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De la critique des médias aux questions sur les projets de la gauche !

Publie le vendredi 22 février 2008 par Open-Publishing
6 commentaires

De la critique des médias aux questions sur les projets de la gauche !

ACRIMED Rennes et ATTAC Rennes invitait pour une conférence sur les médias Henri MALLER le 20 février 2008. Ces lignes s’inspirent librement des propos du conférencier d’Acrimed...

I - LA CRITIQUE DES MEDIAS DOMINANTS EST INSUFFISANTE

Cette critique émerge sur une multitude de thèmes. Les objets de la critique ne manque pas. De nombreux thèmes ont été abordés ce 21 février à Rennes par Henri MALLER d’Acrimed (qui a du restreindre son propos). Comme d’habitude il a écorné l’attitude des dirigeants d’ATTAC qui participent aux médias dominants ce qui les empeche d’avoir une ligne de critiques soutenues de ces médias. Pour Henri MALLER il ne faut pas émousser la critique et la contestation sous prétexte qu’il faille faire des propositions dans tous les volets du champ médiatique.

II - LES REALISATIONS DE LA GAUCHE SONT QUASI INEXISTANTES !

La gauche social-libérale (PS) ou la gauche de gauche est quasiment absente du terrain de la critique ouvrant sur des projets alternatifs d’ensemble visant à réduire et surtout transformer les médias dominants. Aucune réalisation d’envergure allant dans le sens de la réappropriation des médias par le peuple et des projets lorsqu’ils exitent restent à l’état de document de congrès !

– La critique des réformes "molles" ne faisant que consolider le statu quo.

Certes, devant ce vide, des "médias alternatifs", de statut associatif ou coopératif, ont fait leur apparition : ils existent - Plan B, Acrimed, Politis,.. - et ils méritent d’être soutenus . Mais cela ne saurait suffire. On en peut laisser les principaux appareils d’influence idéologique de masse, écrits ou télévisuels, aux mains du privé (du capital) et se contenter de quelques "bons" médias critiques mais d’audience restreinte aux marges du système médiatique dominant.

– Une critique radicale pour un projet d’envergure.

L’appropriation publique est donc nécessaire aux côtés des coopératives et des associations. La reétatisation s’impose ! J’entends les cris . Elle est nécessaire et urgente. Il est dommage que nul parti de gauche de propose plus de façon claire la création d’un secteur public médias ou de services publics des médias. La sortie du marché, le retour à l’Etat n’est pas abordé nettement et franchement.

– Le PCF propose un "pôle public des médias" en précisant que "son renouveau n’est pas un retour à l’ORTF, mais doit permettre le développement de l’intervention publique au sein d’un « pôle public » élargi et recomposé qui rassemblerait les réseaux de diffusion et de communication, des moyens de production, France Télévisions, Radio France, RFI, France 5, CFI, Euronews, l’INA et l’AFP". C’estun bon début ! D’autant qu’il propose des " réseaux publics de diffusion et de communication" "dans le cadre de la convergence des technologies (satellites, câbles, TNT, ADSL, UMTS, Wimax...), " Ce déploiement cohérent et universel de ces réseaux découle d’une responsabilité nationale. C’est un bon début.

– Les propositions de la LCR sur les médias figurent dans le « Projet de manifeste issu des travaux de la commission (février 2006) » (fichier .pdf), sous le titre « Médias : Pluralisme et Liberté .

Mais que disent les autres organisations politiques de gauche contre l’ordre médiatique dominant , que proposent-elles ?

Christian Delarue

ATTAC

Messages

  • L’appropriation publique est donc nécessaire aux côtés des coopératives et des associations. La reétatisation s’impose ! J’entends les cris . Elle est nécessaire et urgente. Il est dommage que nul parti de gauche de propose plus de façon claire la création d’un secteur public médias ou de services publics des médias. La sortie du marché, le retour à l’Etat n’est pas abordé nettement et franchement.

