à dire que l’on nous ramène à l’âge de pierre du travail salarié ou au Moyen-âge et à ce sujet je ne résiste pas à reprendre un vieux texte que vous trouverez d’ailleurs sur un de mes blogs :
DURÉE DE LA JOURNÉE DE TRAVAIL au Moyen Age (D’après « Histoire des corporations de métiers depuis leurs origines jusqu’à leur suppression en 1791 », paru en 1922). La presque unanimité des statuts en fixe le commencement au lever du soleil ou à l’heure qui suit ce lever. Pour beaucoup de métiers, le signal précis de la reprise du travail était donné par le son de la corne annonçant la fin du guet de nuit. En revanche, le travail ne finissait pas à la même heure pour tous les métiers. Parfois, il ne se terminait qu’à la tombée de la nuit, c’est-à-dire à une heure variable selon les saisons. Parfois, au contraire, le signal de la cessation du travail était donné par la cloche de l’église voisine sonnant complies, ou par le premier crieur du soir comme pour les batteurs d’archal ou les faiseurs de clous. D’autres métiers quittaient l’ouvrage plus tôt encore, à vêpres sonnées : ainsi des boîtiers et des patenôtriers d’os et de corne.
Bref, un peu comme le disait Chérèque hier soir à la télévision : pourquoi pas nous demander de ne plus exister en tant que syndicat, c’était à peu près ses paroles, paroles d’un dirigeant syndical qui a tellement labouré le terrain du compromis qu’il en voit sa fin faute de munitions.
Ce sont certainement des propos durs que je tiens là, mais c’est le résultat d’une stratégie syndicale collaborationniste qui consiste à toujours accompagner le capital dans sa quête pour relever le taux de profit. Chérèque, dans cette culture du donnant-donnant, n’a en fait que créer du donnant perdant pour les travailleurs.
Je ne voudrais pas en rajouter, l’heure n’est plus au règlement de compte, mais il est utile de dire en ce moment que ce qui se passe c’est bien de la part du patronat une remise en cause totale de tout ce qui est solidaire, collectif, social y compris le syndicalisme qu’il soit réformiste ou de classe.
Le syndicalisme existe que par la volonté des travailleurs de l’organiser, de le rendre uni et solidaire, d’y être partie prenante. La représentativité ne peut être que son aboutissement et surtout pas sa raison d’être.
Or, aujourd’hui, le capital en s’attaquant à l’une de ses données fondamentales : la durée du travail ; le syndicalisme est attaqué sur ses fondamentaux : emploi, salaire, durée du travail. S’il cède ou s’il n’engage pas le combat à la hauteur de l’enjeu, il perdra toute crédibilité au moment où le patronat sape chaque jour son existence dans les lieux de travail par une formidable bataille idéologique. Disparu ou laminé dans les lieux du travail, il ne pourra même plus invoquer sa représentativité. D’autres mécanismes alors le remplaceront.
Voir ainsi, cette droite s’emparer des questions du travail dans les entreprises et mener cette guerre idéologique contre le syndicalisme considéré comme archaïque, inutile doit nous amener à réagir et cela ne se passera pas dans un syndicalisme institutionnel mais sur le terrain avec des hommes et des femmes partie prenante de la vie syndicale et de son développement démocratique.
Ce terrain est aujourd’hui labouré par la bourgeoisie et j’ai quelques raisons de penser que l’on est pas au bout du scénario quand on voit le président de la république se déplacer dans les lieux de travail et pouvoir lancer ses idées anti-sociales devant les travailleurs comme il vient de la faire à Poclain Verberie.
Nous avons besoin de relever le défi ; l’entreprise ne doit pas devenir un lieu de dictature du patronat et une chasse gardée de la droite.
L’objectif d’une grande journée d’action le 17 juin doit être le signal d’un nouveau comportement syndical face à ce patronat de classe.
Bernard LAMIRAND
Messages
1. DUREE DU TRAVAIL : retour au moyen-âge ou surexploitation, 30 mai 2008, 09:44
Une "journée d’action" c’est sympa.
Une grève reconductible c’est mieux.