    L’étatisation, nous le voyons n’est pas une réponse suffisante, puisque même avec toutes les garanties qu’on veut elle demeurera sous pression et contrôle de qui dirige l’état (c’est....).

    Toutefois,.... je ne suis pas contre.

    Plus fécondes semblent être d’explorer les voix de médias réellement alternatifs, de tailles et de positionnements susceptibles de disputer une grande audience aux médias classiques, tout en ayant des structures, des modes de fonctionnements, aptes à résister au triple impact des tentatives de contrôle bourgeois, étatiques et bureaucratiques. Le seul système possible est le net.

    Il est exact que sur ce terrain nous n’avançons pas beaucoup.

    Peut-on faire des médias de masse, qui soient différents, moins hierarchistes, moins bourgeois, plus indépendants, ???

    Indépendamment des campagnes de partage honnêtes des grandes chaines, nous savons que la numérisation ôte un obstacle au partage, celui de largeurs de fréquence limitées.

    Le net, Wimax, WIFI, ADSL, cable, et autres technologies encore plus prometteuses, permettront bientôt de se débarasser des prétextes ayant conduits aux monopoles d’états et bourgeois.

    C’est bien sur ce terrain que vont se dérouler les vraies batailles des médias de demain (devinez qui s’est taillé la part du lion dans les licences WIMAX ? Bolloré !).

    La question des moyens se pose donc différemment à mon sens , elle se pose en termes de nationalisation des tuyaux, et par des recherches et appels d’offre de l’état pour susciter l’invention de techniques d’échange libres, de tuyaux completement socialisés (gratuité), par tous les moyens, à très haut débit et partout sur le territoire .

    La protection et des systèmes empêchant la prise de contrôle des tuyaux et des contenus par quelque bourgeoisie ou bureaucratie, est un immense enjeu, car c’est par là que passeront demain tous les contenus, tous les échanges, des chaînes de télé aux sites internet, au téléphone, etc.

    Donc très haut débit pour tous, partout (y compris par quelques satellites pour compléter) même dans les coins du territoire, et débordant d’une cinquantaine de kilomètres sur les voisins , gratuit, en privilégiant plusieurs sources parallèles afin que le réseau soit plus solide, avec des techniques permettant d’empêcher censure et main-mise serait pour moi le premier volet d’un plan média de gauche (pas si cher d’ailleurs).

    Le 2e volet ce sont les contenus, l’engagement des partis de gauche à protéger le net des tentatives de censure et de privatisation (ce qui participe du même mouvement quand on y réfléchit), un statut comparable à celui de la presse américaine pour le net en termes de protection de la liberté d’expression (sauf que là on rajoutera le fait que les gros biffetons ne permettrons pas de contrôler). L’aide à la création de programmes permettant de constituer des chaines du net à bas cout est aussi un axe.

    Enfin, et bien les grands sites mariant l’ensemble des canaux et bien il va falloir que nous les fassions nous.

    Rien n’empêche actuellement de faire une télé sur le net, même une télé généraliste (attention, celle-ci par le net peut autre chose qu’une télé traditionelle) d’en faire mille, collectivement on en a la force, mais on reste sur les marges.

    La gauche découvre tout juste le net, s’en servant comme succursale de journaux peu lus. C’est bien mais ça utilise les possibilités du net à 1%.

    Alors, oui, se battre pour les télés actuelles mais en sachant qu’il nous faut d’emblée réfléchir à autre chose et commencer à tester cela plus vigoureusement.

  • Ca suffit de taper sur la gauche. Vous êtes abrutis ou quoi ? Z’avez pas vu ce qu’il se passe depuis 10 ans dans ce pays ?!

    LAMENTABLE !

  • "Certes, devant ce vide, des "médias alternatifs", de statut associatif ou coopératif, ont fait leur apparition : ils existent - Plan B, Acrimed, Politis,.. - et ils méritent d’être soutenus "

    Il y a une anomalie, là. Politis n’est pas à proprement dit indépendant. Dommage peut-être mais c’est comme ça. En revanche, vous ne citez pas Fakir, ni CQFD ; eux le sont.