2. DUREE DU TRAVAIL : retour au moyen-âge ou surexploitation, 30 mai 2008, 11:46, par pierrot
De journée d’action en journée d’action nous voyons s’effilocher nos acquits sociaux
De compromission en compromission nous nous vendons aux patrons qu’ils soient privés
Ou publiques ,bref tout fout le camp .
Seul une grève reconductible et générale peut faire changer la donne ,se dire aujourd’hui on arrête tout , de travailler de consommer de dépenser du pétrole pour faire tourner sa chignole.
Il faut Recréer une vie communautaire ,d’entraide d’échange de service de troc dans tous les secteurs ce que tu sais faire tu peux en faire profiter ton voisin et ton voisin réciproquement .
Au travailler plus pour gagner plus il faut répondre travailler moins pour vivre plus pour gagner plus .
Evidemment les ménages sont endettés de plus en plus et bien ne payons plus nos dettes qui enrichissent les banquiers tous ces intermédiaires qui se sucrent sur le travail des autres en gros plus de travail plus de sucre pour les nantis .
Dans une grève soyons tous solidaires retrouvons la joie de vivre ensemble , de rêver ensemble , de combattre ensemble
Combien de temps nous allons attendre , pris en otage par le litre de gazoil à 1,5 euro
Des loyers hors de prix , de la nourriture médiocre et polluée hors de prix etc.
Le pouvoir d’achat c’est nous , si on n’achète plus à la grande distribution la grande distribution se cassera la gueule etc ….
pierrot
3. DUREE DU TRAVAIL : retour au moyen-âge ou surexploitation, 30 mai 2008, 14:25, par momo11
Retour a l’esclavage ,voila le programme de naboléon.Alors camarade la grève et la lutte générale seul programme.Assez des actions "perlées",de discours ,d’accords sélérats .Maintenant ou jamais il faut sauver les acquis du cnr et en demander de nouveaux.La france n’a jamais été aussi riche (pour certains) alors a la lutte !momo11
4. DUREE DU TRAVAIL : retour au moyen-âge ou surexploitation, 30 mai 2008, 17:21
...ces conditions d’emploi qu’on dit flexibles sont un retour au salariat sauvage du 19ème siècle (Loic Wacquant)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Loic_Wacquant
5. DUREE DU TRAVAIL : retour au moyen-âge ou surexploitation, 31 mai 2008, 08:04, par T. Albert Gamotte
Prendre le moyen age comme référence négative en matière de durée du travail est un contre sens évident. C’est, en effet, oublier que nos ancêtres ne travaillaient en réalité qu’environ 180 à 200 jours par an grâce, entre autre, au jeu des fêtes religieuses... De même en ce qui concerne les impôts : Jamais on ne dépassa, sous l’ancien régime un taux moyen de 25% des revenus... Nous en sommes loin aujourd’hui avec une imposition qui nous reprend plus de 53% de nos gains (sauf pour les plus riches qui payent moins)
Ainsi croit on que la République a sonnée l’heure du progrès social et la fin des privilèges ? Que neni ! Mais ne désespérons pas, le véritable obscurantisme ; celui de la déculturation télévisuelle et publicitaire est en marche : l’âge de ténèbres, le vrai approche...
chers contemporains télétrocutés, bonsoir !
T. Albert Gamotte
1. DUREE DU TRAVAIL : retour au moyen-âge ou surexploitation, 31 mai 2008, 08:22
ENCORE UN QUI VEUT NOUS FAIRE RETOURNER AU TEMPS DU SERVAGE AVEC DES SEIGNEURS TOUS PUISSANTS ET DES PAYSANS QUI ETAIENT 365 JOURS SUR 365 JOURS SOUS SON FOUET
2. DUREE DU TRAVAIL : retour au moyen-âge ou surexploitation, 31 mai 2008, 12:07
N’OUBLIONS pas QU’IL N’EST PAS SEUL...
IL Y A L’UNION EUROPEENNE DERRIERE AVEC LES DIRECTIVES ...qui organisent un dumping social sans précedent...
Quand va-t-on dire NON à L’UNION EUROPEENNE ?
Cette coalition de capitalistes qui nous ont fait prendre des vessies pour des lanternes...
DEMANDONS LA SORTIE DE CETTE UE !
UE= US GO HOME !